182. Escape Game
Arizona, Mine du parc
Alors que Kate, Edward et Arturo sont emmenés par les gardes du gouverneur Petrelli dans la vieille mine abandonnée, les gardes les abandonnent au fond d'un puits, leur retirant tout moyen de remonter et faisant exploser l'entrée. En essayant de trouver une autre sortie, ils tombent sur un homme gisant inconscient dans le noir. Edward reconnaît son père, le magnat de l'immobilier, Léonard Stern.
EDWARD (le secouant)
Papa, papa, réveille-toi !!
L'homme revient à lui. Son visage est couvert de suie.
LEONARD (ouvrant faiblement les yeux)
Edward ??? Qu'est-ce que tu fais ici ?
EDWARD
J'imagine qu'on a fait les mêmes mauvaises rencontres...
LEONARD
Nathan Petrelli..(toussant) Ce type est dangereux. C'est lui qui m'a enfermé dans ces galeries.
EDWARD
Tout comme moi. Depuis combien de temps tu es là ?
LEONARD
Je ne sais pas. Ma vieille lampe à pétrole a lâché. Ça fait des heures, si ce n'est pas une journée.... Pourquoi es-tu ici Edward ??
EDWARD
J'ai cherché à te joindre depuis hier pour te prévenir de la gréve des mineurs.
LEONARD
C'est plus qu'une gréve.
EDWARD (changeant d'expression)
Je suis au courant à présent... pour la mine d'or et son surplus que tu leur as volontairement caché !!!
Léonard ouvre de grands yeux.
LEONARD
Qu'est-ce que tu dis ??? C'est ce qu'il t'a raconté ??
EDWARD
Oui.
LEONARD
Et tu le crois ?
EDWARD
Eh bien....
Leonard fronce les sourcils, mécontent de la réponse. Il tente de se relever, mais il est trop faible.
ARTURO (inspectant ses pupilles)
A mon avis, ça doit faire plus d'une journée que vous êtes ici. Vous êtes complètement déshydraté monsieur Stern.
LEONARD
Il faut tenter de remonter le puits.
KATE
Ils l'ont fait exploser... enfin l'entrée.
EDWARD
Papa, tu veux bien me dire ce qu'il se passe dans cette mine ???
LEONARD
Il y a deux semaines, un de mes experts m'a prévenu d'anomalie sur le site du Parc. Au début, je n'y prêtais pas attention, puis un soir, je me suis penché sur les documents qu'il m'a remis, et j'ai effectivement découvert des chiffres incohérents. J'ai envoyé un de mes espions sur place pour effectuer des relevés. Il s'est vite rendu compte que les quantités d'or extraites, communiqués sur le papier ne correspondaient pas à tous les passages des camions. Il y avait un gros manque à gagner. J'ai voulu me rendre moi-même sur le site et je suis tombé sur Petrelli. Je ne sais pas comment il a su pour ma présence, mais ce qui est certain, c'est qu'il faut se méfier de tout le monde. Sur place j'ai compris ce qu'il se passait. Il m'a tout avoué avant de me jeter dans l'ancienne mine d'or.
EDWARD
Donc tu n'as rien à avoir là-dedans ?
LEONARD
Bien sûr que non !! Je suis un homme d'affaire junior, pas un tueur, du moins pas dans cette catégorie.
ARTURO
Le gouverneur va faire intervenir le SWAT sur le site. Si on arrive à trouver une sortie, on pourra tout leur expliquer.
Le visage de Léonard se ferme.
LEONARD
Malheureusement il n'y avait qu'une seule et même sortie.
KATE
Alors nous sommes pris au piège.
ARTURO
Et l'air va venir à nous manquer si l'entrée n'est plus alimentée.
LEONARD
Je suis navré.
EDWARD
Non. Il y a une autre sortie !
Léonard cligne des yeux.
LEONARD
Comment tu le sais ?
EDWARD
Parce que je m'y suis déjà aventuré !
LEONARD
Pourtant on t'a retrouvé perdu dans l'une de ces galeries quand tu étais petit.
EDWARD
Oui, quand je n'étais encore qu'un enfant. Mais j'ai récidivé, une fois adolescent.
LEONARD
Je... Pardon ??? Qu'est-ce que tu racontes ? Je t'avais formellement interdit d'y retourner. Et je croyais que tu avais retenu la leçon... Sans compter que j'avais fait enlever le courant et les rails pour que personne ne puisse y retourner !
EDWARD
J'y suis revenu avec des amis pour explorer les lieux et tenter de trouver la fameuse veine d'or qui avait fait tant couler de l'encre à l'époque du Far West.
LEONARD
Mais enfin... c'est insensé. Ces galeries sont réputées pour être les plus dangereuses de tout...
EDWARD (le coupant)
L'Arizona, je sais ! Mais on avait pris nos précautions.
ARTURO
Tu es venu chercher de l'or avec des pelles et des pioches ?
KATE (intervenant à son tour)
Avec des scanners ! J'ai eu le temps de voir des traces de trépieds métalliques dans le puits.
EDWARD
Inspecteur Kate a encore frappé ! (Regardant son père) Le filon que tout le monde croyait avoir identifié sur cette montagne, je l'avais repéré en descendant dans la galerie la plus profonde donnant sur l'autre montagne. A ton avis, d'où t'es venu l'intuition de passer au radar tout le site ?
LEONARD
Je... je ne m'en souviens plus.
EDWARD
J'avais glissé un plan du Parc avec des croix rouges dans l'un de tes vieux livres que j'ai laissé traîné négligemment au manoir.
Leonard ouvre de grands yeux.
LEONARD
Alors c'est toi ? C'est grâce à toi cette acquisition ?
EDWARD
Oui et si on ne trouve pas comment sortir de là, le Parc ne nous appartiendra plus.
LEONARD
Tu as raison. Aidez-moi à me relever.
ARTURO
On va gagner du temps, je vais vous prendre sur mon dos.
Arturo l'installe sur son dos.
ARTURO
En route !
Ils remontent plusieurs galeries et tombent sur un puits rempli d'eau.
EDWARD
C'est le passage délicat.
LEONARD
Ne me dis pas que tu as plongé dans cette galerie inondée ??
EDWARD
Si je te dis que j'avais tout un tas d'équipements avec moi ?
ARTURO (jaugeant la profondeur)
Elle va loin ?
EDWARD (se frottant le front)
Elle rejoint une galerie plus bas avant de remonter sur un autre puits. Je dirais qu'il faut nager pendant une minute en apnée.
KATE
Une minute !!!!!
LEONARD
Alors sors de là. Va prévenir les secours. Je ne pourrais pas. Je ne tiens pas 10 secondes sous l'eau. Et encore moins dans mon état.
ARTURO
Il va falloir pourtant.
KATE
Mais si ça se trouve la sortie est effondrée elle-aussi...
ARTURO
Ok, restez-là, je vais l'inspecter.
LEONARD
Et comment ? Avec quelle lumière ? Une torche ?
Arturo ramasse un élastique par terre qui s'avère être en fait une lampe frontale LED.
ARTURO (la montrant à Edward)
J'imagine que c'est la tienne ou celle de tes petits copains ?
EDWARD
Oui... On l'a laissé là au cas où...
Il l'allume.
ARTURO
Et par chance, elle fonctionne encore.
LEONARD
Ne perdez pas de temps en bavardage alors !
Arturo enfile l'élastique autour de sa tête et prend son souffle. Il plonge dans la galerie et revient au bout de 5 minutes.
ARTURO (respirant à plein poumon)
Une chance que je sois un excellent nageur.
KATE
La galerie mène en quelque part ?
ARTURO (lui souriant)
Oui parce que sinon je me serais déjà noyé. On peut passer par là.
LEONARD
Je ne pourrais pas. J'arrive à peine à marcher. Filez chercher les secours. J'attendrai ici.
Edward quitte son blouson en cuir et le passe sur les épaules de son père.
EDWARD
Garde la torche. On revient te chercher, je te promets.
LEONARD
Ne promets rien, fais-le, c'est tout ce qui compte.
EDWARD
Kate, attends-nous. La sortie n'est plus très loin.
KATE
Non, je viens. Maintenant que vous avez une LED pour vous éclairer, vous ne prendrez plus de coup de grisou.
LEONARD
Laissez-là partir. Je la comprends. Attendre ici, n'est pas chose aisée.
Edward et Arturo se regardent, sachant qu'elle a vécu la veille 6 heures au fond d'un canyon.
EDWARD
Ok. On y va. Prenez votre respiration.
ARTURO
Je ferme la marche pour aider Kate si besoin. Prends la lampe avec toi Edward.
Ils remplissent leur poumon d'air plusieurs fois et plongent dans l'eau glacée.
Edward file rapidement dans la galerie en dessous. Kate tente de nager à son rythme et se fatigue vite. Arturo lui fait signe de ralentir afin qu'elle garde bien l'air dans ses poumons.
A mi-chemin Kate commence à s'étouffer. Arturo la prend par la taille et lui donne de l'élan pour la faire avancer. Elle se met à nager plus vite.
Edward est déjà loin et la lumière commence à tomber. Soudain elle a un mauvais réflexe et expulse tout l'air. Arturo la rejoint et lui ferme la bouche. Elle commence à paniquer et s'apprête à expulser tout le gaz carbonique qui lui brûle les poumons.
Arturo pose sa bouche contre la sienne. Ce geste à le mérite de la calmer. Il s'écarte et lui fait signe de recracher de l'air. Elle s'exécute en laissant échapper plusieurs bulles de CO2. Il colle ensuite ses lèvres aux siennes et commence à ouvrir doucement sa bouche pour lui envoyer de l'air. Kate aspire une bouffée et referme aussitôt la bouche.
Même si elle a l'impression que la scène se passe au ralentit, l'action se passe rapidement.
Arturo la prend par la taille et la pousse. Kate se met à nager à nouveau et voit le tunnel remonter à la surface. Elle accélère le mouvement et voit la lumière d'Edward flotter au-dessus de l'eau. Soudain ses poumons la brûle trop. Elle s'étouffe. C'est le trou noir. Elle sent les bras d'Arturo la pousser violemment par l'arrière et se sent en même temps soulever par l'avant par Edward qui la sort de l'eau et la couche rapidement sur le sol.
EDWARD (la secouant)
Kate !!!! Kate !!!!!
ARTURO
Fais-lui ... (reprenant sa respiration) du bouche à bouche !!
Edward plaque ses lèvres sur les siennes et souffle.
ARTURO
Penche sa tête en arrière.
Il reprend vite sa respiration et penche la tête de Kate en arrière. Il lui fait du bouche à bouche et place la paume de sa main sous son sternum, sous l'endroit ou les côtes se rejoignent. Puis il place son autre paume sur sa main, entrecroise ses doigts et pousse rapidement vers le bas. Il répète plusieurs fois l'opération.
ARTURO
Allez Kate, reviens !! Tu peux le faire.
Kate finit par revenir à elle et recrache l'eau dans ses poumons.
EDWARD
Bravo Arturo !! Avec moi elle serait morte !! Quel andouille, j'aurais dû faire la formation de secouriste au lieu de prendre ça à la légère.
Kate met du temps à retrouver ses esprits puis saute dans les bras d'Arturo.
KATE
Merci. Encore et toujours pour ce que tu as fait !!
ARTURO (lui caressant le dos pour la rassurer)
Ça va aller. Tu vas voir, on va sortir d'ici tous indemnes !
EDWARD (se relevant)
C'est ma faute !! Je n'aurais pas dû vous entraîner avec moi vu les dangers.
KATE
Tu ne savais pas...
EDWARD
Je pensais qu'ils ne me feraient rien car je hais mon père autant qu'ils le haïssent. Je me croyais au-dessus de tout !
ARTURO
Que ça te serve de leçon. Tu restes le fils d'un milliardaire, Ed'.
KATE
Perso, j'ai ma dose d'escape game !
EDWARD (souriant)
Alors, allons retrouver la sortie. Tu peux marcher ?
KATE (se levant)
Oui, je crois que c'est bon.
ARTURO
Tu récupères vite !
KATE
Va dire ça à ma mémoire...
Soudain elle se fige.
KATE (ouvrant de grands yeux)
Mary !!!
EDWARD
Qu'est-ce qu'il y a ?
ARTURO
Je crois que Kate a retrouvé des brides de mémoire.
KATE
Quand je me suis étouffée, j'ai revu Mary et moi en train de boire une bière.
EDWARD
Alors là, oui, on tient le bon bout. C'est bien un souvenir !! C'est tout Mary ça !
KATE
Et il y avait un autre type avec nous.
Elle fronce les sourcils.
KATE
Un beau gosse.
ARTURO (haussant les sourcils)
Plus beau que moi ??
KATE
Ben... (voyant les grands yeux bleus d'Arturo) autant !
ARTURO (regardant Edward, l'air mécontent)
Elle botte en touche....
EDWARD
On dirait...
ARTURO
Mais est-ce que ton mystérieux inconnu embrassait aussi bien sous l'eau ??
KATE (ouvrant de grands yeux)
Mickaël !!! Il s'appelle Mickaël.
EDWARD
Ta mémoire refait surface.
ARTURO
Et nous aussi.... On essaiera de réfléchir à tout ça à l'air libre, si vous le voulez bien !
EDWARD (tapant dans la main de son pote)
Affirmatif major !
KATE
Major ??
EDWARD
De sa promo mais (souriant) pas que...
Kate dévisage Arturo.
ARTURO
Allez, en route.
Ils remontent la galerie et trouvent un chariot. Edward saute de joie.
EDWARD
On est sauvé !!!! On va sortir par les rails !! C'est que de la descente.
Ils poussent le chariot vers la pente la plus raide.
ARTURO
Grimpez dedans, je vous pousse.
Arturo les pousse sur plusieurs mètres et commence à se faire distancer par le petit véhicule.
KATE
Le chariot prend de la vitesse, dépêche-toi de monter !!
Arturo saute à l'intérieur avec agilité, tel un félin.
EDWARD
Je m'occupe des freins ! C'est parti !!!!
Le chariot descend de plus en plus rapidement, sous les cris de joie d'Edward.
KATE (les cheveux au vent)
Arturo, il va falloir que tout ça cesse !!
ARTURO
Pardon ??
KATE
C'est quoi ton métier ? Garde du corps ? Gardien de foot ? Gymnaste professionnel, catcheur ?
Arturo éclate de rire et pose ses mains sur les yeux de Kate pour l'empêcher de voir.
KATE
Qu'est-ce que tu fais ? Je ne vois plus rien !!!
ARTURO
Parfois, il est de bon ton de se laisser guider par ses intuitions. Ne rien voir, mais sentir que tout s'agite autour de soi, c'est grisant. Il faut simplement le comprendre pour l'aimer.
Kate comprend la référence à son grand brouillard interne, son amnésie.
ARTURO (gardant ses mains contre son visage)
Dis-moi ce que tu ressens ? Ce que tes sens te communiquent ?
KATE
J'entends le vent siffler dans mes oreilles, je sens la moiteur et le renfermé des profondeurs.
ARTURO
Mais encore ?
KATE (glissant ses doigts sur le fer rouillé du chariot)
Le gout du fer dans ma bouche
ARTURO (voyant ses mains tâter le métal)
Bien. Concentre-toi. Je suis sûr qu'il y a d'autres sensations qui vont apparaître.
Edward sourit, sachant pertinemment ou Arturo veut l'entraîner. Kate sent les mains d'Arturo, toniques et fermes, elle arrive à percevoir sa respiration s'accélérer, se disant qu'il aime tout comme Edward vivre les choses à fond.
Une parenthèse semble s'ouvrir dans son esprit, tout ce qu'elle vient de vivre ses dernières 24heures semblent disparaître le temps d'une descente folle dans le train de la mine.
Soudain un bruit strident la fait sursauter. Son corps alors si léger sembler s'alourdir.
EDWARD (freinant)
On arrive les amis !!!
Arturo enlève ses mains. Kate est aveuglée par la lumière. Elle cligne plusieurs fois des yeux et voit apparaître des arbres dans un désert. Edward stoppe le chariot dans une clairière.
EDWARD
Tout le monde descend.
ARTURO (sautant avec grâce par dessus bord)
On est de quel côté ?
EDWARD (montrant le versant Ouest)
La mine du Parc est en haut de la colline, de l'autre côté. Peu de monde connaît ce chemin. Les recherches se sont concentrées uniquement sur l'autre flanc après la fermeture de la vieille mine.
ARTURO
Alors, on aura une longueur d'avance. Autant ne pas la perdre.
Ils descendent la montagne pendant une heure sous un soleil de plomb en faisant quelques pauses sous les arbres.
KATE (distinguant une maison blanche)
Là, la civilisation !!!
Ils s'approchent de la maison construite en forme d'hélice à 3 ailes.
KATE (lisant l'écriteau)
C'est une armurerie ??
ARTURO
Le désert peut nous réserver bien des surprises...
EDWARD
Je vais passer un coup de fil. L'aéroport de Kingman est au sud.
Ils attendent pendant une demie-heure, le temps de se remettre de leurs émotions. Un vieux pick-up s'engouffre dans le chemin de sable et s'arrête à l'armurerie. Edward grimpe à l'avant, pendant que Kate et Arturo s'installent à l'arrière.
CHAUFFEUR
Monsieur. J'ai fait tout ce que vous m'avez demandé, j'ai laissé la limousine dans le hall et demandé à un ouvrier de me prêter sa vieille voiture pour passer inaperçu.
EDWARD
Parfait, Eduardo. On décampe d'ici, ni vu ni connu.
Dans le véhicule, pendant qu'Edward averti le FBI de la tentative de putsch, Arturo glisse sa main contre celle de Kate et la prend délicatement en lui souriant. Kate se laisse faire, charmée par ce bel étranger aux multiples facettes. Elle a compris qu'il est vain de lui demander quelle profession il exerce.
ARTURO
Alors, qui est ce bel étalon qui rivalise avec moi ?? Ce Mickaël ?
KATE
Je... Je ne sais pas.
EDWARD (raccrochant)
C'est bon. Le FBI est sur le coup. Je leur ai indiqué l'endroit pour aller récupérer mon père.
KATE
Comment ils vont faire ? Ils ne connaissent pas les galeries de la mine.
EDWARD
Je vais les aider. Mais avant je veux que vous soyez en sécurité.
ARTURO
Tu retournes là-bas ???
EDWARD
Il le faut. Je leur ai donné rendez-vous à l'aéroport avec des plongeurs et les secours.
ARTURO
Et pour le SWAT ?
EDWARD
Je vais laisser mon père s'en charger. Vous, vous décampez d'ici. C'est bien trop dangereux.
KATE
Pour aller où ?
EDWARD (souriant en coin)
Arturo, tu vas conduire Kate à cette adresse.
Il lui tend un papier sur lequel il a griffonné des coordonnées.
KATE
Pourquoi j'irais à cette adresse ??
EDWARD
Pour trouver les réponses à toutes tes questions.
Il abaisse au même moment la glace du rétroviseur et souffle les mots "Mary".
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