Chapitre 6




Sophie feuilleta son carnet de mémoire qui n'avait d'ailleurs pas gagner en contenu depuis un certain moment avant de le poser auprès d'elle et s'adosser contre l'arbre de Calla. La douceur du parfum lui emplit les poumons, ce qui lui permit de ranger un peu son esprit désordonné.

Deux jours se sont écoulés depuis le bal de Sélection. Deux jours depuis que le Conseil à déverser l'avalanche d'informations, à savoir tout un renouveau du système prestigieux de Foxfire qui sera marqué dans l'histoire des Cités Perdues,. Deux jours depuis l'admission officielle d'Avrile, les paroles de M.Forkle mais aussi...sa danse avec Fitz. Enfin si elle pouvait appeler cela une « danse ».

Autant de choses stressantes que réconfortantes.

Même si l'équilibre n'est pas parfait, la jeune fille a tout de même eut droit à deux nuits de sommeils d'affilés dont la qualité en était assuré par sa soeur. En effet, cela faisait un bon moment que la jeune Télépathe n'avait pas fait de rêves. Pourtant, face à l'interrogatoire d'Avrile qui l'avait surpris le soir au beau milieu de son sommeil en train de parler et de rires, Sophie resta impassible sur ce sujet, toute close, déterminée à ne pas lâcher le morceau.

Mais elle fut vaincu dès le « Ton rêve doit surement être en lien avec une paire de yeux bleu turquoise...quelque chose du genre même si je n'arrive vraiment pas à savoir ce que c'est... ». Sans oublier son sourire narquois.

Sophie avait du oublié qu'une soeur trop perspicace pouvait aussi être très agaçant.

Le lendemain du bal et après avoir partager ce qu'elle avait appris à ses amis et ses hypothèses non-aboutis, Sophie abandonna l'idée de joindre M.Forkle. Non par parce qu'elle n'en avait pas envie, au contraire, cela lui était même très urgent, la jeune fille ne parvenait à le joindre.

Certes, le chef du Cygne Noir lui avait promis de lui accorder cette conversation et le fera sans doute à un moment ou à u autre, mais elle ne pensait que cela allait prendre autant de temps. À savoir que c'est bien la dernière chose qu'ils voudraient se voire gaspiller. Aussi, la jeune fille se passa un marché avec elle même.

La patience contre des vérités.

Elle leurs montrera qu'elle sait se tenir patiente et à carreaux. Mais ils devront en payer le prix, car dans le cas contraire, elle ne fera plus preuve de clémence la prochaine fois.

De ce fait, c'est avec cette objectif qu'elle essaya de s'occuper jusqu'à ce que le vieil elfe décide de se montrer à nouveau.

S'occuper, était faible comme mot. Cela commençait à l'agacer presque de devoir dénicher des indices partout où il n'y en a pas. Dévaliser un nombres incalculables de lieux, de livres et de personnes pour finalement trouver mise à part du vide, qu'un nombre infini de questions qui s'ajoute au tas précédent.

Voilà qu'elle retrouva cette routine en seulement l'histoire de quelques heures. Mais cette angoisse n'était pas sans raison...car le dialogue furtif qu'elle avait eu avec...la personne qui supposerait être son père biologique ne cessait de lui rappeler cette culpabilité qui la faisait souffrir. C'est aussi la raison pour laquelle elle n'en avait pas encore parlé à personne.

Personne...

Pour le moment, s'était-elle promis.

- SOPHIE !! Il faut que tu voie ça ! cria soudainement sa soeur sa soeur qui la tira de ses pensées.

Suivant la provenance de sa voix, Sophie lâcha un cri de surprise en apercevant la silhouette d'Avrile, perchée au beau milieu d'un immense arbre.  Grady lui avait présenté auparavant le Séquoia avec son tronc volumineux et ses feuilles d'un vert émeraude, mais surtout connu pour sa taille et son immensité. La Télépathe ne peine pas à douter que c'est aussi la raison aussi pour laquelle sa soeur l'avait choisi pourl'escalader.

- C'est fou qu'est ce que le paysage est nouveau lorsque nous changeons de perspective ! Qu'est ce que tu attends ? cria-t-elle à l'attention de sa soeur, Grimpe !

- Je ne suis vraiment pas sûr de pouvoir le faire, répondit la jeune fille depuis le bas, toutefois pas moins tentée.

- En effet, et ne compter pas sur moi pour vous laissez le faire, ajouta Sandor qui parut à ses côtés, un regard réprobateur à Avrile qui haussa les épaules. C'est un risque inutile à prendre pour mademoiselle Foster.

- Oh ne sois pas grognon Sandrou, et qui te dis que c'est dangereux ? Bon, d'accord, parlant de Sophie, il se peut qu'il y ait de grandes chances. Mais ne serais-tu pas justement là pour la protéger ? Et ce qui par conséquent lui donne la feu vert ! Conclut-elle avec fierté avant de poursuivre. Allez quoi, ce n'est pas comme si elle allait s'enfuir pour faire je ne sais quoi de VRAIMENT dangereux, pas la peine que je précise, tu t'y connaît mieux que moi dans ce domaine.

Sophie aurait voulu lui adresser un regard noir lui réprouvant de rappeler à Sandor toutes ses escapades à l'improvistes, qu'elle n'est pas prête à abandonner. Mais ce n'était qu'une part de vérité.

Alors que son garde du corps allait protester Avrile le devança.

- Ce n'est pas tous les jours qu'on peut voir une silhouette si miniature de Sandor. C'est beaucoup trop mignon ! essaya-t-elle de convaincre sa soeur. Ne me regarde pas comme-ça Gigantor, c'était un compliment...

Sophie éclata de rire, amusée mais convaincue. Elle n'avait pas grand chose à faire et s'étouffait dans ses pensées. L'invitation d'Avrile lui avait en réalité parut intéressant dès le début, me^me si elle ne l'avouerait pas si facilement.

- Je ferais attention et tu m'as à l'oeil, promit-elle au gobelin, gagnée aussi par la curiosité. De plus, je peux toujours me téléporter en cas de chute, c'est mon domaine.

Son regard suppliant et le soupir de Sandor lui indiquèrent qu'elle remporta cette discussion.

-  Ne me le faites regretter, finit-il par dire.

Chose que Sophie ne savait pas si elle devait en réjouir finalement. Grimper un arbre n'était pas aussi facile qu'elle le pensait.

Voire pas du tout.

De toutes ses forces elle essaya de s'agripper à la corde que lui tendit Avrile, toutefois son corps refusa de coopérer. Face aux rires indiscrets de son garde du corps, la jeune fille lui lança un regard noir avant d'opter pour la lévitation.

Arrivée à la hauteur d'Avrile, cette dernière l'attrapa par le bras pour l'aider à se tenir contre la branche et l'intima de s'asseoir.

- Très bien, maintenant règle numéro un, ne regarde surtout pas vers bas.

Trop tard...les jambes de la Télépathe eut un léger faible lorsqu'elle prit conscience de la hauteur qui la séparait du sol. Prise d'un vertige, elle s'agrippa au bras de sa soeur et n'osait plus bouger en se répétant le conseil de sa soeur les yeux clos. Puis petit à petit, elle ouvrit ses paupières pour accueillir les rayons chaleureux du crépuscule qui dessinaient sur son visage. Elle en perdit ses mots.

Face à son silence et ses yeux écarquillées, Avrile afficha un sourire triomphant.

- Je t'avais dis que tu n'allais pas le regretter.

Sophie ne put la contredire. Bien que la jeune fille avait déjà assisté à mille lieux plus incroyables et merveilleux les uns que les autres depuis qu'elle a découvert les Cités Perdues, aucun des paysages ne lui a été aussi beau que celui-ci. Pas qu'elles soient extraordinaire à en couper le souffle, mais parce que Sophie reconnaissait ce sentiment de familiarité de son chez-soi.

Elle pouvait voir depuis cette hauteur, tous les recoins de Havenfield qui était à ce moment de la journée, baigné sous le soleil au beau milieu d'une forêt au feuillage doré. Elle aperçut la silhouette de Grady qui aidait les gnomes à réparer l'enclos de Verdi, et Edaline dans la cuisine en train de préparer le dîner. Jamais elle n'avait vu sa maison sous cet angle, dans son ensemble au grand complet comme si elle pouvait le prendre dans sa main et le protéger. Jamais elle n'aurait cru appartenir à ce monde.

Et pourtant...

Elle se sentait chez elle.

- C'est magnifique, souffla-t-elle.

- Je me suis dis que cela te ferai respirer un peu et te permettrait de changer un peu les idées... déclara Avrile d'un sourire éclatant.

Ce qui toucha énormément Sophie qui lui en fut reconnaissante avant de le regretter lorsque cette dernière lâcha sur un ton espiègle;

-...même si c'est encore loin du niveau de ton petit Apparenté. Ah, se rappela-t-elle soudainement. Pas de conclusion hâtive, Keefe reste en lisse.

En temps normal Sophie aurait protester, mais à l'évocation de l'Empathe, elle resta étrangement silencieuse. Son ami ne lui avait pas encore rendu visite depuis, et Sophie ne savait si cela signifiait quelque chose ou pas. Elle avait vu Biana le lendemain du bal mais elle trouvait cela déplacé d'interroger son amie à ce sujet. Aussi, elle garda sa curiosité pour elle, même si cela commençait à la démanger.

- Tu es bien silencieuse dis donc, remarqua Avrile qui s'attendait à une protestation de sa part, ne me dis pas que tu t'en fais pour la fidélité du petit Sencen ! Ne t'en fais pas, il s'est bien prouvé le soir du bal, sa réponse donnée à Biana a été des plus déterminée.

Après avoir prononcée ses mots, sa soeur comprit alors son erreur.

- Sa quoi ? s'étonna Sophie qui n'en crut pas ses oreilles de ce que venait de lui raconter sa soeur, quel réponse de Keefe ? Attend, comment en es-tu même au courant ?

Comprenant qu'elle venait de se trahir elle-même, Avrile cloua violemment sa bouche. Mais devant le regard insistant et la voix ferme de Sophie, elle du lâcher prise.

- Je veux dire...enfin tu sais...le hasard fait bien des choses, haha, balbutia-t-elle en cherchant vainement ses mots. Il se trouverait que j'étais au mauvais endroit au mauvais moment avec les mauvaises personnes. Mais je devrais surement apprendre à tenir ma bouche, en ce qui concerne les affaires qui ne me regardent pas...

- En effet, affirma une voix familière qui les surprit depuis le bas de l'arbre. Surtout quand on a passé un marché, ajouta-t-il.

Un jeune homme aux cheveux blonds ébouriffés fusillait la jeune Illusioniste du regard.

Keefe n'était pas seul, Tam et Linh se tenaient aux côtés de Sandor.


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Prochain chapitre ce week end

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