Chapitre 11 - Trivodi
— Nous sommes arrivés ? fait la voix de Ja depuis le sac sur le dos de Galenn.
— Cesse de t'agiter, proteste celle de Val, tu m'écrases le pied !
— Laissez-moi plus de place, je voudrais voir, dit Lenn en soulevant le rabat du sac.
— Calmez-vous les Shoof ou je vais dans le sac vous tirer les ongles de pieds ! menace Xen, qui marche près de Galenn.
— Pourquoi c'est toi qui est dehors et non dans le sac ? interroge Lenn.
— Car je suis le plus grand de nous tous, se vante l'apprenti guerrier.
— ... et tu ne rentrais pas dans le sac, complète Galenn en retenant le « grand » shoof par le bras pour l'empêcher de se faire renverser par une carriole qui passe avec fracas dans un voile de poussières.
Ils déambulent dans une grande ville qui borde l'océan. Populeuse et animée, elle présente une grande variété d'attractions, d'odeurs et d'actions ; les trois Shoof, bien à l'abri dans le sac de Galeen se disputent pour avoir une place au sommet pour jeter un oeil curieux et intéressé. Ils s'y sont réfugiés dès l'entrée de la ville, où la porte, gardée par quelques hommes bien armés, rassemblait en une procession chaotique une foule fort grande et mouvementée pour leur petit gabarit. L'avant-veille, ile ont fait leurs adieux aux deux Bayous, qui se sont posés très furtivement à la lisière de la forêt et des champs de culture. Les Bayous sont de biens grandes créatures, mais très timides et peu habituées à l'ambiance des villes. Les cinq compagnons ont ensuite dormis dans un boisée touffu avant de prendre la route au soleil levant.
Ils ont ensuite marché toute la journée, trouvant, le soir, un accueil dans une chaumière pour un repas en agréable compagnie d'une famille de cultivateurs. Ana et Liass ont partagé volontiers leur repas avec eux. Ils n'étaient pas tant surpris de la présence des Shoof que de l'apparence de Galenn qui les a grandement intriguée. Honorés d'avoir des Shoof dans leur maisonnée,il ont tenu à ce que Val allume leur foyer et que Lenn leur donne des conseils sur la poussée de dents de la petite dernière. Pendant que la soupe mijotait, Goëd, le garçonnet de la maisonnée s'est bien amusé des facéties de Ja et Xen. À leur départ, mis à part la quantité non négligeable d'informations qu'ils leur ont données, Ana leur a fourni des victuailles pour le chemin et Liass a offert à Galenn un manteau ainsi qu'un grand sac qu'il peut porter sur son dos et ainsi protéger les plus petits Shoof. C'est ainsi qu'ils font leur entrée dans la ville de Trivodi, ville portuaire à la lisière de l'océan bordant ce continent.
Suivant les conseils du cultivateur, Galenn a recherché la marché public proche du port et il tente de trouver dans les environs l'Auberge du Tonneau, tenue par un ami du cultivateur. Mais la ville est grande et les distractions nombreuses. Ce n'est qu'au coucher du soleil au dessus de l'océan, qui les a émerveillés de toutes ses teintes bleues vertes, berçant nombre de grands bateaux et fières goélettes, qu'ils dénichent l'endroit où se trouvent plusieurs Auberges, dans une recoin du port. Autour d'eux, les lanternes s'allument aux fenêtres, la foule se disperse doucement et les étals ferment boutique.
Galeen sent les muscles de ses épaules et de son dos s'alourdir alors que les Shoof s'agitent d'impatience dans le sac. Il décide de déposer ses trois passagers au sol, exigeant la ferme promesse de demeurer près de lui.
— Finalement un Shoof n'est pas lourd mais à vous trois, vous devez bien peser une bonne dose de lave.
— Enfin, on peut se dégourdir les jambes, fait Lenn.
— Dommage, les boutiques sont fermées ! s'exclame Val.
— J'ai faim, se plaint Ja.
— Si petite et pourtant tu manges comme un Géant ! fait Xen en la retenant près de lui.
— Nous arrivons, je vois le logo de l'Auberge du Tonneau, annonce Galeen.
À ces mots, Ja remonte prestement sur l'épaule de guerrier
— Tu n'as pas à avoir de crainte, Ja, rassure le jeune homme. Les gens d'ici semblent vous avoir en haute estime. C'est plutôt mon apparence qui risque de nous causer des difficultés.
— Pourtant, moi je l'aime bien, roucoule la petite.
— Tu es bien charmante ma toute belle, ajoute le guerrier ce qui fait rosir le visage de la petite Shoof.
— Je peux remonter moi aussi ? fait Val.
Galenn se penche pour l'aider à venir s'installer avec Ja.
— Ne me dit pas que tu es impressionnée, Val ! fait Lenn. Tu en as vu pire !
— Qui dit que je suis impressionnée, fait la Shoof en se tenant fermement au manteau de Galenn. Le point de vue est meilleur, c'est tout.
Lenn grimpe sur les épaules de Xen, qui rouspète pour la forme, mais le laisse faire finalement. Le poids plume de Lenn – sans son sac de Mage naturellement - ne change pas grand chose pour le Shoof Guerrier bien entraîné, qui bat la mesure de ses pas avec son bâton de marche et de combat, en dressant bien haut sa silhouette qui arrive à peine au genou de Galenn.
— Moi aussi, j'ai un bon point de vue, rigole le petit Mage.
— Nous y voici, les Shoof, déclare Galenn en poussant la large porte de l'auberge.
Ils sont assaillis par le bruit de rires et de conversations, de la musique et des battements de pieds et de mains, de bruits de vaisselles et de bien des senteurs alléchantes, mais aussi celle de la sueur, des destriers et de l'herbe qui est fumée dans les longues pipes qu'utilisent un groupe de vieux dans un coin. Au contraire de l'extérieur, où la pénombre de la nuit s'installe, la grande pièce est illuminée par de nombreuses lanternes suspendues au plafond ou posées sur les tables. Deux foyers servent au bien-être des visiteurs tandis qu'un autre, surmonté d'une large plaque métallique, sert à la préparation des repas. De larges chaudrons y bouilllonnent et mijotent, sous l'œil vigilant de marmitons et cuisiniers. Un immense quartier de viande tourne sur une broche activée par un jeune garçon qui jase avec deux amis, sans pour autant cesser d'actionner la manivelle. L'auberge, comme les autres établissements voisins, offre le gîte mais aussi les repas et semble très animé. Les lieux sont vastes et la nourriture embaume les lieux d'un fumet appétissant, loin de l'odeur du poisson qui flotte autour des autres commerces voisins. Est-ce ce qui explique son achalandage ? Il est certain que la proximité du port assure un afflux constant de clients qui vont et viennent, au gré des arrivages des bateaux de pêche ou de voyage.
Après avoir laissé le temps à ses yeux de s'accoutumer à la lumière des lieux, Galenn se dirige vers le comptoir du fond où quelques usagers boivent un verre avec un rouquin bedonnant au grand nez, Milal sûrement, sa physionomie respectant la description de son ami Liass. À leur approche, un banc se libère sur lequel grimpe Xen et Lenn pour faire bonne hauteur, le visage juste à la hauteur du comptoir, près du Guerrier bronzé.
— Bonjour, je cherche Milal.
— Tu l'as devant toi l'ami ! fait l'homme d'une grosse voix compatible avec sa corpulence.
— Je suis envoyé à cette Auberge par Liass et Ana, répond Galenn qui voit un grand sourire apparaître sur le visage rubicond de l'homme.
— Comment vont-ils, mes amis ?
— Bien, ils te saluent et d'ailleurs j'ai une tourte de la part d'Ana.
Galenn dépose son sac sur le banc et Xen s'empresse de sortir le présent et de le poser devant l'homme.
— Ah ! La Tourte d'Ana, s'exclame l'aubergiste. Elle en garde jalousement le secret. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayer de l'obtenir ! Ma cuisinière pourrait en régaler mes clients ! Mais, jeune ami, je vois que tu es en gracieuse compagnie.
Les yeux de Milal englobent les Shoof qui se raidissent quelque peu sous l'attention dont il font l'objet. Les pieds de Ja s'agitent et Val la prend par l'épaule pour la calmer, tout en esquissant un doux regard vert pour ne pas que l'aubergiste s'alarme de la nervosité de son amie.
Lenn et Xen sont debouts, côte-à-côte sur le banc, et, eux aussi, tentent d'être charmants et naturels. Galenn bafouille un peu, se demandant comment il sera reçu :
— Euh... Oui, en effet, une compagnie bien distrayante. Le petit Goëd a semblé bien aimer leur blagues et cabrioles.
— Oui, Goëd est un charmant bambin et sa petite sœur...
— ...n'a plus mal aux dents ! ne peux s'empêcher de compléter Lenn.
— Ah non ? s'étonne Milal. Et qui l'a calmée la pauvre, elle pleure depuis trois jours.
— C'est... Lenn rougit ce qui fait contraste avec ses yeux bleus, c'est moi Sire.
— Entendez-le ! Il est haut comme un poulet, il soigne un bébé qui exténuait ma belle Ana et il me donne du « Sire ». Mais c'est à toi que l'on devrait donner titre de respect. Tu es un mage, petit Shoof ?
— Un Ma... maaage ? Euh ... oui. Un... petit Mage.
— Ah je l'adore celui-là ! Un « petit Mage » ! Et vous tous, vous êtes aussi des mages ?
— Non, seulement Lenn, répond Galenn, rappelant l'attention sur lui, afin d'éviter l'énervement de Ja sur son épaule ou une bourde de Xen se présentant comme un grand guerrier !
— Et toi, l'ami, quel est ton nom. Et que fais-tu ?
— Il a été trop longtemps près de la lave de ses Shoof, si tu veux mon avis ! fait un des compères de Milal en riant.
— En effet, tu es l'homme le plus foncé que j'ai eu l'occasion de rencontrer.
— Je me nomme Galenn et la nature m'a en effet donné une peau quelque peu foncée.
— Et ses dessins sur ton visage ?
— Je suis d'un village où c'est une habitude, ajoute Galenn, tentant de dire cela le plus naturellement du monde.
— Tu viens de loin alors, car je n'en ai jamais vu comme ça, ajoute le compère de Milal.
L'aubergiste les a mesurés du regard pendant cet échange. Il constate le malaise grandissant de Galenn et voit bien qu'il est un étranger. Mais son expérience dans ce coin du continent lui a appris à accepter les gens de toutes provenances. Sans être trop naïf, bien sûr.
— Mais, peu importe Galenn qui vient de loin et compagnons de Lenn le petit Mage, conclue-t-il en tapant dans ses mains. Les amis d'Ana et de Liass sont les bienvenus chez moi. L'auberge du Tonneau vous offre le gîte et l'écuelle avec joie !
Les cinq compagnons poussent discrètement un soupir de soulagement. L'inquisition semble passée, pour le moment. Val, toujours sur l'épaule de Galenn, lui tend un cristal de roche. L'homme noir le dépose devant l'aubergiste.
— Ana m'a affirmé que tu aimerais ceci en paiement de notre séjour. Je t'en offre un par jour au besoin.
L'homme prend le cristal qui brille dans la lumière.
— L'œuvre d'un Shoof qui contrôle la lave ! apprécie le grand homme roux avec rigueur. Quelle beauté ! C'est assez rare, mon ami. J'accepte ce paiement mais un par trois jours me suffira.
— Entendu, fait Galenn, rassuré par l'honnêteté de l'homme.
— D'ailleurs, belle Shoof aux yeux verts...
— Moi, c'est Val, se présente la petite avec une courbette.
— Alors ma jolie Val, murmure l'aubergiste, ne montre pas à tout va ta collection de cristaux. Il y a des malendrins qui pourraient s'en prendre à elle !
— Oh ! c'est vrai ? questionne la Shoof avec la bouche en rond. Pourtant c'est si facile à faire.
— « Facile » ? rigole doucement Milal. Décidément, Ana a bien fait de vous envoyer vers moi ! Vous êtes aussi pur que l'eau du ruisseau du bout du monde !
L'aubergiste empoche le cristal, prend la tourte et se retourne vers ses employés :
— Colisa ! Apporte de quoi substenter nos nouveaux locataires à la table près du foyer. De l'eau de roche pour les Shoof, je crois qu'on en a une ou deux bouteilles sous le comptoir ! Morsi, va préparer la chambre du haut, celle aux deux lits. Ouvre les fenêtres : un peu d'air frais fera du bien et fournira un sommeil réparateur à nos nouveaux pensionnaires.
Puis, il se retourne vers Galenn :
— Ceci vous va ?
— Je prendrai du ragoût qui chauffe là bas, précise Galenn.
— Bien sûr ! Je vois bien que l'eau de roche ne te conviendra pas ! réplique Milal.
— Et du poisson pour mes amis aussi.
— Des Shoof qui mangent du poisson ?
— Une habitude, répond Ja, sortant de son mutisme.
— C'est pour cela que tu es si mignonne, petite ?
Ja pique un fard. Galenn pose une main sur l'épaule de Xen qui, protecteur, vient pour réagir.
— Nous te remercions de ton hospitalité Milal, sourit Galenn. Nous allons nous assoir si tu permet, la route a été longue.
— Bien sûr, c'est la table juste là. Ce ne sera pas long, vous pourrez vous restaurer et prendre du repos.
Les compagnons vont s'assoir à la table, ou plutôt Galenn s'assoit à la table et les Shoof sur la table. Ils s'attirent quelques regards, mais les conversations reprennent et vont bon train, les gens s'amusent et rigolent. Un groupe de musiciens reprend du service dans un coin, emportant l'assemblée dans la rythme de la musique et de la danse.
Quelques instants après avoir reçus leur repas, Milal vient les rejoindre.
— Permettez que je me joigne à vous ?
— Bien sûr, ce sera agréable, répond Galenn.
— Je ne voudrais pas être trop curieux, mais généralement, lorsque l'on vient à Trivodi, on y arrive ou on en part. Desquels êtes-vous ?
— On en partira dès que nous aurons place sur un bateau.
— Et dis-moi Galenn, l'homme brun, vous voulez aller où ? Je pourrais vous référer à un capitaine.
— Je ne sais pas trop comment dire...
— Nous allons de l'autre côté...
— Ja ! reproche Val.
— Mais c'est vrai ? assure la petite.
— De l'autre côté de quoi ? demande Milal en observant Ja qui demeure muette, les deux mains sur la bouche.
— En fait... admet Galenn avec un malaise, nous ignorons si notre demande a du sens. Nous désirons aller... de l'autre côté de l'océan.
— Pas plus loin que cela ! rigole Milal. Rien que ça ?
Le rire du rouquin s'élève au dessus du brouhaha de la salle. Puis, Milal constate l'air ahuri de Galenn, observe la mine renfrognée de la petite Ja et l'air déçu, voir fâché, des autres Shoof. Il se reprend et se calme.
— Vous êtes sérieux ?
— Oui, assure Galenn. Je me doutais bien que cette destination serait saugrenue.
Il pousse un soupir. Liass aussi a eu de la misère à le croire.
Comment faire pour être pris au sérieux si tous les gens de ce continent ignore l'existence des cinq Royaumes ? Je passe pour un fou. Liass m'a pourtant assuré que Milal pourrait nous aider, qu'il avait l'esprit large et que, plus jeune, ils avaient rêvé ensemble d'explorer au-delà de l'Océan. Et que certains le faisaient. Et qu'ils revenaient avec des histoires fantastiques. Normal... les cinq Royaumes existent !
Le jeune homme observe ses petits Shoof. Il doit convaincre l'aubergiste de les guider auprès de quelqu'un...
— Écoute Milal, commence-t-il avec détermination, je sais que c'est dur à croire, mais je viens de l'autre côté de l'océan. Je ne suis pas d'ici. Je dois absolument y retourner. Mais, je ne sais pas à qui m'adresser.
— À la même personne qui t'a emmener ici, répond Milal. Ils ne sont pas nombreux à faire ce voyage.
— Cette personne en question est... en déplacement sur le continent, hasarde l'homme bronzé. J'ai besoin de quelqu'un d'autre. Liass m'a assuré que tu saurais m'aider.
— Liass y rêve encore... commence Milal en souriant. C'était notre rêve de gamins !
Les yeux de l'aubergiste se perdent dans des souvenirs un peu décolorés par le temps et les obligations de la vie de tous les jours. Puis, il tape sur la table, ce qui surprend Val et Ja, qui s'étouffent avec leur eau de roche.
— Désolé ! rigole le grand homme. Hum ! Je connais en effet une personne qui acceptera sûrement de vous prendre à son bord, déclare-t-il. Elle est un peu spéciale, mais elle sera très heureuse de rencontrer un gars de l'autre côté.
— Certains y vont ? demande Xen intéressé par l'aventure.
— En tout cas elle, elle y va. Même plusieurs fois et elle en est revenue.
— C'est long ? demande Val en pensant aux cartes du continent qu'elle connaît et tente de se faire une idée de la distance à parcourir.
— Elle a ses secrets de navigations, répond l'aubergiste. Aucune idée. Mais elle y est allé plusieurs fois à ce qu'elle m'a dit.
— Qui est-elle ?
— La Capitaine du Géant, répond Milal avec un geste théâtral de la main.
— Du Géant ! s'exclame Ja.
— Oui. C'est le nom de son navire, confirme Milal surpris. Vous connaissez ?
— Euh... non, rassure Galenn avec un coup d'œil vers Ja. Elle est par ici ?
— Elle est passée me voir il y a trois jours, je ne sais pas si elle traîne encore dans le coin. J'envoie mon gars, Morsi, vers les quais si tu le désires.
— Oui, ce serait bien. Je ne voudrais pas que nous manquions cette occasion.
— Morsi ! appelle le rouquin. Viens ici !
— Je te remercie, Milal, ajoute Galenn. Je comprends que cette demande est particulière.
Morsi arrive rapidement.
— Va aux quais rapidement et préviens la Capitaine du Géant que j'ai des passagers pour elle.
— Oh non ! Patron, elle est folle celle-là ! Elle va encore me dire que ma place est de l'autre côté !
Galenn observe le gamin. Il a en effet des traits un peu plus basanés que les habitants d'ici. Mais qui est cette Capitaine ?
— Et bien tu lui diras que tu es et reste bien avec moi ! Allez file ! Et donne-lui ceci, si elle hésite.
L'homme donne le cristal au garçon qui part en courant en bousculant quelques clients qui entrent à l'instant. Puis, le patron de l'auberge se rassoit avec ses invités.
— Je suis persuadé qu'elle sera très heureuse de te rencontrer, Galenn. Elle m'a déjà raconté qu'il y avait des gens à la peau noire sur l'autre bord de l'océan. Plus noire que toi...
— Je ne saurais comment te remercier, Milal.
— Ton histoire, pourquoi pas, Galenn de l'autre côté de l'océan !
— Elle est bien belle son histoire, fait la plus petite des Shoof en se réfugiant près de l'épaule de Xen pour s'y blottir, exténuée.
— Ja ! souffle Val.
— Ça va, Val, décide Galenn. Milal mérite la vérité pour nous aider à une juste valeur.
— Alors, il nous faut un remontant pour tout le monde, décide l'aubergiste. Je reviens.
Il se lève pour chercher quelque chose à boire pour tous.
— Galenn...tu es sûr que c'est prudent de raconter tout à un inconnu, demande Xen.
— Ai-je le choix ? Je veux retourner dans les cinq Royaumes. Êtes-vous toujours avec moi ?
Les Shoof se regardent en silence.
— Oui, Galenn le Breïss des Cinq Royaumes, nous sommes toujours avec toi, déclare Xen.
— Soyons juste un tantinet prudent d'accord ? dit Lenn. Il ne faudrait pas que toute la ville connaisse l'existence d'un Prince.
— Un prince sans royaume connu ou méconnu, déclare Galenn.
— Mais un prince quand même, souffle Ja.
— Nous, on le sait, ajoute Xen.
— Quand même, tu es venu ici à cause d'un Géant des Mers et tu vas retourner là bas sur un autre Géant, qui, celui-là, vogue sur les Mers, remarque Val. N'est-ce pas le meilleur hasard qu'on pouvait souhaiter ?
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