Accident

Cette vie, elle en avait assez de vivre cette vie, elle n'avait personne, tout le monde l'ignorait, elle était seule, elle n'avait même pas de famille.

C'est sûr que si elle quittait ce monde, elle ne manquera à personne.

Cette vie qui était si morose, elle n'y trouvait pas son compte.

C'était pour ça qu'elle aimait si lire, au moins avec ses lectures, même si ce n'était qu'un instant elle sortait de cette vie pour laisser vagabonder son esprit.

Elle se mit à traverser la rue pour retourner chez elle mais elle n'apercut pas la voiture qui venait à vive allure.

Cette dernière la percuta l'ayant remarquer trop tard pour l'esquiver et elle se cogna à la tête en tombant.

Son sang se vida peu à peu et regardant le ciel sombre de la nuit, elle sentait la vie lui quitter sombrant doucement dans l'inconscient.

Au moins elle rejoindra ses défunts parents dans le monde des morts.

* * * * *


Bip. Bip.

C'était le son qu'elle percevait faiblement mais en sortant au fur et à mesure de son état d'inconcience, elle le perçut nettement.

Elle ouvrit les yeux difficilement, et vit une silhouette flou. Clignant des yeux plusieurs fois pour habituer sa vue, elle grimaça. Elle avait mal à la tête.

Se mettant à tousser brusquement, elle fit retourner la jeune femme présente avec elle.

— Vous êtes réveillée.

Sa vue était de plus en plus net et elle vit donc une jeune blonde au yeux brun en ténue d'infirmière.

Autour d'elle il y'avait que des murs blancs et le plafond de la même couleur.

— Où suis-je ? demanda t'elle faiblement.

— Vous êtes à l'hôpital. Comment vous vous sentez ?

— J'ai mal à la tête, je sens mon corps endoloris.

— Ça devrait aller d'ici quelques jours.

— Pourquoi je suis ici ?

— Vous avez fait un accident. Je vais prévenir le docteur que vous êtes réveillée.

L'infirmière sortit et la jeune malade dirigea son regard vers l'appareil qui faisait des bips incessants.

Pourquoi n'était-elle pas morte ? A quoi bon rester dans ce monde ? Elle aurait préféré mourir car de toute façon personne ne la pleurera.

Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit laissant entrevoir un homme très grand en blouse blanche et elle sortit de ses pensées par la voix grave qui raisonna dans cette pièce presque calme.

— Je suis le docteur Redfox c'est moi qui suit en charge de vous. Comment vous vous appellez ?

— Levy, répondit-elle.

Il tira une chaise et s'assit près de son lit.

Elle le regarda stupéfaite. Il avait des piercings sur le visage, une longue chevelure noir relevé avec une élastique et des yeux rouges perçants. Il n'avait pas les allures d'un docteur avec tout ces percings et il aurait pu l'effrayer dans d'autres circonstances.

— Vous vous souvenez de votre accident ?

— Vaguement.

Sa voix était faible car sa tête lui faisait très mal.

— Vous êtes inconsciente depuis une semaine. Voulez vous que l'on contacte vos proche ?

— Je... J'en ai pas.

Une immense tristesse passa dans ses yeux ce qui n'échappa pas au docteur.

— Mmh... C'est un monsieur qui vous a trouvé etendu sur la route et il vous a conduit à l'hôpital.

— Il aurait mieux fait de me laisser mourir, souffla t'elle.

Il fronça les sourcils. Comment pouvait-elle dire des choses pareilles aussi facilement ?

— Vous avez quel âge ?

Voyant qu'elle ne lui répondit pas, il ajouta.

— C'est pour remplir votre dossier. L'homme qui vous a conduit ici n'a vu aucun papier sur vous.

— J'ai vingt ans.

La surprise passa dans ses yeux, elle était étrangement jeune pour son âge, il aurait même cru que c'était une adolescente.

— Quand est-ce que je pourrais rentrer ? demanda t'elle.

— Vous avez fait une hémorragie interne et on a été contraint de vous opérer. Nous vous gardons en observation.

Il voyait une très grande tristesse dans ses yeux mais elle n'avait pas l'air de vouloir parler alors il sortit pour remplir son dossier.

Deux jours déjà qu'elle se trouvait à l'hôpital depuis son réveil.

Elle avait appris que l'infirmière blonde s'appelait Lucy. Elle venait souvent la voir mais elles ne causaient pas beaucoup, prenant juste de ses nouvelles et s'en allait par la suite.

Le docteur Redfox quant à lui venait tout aussi la rendre visite chaque matin et chaque soir.

— Vous avez l'air triste, dit celui-ci qui était assis sur la chaise.

Levy ne répondit pas ne voulant pas spécialement parler.

— Pourquoi est-ce que vous vouliez mourrir ?

C'était toujours comme ça, à chaque fois qu'il lui posait des questions et qu'elle ne répondait pas il en posait une autre.

— Je veux rester seule s'il vous plaît.

Il sortit alors de la chambre après lui avoir souhaiter bonne journée.

Le lendemain, il était toujours revenu la voir mais elle avait fait mine de ne pas le voir.

— Levy, appela t'il.

— Pourquoi est-ce que vous ne pouvez pas me laisser ? Allez faire votre travail.

— C'est exactement ce que je fais, mon travail. Je comprends ce que vous ressentez.

— Vous ne me connaissez même pas.

— Oui mais cette tristesse, je l'ai beaucoup trop vécu pour ne pas la reconnaître.

— Vraiment ? dit-elle, lui prêtant enfin attention.

— Cette solitude que vous ressentez, je la vois dans vos yeux. Ce n'est pas une raison de vouloir mourrir. C'est bien pour ça que vous vouliez mourrir n'est-ce pas ?

— Vous ne pouvez pas comprendre.

— J'ai toujours été seul à un certain moment de ma vie mais j'ai jamais souhaité mourir.

Levy tourna la face de l'autre côté pour ne plus l'apercevoir.

— Cherche plutôt à t'attacher à quelque chose qui te rend heureuse, tu te sentiras moins seule.

Il sortit de la chambre après l'avoir dit cela et dans les couloirs de l'hôpital, il croisa Juvia Locker, son amie.

— Ah Gajeel te voilà.

— Salut.

— Tu es encore partie la voir c'est ça ?

Il ne répondit pas.

— Je sais qu'elle te fais penser à elle.

— Elle lui ressemble tellement.

— Gajeel, tu devrais peut-être éviter de la voir si elle te fait tant penser à elle.

— J'arrive pas en plus elle est si seule.

Juvia regarda son ami. Il n'avait toujours pas oublier sa défunte petite amie.

* * * * *

Depuis que Gajeel lui avait dit cette phrase, ça ne cessait de tourner dans sa tête. Il avait peut-être raison. Peut-être elle se devait de trouver une raison à sa vie.

Levy leva les yeux au plafond, elle en avait assez de rester coucher dans ce lit. Oui elle pouvait au moins marcher dans sa chambre mais elle voulait sortir. En plus, elle n'avait pas l'air d'aller mieux vu qu'elle ne pouvait pas tenir sur ses jambes longtemps et de sa pâleur sur son visage, c'est sur qu'on la gardera encore à l'hôpital.

Très tard dans la nuit, elle sentit une caresse sur sa tête. Elle ne savait pas d'où elle venait mais c'était si bien, en plus ça lui rappela la douceur dont faisait preuve sa mère à son egard.

Elle ouvrit les yeux et tomba nez à nez avec Gajeel qui lui caressait les cheveux.

Constatant qu'elle s'était réveillée, il retira de suite sa main.

— Désolé, fit-il.

— C'est pas grave.

Levy sentait ses yeux lourds de sommeil.

— Pourquoi vous êtes ici aussi tard ?

— Je suis de garde aujourd'hui et je...

Il voulait la voir mais s'il disait cela elle allait lui prendre pour je ne sais qui vu qu'il ne se connaissait pas.

— Je m'inquiétais de votre état alors je suis passé.

Elle hocha la tête et ferma de nouveau les yeux, elle avait sommeil.

* * * * *

Une semaine déjà qu'elle était à l'hôpital, Gajeel venant régulièrement la voir au point qu'elle s'était habituée à sa présence et elle était un peu plus à l'aise de parler avec lui. De toute façon c'était la seule personne qui venait la voir après Lucy la faisant sentir un peu moins seule.

A son heure de pause il entra dans sa chambre, il venait toujours la rendre visite à cette heure et elle fit un sourire en le voyant.

— Qu'est-ce qui vous fait sourire ?

— Vous ne ressemblez pas du tout à un docteur.

Il se mit à rire.

— Je sais.

— Pourquoi vous avez choisi cette voix ? demanda t'elle.

Levy était assise sur son lit et balançait ses pieds comme une petite fille.

— J'ai perdu pas mal de gens à qui je tenais alors d'une certaine façon je voulais sauver des vies.

Elle lui sourit, c'était noble de sa part.

— Moi je travaille dans une bibliothèque, lui confia t'elle.

Elle se mit a balancer sa tête de gauche en droite sous l'oeil attentif de Gajeel qui lui regardait intensément.

— Pourquoi vous me regardez comme ça ? demanda t'elle, intriguée.

— Vous ressemblez beaucoup à quelqu'un que j'aimais.

Elle se mit à rougir.

— Ah ! Euh... Et vous ne l'aimez plus ?

— Elle est morte, dit-il d'une voix triste.

— Désolée.

— Et vous ?

— Oui ?

— Vous aimez quelqu'un ?

Elle secoua sa tête.

— Non. Peut-être un jour.

Cette réponse lui fit étrangement plaisir, son cœur était libre.

Les yeux dans les yeux, ils se regardaient avant que Levy ne baisse le visage déjà gênée.

C'est fou comme elle lui ressemblait au point qu'il avait l'impression de se retrouver face à sa défunte petite amie et, une envie de lui prendre dans ses bras lui prit, peut-être aussi de l'embrasser vu comment il regardait ses lèvres.

Il ferait mieux de partir avant de commettre une bêtises, ce n'était pas elle, juste une ressemblance alors il lui dit au revoir.

— Vous partez bien tôt aujourd'hui. Vous reviendrez me voir ce soir ? Je me sens un peu seule ici.

Levy fit une pause avant de continuer.

— De toute façon je suis toujours seule, murmura t'elle.

Gajeel se rapprocha d'elle et se mit à son niveau pour lui prendre dans ses bras mais c'était sans compter sur son cœur qui lâcha des battements incontrôlés. Il avait l'impression de l'avoir retrouvé.

— Bien sûr que je viendrais, je viendrais toujours vous voir.

— Oui mais quand je sortirai, je serais de nouveau seule.

Elle s'était mise à pleurer et il lui caressa le dos, peinée de la voir ainsi.

— Tout va s'arranger.

— Je n'en suis pas sûr. Je n'ai plus personne depuis que j'ai perdu mes parents.

— Moi je serais là.

Elle s'éloigna de lui et se mit à le regarder, sidérée.

— Vous voudriez que l'on continue de se voir ?

— Oui. J'ai envie de vous connaître plus et... Et vous me la rappelez sans cesse.

Et il ne pouvait se résoudre de la voir s'éloigner loin de lui, même si ce n'était pas elle.

— Mais si vous l'aimez toujours ça veut dire que vous... Vous êtes intéressé par moi ?

— Oui et je comprendrais si vous trouvez cela étrange.

Elle le regarda surprise et il plongea ses yeux grenat dans les siens.

— Je peux vous embrassez ?

Levy ecarquilla les yeux stupéfaite mais elle voyait ce désir profond dans ses yeux. Dans un mouvement de tête presque imperceptible, elle hocha la tête en guise d'acquiescement.

Il se rapprocha d'elle et remit derrière son oreille la mèche de cheveux qui lui barrait le front. Il se baissa au niveau de ses lèvres, qui elles étaient sèches et fendillées, la pâleur de son visage dû à son état contrastait avec les fins rougeur de ses joues. Et puis, en fermant ses yeux, il déposa ses lèvres sur les siennes. C'était un simple baiser mais il raviva le coeur de Levy comme celui de Gajeel.

Obnubilé par le baiser, ils n'entendirent pas la porte s'ouvrir.

— Docteur Redfox vous...

La jeune infirmière se stoppa en constatant la scène qui se déroulait devant ses yeux puis reprenant ses esprits, elle se racla la gorge pour marquer sa présence.

— Désolée de vous déranger mais le docteur Redfox est demandé, fit la jeune infirmière, embarassée.

Gajeel se redressa alors tout doucement et regarda les yeux brillants de Levy les joues légèrement teintées.

— Vous êtes magnifique, souffla t'il, de tel sorte qu'elle seule ne l'entende.

Il se tourna pour s'en aller devancé déjà par l'infirmière.

— Promettez moi que vous ne me laisseriez pas, lui demanda Levy avant qu'il ne sorte.

Gajeel se retourna et lui sourit.

— Oui, promis.

Il sortit de la chambre et referma la porte derrière lui laissant Levy se reposer.

..........

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08 octobre

Marie

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