Bonus Part 1
- Ça va ça va, pas la peine de me torturer, râla Avrile qui essaya d'esquiver les coups que lui assenait la queue de la petite créature.
Ce dernier, sourcils froncés, ignora sa maitresse et continua ce qu'il avait entamé.
Plus par désapprobation que pour une réelle punition.
- C'est bon Booth, j'ai compris, lâcha-t-elle en attrapant d'un revers de mains, le throuphibe pour le faire tenir sur ses épaules. Tu avais raison, j'aurai du t'écouter. Je regrette, content maintenant ?
Bien qu'Avrile obtint pour seule réponse de son ami, une suite incompréhensible de grognements désapprobateurs, la créature ne refusa pas pour autant la friandise que lui tendit l'intéressée.
Face à cette armistice obtenu si facilement, Avrile sourit et donna à son tour du doigt, un petit coup sur le front de ce dernier.
- Sacrée gourmande, soupira-t-elle.
Seule dans les couloirs désertes de Foxfire, tel un réel labyrinthe, la jeune fille devrait déjà être loin du hall principal, à en supposer avec la musique dont la sonorité atténuée s'approchait très rigoureusement du silence. Une mains sur son ventre beaucoup trop rempli, l'intéressée le massa vainement, regrettant d'avoir contribuer corps et âme dans toutes ces pâtisserie qui lui coûtèrent cette souffrance abdominale.
Toutefois, c'était un dilemme sans issue possible.
Comment se contenter d'un simple met, alors que le paradis gastronomique se trouvait droit devant ses yeux ? De toutes les couleurs, toutes les formes et de tous les parfums, tous plus irrésistibles les uns que les autres, étalés sur un ensemble de cinq gigantesque tables en cristaux incrustés de diamants.
Avriles auraient jurés sur le moment, pendant une fraction de seconde, sa bouche n'a put s'empêcher de baver. Ainsi, cela explique aussi le comment du pourquoi. Malgré les conseils de la créature qui s'était caché grâce à sa capacité de se rendre invisible, Avrile a laissé libre-court à son estomac.
Choix qu'elle ne regretta que maintenant.
- Oublions le festin...soupira-t-elle dont la protestation douloureuse de son ventre la ramena au présent. Bon Booboo, saurais-tu où nous sommes par hasard ?
Détachant ses cheveux qu'elle dissimulait derrière son masque dont les longues mèches brunes lui tombèrent sur les épaules, elle était toujours dans son costume de bal du jeune homme qui avait kidnappée Sophie précédemment. Une identité qu'elle est prête à retenter l'aventure avec, s'était-elle aussi promis.
Mais pour le moment elle se contenta d'inspecter les lieux afin de se retrouver un minimum au beau milieu de tous ces innombrables corridors et salles de classes vides. Tout en espérant que la marche apaisera son mal de ventre en le vidant un peu de tout ce poids.
Avrile possédait peut être de nombreuses capacités physiques que ce soit de défenses ou d'attaques, avec des sens affinés et attentifs, toutefois, elle n'était en aucune dotés d'un sens de l'orientation. Chose qu'elle ne s'apprêtais pas à reconnaître malgré sa propre conscience.
Idée qu'elle ne détestait pas pour autant en cet instant, puisque l'air dans le hall l'étouffait tout autant.
Aussi difficile que cela puisse paraître à l'admettre, tout ces gens, tous ces visages inconnus, la mettait mal à l'aise.
Elle avait besoin d'être seule. Une habitude qui lui est indispensable. Pour permettre à l'esprit de se reposer tout comme pour lui permettre de se concentrer.
Bien qu'elle essaya de refouler cette volonté de distance, cette peur de s'intégrer dans la réalité, elle ne cessait de se cacher derrière ce fort caractère, cette personnalité qui lui était à la fois familier mais aussi étranger.
Résultat d'un sommeil qui a duré plus de dix ans certainement, pensa-t-elle avec ironie.
Même si cela était un fort challenge à relever pour quelqu'un ayant vécu une grande partie de sa vie dans une illusion, et qui par définition en était aussi l'une des créatrice. Mais pour elle, cela en valait le coup.
Elle avait retrouvé sa soeur, et ensemble, elles combattrons tous les obstacles futurs. Pour enfin.....l'atteindre.
Le vaincre.
Mais surtout, quelque soit la difficulté...au fond d'elle même elle souhaitait avant tout le ramener à la réalité.
Tout comme ça l'est pour elle.
Elle était peut être Illusioniste, mais endossait aussi ce fameux héritage de la Chrnokinésie.
Ce fardeaux temporel dont elle n'avait pas encore dévoilé à personne, ce que ce dernier impliquait et ce dont elle devait sacrifier.
Avrile connait mieux que quiconque les cartes qui sont mises en jeux, dès le début de l'annonce du Conseil. De même que le piège qui commence à s'étendre.
Son ampleur et son danger.
Pourtant, elle va devoir sauter dedans un jour ou un autre, avec comme sacrifice sa vie comprise.
Le risque était total, mais il fallait aussi rappeler qu'elle s'y plaisait, que ce dernier n'était qu'un élément qui composais son caractère bien étrange.
Même si elle va devoir quitté Sophie de nouveau un jour. Elle ne pouvais lui en parler, au risque que l'ordre du temps changerait pour toujours.
Percevant le changement d'humeur de sa maîtresse, Booth lécha la joue de cette dernière en guise de réconfort.
- Oui je sais Booth, elle va certainement me haïr, mais je ne compte pas lui en parler, murmura-t-elle en caressant le museau de ce dernier, l'esprit pourtant au loin, perdu dans une pensée qui lui était bien trop triste. Elle n'a pas besoin de savoir tout ça...
Elle ne doit pas savoir...
- Savoir quoi ? Demanda soudainement une voix derrière elle qui l'a tira de ses lourds pensées.
Prise de court, la jeune fille lâcha un cri de surprise. Elle fit disparaître son throuphibe d'un revers de main avant d'attaquer l'inconnu d'un coup de pied malgré les protestations douloureuses de son ventre. Bien qu'il fut esquivé adroitement par l'inconnu, n'ayant pas vu le coups de poing venir, ce dernier fut obligé de l'intercepter par sa main gauche, qui lui valut un grognement de douleur.
Tam, sourcils froncés de reproche, sortit de l'ombre tenant toujours le poing de la jeune fille.
- NON MAIS JE RÊVE ! ÇA TE DIRAIS DE PRÉVENIR AVANT ? s'époumona la jeune fille furieuse fusillant son interlocuteur du regard.
Ayant vu venir cette dévalanche de colère, l'intéressé boucha les oreilles à temps pour échapper à ce vacarme assourdissant. Pour ensuite répondre d'une voix toute tranquille, sans la moindre intention de s'excuser mais dont le ton abordait une sincérité bien trop exagérée :
- Pas vraiment, je pensais qu'une personne douée comme toi aurais du entendre le bruit de mes pas. Ma faute, je n'aurai pas du te surestimer.
Pas besoin d'être Empathe pour entendre l'ironie qui se trouvaient dans ses propos. Encore moins quand cela venait de quelqu'une qu'on n'apprécie guère, et qui ne t'apprécie guère.
Avrile leva les yeux en l'air.
- Et moi de même sur ta personnalité, renchérit-elle, adoptant le même sourire hypocrite que l'intéressé. Je me suis dis que tu n'aurais pas aussi mauvais goût sur des farces aussi ridicules. Et bien, il m'arrive que je fasse erreur.
- C'est comme ça que tu remercie quelqu'un qui t'as rendu service ? Sans oublier la tenue ridicule qui va avec.
Le jeune homme se plaignit surement de son costume de bal. Avec ses cheveux sauvagement décoiffés, ce dernier avait l'air de s'être battu contre lui-même pour trouver confort dans toute cette formalité vestimentaire.
En apparence, il fallait avouer que le Cygne Noir avait plutôt bon goût en matière de mode. Même si le jeune homme jugeait la couleur de son costume "trop ennuyeuse", cette dernière qui s'accordait avec la couleur de sa frange mettait pourtant en valeur ses iris bleu ciel. Ce que les gnomes et elle-même ont essayé de lui faire comprendre tout l'après-midi.
Mais il a fallut que ce dernier soit un têtu de haut niveau...
Plus tôt, elle ne sut pas expliquer sa joie lorsqu'elle apprit qu'elle n'allait pas le revoir jusqu'à la fin du bal. Faute d'y avoir pensé, car maintenant, le retrouvant, elle ne sut cacher sa déception et son agacement.
Avrile s'était jurée que si le Destin était vivant, elle lui aurait donné un bon coup de poing.
Même deux pour se défouler.
- Primo, ne le dis pas comme si je t'avais obligé, c'était l'idée du vieil elfe, pas le mien. Si tu veux aller te plaindre, je t'en prie, j'irai même avec toi pour alourdir sa peine. Secundo, ce serait plutôt moi que tu devrais remercier. Pas tout le monde n'a cette chance de se voir confectionner un sosie aussi parfait que moi. Surtout pour une personne aussi désagréable que toi. Et Terzio, je rêve où tu m'as suivi pour chercher la bagarre ?
Bien évidemment, elle n'attendait pas de réponses, ou plutôt parce qu'il y en avait pas.
Cela était bien trop évident...
Si Tam ne releva pas les deux premières propositions, il s'attarda sur la troisième avec nonchalance avant de soupirer :
- J'aurai surement du m'attendre à cela venant de toi. Pourquoi t'accordes-tu toujours autant d'importance ? Qu'est ce qui te fait dire que c'est moi qui t'aurai suivi ? Et pas l'inverse ? Au fond même si on prétend détester, il est difficile de se montrer sincère envers soi-même.
- Ben voyons, tu es en train de dire que j'aurai un faible pour toi ? Et c'est à moi qu'on reproche d'être égocentrique ? renchérit l'Illusionniste avec ironie. J'admire tellement ton imagination que j'en aie pitié.
Un embryon de sourire apparut au coin des lèvres du jeune homme, qui retrouva tout son sarcasme.
- Je vais le prendre comme un compliment. Ne tombe surtout pas amoureux de moi.
- Plutôt crever.
Elle avait dit cela d'un air sérieux dans lequel une nuance de dégout était percevable. La question ne se posait même pas, ce qui renforça le sourire du jeune homme.
Parfois, elle avait vraiment du mal à comprendre la logique des garçons. Des créatures bien étranges à son gouts...et trop enfantin...
- Je n'ai jamais rencontré quelqu'un aussi d'immature, lâcha-t-il enfin.
- Je te retourne l....
Alors qu'Avrile s'apprêtais à répliquer, elle s'abstint soudainement et fit signe à Tam de se taire.
Dans le silence, elle tendit attentivement son oreille droite, à la recherche de cette soudaine alerte que son flair lui avait indiqué. Pas qu'elle eut voulu s'en vanter, mais elle avait l'ouïe futée, un élément plutôt avantageux dans des situation comme celle-ci dans laquelle elle sentit que...
Des bruits se distinguaient du vacarme.
Avrile tendit plus attentivement son oreille.
Des bruits de pas...
Et pas que d'une personne...
Cette révélation lui fit perdre son sang-froid. Et refait surgir son mal de ventre.
Il ne devait pas avoir d'autres personnes dans l'établissement à cette heure tardive. Même si l'idée que ce soient des élèves de Foxfire afflua l'esprit d'Avril, qu'ils désertent aussi loin du hall principal ne semblaient cependant guère probable. Elle même a du faire au moins une demie heure de chemin pour arriver jusques ici. Si on ne comptait pas ses nombreuses pauses.
Tam, qui lut l'angoisse dans son regard eut un réflexe plus rapide. Il agrippa le bras de l'intéressée, qui étonnement ne lui voua aucune résistance et l'entraina dans la salle d'Astronomie qui leur était le plus proche. Cette salle avait pour particularité ses murs de verres polies sombres, spécialement conçut comme support pour exposer les différents astres comme sujets d'étude et qui étaient aussi, la seule source de lumière.
Un véritable planétarium elfique.
Le Ténébreux la rattrapa de justesse lorsqu'Avrile trébucha sur ce qui devait être une chaise non rangée. Puis ils trouvèrent cachette derrière une longue table du fond, sur laquelle était posé plusieurs lunettes et télescopes leur permettant d'être à la fois, bien dissimulés mais leur offrait également un champ de vision assez large pour observer l'extérieur. Par précaution le Ténébreux rassembla un partie de l'ombre autours d'eux afin de les couvrir.
- Pourquoi devons-nous nous cacher ? protesta Avrile qui se dégagea du Ténébreux. S'ils ont l'audace de venir ici, qu'ils y restent. Je vais leur apprendre le sens réel du verbe "regretter".
Alors qu'elle s'apprêtais à déambuler vers le couloirs, les poings serrés armée d'un détermination de soldat, Tam la rattrapa par le bras avec force pour la faire rasseoir.
- Plus facile à dire qu'à faire, grommela-t-il en chuchotant, ignorant le regard assassin que lui assenait la jeune fille. Écoutes Miss-Je-Suis-La-Plus-Forte-Du-Monde, tu est peut être puissante, mais à toi seule, voire nous deux réunis, nous ne pouvons faire face à dix des leurs. Surtout quand tu ne te sens pas bien. À supposer l'inverse, que nous réussissons à le faire, crois-tu qu'ils vont nous avouer si facilement leur plan avec tant de bonne volonté ? Nous épauler dans l'enquête ?
- Je...
Il était bien trop perspicace...
- Foncer tête baissé dans le danger est peut être pour toi une solution, mais elle n'est certainement pas la meilleure, le coupa-t-il. Alors s'il te plaît, tu vas me faire le plaisir de rester tranquille, le temps qu'on puisse au moins savoir ce qu'ils mijotent. Il ne sera jamais trop tard de les prendre par surprise tant que c'est nous qui contrôlons la situation.
Avrile détestait quand on lui donnait tort. Surtout quand elle savait qu'elle avait tort.
Elle aurait voulu protester. Lui dire que c'était absurde. Mais ses arguments manquaient d'appuis et de raisonnements.
Vaincue, elle se contenta de lui jeter un regard noir, sans pourtant riposter.
- Conclusion : je ne t'apprécierai jamais.
Un sourire se dessina aux lèvres de Tam, qui disparut lorsque, deux silhouettes entrèrent dans son champs de vision. Le boule au ventre et le coeur battant, Avrile avait l'impression de cesser de respirer, par peur qu'un bruit, même infime, ne les trahissent.
Malgré le peu de lumière disponible, Avrile put tout de même distinguer les deux inconnus. À sa grande surprise, aucun d'eux n'étaient vêtus de capes ou de masques ou quoique ce soit pour le camouflage. Alors que sa vue s'affina du fait du rapprochement des deux intéressés de la salle, elle observa qu'ils étaient au nombre de deux. Une jeune fille au visage sophistiqué..et un garçon dont la chevelure blonde lui était étrangement familier...
Trop familier...
- Qu'est ce que Keefe et Biana font ici ? s'étonna-t-elle, à la fois soulagé mais aussi surprise de découvrir les deux jeunes adolescents. dont les sourcils froncé traduisant la même interrogation.
- Aucune idée, souffla-t-il dont les sourcils froncés traduisaient la même perplexité. Mais ça attise ma curiosité, lâcha-t-il avec un sourire espiègle qui disparut aussitôt. Attend, je crois qu'ils vont rentrer...
En effet, les deux jeunes gens échangèrent quelques paroles avant que Biana ne prenne l'initiative en se dirigeant vers la salle où étaient cachés Avrile et Tam.
- Hein ? Mais qu'est ce qu'on fait ? s'agita Avrile à voix basse malgré le stress et l'inquiétude qui monta en elle. Ils vont nous voire à coups sûre ! Je n'ai aucune envie de devoir expliquer pourquoi je suis avec toi !
- Coïncidence parce que moi non plus. Croise les doigts, lâcha le jeune homme qui baissa sa tête sous la table. Et tait-toi.
Si le bureau était assez étroits pour cacher une personne, il était bien trop juste pour deux. Serrés l'un à l'autre, accroupis dans une position de tête à tête désagréable, ni l'un ni l'autre n'osèrent pourtant bouger, voire respirer lorsque Biana et Keefe entrèrent dans la salle en trombe.
- Espérons qu'ils s'en passeront de la lumière, pria-t-elle intérieurement.
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Excusez-moi de ce retard... j'aurai voulu poster cette partie la semaine dernière mais de elle n'a pas pu passer feu vert, ce qui m'a obligé de l'améliorer et de l'allonger.
De ce fait, j'espère me racheter avec ce petit bonus beaucoup plus long et plus fun.
Ce chapitre-ci est conté sous le point de vue de notre chère Avrile. Le prochain sera au tour de notre Tam-Tam adoré.
J'y travaille les amis !
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