Je participe à un concours

Comme indiqué dans le titre, je participe à un concours de @LuluetGDCP ! qui consiste à décrire un enlèvement. (le thème est certes un peu étrange, mais je trouve ce sujet très intéressant on peut laisser libre cours à son imagination)

Je vais écrire à la première personne du singulier : je suis le personnage. Vous allez donc vivre l'intrigue de mon point de vue et découvrir mes pensées.

Pour vous mettre dans le contexte : il est 7h30, je suis en forêt pour couper du bois avec mon grand-père. (j'ai quinze ans)

J'ai bien galéré sur les temps que je devais employer et je ne suis toujours pas convaincue mais tant pis...

Bonne lecture !!!

--------------------------------------------------------

Un frisson me traversa, en voyant ce chemin toujours plus sombre s'enfoncer au milieu des arbres. Il faisait frais pour un mois de mai, mon grand-père m'avait promis que la journée allait se réchauffer et qu'il était normal qu'il fasse plus froid en forêt. Mais j'avais... comme une intuition : nous n'aurions pas du être là. J'ai demandé à mon grand-père si je pouvais aller repérer les environs, j'étais à la recherche de petites fleurs que je pourrais faire sécher dans un livre.

Voilà donc déjà dix minutes  - sur les trente minutes autorisées par mon papy - que je sillonnais les petits chemins. Les fleurs ne poussaient-elles pas dans les endroits ensoleillés ? Bien sûr que si. Alors qu'est ce qui me poussait à m'enfoncer toujours plus profondément dans le bois ? Je leva les yeux, les arbres étaient hauts et m'empêchaient de voir ne serait ce qu'une infime partie du ciel. Les rayons du Soleil ne passaient pas ici, l'air était pesant. Je me retournais à chaque craquement de branche et sursautait à chaque bruit. J'aurais aimé faire demi-tour mais la tentation était trop forte. Quelle tentation ? Je ne savais pas exactement, je sentais que si je faisais demi tour j'allais rater quelque chose, quelque chose d'important. Pourtant un nouveau craquement de branche retentit à quelques mètres de moi. J'étouffa un cri en me retournant. Quelque chose venait de passer à toutes vitesses entre les arbres. Je ne saurais même pas dire si c'était humain. Mon cœur battait à cent à l'heure, ma gorge se serra et mon ventre se tordit de peur. Qu'est ce que c'était ? Un animal ? Peut être une hallucination qui sait... En plus je n'avais pas déjeuné et je m'étais couchée tard... Bon il fallait que j'arrête de me trouver des excuses : je savais ce que j'avais vu. Enfin pas avec exactitude mais je savais que je n'avais pas rêver.

Je me suis donc résolue à faire demi tour, la peur l'importa sur la curiosité, je marchais vite en me retournant fréquemment. Mais ... je n'arriva pas à retrouver le chemin, je ne m'étais même pas rendue compte que j'avais dévié de ce dernier. Je regarda ma montre : 7h 45. Je devais rejoindre mon grand-père dans cinq minutes mais je ne savais pas où se trouvait le chemin ni même sur quelle distance j'avais marché. Je sentis les larmes monter. Je ne suis pas perdue, je ne suis pas perdue, je ne suis pas perdue.

Je me mis à courir à travers les arbres, je m'arrêta à bout de souffle quelques minutes plus tard. La peur me serra le ventre, je cria à en perdre la voix. Mais personne ne me répondit... Je laissa alors les larmes dévaler mes joues.

Avant de me reprendre : il ne faut pas que je baisse les bras aussi facilement. J'essaya d'analyser ce que je voyais mais tout ce ressemblait, chaque arbre, chaque pierre, chaque souche. Je me laissa couler le long d'un arbre en essuyant mes larmes. Il faut que je me ressaisisse.

J'allais me relever mais je m'immobilisa en entendant le bruit d'une arme que l'on venait de charger. J'étais certaine de l'avoir entendue, j'aurais reconnu ce bruit entre mille étant donné mes heures passées au stand de tire accompagnée de mon père. A cette heure matinale ça ne pouvais être qu'un chasseur. Je me retourna lentement , il était à quelques mètres de moi, et avait les yeux rivés sur son fusil. Il était vieux, trapu et portait des vêtements kaki. J'aurai pu lui demander mon chemin, il m'aurait alors gentiment escorter jusqu'au chemin principal et j'aurais retrouver mon grand-père sans rien lui dire de mon petit égarement. Mais je me ravisa, le chasseur dégageait quelque chose de malveillant, que se soit de sa façon d'astiquer son arme - comme si elle était la seule chose importante à ses yeux - ou de sa façon de sourire, vous savez un sourire en coin comme celui qu'on a quand on sait que la journée va être fructueuse.

J'étais prise au piège. Je me retourna une fois encore tout en retenant ma respiration. Il n'était plus là. Je saisis alors ma chance et me leva. Je fis quelques pas hésitant avant de me mettre à courir. Je zigzaguais entre les arbres avec agilité et espoir : je venais de voir un chemin, j'aurais été bien incapable de dire si je l'avais déjà emprunté mais c'était mieux que rien. Je venais d'entrer sur le chemin lorsqu'une une balle vint se loger dans l'arbre en face de moi avec un bruit sourd. Je me jeta à terre en criant juste avant que la seconde ne passe à quelques centimètres de moi. Je balaya les alentours du regard. Je ne vis personne, pourtant ça ne pouvait être que le chasseur aperçu quelques minutes plus tôt. Toute tremblante, je rampa jusqu'à un arbre et m'adossa à ce dernier. J'avisa rapidement les égratignures de mes avant-bras : de petits gouttes de sang coulaient jusqu'à mes coudes. Ça pique bordel. Je m'écria alors :

- Je ne suis pas un animal !

Me raccrochant à l'espoir qu'il m'ait pris pour un sanglier ou une biche. Mais tout s'envola lorsqu'une voix rauque me répondit :

- Je le sais bien.

Je ferma les yeux. Écoutant attentivement les bruits qui m'entouraient : du simple oiseau aux bruits de pas à la rivière qui ne semblait pas très loin. J'essaya de me calmer en prenant de grandes inspirations mais c'est peine perdue. Je n'osais pas bouger ; et mais même si je l'avais voulu j'en aurais été incapable. Je me pinça le bras jusqu'au sang : rien à faire ce n'était pas un rêve, j'étais bel et bien traquée comme du gibier, par un fou furieux.

Soudain j'entendis le même bruit que toute à l'heure : l'homme rechargeait son arme. C'est le moment ! Je bondis hors de ma cachette et me rua en direction du cour d'eau. La chasseur avait l'air vieux il ne pourrait pas me rattraper si je courais vite. Mais il avait un avantage : un fusil près à tirer sur n'importe quoi... ou n'importe qui. Je l'entendis jurer au fur et à mesure que je m'éloignais. Pourtant je ne ralentis pas. Je ne prêta pas attention à mes muscles qui commençaient à faiblir... et au bout d'un certain temps je trébucha sur une racine et m'étala dans la boue, à bout de force. Le temps que je me relève l'homme avait gagné du terrain : je le vis à quelques mètres braquant son arme sur moi. Je ferma les yeux attendant que le coup parte mais heureusement pour moi l'arme s'enrailla. Je ne réfléchis pas et me remis à courir en zigzagant. Il était temps de voir si les tutos de survies youtube fonctionnaient réellement... j'atteignis rapidement le cour d'eau. Devais-je passer de l'autre côté où le suivre ? j'opta pour la deuxième solution avec un peu de chance je tomberais sur un pont alors qu'en traversant cette rivière je n'aurais presque aucune chance de retrouver mon chemin. Je m'apprêtais à reprendre ma course effrénée lorsqu'un bruit sourd retentit. Une fraction de secondes plus tard je m'écroulais sur le sol en gémissant de douleur : une cartouche de chasse venait de traverser ma jambe. La douleur me coupa la respiration, et mes larmes reprirent. La douleur était insupportable. Je me pencha sur ma jambe et essaya d'endiguer l'hémorragie de mes mains tremblantes. Après ce qui me parut une éternité, l'homme se pencha au dessus de moi.

- Tout va bien se passer. Murmura-t-il en me hissant tant bien que mal sur son dos.

Il se foutait de moi ? Tout allait bien se passer ? Mais c'est lui qui vient de me tirer dessus ! Et maintenant quoi il va me soigner ? Et comment peut-il me porter avec son âge ? La douleur lancinante me fit rapidement perdre le court de mes pensées. Je plongea dans les ténèbres avec une certitude : j'allais mourir.

-------------------------------------------------

Bip. Bip. Bip. Bip. Bip.

La sonnerie de ma montre me tira du sommeil. J'ouvrit difficilement les yeux : je me trouvais dans un petit cabanon en bois, sur un lit de camp, une main menottée à une barre en métal incrustée dans le mur le plus proche. J'étais toujours vêtue de ma tenue de forêt, seul la partie de tissus nécessaire pour accéder à la plaie de ma cuisse avait été découpé, soit un carré de quinze centimètres sur quinze. Tout me revient alors : le chasseur, la balle, la douleur. Et surtout les questions bien plus nombreuses qu'avant : Ou étais-je ? Depuis combien de temps ? Qui était cet homme ? Que me voulait il ? Est ce qu'on était à ma recherche ?! Je me leva précipitamment et me mis à tirer de toutes mes forces sur la barre en métal pour la décrocher mais la douleur me rattrapa rapidement. Je retomba sur le lit en pleurant. L'homme rentra en trombe dans la pièce. Je fis immédiatement semblant de dormir mais il n'était pas dupe :

- Enfin réveillée ! C'est bien la partie va pouvoir commencer.

- Quelle partie ? demandais-je en me recroquevillant dans un coin du lit.

Je frissonna devant son sourire machiavélique.

Il s'approcha de moi à pas feutrés comme si j'étais un animal sauvage à apprivoiser. Il sortit une clé de sa poche et me la lança.

- Tu as une heure après quoi la traque commence.

Sans plus attendre et sans plus d'explications il partit, en laissant la porte grande ouverte. Je ne perdis pas de temps : je détacha les menottes et regarda l'heure : 19h30. J'avais donc jusqu'à 20h30. Mais une heure pour quoi au juste ? m'enfuir ? me cacher ?

Je sauta hors du lit et sortit du cabanon. Le Soleil était encore haut dans le ciel : il ne ferait pas nuit tout de suite. Bonne ou mauvaise chose ? Autour de moi et sans grande surprise : des arbres à perte de vue. Mais aucune trace du chasseur. Je me mis à courir aussi vite que ma jambe me le permettait, le long du chemin de terre menant au cabanon. Des traces de pneu fraîches. Il était donc passé par là récemment mais je n'avais pas entendu de voiture donc il était certainement parti dans une autre direction, enfin c'est ce que j'espérai. Rapidement ma jambe me fit défaut, je me suis alors assise sur une souche, au bord de la route. J'étais épuisée j'avais faim, soif, et froid. Comment j'allais sortir de là ? Je mis toutes mes connaissances à profit : pour trouver une manière de survivre. Vous allez trouver cela étrange mais ... j'avais vu dans un épisode de Bones que la mousse des arbres poussaient au Sud car c'était l'angle le moins ensoleillé ou quelque chose comme ça. La migraine commençait à pointer le bout de son nez, je n'avais pas les idées claires. Mais c'était la seule idée que j'avais : aller au Nord : vers le côté de l'arbre où la mousse ne poussait pas. Ma jambe boîteuse et moi prirent donc route vers le Nord. Après ce qui me parut une éternité je regarda ma montre : 20h31 précisément. La traque avait commencé. Il fallait que j'avance mais je n'en avais plus l'énergie. Je m'autorisa alors cinq minutes de repos en m'asseyant contre un arbre. Le pansement qui recouvrait ma plaie avait pris une couleur rouge sang : il n'allait plus ternir très longtemps. Je ferma les yeux juste cinq petites minutes.

Je me réveilla en sursaut lorsque j'entendis un coup de feu non loin. Je regarda ma montre : 22h. J'avais dormi beaucoup plus que prévu et maintenant j'allais le payer de ma vie. Il faisait nuit et bien plus froid. Je ferma les yeux je n'avais plus la force de me battre, c'était perdu d'avance... les pas se rapprochaient.

Pourtant je vis une lumière au loin, on aurait dit... des phares. Oui c'est ça des phares de voiture.

Elle roulait vite et arrivait vers moi... vers nous. Je me retourna et vit l'homme, le fusil à la main détaler comme un lapin. Quelques secondes plus tard et je serais morte. Je me releva tant bien que mal et clopigna en direction de la voiture qui c'était immobilisée à une centaine de mètres. Les larmes yeux je me jeta dans les bras de la jeune femme qui en était sortie. Elle m'expliqua - tout en me faisait monter dans sa voiture - qu'elle était garde forestier et qu'en entendant les coups de feu, elle était venue voir. Elle m'expliqua aussi que cela faisait trois jours que j'avais disparu et que tout le monde organisait des battues. J'étais sauvée et j'en soupira de soulagement. Je m'endormis sur le trajet de l'hôpital tout en pensant au fait que j'avais reçu une balle, que j'avais été kidnappée, que j'avais été traquée par un fou et qu'il s'en était fallu de très très peu pour que j'y passe : tout ça parce que je voulais cueillir des fleurs.

Morale : faite attention à vous et ne vous éloignez jamais du chemin !

---------------------------------------------------------------

Voilà j'espère ça vous a plu ! (surtout à @LuluetGDCP :))))))

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé en commentaires et à voter si ça vous a plu ! (à savoir que c'est tiré d'une histoire vraie (d'ailleurs je réfléchis à faire un book avec des histoires comme ça, un peu comme l'émission crime/ non élucidé/ faites entré l'accusé mais version wattpad je vous raconterais des faits divers et des vraies histoires de crimes) Dites moi si ça vous intéresse !

Voilà voilà 2385 mots !

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top