- Chapitre 4 : Fournaise -
« Parce qu'au plus tu les repousses au plus ces questions reviennent te chercher. »
La petite pièce dans laquelle elle entra était totalement vide, à l'exception d'une table, d'une chaise et d'un distributeur d'eau. La luminosité entrait par la grande fenêtre au fond qui donnait vue sur la partie nord du village de Suna. Gaku entendit le cliquetis du verrou de la porte qui s'était fermée derrière elle et se retourna subitement pour tenter de la rouvrir. Impossible. Elle jura face à son manque d'attention. Maintenant elle était enfermée dans un endroit dont elle ne connaissait rien.
Elle inspira profondément pour calmer son rythme cardiaque puis s'assit sur la chaise, posa ses coudes sur la table et croisa ses mains avant d'y apposer son menton et réfléchir à la suite.
« Ils vont surement nous donner des instructions, pensa-t-elle. Ou faire attaquer quelque chose. Il faut que je m'y prépare. »
Mais de longues minutes s'écoulèrent sans que rien ne se produise. Des gouttes de sueur commençaient à perler sur son front. Faisait-il déjà si chaud quand elle était entrée ? Elle passa le bas de son t-shirt sur son front et se leva pour ouvrir la grande fenêtre. La poignée de celle-ci était également coincée et ne bougea pas d'un centimètre.
« Bien sûr. », soupira-t-elle.
Plus le temps passait et plus elle avait l'impression que la température de la pièce augmentait, mais elle n'arrivait pas à déterminer si son esprit lui jouait des tours, ou pas. Elle se dirigea vers le distributeur d'eau et se servit un gobelet, puis but quelques gorgées. Elle partit se rasseoir, se demandant combien de temps s'était écoulé depuis qu'elle était entrée. Mais elle n'eut pas le temps de terminer sa réflexion que la porte s'ouvrit en trombe.
« Gaku ! Nous avons besoin de vos services à l'hôpital de Suna ! »
La genin se leva d'un seul coup. En plein examen ? C'était une blague ? Ils ne l'avaient jamais sollicitée jusqu'ici et c'était aujourd'hui qu'ils le faisaient ? Gaku serra les poings mais se résolut à poursuivre l'homme qui l'avait appelée. Elle aurait de nombreuses occasions de repasser l'examen chunin, mais pas pour prouver sa valeur en tant que médecin. Elle repensa aux idées sur le destin qu'elle avait eu ce matin. C'était sa chance.
Après une course folle dans Suna, Gaku pénétra enfin dans l'enceinte de l'hôpital et fut surprise par le chaos qui y régnait. Une femme d'une quarantaine d'années se dirigea vers elle et lui tendit un dossier.
« Gaku ?
- Oui.
- Le village vient d'être attaqué. Nous avons mobilisé tous les soignants et apprentis soignant du village mais nous sommes malheureusement en sous effectif. Nous vous avons assigné dix patients et ... je suis désolée pour l'un d'eux. »
La respiration de la genin se coupa suite aux propos de la femme, qui devait être une infirmière. Elle partit s'occuper d'autres patients, sans rien ajouter de plus, laissant la jeune fille immobile et choquée au milieu de la danse incessante des brancards et du matériel de soin.
Elle se frotta les yeux, pensant rêver, mais la scène était bien réelle. Elle jeta un œil à la première page du dossier qu'on lui avait tendu une minute plus tôt et se dirigea vers l'étage de son service d'un pas décidé. Tout allait bien se passer.
Elle atteignait une des salles de soins intensifs et entra, sans frapper. Un cri de terreur s'échappa de sa bouche quand elle vit, étendu et respirant faiblement, le corps de Gaara, sur le premier lit.
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