Vous l'avez réclamé et vos désirs sont des ordres ♡ (j'ai écrit ça pdt mes 8h de voiture mercredi ce qui explique pq c'est nuuul)

*

-Et si on trouve pas ce qu'on veut ?

Rafinha fronça les sourcils avant de quitter la route des yeux quelques secondes pour regarder Kate qui, assise sur le siège passager, était légèrement angoissée.

-Définis « ce qu'on veut », il lui demanda. Parce que ce qu'on veut, c'est un enfant. Et je crois qu'il y en a plein dans les orphelinats, il sourit d'un air moqueur, et Kate sourit à son tour.

-T'es même pas drôle.

-Dit-elle en riant.

-Je ris pas, je souris.

-Et pourquoi tu souris ? Parce que je suis drôle.

-Non. Je souris parce que ton sourire me fait sourire.

-Fais gaffe Kate, tu deviens niaise.

-Pourquoi je veux adopter un enfant avec toi, déjà ?

-Parce que tu m'aimes.

Kate ouvrit la bouche pour répondre, mais Rafinha secoua la tête.

-Nope, laisse la conversation s'arrêter sur ces beaux mots, il déclara avant de se garer sur ce qui faisait office de parking—du sable—et de couper le contact. Ils sortirent tous les deux et se dirigèrent vers l'entrée, mais quand Rafinha posa sa main sur la porte de l'orphelinat, Kate l'arrêta.

-Attends ! elle s'exclama en attrapant son bras. T'es sûr ?

-Sûr de quoi ? Rafinha haussa un sourcil, et elle baissa la tête.

-De vouloir adopter un enfant avec moi. Je veux dire, tu peux encore changer d'avis.

-C'est quoi, qui te fait peur ? Que je m'en aille ?

-Non. J'ai juste...peut-être que j'ai pas l'instinct maternel ? Peut-être que je--

Il soupira avant de la prendre dans ses bras.

-Je suis sûr de vouloir adopter un enfant avec toi. Tu me fais confiance ?

-Oui, elle répondit avant de quitter ses bras pour attraper sa main, prenant une grande inspiration. C'est bon, on peut y aller.

Rafinha ouvrit la porte, et c'est la directrice de l'orphelinat qui les accueillit avec un grand sourire. Rafinha lui avait déjà parlé plusieurs fois au téléphone, et elle était au courant qu'ils devaient venir aujourd'hui.

Quand Rafinha et Kate avaient décidé qu'adopter, c'était définitivement ce qu'ils voulaient faire, ils s'étaient tout de suite mis d'accord sur le fait qu'ils voulaient adopter un enfant dans un orphelinat brésilien. Ils adoraient l'Espagne, mais ils étaient tous les deux nés et avaient grandis au Brésil, il était donc logique pour eux d'adopter un enfant là-bas. C'est donc après plusieurs heures de recherche qu'ils avaient décidé de « visiter » un orphelinat de Rio de Janeiro, et comme Rafinha était blessé, Kate avait laissé Elisa en charge du salon de thé le temps du séjour.

Après leur avoir parlé de l'orphelinat un peu plus en détail, la directrice les laissa vaquer librement dans l'orphelinat. Comme ils le lui avaient expliqué dans son bureau, ils n'avaient aucune idée fixe sur l'enfant qu'ils voulaient adopter, et c'est donc sans contraires qu'ils commencèrent à aller vers les enfants. Tandis que Rafinha discutait déjà football avec les plus grands, la directrice mena Kate vers la nurserie.

-Nous n'avons pas beaucoup de bébés, parce que c'est souvent le choix numéro un des gens quand ils viennent ici. Ils préfèrent un bébé qu'ils pourront complètement élever eux-mêmes.

-Ce n'est pas forcément notre cas, Kate haussa les épaules avant de se pencher devant un des quelques berceaux, ce qui lui fit réaliser qu'en fait, un bébé n'était vraiment pas ce qu'elle préférait. Elle n'avait pas côtoyé beaucoup d'enfants dans sa vie, mais elle trouvait qu'avant un an, un bébé n'était pas très drôle. C'est à partir d'un an qu'ils commençaient à apprendre des choses, et ça, ça intéressait un peu plus Kate.

-Il y a d'autres enfants dans le dortoir, lui expliqua la directrice en pointant la porte du menton, et juste à ce moment-là, une petite brune ouvrit la porte avant de courir vers la directrice. Kate fronça les sourcils, ayant remarqué la panique sur le visage de la petite.

-C'était juste un cauchemar, Melissa, lui assura la directrice en la berçant dans ses bras.

-Quelle âge elle a ? demanda Kate.

-Bientôt deux ans. Ça fait plusieurs fois que des gens veulent l'adopter et finissent par se rétracter.

-Quoi ? C'est horrible, pourquoi... ?

-Celle-ci, c'est Melissa. Ses parents l'ont abandonné il y a maintenant plus de six mois devant l'aéroport enfermée dans un coffre.

-Dans un coffre, répéta Kate, le visage décomposé.

-Dans un coffre, acquiesça la directrice. Elle s'en souvient très bien et elle fait des cauchemars à ce propos depuis qu'elle est arrivée ici. Tu n'as pas rencontré Daniela, qui est sa sœur jumelle. Elle a vécu exactement la même chose sauf que, tu t'en doutes, elle ne réagit pas de la même façon. Daniela a un traitement qui l'empêche de faire des crises durant lesquels elle se met dans un état tel qu'elle se fait du mal à elle-même. Les gens veulent Melissa, mais ils ne veulent pas Daniela. Et je refuse catégoriquement de les séparer.

Elle soupira avant de reposer la petite par terre.

-Kate va t'emmener voir ta sœur ? elle proposa en regardant Kate puis Melissa chacune leur tour, et après hésitation, Melissa attrapa la main de Kate, qui sourit avant de retourner dans la salle principale, où Rafinha était toujours, dans ses pensées.

Quand elle était arrivée à l'orphelinat, elle ne s'attendait pas à rencontrer des enfants avec des passés aussi tragiques que celui de ces jumelles. Mais, contrairement aux personnes qui semblaient avoir eu peur, ce n'était pas son cas. Au contraire, ces enfants-là avaient besoin d'être en sécurité. Et elle pouvait leur donner ça.

Alors il fallait qu'elle en parle avec Rafinha.

C'est donc vers lui qu'elle se dirigea dès qu'elle entra dans la pièce, et elle le trouva en train de discuter avec une petite fille.

Qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à Melissa.

-Regarde, c'est elle, lança Rafinha en la voyant arriver, et Kate fronça les sourcils. Daniela voulait savoir à quoi mon amoureuse ressemble.

Melissa, qui semblait dans ses pensées depuis leur entrée dans la pièce, releva la tête à l'entente du prénom de sa sœur avant de courir vers elle pour la prendre dans ses bras.

Rafinha et Kate relevèrent la tête l'un vers l'autre, et ils n'eurent pas besoin de parler pour savoir qu'ils avaient trouvé ce qu'ils cherchaient.