-Reprennons là où nous nous sommes arrêtées:
Tu ne sais pas où se trouve Keefe m'as-tu dit.
Tu ne sais rien de la broche, pour celle-là, je pourrais te croire.
Et pour finir, tu n'as que des bribes d'informations en ce qui concerne la Lune stellaire et Elyseus.
Je t'arracherait ces renseignements de grès ou de force.

-Je ne possède pas les réponses que vous cherchez, affirma la Télépathe la gorge sèche et râpeuse.

Sophie fiévreuse entendait son sang qui gouttait sur le sol.
Elle tremblait: elle avait froid, était épuisée, souffrait de ses multiples blessures et mourrait de soif.
La lumière lui blessait les yeux (toujours dans un brouillard sanglant) et lui donnait la migraine.

-C'est ce qu'on va voir! susurra  Vespèra avec un sourire sadique.
Elle se tourna vers le Psionipathe.
Immobilise-lui la tête.

La Télépathe que la terreur ne quittait plus, se remit à sangloter quand elle sentit que sa tête était retenue de la même manière que ses membres.

Elle voulait qu'on la sorte de cet enfer, elle voulait revoir ses amis, sa famille tout ces gens qui comptait pour elle et surtout elle aurait voulu revoir Keefe une dernière fois.

Sophie avait bien compris que Vespèra allait la détruire: corps, âme, esprit et que visiblement elle prendrait tout son temps.

La table métallique bascula, la Télépathe se retrouva les pieds plus haut que la tête.

-Tu as toujours envie de dire que tu ne sais rien?

Le Psionipathe tout sourire, lui couvra le visage d'un morceau de tissu.

Sophie répondit la voix étouffée:

-Non, je ne sais rien.

Vespèra lui déversa un seau d'eau glacée sur le visage.
La Télépathe eut l'impression de se noyer, elle ne parvenait plus à respirer, la tête lui tournait.
Le bout d'étoffe disparu.
Elle toussa et prit un grande bouffée d'air.

Elle eut droit à une autre coupure et de temps en temps, le linge faisait sa réapparition, jamais longtemps, mais c'était suffisant pour qu'elle se sente asphyxiée.

l'Instillateur usait de son pouvoir, quand il voyait que Sophie s'endormait.
La table métallique fut remise à niveau.

Une nuit passa et le lendemain cela recommença.
Elle n'eut plus droit, au bout de tissu, ni au couteau ou à la fiole dégoûtante, seulement à un peu de sel saupoudré ça et là.

Elle essaya de transmettre à nouveau à Fitz. Une simple image d'un des souvenirs de l'Empathe: celui où sa mère lui faisait verrouiller la porte du laboratoire avec son sang.
Impossible de l'atteindre.

Elle fit une tentative avec Keefe.
Se concentrant de toutes ses forces, elle perçu un minuscule rayon de chaleur qui partait de son coeur et le sentit atteindre l'Empathe.
Elle savait qu'il en comprendrait la signification et viendrait la chercher où qu'il soit.
Une larme de soulagement glissa sur joue.