CHAPITRE 12
Mes yeux papillonnent afin de s'adapter à la lumière. Je me sens compressée, serrée et quand mes esprits me reviennent, je réalise que je suis sur le torse du tueur à gage.
Il dort.
C'est la première fois que je le vois dormir. Il a l'air si paisible dans cette situation, comme si nous n'étions pas encerclés de, je ne sais combien d'homme qui veulent notre peau. J'aime le voir ainsi, il paraît moins agaçant. Je souris et sens sa main empoigner ma taille ce qui me surprend, mais il finit par diminuer la pression de ses doigts et se tourne sur le côté, j'en profite et m'extirpe de ses bras. Je me rends compte que ma culotte est dans un piteux état alors, je la retire et rejoins ma chambre pour en changer.
La fatigue m'assène un coup, il fait tout juste nuit. Je pourrais bien aller me coucher, mais à la place, je décide d'aller me faire un bol de café. Je dois encore comprendre certaines choses et ce n'est pas en dormant que je vais le faire. Je soupire et me dirige vers la cuisine, je m'apprête à appuyer sur le bouton de la cafetière lorsque je m'arrête.
Un nouveau message y est accroché.
« Ne crois pas qu'Elyo va te protéger quand nous t'aurons, il n'attend que ça, se débarrasser de toi. Tu ferais mieux de te rendre Dahlia. »
Je commence à angoisser, vraiment. Si quelqu'un est venu mettre ce papier, il est passé tout près de nous, tout près de moi. Il nous a même peut-être vus, dormir, coucher ensemble... Je respire vite, je suis au bord de la crise d'angoisse. Comment je vais me sortir de cette situation ? Je cours à ma perte si tout ça continue. Mon corps est tétanisé devant le morceau de papier. J'ai du mal à respirer, rien ne va. Je suis mal, très mal et très honnêtement, je commence à avoir sérieusement peur de ce qui peut se passer. Même quand j'entends des pas s'approcher de moi, je reste tétanisée. Mon corps ne veut plus répondre, je ne peux plus bouger.
- Principessa ? fait-il d'un ton inquisiteur.
Je ne réponds rien, je n'en ai pas la force, il est temps qu'il sache pour ces menaces. Sa main se pose dans mon dos, elle me caresse et cherche à me réconforter. Mais je ne réagis toujours pas même quand sa deuxième main se pose sur ma taille.
- Qu'est-ce que tu as ? Dahlia réponds-moi.
Seul mon bras réagit, je le lève en direction du mot. Elyo me bouscule ce qui me rend mes esprits alors que je passe mes mains sur mon visage. Il broie le papier dans sa main et s'approche de moi, il retire mes mains et prend mon visage en coupe. Je suis toute penaude, alors que lui semble vraiment furax. La mâchoire serrée, il dit :
- Tu n'as pas l'intention d'écouter ce mec, rassure-moi...
Je ne dis rien, je suis trop perdue et effrayée pour ça.
- Principessa, je te protégerais pour le restant de mes jours s'il le faut. Je ne laisserai personne t'éloigner de moi, maintenant que je t'ai. Tu m'entends, tout va bien se passer, fait-il doucement d'un ton ferme, mais rassurant.
Il passe ses bras autour de mon cou et me serre contre le lui. Je m'attache à lui comme si ma vie en dépendait. Je sens mon corps s'apaiser, ma respiration se stabiliser. Être dans les bras d'Elyo me calme. Il s'éloigne un peu de moi après un baiser sur le front et dit :
- Tu en as eu d'autres ?
Je hoche la tête tandis que je le vois se retenir de m'incendier pour ne pas lui avoir dit.
- Depuis combien de temps ?
- Depuis que nous sommes arrivés ici, je suis désolée Elyo.
Il soupire et me demande s'il peut voir les autres, j'acquiesce et il me suit jusqu'à ma chambre. Je soulève mon matelas et lui tends les papiers. Il les regarde brièvement en serrant la mâchoire.
- Reste ici, repose-toi, je reviens.
Sur ces mots, il m'abandonne ici. Je soupire en me laissant tomber sur mon lit. Plusieurs images me viennent en tête et elles ne sont pas joyeuses alors, j'essaye de les effacer, mais le ton violent d'Elyo m'interrompt. Je me redresse et m'approche instantanément de la porte afin de mieux l'entendre.
- C'est quoi cette idée à la con encore ?!... Non ce qui craint, c'est vous et vos idées de merde putain ! J'ai fait tout ce qu'on voulait ! ... Non ! Non ! Vous étiez censé vous arrêtez avant ça ! ... Si je me retrouve dans la merde par votre faute, je- ... D'accord, très bien, faites ce que vous voulez.
Et il raccroche puis se rapproche de ma chambre. Je saute dans mes draps et fais mine de n'avoir rien entendu. Il n'oserait pas parler à mon père ainsi alors qui ? Qui est ce putain d'interlocuteur qui semble avoir un putain d'emprise sur Elyo ? Le concerné me fait face et quand nos regards se croisent, il soupire. Il a l'air si fatigué de cette situation lui aussi. Sans nous concerter, Elyo me rejoint et vient poser sa tête sur ma poitrine en me serrant dans ses bras. Qui aurait cru que nous nous ferions des câlins ? Je souris en y pensant tout en caressant ses cheveux bruns.
- Je suis désolé Dahlia.
Je ne comprends pas bien ses excuses, mais j'ai l'impression qu'il en avait besoin. Il soupire à nouveau en me serrant davantage contre lui.
- On va devoir s'entrainer davantage principessa, si on veut survivre à ce qui se prépare.
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