La déclaration de Sophie a Fitz avait eu lieu au début des vacances scolaires - qui dures deux semaines, ce qui fit que Sophie pleura toutes les larmes de son corps pendant deux semaines ou presque. Edaline invoquait directement la nourriture dans sa chambre car la jeune fille refusait toute visite. Elle ne s'habillait plus, et ne mangeait presque pas. Son cœur était complètement vide...
Elle ne répondait pas non plus aux appels de Biana, ni de Marella et pas même ceux de Dex.
Pendant plus d'une semaine elle était restée là à se morfondre et à pleurer, mais les trois derniers jours, il se passa quelque chose.
Lihn avait essayé de l'appeler. Lihn la jeune qui venait de « perdre » son frère, s'inquiètait pour elle.
Sophie se rendit tout à coup compte de son égoïsme : elle, elle n'avait pas perdu Fitz, elle avait juste perdu une amourette d'adolescence - même s'il lui semblait être bien plus que ça - alors que Lihn... Lihn avait perdu tout ce qu'elle avait, et tout ce qu'elle avait c'était Tam, et même ça les Invisibles le lui avait pris...
Alors prise d'une violente culpabilité, Sophie décida de passer tout le temps qui lui restait avant la rentrée dans quelque chose de concret : parler à Tam.
Le premier jour elle n'obtenu aucun résultat, mais elle ne perdit pas espoir transmettant sans relâche et le plus loin possible son prénom... elle recommença le deuxième jour, sans vraiment plus de résultat : il lui avait semblait réussir à le contacter mais ce fut une autre personne qui répondu, d'ailleurs quand Sophie y repense, elle se rend compte que c'était peut être un humain.... Ces séances intensives de télépathie l'épuisaient.
Mais elle reprit ses investigations le troisième jour, elle allait perdre espoir lorsque :
« Tam ? Tam ? Tam ! Tam s'il te plaît... Lihn s'inquiète pour toi...
Ces derniers mots semblèrent déclencher quelque chose.
- Sophie ? C'est bien toi ?!
Sa gorge se serra. Elle était si émue ! Cela faisait presque deux mois qu'elle n'avait pas entendu sa voix, heureusement qu'il n'était pas devant elle car elle aurait été un capable d'ouvrir la bouche.
- Oui ! Ça fait des jours que j'essaye de te contacter ! Tout va bien ?!
- Oui mais nous sommes dans un endroit difficile d'accès cela doit rendre plus difficile la connexion...
Le « nous » fit grimacer Sophie.
- Ah d'accord, mais tout ce passe bien ?
- Oui et non... Je m'entraîne dur mais sans Mentor c'est difficile d'apprendre ... et on ne mange presque rien : nous n'avons pas de gnomes.
- Aïe. Tu ne sais pas où tu es ? Nous pourrions d'exfiltrer et ...
- Non. La coupa Tam. Je ne sais pas où je suis et il est hors de question que vous tentiez quoique se soit ce serait beaucoup trop dangereux. Vespéra est complètement folle.
- Mais tu ne peux pas rester là-bas !
- Je vais essayer de les détruire de l'intérieur et d'en apprendre le plus possible.
- Tu te souviens ce qui est arrivé au dernier qui a essayé ?
Long silence de la part de Tam, Sophie crut même l'entendre soupirer.
- Je n'ai pas le choix.
Sophie grimaça devant le refrain préféré de Keefe. Elle s'attendait presque à entendre un petit « Foster ne t'inquiète pas »...
- Il faut que je te laisse, dit à Linh qu'elle me manque et que je fais ça pour la protéger.
Sophie n'eut pas le temps de répondre que Tam coupait déjà la connexion.
Sophie était plutôt soulager d'avoir de ses nouvelles mais en même temps elle culpabilisait toujours de ne pas en avoir pris plutôt.
Dès qu'elle eut fini ses réflexions, elle héla Lihn :
« Sophie ! Le joli visage de son amie aux cheveux de jais s'afficha sur l'écran. Comment vas- tu ?!
- Lihn je suis vraiment désolé d'avoir été aussi égoïste.
La jeune fille compris tout de suite, peut être y avait-elle déjà pensée ? Sophie massa son noeud d'émotions auquel venait de se rajouter tristesse et culpabilité. Mais elle repoussait toujours plus loin dans son esprit la culpabilité, se rappelant l'effet qu'elle avait sur les elfes.
Elle raconta tout à la sœur de Tam.
- Merci Sophie. »
Dit tout simplement Linh à la fin du récit de son amie, d'une voix enrouée par l'émotion.
Après cette discussion Sophie décida de s'habiller et descendre dîner avec ses parents.

Ces parents étaient si heureux de la voir sortir de sa chambre ! Cela faisait des jours qu'elle restait cloîtrer... Après un délicieux repas de légumes gnomes, au goût de frites et de hamburger, elle retourna dans son lit. Elle avait l'impression de ne faire que ça : dormir - s'ennuyer - dormir - faire du mal aux gens qu'elle aime - Et bien sûr dormir.
Sophie du l'admettre ça lui faisait du bien de bouger un peu et de voir des personnes qu'elle aime après des jours de solitude - qu'elle seule avait décidé.

Le lendemain matin.

Dringgggg dringgggg s'égosillait son réveil.
Sophie se leva tant bien que mal mais étrangement de bonne humeur. Elle prit une rapide douche et choisit ses vêtements sur les conseils de vertina : une robe rouge qui tirée un peu sur le orange avec un collant noir et des bottines noires. Mais elle refusa de se maquiller, elle sortit alors du champ de vision du miroir parlant pour le faire taire. Sophie ouvrir sa porte et rencontra assez violemment une montagne de muscles : Sandor.

Il la regarda de la tête aux pieds avant d'éclater de rire :
« Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle, marmonna-t-elle en essayant de se frayer un passage.
Sandor toujours entrain de se moquer, se redressa légèrement avant d'ajouter :
- Vous n'allez pas en cours ?
- Bah si !
Il l'a regarda de nouveau de haut en bas avant d'annoncer :
- Je ne savais pas que l'uniforme avait changé de couleur. »
Sophie soupira, mais qu'est ce qu'il lui était passé par la tête ?!
Elle ressortit quelques minutes plus tard vêtu du son uniforme couleur rouge, du niveau 5.
Elle descendit les marches menant au rez-de-chaussée, pour aller prendre son petit déjeuner. Et c'est là qu'elle le vit, assit à la table de la cuisine entrain de déguster de la guimolle :
« Keefe ?! Mais qu'est ce que tu fais là ?
- Oh Foster ! Dit - il faussement indigné. Tu n'es pas contente de me voir peut être ? Dit-il un sourire narquois au coin des lèvres.
Grady lui jeta un regard noir, donc le jeune homme se dépêcha d'ajouter :
- C'est la rentrée voyons et je me suis dit que comme tu serais bien obliger de sortir de ta caverne je pourrais passer te voir... Dépêche toi un peu on va être en retard ! »
Sophie sourit, ça lui faisait du bien de revoir son ami. Elle attrapa le plateau de guimolle et lui fit signe de l'accompagner dans sa chambre :
« Vous allez où comme ça ? » Dit Grady tout en serrant les dents. Edaline lui donna un coup de coude réprobateur. Grady fit alors aux jeunes gens un mouvement du poignet leur indiquant de partir -avant qu'il ne change d'avis.
Lorsque soudain, alors qu'elle traversait le couloir, Sophie se rappela de quelque chose qui l'a fit littéralement paniquer, une chose a laquelle elle n'avait pas pensé depuis qu'elle avait lu la liste des entremetteurs. Elle essaya de continuer d'avancer, mais ses jambes refusaient de coopérer. Elle se retourna pour voir si Keefe l'avait remarquer, elle le vit au bout du couloir entrain de s'éventer de la main. Au moment où leurs regards se croisèrent, Sophie senti ses jambes se dérobées sous elle. Keefe accouru avant qu'elle se fracasse sur le sol.
« Alors Sophie ? C'est moi qui te fait cet effet ? »
Etait-il sérieux ? Ou usait-il de son pouvoir pour lui faire croire des choses ?
Quelque chose pourtant clochait dans cette phrase mais Sophie n'arriva pas à déterminer laquelle. Devant sa porte, ses gardes semblaient avoir désertés, mais elle entendit quelques secondes plus tard Sandor expliquer - à l'étage supérieur - à ses autres gardes du corps comment poser certains de ses pièges.
Sophie entra dans sa chambre toujours soutenue par Keefe, il l'aida à s'assoir sur son lit et posa le plateau de guimolle sur la commode près d'elle, lui prit place dans fauteuil avec nonchalance. Sophie commença à parler après avoir enfourner un biscuit dans sa bouche :
« Pourquoi tu as dit que je devais sortir de ma caverne ?
- Eh bien, vois-tu plusieurs fois durant ses deux dernières semaines j'ai essayé de venir te voir, mais... euh ... il se leva pour arpenter la pièce, Grady me revoyait toujours chez moi, disant que tu ne voulais pas me voir.
- Quoi ?! S'offusqua Sophie.
- Tu as bien entendu. »
Sophie se laissa tomber en arrière sur son lit en soupirant. Mais voyant le jeune homme, à l'autre bout de la pièce, avancer dangereusement la main vers un rouleau qu'elle avait balancer là quelques jours plutôt, elle se redressa rapidement et par la télékinésie empêcha le jeune homme de saisir la liste.
« Des choses à cacher Foster ?
- Non.
- Mais bien sûr... dois-je te rappeler que je suis empathe ?
Sophie grogna.
- Aller dis moi tout.
- Peu importe.
- De toute façon Fitz m'a déjà tout raconter !
- Quoi ? S'époumona Sophie.
- Il avait besoin de parler.
- Pfff.
- Ah je sens bien que ce n'est pas tout.
- Grrrr pourrais-tu ignorer mes émotions deux minutes s'il te plaît ?
- Non. Chatouilles ou tu me dis ?
Sophie le défia du regard. Il n'en fallut ni une ni deux pour que le jeune homme se rue sur elle. Sophie éclata de rire et s'enfuit. Toujours dans son immense chambre, il lui courut après. Sophie était rapide mais lui encore plus. Il lui fit une sorte de plaquage et ils atterissérent simultanément sur son lit.
Ils se regardent et explosèrent de rire pendant de longues minutes. Sophie reprit tout à coup son sérieux :
« C'est par rapport à la liste.
- Qu'est ce que tu dis ?
- Mon autre problème, si on peut appeler ça un problème c'est ma liste de prétendants.
Sophie vit Keefe se rembrunir.
- Développe.
- Non. »
Sophie resta silencieuse. Et Keefe aussi pendant un moment avant qu'il ne dise :
« Est ce que je suis sur ta liste ?
Il était sérieux quand il a dit, aucune once d'humour. Sophie fut surprise, s'arracha un cil et déglutie avec peine :
- Oui. Tu es même le premier.
Sophie ne l'avait dit à personne, peut être refusait-elle de l'admettre. Et puis même si jamais elle aimait Keefe, pour lui ça ne serait pas pareil. Et puis il y avait Fitz, c'était son meilleur ami. Le cerveau en surchauffe elle n'ajouta rien. Keefe toujours impassible se releva le premier en lui tendant une main pour l'aider à se relever : « Allez viens on va être en retard »
Ce qui ne manqua pas, bien évidemment. Au moins je ne croiserais pas Fitz. Songea à contre cœur Sophie. Ils se dépêchèrent le plus qu'ils pouvaient mais croisèrent un Mentor dans les couloirs.
« Alors jeunes gens on sèche ? Une semaine de retenue pour tous les deux. »
Sophie grimaça son retour en cours s'avérait... compliquer. 
Keefe, lui, répliqua :
« Comme au bon vieux temps ! ».
Sophie se surprit à sourire.

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