Chapitre 11


Pdv Keefe :

« - Alors, je demande à Sophie, on va où maintenant ?

- Là où tu veux mais loin d'ici !

- OK... Hawaï ? Il parait que c'est trop bien !!!!

- Trop loin... Et puis il faut qu'on trouve un passage pour rentrer dans les cités perdues... Les éclaireurs ne peuvent que aller dans les cités humaines mais ils ne peuvent pas en revenir... Enfin... Il y en a qui le peuvent mais ils sont très rares et Grady n'en avait pas...

- Et il est où ce fameux passage ? je l'interroge.

- A Paris. On l'avait utilisé Dex et moi pour...

Elle frisonne en repensant à son enlèvement, trois ans plus tôt. J'hésite quelques instants mais je finis par la prendre dans mes bras pour la rassurer. Elle rougit violemment et je lui souffle à l'oreille :

- Il ne peut rien t'arriver tant que je suis là.

On reste quelques secondes comme ça quand un passant siffle en nous voyant serrés l'un contre l'autre. Dos à lui, je dégage mon bras droit de notre étreinte pour lui faire un doigt.

- Hé mais, relève Sophie, sortant de sous mes bras pour me faire face, tu arrives à me toucher sans souffrir ?

- Ah oui... J'avais oublié de te le dire... C'est fantastique, hein !!?

- C'est génial tu veux dire !

- Et tu ne ressens plus rien de négatif quand je suis proche de toi ?

- Non que du positif ! je lui réponds, tout sourire.

Ma remarque la fait rougir mais elle lève le pouce en l'air.

- Bon c'est pas tout mais il faut quand même qu'on rejoigne ce foutu lampadaire... remarque la télépathe.

- A ce propos... Ça ne te dirais pas de rester quelques jours ici, histoire de profiter un peu ?

- Keefe, les Invisibles sont à nos trousses, on n'est pas armés et on est que deux ! C'est hors de question !

- Mais justement ! Je suis sûr qu'il pense qu'on va tout de suite retourner chez nous ! Donc ils vont nous chercher là-bas ! Réfléchis ! A leur place tu ferais quoi toi ?

Elle baisse les yeux et marmonne :

- J'irais voir dans les cités perdues...

- Voilà ! Alors ? C'est tentant quand même, non ?

- Mais si ils nous cherchent dans les cités perdues ils peuvent faire du mal à Grady et Edaline !

- Ne t'inquiète pas je suis sûr qu'il ne leur arrivera rien... je la rassure. Et puis, on pourra les surveiller avec ton ominiscente ! Donc... Verdict ?

Elle détourne les yeux et s'efforce de me contredire, en vain...

- Tu as toujours le dernier mot, pas vrai ? elle me questionne, exaspéré.

- YES ! je hurle, faisant se retourner quelques passants. Je savais que tu allais dire oui ! J'ai toujours le dernier mot, en effet. N'oublions pas que je suis le chef de la négociation ! Je sais trouver les bons arguments ! Je suis Lord Bellecoiffe ! Bon alors ! Tu nous laisses combien de jours ?

- Mmmmh... réfléchit-elle. Deux jours ?

- C'est tout ? je m'exclame, déçu.

- C'est bien assez je trouve.

- Mais ce n'est rien du tout ! je m'emporte. On n'aura même pas le temps de faire tous les manèges de Disney Land – j'ai lu dans un magazines qu'il y avait pleins de trucs géniaux !

- Deux jours, c'est mon dernier mot. Et tes talents de négociateur n'auront pas d'influences sur ma décision.

- On pari ? je lance sur un ton de défi.

- Non je ne changerai pas d'avis.

- Pffff... OK... Mais alors tu me promets que tu feras tout ce que je veux faire !

Pdv Sophie :

Tout ce que Keefe Scencen veut ? Ce n'est pas un peu trop dangereux ça ? Je m'imagine tous les scénarios possibles pour qu'on finisse au commissariat.

- Alors ? me demande mon ami, me tirant de ma réflexion.

- Euh... Tout ce que tu veux si on ne risque pas de se tuer, de finir au centre de police, de se prendre une amende, d'aller en prison...

- OK, ok ! me coupe l'empathe. Pas de dégâts et le marché est conclu ?

Il me tend sa main pour que je la lui sers. Je réfléchis à toute allure en me demandant si je fais le bon choix et si je ne sacrifie pas ma vie en serrant une poignée de main. Finalement j'empoigne sa main tendue et acquiesce :

- Marché conclu.

Je croise les doigt derrière mon dos en priant pour avoir fait le bon choix.

- Bon on reste à Bordeaux ou on va autre part ? me questionne Keefe, en évitant de justesse de foncer dans un poteau (il fixe tous les passants, intrigué par leurs habitudes ).

- Comme tu veux !

- Mmh... Quel serait le choix le plus judicieux, songe-t-il en se frottant le menton. Sachant que ça fait quand même assez longtemps que je suis là je propose de changer mais bon, je trouve que c'est assez joli par ici...

- N'oublie pas qu'on doit être à Paris dans 48 heures. Évite de sortir de France ça nous facilitera la tâche, je lui conseille.

- OK alors je propose qu'on reste quelques heures ici et ensuite qu'on aille à Paris passer la nuit et qu'on reparte le lendemain soir, annonce-t-il après un moment de réflexion. Ça te va ?

- D'accord, ça me va.

Nous marchons le long de la Garonne. Un groupe d'enfants nous dépassent : ils tiennent tous à la main un cannelé et rient de bon cœur.

- Oh je veux gouter ça !!!! hurle Keefe me faisant sursauter.

Il pointe du doigt les gâteaux des enfants qui nous dévisagent surpris par le comportement de l'empathe .

- Chut ! je lui réponds en m'excusant de son attitude aux gamins. Tu ne peux pas être plus discret et éviter de nous faire repérer ?

- Je veux ABSOLUMENT gouter à ça !!! répète Keefe en ignorant ma remarque.

- Ok, ok ! On va aller en acheter mais cesse un peu de pointer du doigt comme ça, c'est mal vu ici !

Une dizaine de minutes plus tard, nous ressortons d'un magasin, une petite boîte de cannelé à la main. Keefe, impatient, s'empare d'une friandise et la fourre dans sa bouche.

- Ch'est trop bon che truc ! Pourquoi on ne fait pas de cha chez nous ? s'exclame-t-il la bouche pleine en attrapant un deuxième petit gâteau.

- Oui, ça va... Mais je préfère quand même les éclateroles !!! Eh ! Laisse-m'en quand même ! je le réprimande, voyant qu'il a déjà mangé la moitié du paquet et qu'il s'apprête en avaler deux d'un coup.

Il me donne à contrecœur un des cannelés qu'il tenait à quelques centimètres de sa bouche et mange l'autre.

Nous marchons tranquillement et débouchons sur le centre-ville. J'aperçois un stand de churros et de granité et j'entraine Keefe par la manche jusqu'au magasin.

- Vous désirez ? me demande la caissière.

- Je vais vous prendre deux granités goût framboise, un cornet de churros et un paquet de chewing-gum à la menthe s'il-vous-plait ! je lui réponds dans un français parfait.

- Et voilà pour vous !

Elle me tend ma commande, je lui donne un billet de 10 euros et lui lance avant de partir :

- Gardez la monnaie ! Bonne journée !

La caissière toute contente, glisse le billet dans une poche de son tablier et encaisse le client suivant.

- Bon alors, je déclare à Keefe, maintenant que tu as goûté une des spécialités bordelaises, tu vas tester d'autres produits, typiques des cités interdites.

Je lui tends un des granités : il ingurgite une grande gorgée de sa boisson avant de s'exclamer :

- J'adore ! Tu as quoi d'autre ?

- Des churros !

- Trop bon ! dit-il en finissant son morceau que je lui avais tendu. Décidément, je me trompais sur la nourriture humaine ! ajoute-t-il en se léchant avec gourmandise les doigts.

- Attend avant de dire ça ! Tu n'as pas goûté aux chous de bruxelles et aux poivrons, je déteste !

- C'est quoi le petit paquet que tu tiens à la main ? C'est bon ?

- Ça c'est pour plus tard... Pour le moment il est tant qu'on parte d'ici ! 


Coucou ! Voilà le chapitre 11 !!! J'espère qu'il va vous plaire moi je les trouve trop chou ! Ne vous inquiétez pas ce n'est pas le dernier comme ça... !!! Prochain chap une grande révélation au programme et un truc inattendu !

Vive Sokeeeeeefe !!!!!!😍

💙

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top