Lya

Lya : cheveux blancs aux reflets d'argent, grand yeux bleus azur, longs cils. Lya est le personnage principal de cette histoire. Née dans les Cités Perdues , elle doit les quitter à l'âge de neuf ans , accusée , elle et sa famille, d'être pyrokinésistes. Elle vit normalement jusqu'à ce qu'un accident tue le reste de sa famille. N'ayant plus personne, elle se décide à retourner dans les cités elfes.
Taquine , joueuse et sadique, elle se passionne à piéger ses amis avec son pouvoir d'hydrokinésiste mais elle est aussi Chargeuse.
Elle a 14 ans.

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Une voix me tire du cocon dans lequel je m'étais endormie. Je me sens comme bloquée dans ce sommeil si agréable, mes muscles sont relâchés, impossible de bouger.

Je me rends pour la première fois compte de l'énergie qu'il faut pour soulever une paupière close , ou pousser un son hors de son être.

— Elle est bien pâle celle ci     Fait remarquer une voix d'homme  , soit elle fait un cauchemar soit elle a un problème avec la guérison
— Tu vois pourquoi ce n'est pas toi l'assistant d'Elwin ? Tu ne sais même pas reconnaître un Albinos.     Râle une femme
— Rhho ce n'est qu'une petite erreur. Je ne savais pas que cela existait chez les Elfes , après tout , nous sommes censés être des êtres démunis d'imperfections.
— Tu te rends compte de ce que tu dis ? Tu viens de traiter cette pauvre fille d'imperfection !     Intervient la voix de femme
— Pas en elle même mais ...
— Tait toi ! Vas t'occuper de quelqu'un d'autre , la rousse là. 

Des pas s'éloignent. Je sens pour la première fois depuis mon réveil une sensation : le chatouillement d'une larme qui coule sur ma joue.

— Allez ma belle , je vais toucher ton bras , si tu sens quelque chose tu essaye de remuer un peu.

Je sens en effet un petit picotement sur mon bras , mais je ne parviens pas à bouger.
Ma langue me semble étrangère à mon corps , je pousse de toute mes forces les sons à passer ma gorge. Je parviens finalement à entrouvrir les lèvres. 

— Je vais te donner de l'eau , essaye d'avaler.

Un liquide chaud coule le long de ma gorge. Cela délie mes cordes vocales et j'émets un petit grognement.

— Ça va...       Dit je d'une voix rauque
— Bien. Ta température corporelle remonte.
— Elle ... descendue ?     Demandai je sans vraiment parvenir à donner le ton de l'interrogation.
— Pendant ton sommeil artificiel, ton corps s'est mit au repos totalement et tu as perdu quelques degrés.
— Ok.     Ma voix devient plus claire.

La dame part , sans que j'ai pu lui demander d'ouvrir mes paupières. Un bip sonore régulier me fait passer les secondes.

Puis des lumières colorées viennent percer la peau diaphane de mes paupières closes.
Les lumières disparaissent pour laisser place à une silhouette sombre et floue.

— Je pense que vous pouvez l'aider à bouger , elle est assez rétablie.      Ordonne la voix que je reconnais comme celle de l'homme qui a amené Roxane.

Je sens un bras passer sous mon dos pour le redresser , mais je n'y peut rien.

— Faites lui prendre une douche froide , ça l'aidera.

Je sens que je suis soulevée du sol , mes pieds nus traînant sur un carrelage froid.
Soudain , une eau glacée paralyse mon corps , le libérant de ses liens. Je sens un vêtement léger se coller contre mes courbes.

L'eau glisse sur mes paupières, finissant tant bien que mal à les ouvrir.
Les murs sont fait de carrelage blanc , et d'un rideau de la même couleur. Une longue chemise avec de petites éclaboussures écarlates recouvre mon corps maintenant frigorifié.

J'éteins la douche et passe la tête derrière le rideau immaculé.

Une main de femme me tends une grande serviette blanche dans laquelle je m'enroule avant de sortir.

— Livvy , enchantée.     Me dit une femme aux longues tresses pailletées avant de me serrer la main. Ses longs cheveux bruns encadrent son visage jovial pour venir dévaler ses épaules brunes , laissées nues par une belle robe jaune.

— Bb... bonjour. 
— Vient on va te trouver une nouvelle chemise, tu as l'air d'avoir froid.

Nous traversons un long couloir , donnant sur des salles cachées par des rideaux. Je vois de l'eau tremper le sol , gouttant de mes cheveux trempés. La jeune femme fouille une armoire et tends une pile de vêtements et sous-vêtements.
Elle m'indique un coin derrière l'armoire dans lequel je me change avant de la rejoindre.

Je la suis dehors, le soleil éblouissant me force à ciller des yeux. J'inspire une bouffée d'air frais , qui change de l'air confiné sentant le sang de l'infirmerie.

— Dis ... tu as entendu ce qu'a dit le monsieur ?
— Oui ...
— C'est un imbécile , oublie cela.
— Pourtant c'est la vérité.
— Oui , mais la vérité , parfois il vaut mieux la cacher. Ça protège les gens.
— Sûrement. Mais c'est trop tard , je l'ai entendu et je ne l'oublierais pas.
— Désolée.
— Je m'appelle Lya. Je vis avec Annyté et Léolay Emery.
— D'accord, veut tu savoir les nouveautés ?
— Vous avez les informations sur les batailles ?
— Oui , Dit elle en me prenant la main.

Nous marchons dans une herbe pleine de rosée pour nous placer derrière un petit groupe qui fixe une sorte d'écran plat.
Tous plus ou moins blessés , se soutenant les uns les autres pour ne pas perdre l'équilibre ou parfois se tenant la main pour se rassurer.

Une image en hauteur d'une bataille s'affiche , en haut à gauche , il est écrit : bataille 34 , sur le versant nord de la cité d'Atlantide.

Une voix monotone entame un discours interminable :
— Sur cette bataille , les humains ont nettement l'avantage grâce aux avions de chasse qui survolent nos rangs , envoyant des bombes sur nos camarades. Nous recensons pour le moment deux centaines de mort chez les Elfes , 10 trolls abattus par balle , 3 nains , et 6 pégases amenés illégalement dans la bataille par la famille de renommée, Heks qui possèdent un domaine d'équitation de licornes et de pégases.

Il commence à nommer des Elfes, toujours sur le même ton morne. Après que les deux cents noms se soit écoulés sans que je n'en reconnaisse un seul , l'écran s'éteint.

La main de Livvy se pose sur mon épaule :
— Tu ne connaissais personne ?
— Non , heureusement.
— Les prochaines nouvelles arriveront bientôt.

Je m'assieds dans l'herbe tandis que la femme repart travailler. Quand toutes les têtes se tournent vers le ciel , je lève égale les yeux vers l'astre de lumière.

Une silhouette gracieuse d'oiseau descend vers notre groupe , planant parfaitement entre moi et le soleil.
Un bel oiseau bleu-noir se pose à côté de l'écran , lissant son plumage d'un coup de bec.

Un homme claudicant d'approche de lui et défait de sa patte une fiole remplie d'un liquide bleuté.

— Ce sont les souvenirs des blessés rapatriés après chaque bataille. En vérité il n'y en a pas beaucoup car les 3/4 des blessés se font tuer car ils sont trop faibles.     M'explique la jeune fille à côté de moi don ton sombre.

Je hoche la tête et suis attentivement les nouveaux noms lancés de cette voix horripilante.

— Et après la bataille du sud-est d'Éternélia , nous remarquons que 16 personnes qui sont arrivées au départ n'en sont pas réparties. Quelques personnes s'affairent déjà à retrouver leurs cadavres dans la marrée sanglante.
Ils s'agit de Maya Laucal , Felicity Attetre , Rehyan Neigat , Alvar Vacker , Melia Neigat , Calissy Nytal , Maruca Chebota ...

Les noms continuent sans mon attention. Le nom de Maruca Chebota me rappelle quelqu'un mais je ne parviens pas à retrouver les circonstances de notre rencontre.

Une image s'affiche au l'écran , remplaçant l'homme d'origine Asiatique qui présentait le tout. Quelques hommes et femmes , marchant parmi une mer de cadavres sanglants, soulevant parfois  les corps internes et scrutant les visages. De tant à autre , l'un d'eux sortait un papier de sa poche , où figuraient des noms et des photos. Puis il hélait les autres pour que le corps soit emporté.

Je retins un vomissement devant tous ces morts , et les Elfes qui arpentaient toute cela sans gêne apparente.

— C'est horrible.     Fit la voix de Roxane

Je me retournais pour accepter son accolade.

— Tu vas bien ?     Demandai je quand elle eu fini de m'étreindre.
— Oui.    Soupira elle  ,   Maruca est morte , c'est certain , il n'y a que des cadavres dans ce coin là.

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