PDV Keefe
— Paolina, viens, il faut partir maintenant...
M'écoute-t-elle au moins ? Je n'en ai pas trop l'impression.
Elle balance ses bras d'avant en arrière en regardant dans le vide depuis cinq bonnes minutes, ses yeux s'humidifiant de temps à autre, ses lèvres sont pincées et il lui arrive de les mordre en se tenant la cage thoracique.
Après encore une ou deux minutes, elle se mit à hurler en se tenant le crâne, en épouvante totale face à quelque chose dans sa tête, car rien ne l'entourait à part moi et Sophie et ses pupilles étaient dilatées au maximum, fixant désespérément un point invisible au sol. Ses pieds ne bougeaient pas, plantés dans le sol malgré ses gesticulations avec ses bras.
Moi et Sophie étions impuissants. Nous nous regardâmes, désœuvrés, et un peu gênés aussi. Nous étions complètement seuls face à la crise de Paolina, Elwin avait congédié les autres et lui-même était parti rafistoler Fitz, en très mauvais état.
Enfin, Paolina redevint comme avant, anxieuse et un peu... sur les nerfs. Bien qu'elle tenta habilement de le cacher.
— Que s'est-il passé ? Demanda Sophie, un peu perdue. Tu vas bien ?
— Il ne s'est rien passé, pourquoi ? Demanda ma mentore, une mine sceptique sur le visage.
Son regard convergea vers moi et je la sentis relever ses barrières mentales en vitesse, pour m'empêcher de lire ses émotions. Sauf que j'ai été plus rapide, et qu'elles étaient très explicites.
— J'ai l'honneur de vous annoncer que tu nous caches quelque chose ! Jubilai-je.
— Je n'aurais jamais dû t'apprendre à passer mes barrières, se lamenta-t-elle. Et n'espère pas, je ne dirai rien, quand bien même tu as lu mes émotions.
— Pourquoi ? Geignis-je.
— Ça ne te regarde pas. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser....
— Hep hep hep jeune fille, ou ancienne c'est toi qui vois, intervint Elwin en passant la tête par l'embrasure de la porte du centre de soins, pouvons-nous souligner le fait que tu aies démoli le mur de mon bien-aimé lieu de travail, que tu aies torturé un Vacker dans le plus grand calme devant les yeux du Conseil au complet, puis annoncé que ce même Vacker t'a violée, bien que ce genre de choses n'a absolument jamais lieu dans nos contrées ?
— C'est un assez bon résumé de la situation je trouve. Mais vous avez de toute façon vu que j'étais dans un état bien pire en arrivant dans le centre de soins il y a un mois.
— Pas sûr, rétorqua le flasheur, dubitatif. Et à ce propos, comment as-tu fait pour te lever ? Tu devrais à peine avoir l'énergie de poser les pieds par terre. Et les anesthésiants ne font plus effet, ajouta-t-il en tirant un petit sablier de sa poche.
— Ah... en fait, il semblerait que j'aie volé son énergie vitale, pas toute hein, mais assez pour me remettre sur pieds... Grimaça Paolina, comme redoutant une explosion.
— TU AS QUOI ? MAIS C'EST MONSTRUEUSEMENT DANGEREUX DE FAIRE ÇA ! RENDS-LA-LUI TOUT DE SUITE !!!! Beugla Elwin, nous faisant tous sursauter. JE T'INTERDIS DE FAIRE DES TRANSVASEMENTS CONTRE-NATURE AVEC DES ÊTRES VIVANTS !
— Mettez-moi dans mon lit alors, mais très loin de lui. Ou chez Keefe. Il va très certainement... vouloir se venger.
— D'où tu sais ça ? Lui demandai-je surpris.
— Ça coule de source... Dit-elle en évitant de croiser mon regard. Je l'ai publiquement humilié...
Sauf qu'elle a hésité avant de me répondre. Et qu'elle a réhaussé ses barrières mentales encore une fois, même si elles sont déjà bien trop hautes pour moi et Sophie réunis.
Je parlerai de ce comportement étrange avec Sophie plus tard.
Nous déposâmes donc Paolina — redevenue aussi pâle qu'un fantôme — et Ro aux rives du Réconfort et allâmes avec Foster et les féroces-Foster three à Havenfield pour la fin de l'après-midi.
Nous nous installons sur son lit et commençons à parler un peu, mais bien vite la conversation dérape et j'ai envie de l'embrasser... Sauf que suite à l'événement une heure plus tôt, j'ai peur de m'emporter et d'aller trop loin...
Il était tellement bien ce baiser... trop. C'est dangereux.
— Tout va bien Keefe ? Demanda Sophie en remarquant que mon attention n'était plus focalisée sur la conversation mais sur ses lèvres.
— Euh... oui...
Elle pouffa devant ma mine déconfite de m'être fait prendre la main dans le sac.
— C'est ça que tu veux ? Murmura-t-elle en posant ses lèvres sur les miennes.
Mes yeux s'écarquillèrent devant tant d'assurance de sa part mais je me repris, car c'était effectivement ce que je voulais. Je répondit farouchement à son baiser, mais je ne savais pas quand me stopper pour éviter de partir dans un autre chemin bien moins innocent qu'un baiser sur son lit.
J'étais donc assez déconcentré sur le moment présent, et elle le remarqua évidemment.
— Tu es sûr que ça va ? S'inquiéta-t-elle vraiment. Tu es... absent.
— J'ai peur de déraper comme il y a quelques heures, avouai-je sans passer par quatre chemins. J'ai beaucoup aimé, et toi aussi, mais... ça aurait pu tourner bien différemment et...
Elle rougit, puis m'enlaça.
— Tu sais... C'était l'une des rares fois où je n'ai pas eu peur d'aller plus loin avec toi.
— C'est vrai ? M'étonnai-je.
Elle hocha la tête, toute rouge, et cette vue me fit plaquer mes lèvres sur les siennes, parce que j'en mourais d'envie et que j'avais maintenant la certitude que ça ne lui faisait pas peur.
Elle couina d'abord, surprise, puis répondit timidement. Mes mains voulaient se poser partout sur son corps, comme la fois précédente, mais...
Allez, il faut oser à un moment.
Je la collai plus contre mon torse en posant une main dans le bas de son dos, pas lassé le moins du monde de cette sensation si chaude, agréable, envoûtante. Elle aggripa ma nuque en fourrageant légèrement dans mes cheveux, et comme j'aime quand elle fait ça....
Pour se rapprocher encore plus, si c'était possible, elle décida de s'asseoir sur mes cuisses, jambes autour de mes hanches. Cette proximité enflamma encore plus mon cœur, et j'avais tellement envie d'aller plus loin, mais j'avais aussi tellement peur de la braquer...
Je me sentais converger vers un point de non-retour, nos lèvres scellées, nous deux ondulant à l'unisson contre l'autre, elle assise sur mes cuisses. Elle fut le sentir aussi, car elle décolla lentement nos lèvres, ses mains toujours dans mes cheveux, et murmura à mon oreille :
— On ferait bien de s'arrêter là je crois...
Je hochai la tête pour toute réponse, encore chamboulé de ce que j'avais ressenti, et en double car ses émotions à elle, je les sentais très bien. Et elle étaient.... dévorantes, terriblement allumeuses.
Elle se décala de mes jambes, culpabilisante, et je lui demandai pourquoi.
— Pourquoi quoi ?
— Pourquoi culpabilises-tu ?
Elle rougit brutalement, puis chuchota :
— J'ai l'impression que je nous ralentis, ou que je suis un fardeau, on est toujours obligés de s'arrêter alors que... je suis si bien dans ces moments là, je sens que tu veux plus, toujours, mais...
— Sophie, murmurai-je en prenant délicatement son menton entre mes doigts pour qu'elle me regarde. Si on s'arrête, c'est parce que je ne veux ps aller plus loin non plus, j'en meurs d'envie, mais nous n'avons pas vraiment l'âge requis, bien qu'il n'y en ait pas ici, mais tu comprends, non ?
— Pourquoi n'avez-vous pas d'âge limite ? Demanda-t-elle effarée.
— Pourquoi les humains en ont-ils une ? Demandai-je en retour.
Elle voulut répondre, mais referma la bouche, sans arguments.
— Le fait est, Foster, que si les humains font importe quoi avec leur sexualité, on l'a bien vu en cours multi-espèces, rougis-je légèrement, nous n'en parlons jamais nous les elfes, nous n'en avons pas l'habitude, et nous sommes assez sages pour savoir quand nous devons le faire ou pas.
— Et je sens qu'on ne doit pas le faire, conclut-elle en me regardant, doutant de ma réaction.
Je ne fis que lui sourire. Mon cœur me disait la même chose, bien que j'aie envie de l'embrasser jusqu'à la mort, je savais bien qu'on ne serait pas capable de plus.
— Alors... On va se contenter de notre niveau, murmurai-je en approchant mes levres des siennes.
Elle répondit très vite à mon baiser, qui fut plus court mais enchaîné à plein d'autres, tous plus envoûtants, chauds et humides que les précédents. Nous finîmes l'un sur l'autre sur son lit, à bout de souffle. Ses cheveux étaient en bataille et les miens ne devaient pas être mieux, mais pas grave. J'annonçai la fin de la séance et elle me sourit pour toute réponse.
— Papotons, dis-je pour lancer la conversation et s'éloigner de mon envie de continuer à l'embrasser.
— Okay. Je pense que Paolina nous cache quelque chose quant à la raison de sa transe.
— C'est vrai. Et je pense savoir quoi.
— Qu'est ce que c'est ?
— Je pense qu'elle lit l'avenir. Son subconscient voit des bouts du futur mais son conscient ne sait pas ce qu'il se passera précisément.
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Heya
Ce chapitre est nul et était très long à écrire, soyez cléments avec moi.
Les incohérences sont de plus en plus nombreuses, merci de ne pas m'en vouloir.
Et oui, je sais, il y a deux scènes sokeefe dans la même journée. Ça fait partie des incohérences.
Avez vous aimé le tabassage Vacker du chapitre précédent ? Je ne vous l'avait pas demandé... Moi j'ai adoré.
Est-ce une bonne chose ?
On saura jamais. 🤔🤷🏾♀️
A demain mes pommes de terre !
Date de La NDA initiale: 24/07/2020
Bon, je ne change pas d'avis, ce chapitre est toujours nul, bien que beaucoup moins qu'avant, les gens présents cet été savent bien que avant c'était...
Chauuuuuuuud...
Et pas seulement dans le sens 'c'était plein de fautes '. Aussi dans le sens... Bref.
Ça correspondait tellement pas au caractère des personnages... Je le savais déjà cet été, mais je ne savais pas comment corriger le tir, alors j'ai fait comme ça, enfin, avant la correction. 😉
Vous n'avez rien lu, Chères lectrices de cet été... Rien...
Date de la nouvelle NDA / réécriture : 16/04/2021
Date de réécriture finale : 23/10/2021
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