Chapitre 1


Pdv Sophie :

« Toc, toc, toc »

- Sophie ? Je peux entrer ? me demande une voix que je connais très bien.

Volontairement, je ne réponds pas, je m'allonge sur mon lit et fais mine de dormir. Sans grand espoir, j'attends que le visiteur abandonne et reparte. Au bout de quelques instants, j'entends la porte de ma chambre s'ouvrir et des bruits de pas se rapprochent de mon lit.

- Sophie, je sais que tu ne dors pas...

Je me retourne et me redresse pour faire face à ma mère adoptive. Des cernes sont dessinées sous ses yeux bleus, à en croire ces marques violettes, elle n'a pas du dormir ces derniers jours, tout comme moi...

-Viens manger quelque chose en bas... Tout le monde s'inquiète beaucoup pour toi...

Je secoue la tête.

- Je n'ai pas très faim...

- Ma chérie ça fait cinq jours que tu n'as rien avalé. Il faut que tu te nourrisses. Mange au moins une soupe, n'importe quoi mais sort de ton lit.

- Je t'assure que je n'ai pas faim.

- Je sais que ces derniers jours ont été durs et compliqués mais... il faut que tu sois forte et que tu tournes la page...

- Mais je ne peux pas ! Je... j'y arrive pas... Je t'assure que j'ai essayé mais...

J'éclate en sanglots. Ma mère me prends dans ses bras en me caressant les cheveux.

Depuis que Keefe est parti, tout mon monde s'est anéanti, je ne ressens plus la joie ni le bonheur, j'ai l'impression que tout autour de moi s'est écroulé, privé de la chose qui le faisait vivre, survivre.

- Je n'arrive pas, je répète.

- Tu vas y arriver, je te le promets. Et nous t'aiderons.

- Mais c'est trop dur ! A chaque fois que j'essaie de l'oublier, je repense à son départ, à son message et... et je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est à cause de moi tout ça... Mes émotions sont beaucoup plus fortes que celles des autres. Il faut toujours que j'ai quelque chose de paranormal ! Je repousse les autres, la preuve il est parti ! Je suis un monstre ! Tout le monde le dit !

- Oh Sophie ! Retire tout de suite ce que tu viens de dire ! Tu n'es PAS un monstre ! Combien de fois faudra-t-il que je te le répète ? tu es la chose la plus magnifique qu'il nous soit arrivé à ton père et à moi je suis certaine que Keefe Scencen t'aime autant que nous nous t'aimons et qu'il reviendra.

- Tu en es sûre ?

- Absolument !

- Merci...

- Merci pour quoi ?

- Merci d'être là et de me supporter, je sais que des fois je peux être compliquée à comprendre...

- C'est normal, je suis ta mère est c'est mon rôle de t'aider.

- Je l'étreins et elle me serre encore plus fort. Là, dans ses bras, je me sens, pour la première fois depuis cinq jours, bien et heureuse.

- Je t'aime maman.

- Je t'aime aussi.

Nous restons là un moment, puis ma mère se lève et me lance :

- Bien et maintenant descendons, j'ai confié la préparation de guimolles et d'éclateroles à ton père et je dois surveiller qu'il ne fasse pas sauter la maison en essayant d'allumer le gaz !

Je souris.

- Ah ! Un sourire ! J'ai réussi à faire sourire la mystérieuse Sophie Foster ! se réjouit-elle. J'y vais, prends une douche et rejoins-moi !

* * *

- Ah ! L'ours a finit d'hiberner ? me taquine Grady quand j'entre dans l'immense cuisine. Tiens, dit-il en me tendant un plateau de guimolles, elles ne sont pas aussi bonnes que celles de ta mère mais c'est déjà ça !

J'enfourne une pâtisserie dans ma bouche : malgré un arrière gout légèrement cramé, je retrouve la texture moelleuse des guimolles.

- Alors ? me questionne mon père.

- Ils sont parfaits ! je lui réponds en lui déposant un baiser sur la joue.

- T'inquiète tu peux avouer qu'ils sont délicieux ! Ta mère s'en remettra ! me chuchote-t-il à l'oreille mais assez fort pour que cette dernière l'entende. Aïe ! plaide-t-il après s'être reçue une tape sur l'épaule de la part de l'invocatrice.

Nous rigolons tous les trois quand Sandor, mon garde du corps, pénètre dans la pièce suivi de...

- Fitz ?

- Sophie... euh... je peux te parler ? me demande ce dernier.

- On va vous laisser... annonce ma mère en attrapant mon père par le bras.

Je fais signe à Sandor de partir, après quelques protestations, nous sommes enfin seuls. Fitz reprend :

- Je venez voir comment tu allais... Quand je suis venu l'autre jour, Edaline m'a dit que tu ne voulais voir personne et que tu restais dans ton lit à longueur de journée donc je suis revenu pour m'assurer que tu allais bien... A ce que je vois tu t'en es remise !

- Remise ? je réponds, énervée, mon ami est parti dans un monde qu'il ne connaît même pas et tu crois que je m'en suis « remise » au bout de cinq petits jours ?

- Euh... non ce n'est pas du tout ce que je voulais dire...

En voyant sa mine penaude et déboussolée, je me radoucis :

- Désolée... je ne voulais pas te parler comme ça, en ce moment je suis un peu à cran...

- Non c'est pas grave, ne t'inquiète pas, c'est vrai qu'on est tous un peu secoués par les événements récents...

- Je... depuis qu'il est parti, j'ai... j'ai l'impression que plus rien a de sens que... que tout est vide, j'articule.

- Oui ça me fait un peu cet effet là aussi... Mais je suis là ! Je te promets que je serais toujours là pour toi.

- Merci Fitz.

- Mais de rien, me répond-t-il avec son habituel sourire digne d'une star de cinéma.

Bizarrement, je ne ressens pas les frissons qui me parcourent l'échine en le voyant, je ressens plutôt le désir de le... gifler...

Il pose sa main sur ma joue, se rapprochent de plus en plus de mes lèvres... Je panique. Je ne sais pas quoi faire... Dois-je lui rendre son baiser, le repousser ? Je reste figée quelques secondes et, finalement au dernier moment, je me recule.

Apparemment, Fitz a remarqué mon hésitation car il se lève d'un bond et vire rouge cramoisi de fureur.

- Je le savais, hurle-t-il, je savais que tu préférais cet idiot de Keefe !

- Comment peux-tu parler ainsi de ton meilleur ami ? je lui réponds tout aussi énervée.

- Meilleur ami ? aboie-t-il, un rictus suffisant au visage, je n'appelle pas « meilleur ami » quelqu'un qui me vole ma petite amie !

- Personne ne m'a volée ! je m'emporte. Et de toutes façons, je ne t'appartiens pas ! Et je ne suis pas avec Keefe ! C'est mon ami, c'est tout !

En disant ces mots, je me rends compte que je ne suis pas sûre de moi...

- Mais oui, c'est ça ! Tu crois que je n'ai pas vu comment vous vous regardez ? Tu es tout le temps avec lui !

- Ce n'est pas du tout ce que tu crois ! je lui réponds en essayant de me convaincre aussi que tout cela est faux.

- Mouais... Je ne te crois pas. Au revoir Sophie Foster.

Il attrape son éclaireur le règle sur une facette et pénètre dans le rayon lumineux.




Voilà pour le premier chapitre, j'espère que vous l'avez aimé... Moi c'est pas mon préféré mais bon, j'avais pas trop d'inspi...😅Donc voilà. 

On se retrouve demain normalement pour le prochain chapitre. 

Voili voilou ! 

<3

PS: je sais que c'est un peu tôt mais si il y en a qui ont des conseils bah n'hésitez pas à m'en parler. 

PPS: désolée je suis pas super bavarde ( enfin par écrit parce que en réalité je peux pas trop dire ça...) et j'ai pas grand chose à dire donc voilà )

PPPS: faut que j'arrête de dire voilà 😂


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