— Je n'en peux plus de vivre comme ça, lâcha Fitz. Je voudrais que tout redevienne comme avant, que l'on soit à nouveau en couple, que...

... Qu'est-ce qu'il raconte ?

Je me levai et m'approchai de lui, sourcils froncés, peu certaine de ses intentions.

— Mais Fitz, on ne peut pas retourner en arrière, ce n'est pas possible et tu le sais très bien...

— Et pourquoi serait-ce donc impossible ?

Mince, je pense bien l'avoir vexé.

— Parce que nous nous sommes mis d'accord tous les deux sur le fait que ce ne serait pas possible entre nous Fitz...

Je finis ma phrase en gagnant quelques octaves, comme si c'était une question. Et indirectement, c'en était une, je lui demandais inconsciemment s'il allait s'énerver. Mes mains se tordaient, je les regardais, incapable de soutenir son regard à lui, ses si beaux yeux qui m'avaient faite chavirer dès le premier instant.

Je ne l'aime plus moi...

Son silence m'était insupportable, je priai pour qu'il dise quelque chose n'importe quoi... Je le sentis à peine lorsqu'il s'insinua dans ma conscience pour lire ce que je venais de penser, et il enchaîna rapidement :

— Pardon ?

— Je suis désolée...

Mes oreilles me paraissaient vibrer, tout cela n'était pas normal. Fitz savait très bien que nous faisions comme cela désormais, il m'a confirmé que c'était bon pour lui aussi, alors pourquoi...

— C'est impossible, articula-t-il, dans une colère à peu près contenue, en me plaquant brutalement au mur. Tu ne peux pas ne plus m'aimer !

— Tu n'as pas le droit d'entrer dans ma tête Fitz ! Lâche-moi ! M'emportai-je à mon tour, frustrée.

— Non je ne te lâcherai pas, parce que moi je t'aime et je t'aimerai toujours, mais tu es trop bornée pour le comprendre hein ? Tu le préfères à moi ? Qu'est ce qu'il a de plus que moi ?

— Mais de quoi tu parles ?

J'avais peur de lui à présent.

— De Keefe ! Pourquoi es-tu amoureuse de lui ? Qu'est ce que je t'ai fait ?

Je me mis en colère lorsqu'il posa cette question. Cela pouvait passer pour une question simple, presque naïve, mais dans sa bouche, c'était si... si... je n'en ai pas les mots. Cela dénonçait un égocentrisme si évident, cela en tournait au ridicule.

Qu'est-ce qui lui prend ?

Je me dégageai et lui fis face, ayant renoncé à me calmer.

— C'est toi qui m'as larguée je te signale ! Et c'est toi qui me crie dessus ?! Tout ça parce que je ne suis pas assortie ?! Je ne te reconnais plus ! Lui, il s'en fiche ! Assortie ou non, il n'en a rien à faire ! Il ne se met pas en colère comme toi ! Et tu t'étonnes que je ne t'aime plus après ?! Je ne veux pas t'en dire trop sur ma mère car j'aime garder mes secrets pour moi, tu es censé être compréhensif ! Pas... pas ça ! Tu m'ignores, tu m'injuries, tu es horrible avec moi, alors que c'est dans ma nature et tu le sais ! Tu peux me dire que c'est ta nature aussi d'être aussi possessif, mais là, cela tourne au ridicule ! C'est ton meilleur ami ! Tu n'as pas honte de l'accuser, et de m'accuser moi ?! Si tu me connaissais vraiment, tu saurais que je suis loyale, arrête de douter de moi ! Et puis, tu sais quoi, demandai-je en reprenant mon souffle, le regard noir, le sien étant profondément surpris ? Je vais te dire une vérité à ton sujet, je doute qu'on te la dise à nouveau dans ta vie. Écoute-moi bien, cher apparenté.'

Je lui fis signe de s'approcher, il s'exécuta suspicieux, et je lui hurlai dans l'oreille :

'TU ES UN SALOPARD DE VACKER FITZ !

Il me lâcha, me laissant enfin bouger, et je courus à l'autre bout de ma vaste chambre, tandis que lui claquait des doigts auprès de son pavillon, pour tester son audition.

Mon ressentiment envers lui avait surgi d'un coup, alors que je pensais lui avoir pardonné, j'avais envie de lui arracher la tête et de la lancer par la fenêtre. Il se tourna vers moi quelques secondes plus tard, choqué, et je pus lire une lueur d'incompréhension dans son regard avant qu'il ne change complètement, comme lorsqu'il me criait dessus et me maintenait contre le mur.

— C'est bon ? Tu as fini, petite anomalie ?

Il appuya bien sur chaque syllabe du mot, l'imprégnant d'autant plus dans mon cerveau.

— Je ne comprends même pas pourquoi je perds mon temps avec toi, continua-t-il en posant son doigt sur son menton, faisant mine de réfléchir. Je suis beau et intelligent, visiblement pas comme ta petite personne monstrueuse, je pourrais partir...

Il me lança un regard dédaigneux que je ne lui avais jamais vu, froid et moqueur.

Je sentais mon cœur de fragmenter dans la poitrine, sous le choc. Fitz ne pouvait pas dire ça. Il n'était pas dans son état normal.

Quelle folie l'a pris ?!

Je luttai pour rester debout, une larme roulant sur ma joue, une main couvrant ma bouche pour qu'il ne m'entende pas haleter.

Il reprit, un sourire malsain naissant sur ses lèvres que j'avais tant eu envie d'embrasser quelques semaines plus tôt:

— Mais oui, c'est ce que je vais faire, tiens. Je vais partir loin de toi, de ta bizarrerie ridicule, et puis tu ne m'en voudras pas de divulguer certaines petites choses, vu que tu m'as brisé le cœur ?

Il fit mine de renifler et d'essuyer une larme, d'une manière ironique à m'en faire vomir.

— Mais avant ! Dit-il comme sous le coup d'une révélation soudaine, je m'en vais punir le malandrin qui m'a... *snif* volé ma petite amie... Il va sans dire que je te quitte, précisa-t-il en sortant de la pièce, qui semblait se refermer sur moi.

Je n'arrivais pas à digérer ce qu'il venait de dire.

Anomalie. Bizarrerie ridicule. Monstre. Laide. Stupide.

C'est tout ce que tu es, immondice.

Je fis taire mes pensées et me relevai, pensant à sa dernière phrase.

"je m'en vais punir le malandrin qui m'a volé ma petite amie"

Selon ses dires... Keefe.

Pas Keefe.

Je ne pris pas la peine de sécher mes larmes ou d'arranger mes cheveux, qui étaient sans aucun doute dans un état déplorable, et me ruai au luminateur, n'attendant même pas mes gardes du corps qui faisaient une ronde autour du domaine.

Parce que Keefe passera toujours avant toutes ces futilités.

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Bonjour bonjour !

Je l'avais précisé au début de l'histoire, mais je n'aime pas Fitz. Je lui fais faire n'importe quoi alors si vous l'appréciez, merci de partir, je n'ai pas très envie de me faire lincher en commentaire...

Attention, il fera des choses horribles dans les prochains chapitres, vous ne pourrez pas dire que je ne vous aurai pas prévenus.

À plus ! (je serai peu présente dans les prochains jours.)

Date de la NDA: 13/07/2020
Date de réécriture : 29/03/2021
Date de réécriture finale : 21/08/2021