- Chapitre 10 : La Solution -
« De toute manière, nous, à la fin du film, on s'en sort. »
Ils tournaient en rond depuis maintenant dix minutes. Gaku se creusait la tête. « Fleurs à l'aspect velouté ». Dans son esprit, elle parcourait les allées du Jardin botanique de Suna, à la recherche de tous les noms de fleurs qui pouvaient correspondre à la description. Elle sélectionnait celles d'aspect doux, mais il en restait quand même un grand nombre. Aucun indice de taille, ni de couleur. Ils n'étaient pas très avancés. Elle soupira. Le manque d'oxygène de la grotte et la crainte de ne jamais en sortir la pesaient.
« Qu'est ce qu'il se passe si on se trompe dans la réponse ? questionna Kankurô.
- Il est fort probable que ça ouvre l'autre porte. » répondit Temari.
Les regards se tournèrent vers la porte de la Prison. Il n'y avait aucun bruit derrière. Des frissons parcoururent les bras de Gaku au souvenir de l'animal qui se jetait contre le bois. Elle soupira et s'allongea sur le sol froid. Ils devaient absolument trouver la solution s'ils ne voulaient pas croupir ici pour le restant de leurs jours. Elle ferma les yeux pour retourner entre les plantations du Jardin botanique, convaincue que la réponse se trouvait là-bas. Elle analysa chaque mot de l'énigme, un par un, et se perdit dans ses pensées.
Elle se releva d'un coup, entrainant le regard surpris de ses camarades.
« Des pensées ! Ce sont des fleurs que les gens plantent souvent dans leurs jardins, elles sont énormément utilisées pour les affections dermatologiques. L'hôpital en fait pousser au Jardin botanique. Et les pensées sont aussi un ensemble d'idées dans lesquelles on peut se perdre. Ça correspond assez bien ! »
Le regard de ses trois compagnons s'illumina. La réponse collait parfaitement. Gaku se remit sur ses pieds et s'avança vers l'écriteau. Sous celui-ci, une partie de la paroi rocheuse était taillée en un carré, lisse. C'était ici qu'ils devaient écrire la réponse. Au sang de Suna ...
La jeune fille se tourna vers la fratrie du désert. Après avoir échanger un dialogue silencieux, Temari leva la main. Elle sortit un kunaï de sa poche et s'entailla la paume de la main gauche, au même endroit que pour briser le sort de genjutsu. Elle s'approcha de Gaku et de la plaque murale et, à l'aide de son index, elle dessina le kanji qui désignait la pensée.
Quelques secondes s'écoulèrent sans que rien ne se passe. Gaku commençait à douter de la véracité de sa réponse et jetait des coups d'œil vers la porte de la Prison. Elle se répéta l'énigme dans sa tête à plusieurs reprises. Et si elle s'était trompée ? Non. C'était ça. Ça correspondait parfaitement.
Soudain, le sang de Temari fut absorbé dans la roche. Ils retinrent leur respiration. Un bruit de cliquetis résonna et la porte du Ciel s'entrouvrit.
Ils expirèrent tous en même temps, comme un seul poumon. Le visage de Gaku se détendit. Elle poussa la porte qui débouchait sur une seconde salle. Elle n'était toujours pas éclairée mais on pouvait voir que les parois avaient été façonnées pour ressembler à des murs. Au milieu de la pièce était disposé un petit autel, surmonté d'un grand cube de verre. La jeune fille s'approcha un peu plus, accompagnée par Kankurô. Sous le cube, il y avait un petit coussin de velours pourpre, sur lequel reposait un rouleau de parchemin.
Gaku sourit. Elle souleva légèrement le verre pour que Kankurô s'empare de l'objet de la mission qu'ils avaient enfin trouvé.
« Tu crois qu'il contient quoi, Kankurô ?
- Aucune idée. Une technique peut-être. Mais je ne pense pas qu'on ait le droit de l'ouvrir. Ramenons-le au village. »
Le jeune homme retendit le parchemin à Gaku, qu'elle glissa avec précaution dans son sac.
Derrière l'autel, il y avait un escalier montant qui menait vers la sortie. Gaku, Temari, Kankurô et Gaara repartirent alors vers le village de Suna pour remettre le parchemin au Conseil.
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