Chapitre 19 :

Récapitulatif :

- Je rentre chez moi prendre un éclaireur. Si Grady et Edaline te posent des questions, répond leur que j'ai besoin de toi pour choisir une nouvelle robe.

- Et toi...

- Aucun problème. Il n'y a aucune raison de s'inquiéter, murmura-t-elle autant à moi qu'à elle, me souriant avant de disparaître.

Biana vînt me chercher au coucher du soleil, un cristal de saut translucide à la main. Son regard laissait transparaître de l'hésitation, son visage pâle me fixant avec insistance.

Elle s'approcha de moi, me prenant la main avec délicatesse. Ses doigts glacés tremblaient.

Ses lèvres paraissaient vouloir parler, mais sa gorge ne lui répondait plus.

La nervosité s'était emparée de nos corps, nos esprits embrumés par les centaines de craintes qui s'y bousculaient.

Les mots n'existaient plus, nos yeux parlaient pour nous.

Alors, dans un mouvement du bras, Biana ouvrit le sentier lumineux.

La grotte nous faisait face. Ses parois de la couleur du charbon semblaient nous inviter à découvrir sa beauté.

Ses murs étaient ornementés de divers dessins, tous plus raffinés les uns que les autres. Un étrange son se répandait autour de nous, une douce mélodie enfantine.

Des voix provenaient de partout et nulle part à la fois.

Le bruit de nos pas résonnait, donnant une ambiance sinistre.

Mais, tout au fond, trônait une statue. Celle d'une jeune femme à la chevelure brune, aux yeux chocolats qui lui donnait un semblant d'humanité. 

Un sourire gravé sur des lèvres timides, la statue était vêtue d'une longue robe empire, sa chevelure retenue dans un chignon élégant.

Dans ses bras, elle tenait un enfant, tout en gardant une posture gracieuse.

Biana m'observa, une expression intriguée se peignant sur ses traits.

Bienvenue chez moi, murmura une voix douce.

Celle de la statue.

Je vois en vous beaucoup de choses, susurra-t-elle, d'un ton posé. 

Vous, pour commencer ma tendre Sophie, j'aperçois en vous de la gentillesse ainsi qu'un sentiment très puissant envers un certain... Fitz.

Tu as décidé de retrouver un Conseiller nommé Kenric, ainsi que de découvrir comment notre Biana ici-présente a-t-elle fait pour obtenir ses récentes aptitudes.

J'étais littéralement pétrifiée. Le pouvoir de cette statue dépassait l'imagination.

Mais par dessus tout, tu souhaites mettre un terme à l'organisation des Invisibles qui vous ont fait souffrir bien plus que tu ne veux l'admettre, chuchota la voix peinée. Tu t'interroges sur le fait que Gethen soit ton père, alors qu'Oralie est une personne tant aimante comparée à ce que tu dis être un père.

Les larmes me montèrent aux yeux. Ils me brûlaient, tandis que ma confusion et mes larmes dévalaient mes joues, traçant des sillons sur ma peau. Mes larmes tombaient alors sur le sol de la grotte, formant une flaque d'eau sous mes pieds à présent trempés.

Mais pourtant, rien n'aurait pu exprimer mon désarroi face à cette statue qui soutirait de ma tête toutes mes pensées les plus intimes. 

Et maintenant, à notre douce Biana. Toi qui affectionnent tant ton Tam, qui se refuse pourtant ton amour. Il essaye de t'enseigner ce qui l'il a appris lors de son enfance à Exillium, malheureusement, tu as peiné à suivre ses instructions compliquées. Tu as sans cesse peur de le décevoir, car il est pour toi la perfection incarnée.

Biana pinçait les lèvres, ses yeux débordants des mêmes larmes que les miens. J'aurais voulu la réconfortée, cependant, faire actionner les membres de mon corps paraissaient alors impossible.

Tu lui as livré ton plus lourd secret, celui qui oppresse ta poitrine, qui fragilise ton corps, qui ne cesse de tourmenter ton esprit. Ton secret qui représente pour toi un poids supplémentaire sur tes épaules. Tu vois ce secret comme une malédiction. Toi, cadette d'une famille prestigieuse, tu souhaitais faire tes preuves. Mais lorsque ton frère aîné t'as mis en garde contre ce qui sommeillait en toi, tu as immédiatement paniqué. Tu avais senti sa présence depuis bien plus longtemps que tu ne le pensais...

Biana avait ouvert d'immenses yeux suppliants, sa bouche tordue dans une expression de douleur dévastatrice. Elle implorait la statue de se taire, de ne pas révéler ce douloureux secret. La tête entre les mains, elle gémissait.

Tu savais que cette chose était horrible, qu'elle n'apportait que mort et destruction. Et pourtant, tu n'as jamais dévoilé ta véritable nature. Cette chose en toi te faisait souffrir, hurler parfois la nuit lorsque personne ne pouvait t'entendre. Tu as demandé à Tam de détruire cette chose, mais il a refusé. Il ne souhaitait pas ajouter une douleur par dessus une autre.

Tu t'es mise alors dans une rage impitoyable que te procurait cette chose. Pourquoi lui, celui que tu aimais, refusait de te débarrasser de ta souffrance ? Tu n'as jamais compris le pourquoi du comment. À ce moment, il n'apparaissait que comme un imbécile incapable de comprendre ton cœur. Tu t'es interdite de lui adresser la parole. Tu as déchiré de nombreux portraits que tu avais toi-même dessinés, le rendant le plus fidèle possible. Tu l'avais accroché en face de ton lit, afin de pouvoir le contempler chaque soir, avant de t'endormir.

Tu voulais briser le lien que tu avais forgé avec lui, mais tu as échoué. Il est ton pilier, ton unique "ami" sur qui compter. Tu avais si peur qu'il te rejette pour ce que tu contenais.

L'héritage des Vacker, cracha la voix.

Biana s'écroula, dans un ultime sanglot, sa poitrine se stabilisant.

J'ouvris lentement des yeux, tentant à grande peine de m'habituer à la luminosité. Une compresse d'eau fraîche avait été déposée sur mon front. J'aperçus des yeux bleus-verts. Fitz.

Son visage était à peine à un centimètre du mien. Il me contemplait d'un air inquiet.

- Tu as encore fait un cauchemar, me chuchota-t-il, tu t'es débattue avec ta couette pendant une bonne dizaine de minutes.

- Vraiment ?

Il hocha de la tête.

- Il ne faut pas que tu oublies de prendre ton sédatif avant de t'endormir.

Le silence s'installa.

- Fitz ? l'interrogeais-je.

Il me fit signe que je pouvais lui poser ma question.

- Dans mon rêve, une personne a laissé sous-entendre que tu m'aimais, malgré le fait que je ne puisse pas être assortie.

Son visage était toujours aussi proche du mien. À peine un centimètre. Mais bientôt, ce un centimètre se retrouva réduit à néant.

❤ Fin ❤

Note de l'auteure :

Hey... Bon bah... C'est la fin...Ça va faire bizarre de ne plus écrire pour cette fanfiction😭.

Sachez que j'ai adoré tout vos commentaires, tous si gentils 😢😭❤

Et que je n'ai pas les mots pour vous dire à quel point j'ai adoré écrire ici😁

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