Chapitre 13 : progrès terriens

La vidéo concernant les Scriruslèmiens avait dépassé les cinq milliards de vues quelques minutes après que nous ayions fini de dîner. Elle était même passée à la télévision, sur un journal télévisé.

D'un côté, quelques scientifiques essayaient de prouver qu'il était impossible de voler aussi facilement avec des ailes de cette taille contre la masse d'un corps, et de l'autre, tous les fans de science-fiction, fantastique et fantasy se moquaient bien des gens qui ne croyaient pas à leurs histoires avant cela.

– Il se fait tard, finit par dire Maria. Allez vous coucher.

J'approuvais avec joie, exténuée de m'être tant téléportée sur une planète non-magique. Je regagnais ma chambre avec un soupir de soulagement. Cette journée m'avait semblé extrêmement longue.

(NDA : Bah oui, quelques chapitres pour une journée quand même xD)

Je m'empressais de me mettre en pyjama avant de me glisser sous ma couette. Je ne mis pas longtemps à m'endormir.

***

Tu as vraiment un problème, constata Ayna avec un regard désapprobateur.

Son jeune frère, de dos, ne répondit rien. Il semblait... vide.

Se jeter du haut d'une falaise ? fit-elle d'un ton moqueur. Te rends tu compte de ce qui est arrivé à Kensaku par ta faute ?

Je ne pouvais pas prévoir l'intervention de la police, souffla-t-il.

Par ta faute, reprit-elle en ignorant sa réponse, un chirurgien a tenté de prélever une partie de son aile. Et ce sans anesthésie, pour analyser ses réactions.

Le brun baissa les yeux.

Laissez le tranquille !

Les deux Scriruslèmiens regardèrent avec effarement Till, qui était jusque là resté silencieux.

Pardon ? fit Ayna, les yeux écarquillés.

Till aurait pu se défiler, mais il ne le fit pas. Il fallait que ce petit manège cesse, et s'il devait se mettre en danger pour préserver la seule personne "humaine" de cette famille, il le ferait.

Laissez votre frère tranquille. Vous ne faites qu'aggraver son état. Vous vous dites sa sœur, mais moi, son esclave attitré, je sais plus de chose sur lui que vous. Vous ne le connaissez pas.

Un rictus moqueur étira les lèvres de la blonde.

N'importe quoi. Tu ne connais même pas son nom.

Si. Il me l'a déjà dit.

Oh, et quel est-il, dans ce cas ? demanda-t-elle, moqueuse.

Votre frère s'appelle...

***

– Lucie, réveille toi !

La première chose que je fis fut de bondir de mon lit et de plaquer la personne contre le mur de ma chambre, personne qui se révéla être Arwen, les yeux à moitié fermés.

– Une seconde de plus et je connaissais le nom du troisième infiltré ! Rien qu'une seconde, bon sang !

Elle inversa bien vite nos positions. J'avais un instant oublié à quel point elle se battait bien.

– Je vais prendre ça pour un "bonjour", fit-elle en me lâchant avec un sourire. Et comment aurais-je pu savoir que tu faisais ce rêve ?

Je soupirais, lasse. J'étais encore une fois passée si près de la vérité.

– Désolée, m'excusai-je en me frottant les yeux. Allons déjeuner.

***

Que le temps était long sur Terre. Puisque j'y avais vécu pendant six ans, il ne m'avait pas fallu longtemps pour me réhabituer aux Terriens et perfectionner mon français... ce qui n'était pas du tout le cas des autres, en revanche.

Certes, ils avaient déjà dépassé l'étape de bagarre qui commence par une voiture au loin, mais ils n'arrivaient pas à se comporter normalement quand ils sortaient.

Heureusement pour tout le monde, ces derniers temps, ils faisaient de gros progrès et, s'ils faisaient un effort, pouvaient se faire passer pour des français parmis tant d'autres, si on oubliait l'horrible accent d'Aris qui prononçait les "oi" en "i" (je ne vous raconte pas la catastrophe quand on lui avait demandé de dire le mot "boite").

– Les Gayleiens ? nous appela Maria depuis le salon.

Je reposais le livre que j'étais en train de lire et la rejoignis, rapidement imitée par tous les autres.

– J'ai vos faux papiers. J'espère que vos noms de famille vous correspondront.

Elle nous tendit des enveloppes. J'ouvris la mienne. "Lucie Almina", évidement. Carl était aussi légalement mon frère, et Loís aussi, ce qui me fit doucement rire... Loís, mon frère, sérieusement ?!

Anniah, Arwen et Aris avaient pour nom de famille "Dupont" - plus banal, tu meurs - tandis que Dylan, Alix et Éléa étaient des "Fontaine", ce qui nous avait bien fait rire.

– C'est un horrible nom de famille, se plaignit Éléa. Et arrêtez de rire, vous n'auriez pas aimé vous appeler "Bus" ou "Fromage", non ?

On rigola de plus belle.

***

J'étais allée voir Émilie après cela.

– Flora est un vrai démon, me dit-elle. Elle parle déjà français et me fait remarquer chaque faute dans mes devoirs. Au secours aide moi.

Je rigolai.

On parla de tout et de rien, puis la discution finit par dévier sur Gayleri.

– Tu penses qu'un jour je pourrais y aller, pour te rendre visite ?

– Je ne sais pas, dis-je en baissant les yeux. Si toi tu le prends bien, tous les Terriens ne réagiront pas de la même manière.

– Pourquoi ? Il n'y a aucun mal à avoir des pouvoirs, je trouve !

– Mais certaines personnes se sentiraient menacées par notre existence...

– ...et cela finirait comme il y a plus de trois cent ans, c'est ça ?

Je hochais la tête. Décidément, les prétendus livres de contes étaient bien précis.

– Et la vidéo, est-ce que c'est un montage, ou ce sont les gens dont tu m'avais parlé, les Si... Sri... bref, ceux avec des ailes ?

– Oui, c'était des Scriruslèmiens, mais tu peux dire des "Ailés", on comprend également, lui dis-je avec un léger sourire.

– Oui, ce sera plus simple, approuva-t-elle avec une grimace. Et au fait, comment vas-tu faire pour Flora ? Mes parents rentrent demain, l'affaire a été close plus vite que prévu.

– Il me semble que mon père s'est un petit peu calmé, donc elle peut sûrement retourner loger à la F.A.M .

– Tant mieux pour elle, fit Émilie. Son frère lui manque beaucoup, elle n'arrête pas de le dire.

– Ils ont le même caractère, ça doit leur manquer à tous les deux de ne pas pouvoir discuter de choses trop intelligentes pour nous, rigolai-je.

On rigola quelques temps. Ce genre de moment avec Émilie, ça me manquerait, quand je rentrerai sur Gayleri.

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Ce fut le chapitre le plus inutile de toute la trilogie, désolée >~<

Ça deviendra plus intéressant dans les suivants hein, n'allez quand même pas croire que je suis à court d'idées alors qu'on vient juste de commencer XD

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