Concours nº1: textes
Salut salut Les gadjets! Voici enfin les textes pour ce concours spécial saint valentin, ils sont tous géniaux, évidement il y en a qui sortent du lot, d'autres qui sont touchant, ou encore brûlant. En tout cas merci à tous ceux qui m'ont envoyé leur textes. Je crois vraiment que vous vous êtes tous ligués contre Moi parce que j'ai grave flippée. Bah oui, vous êtes 99% à m'avoir envoyé votre texte le DERNIER jour. Avouez! Vous vous êtes ligués contre moi! Vous aviez envie de voir une Gad' flippée?! Bah vous avez réussit votre coup. Bref, tout de suite les textes:
@Samuel34
Je me réveilla de bonne humeur. Aujourd'hui nous sommes le 14 février, la st-valentin. J'enfila une robe avec le haut blanc et le bas bleu pâle et je me fis une queue de cheval.
Je pris mon portable, l'ouvra et j'alla sur Skype et envoya un message à Brandon et Angélique
À: [email protected], Angé[email protected]
De: [email protected]
Date d'envoie:14 février 10:36 Sujet:St-Valentin
Bonne St-Valentin à vous deux vous voulez faire un souper entre amie ce soir chez moi??
Au rendez-vous de la fondue et fondue au chocolat.
Camille Estelle -xx-
À: [email protected]
De: Angé[email protected]
Date d'envoie:14 février 11:08 Sujet:Re:St-Valentin
Sa me ferais plaisir surtout avec tous ce qui c'est passer dernièrement ;)
Bref, avertie moi si tu as besoin d'aide je serais sur Skype toute la journée.
Angé -xx-
À: [email protected]
De: [email protected]
Date d'envoie:14 février 11:11
Sujet:Avec plaisir
Salut alors comme le sujet le dis sa me ferais plaisir de venir et si tu veux on pourras inviter Alex ;)
Brandon -xx-
Je ferma mon portable et alla chercher de l'argent pour acheter ce qu'il manque pour le souper.
Je regarda ma montre et je vue qu'il était 16h30 et que j'avais dit à Brandon et Angé d'arriver à 17h. Je me dépêcha de mettre tous les derniers détails qui me restais à faire et me changea.
Je mis un haut ornée de paillette et une jupe un peux plus foncé mais qui respecte le look. Et détacha mes cheveux et je mis une passe avec des oreilles de chats que j'avais fais moi même.
La sonnette retentit dans la maison et j'alla répondre. Angé était vêtu d'une robe simple rouge et elle avait mis du maquillage pout que ces yeux ressorte ce qui crée vraiment un effets assez surprenant. Brandon lui est vêtu d'un magnifique veston noir et jeans noir et sa lui va super bien.
-J'ai l'air d'être une extraterrestre à cotée de vous dans vos tenue de soirée. Dis-je
-Non c'est magnifique ce que tu porte et je t'assure que ici tu est la mieux habiller. Me dis-Angélique
Puis tout le restant de la soirée nous avons écouter Hunger Games La révolte partie 1 et on s'est bien amusée.
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@Colineo
Tout le monde rêve de trouver l'âme soeur. (Sauf la reine du sucre).
Mais concrètement, c'est quoi l'âme soeur ? L'âme soeur c'est la personne qui emprunte le même chemin que toi mais qui ai soit devant, soit derrière. La question est que faut il faire, accélérer pour la rejoindre, ou ralentir pour l'attendre ? Comment savoir si notre moitié est devant ou derrière ? La plupart des gens avance à leur rythme, sans trop s'en soucier. Des gens pressés accélèrent, et si parfois bien leur en fait, tantôt il allongent la distance qui les sépare de leur amour. Ou encore des gens dont l'idée de devenir abruti d'amour inquiète, ralentisse, et parfois tombent de cette manière sur leur âme soeur, et la vérité s'impose d'elle même. Il arrive que leurs chemins croisent un autre, mais qu'ils ne remarquent pas l'intrusion. Jusqu'à ce que celle ci se fasse remarquer, et l'un comme l'autre croient avoir trouvé l'âme soeur, jusqu'à ce que leurs routes se séparent. Le chemin est invisible et trouver sa voie difficile. Peu de gens ont le courage de faire demi tour. Certaines personnes ne rencontre jamais leur paire, ou encore dévient de leur trajectoire, laissant son âme soeur condamné à ne pas la rencontrer, et moins que bien heureusement la personne rejoigne sa route et rencontré sa dulcinée (ou son promis). Tel est le sens de l'amour.
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@Kitsune_Ryuu
Une semaine avant la Saint Valentin, la semaine où les petits-copains désespérés cherchent frénétiquement un cadeau acceptable pour leur copine, où les couples deviennent insupportables et où les célibataires ont deux choix : essayer de se déclarer à leur amoureux, ou se cacher dans un coin et faire comme s'ils n'étaient pas là. Personnellement, j'étais une religieuse de la deuxième option. Mais qu'est-ce qui m'avait pris de m'y aventurer si je savais que... ? Bon, peu importe, à mes risques et périls j'y suis allée quand-même. Et pendant presque toute la matinée, elle avait l'aspect d'une journée plus ou moins normale : la cohue y était toujours, ces idiots sans cervelle aussi... Franchement ! J'y peux rien si j'ai des queues de renard, non ? Et à la base vous êtes cencés me respecter !
Ah, je ne me suis pas décrite ! Tu dois être perdue ! Je m'appelle Shion, j'ai quinze ans et je suis une yôkai renard, c'est une sorte de messager des dieux japonais pour ceux qui ne savent pas ! Sauf qu'il y a dû avoir une erreur à ma naissance parce que je suis née avec neuf queues blanches et des oreilles de canidé au sommet de la tête mais je ne suis la messagère de personne ! Un zigoto de dieu a dû me faire naître puis m'oublier ! Et du coup, je me prends des moqueries plein la tronche ! Merci les divinités !
Heureusement pour moi, je ne suis pas seule, et aussi longtemps que je puisse me souvenir, j'ai toujours eu le soutien de Ariaké, mon meilleur ami depuis... euh... toujours je crois. D'ailleurs, c'était de sa faute, la pagaille au lycée ! Il était populaire, moi non. Où en étais-je ? Ah, oui !
Alors la matinée se termianit comme d'habitude par mon rituel passage par ce que j'appelle « le couloir de la honte » qui était en gros le couloir qui menait à mon cher casier, où mes camarades de classe lignaient les murs de chaque côté et me bombardaient d'insultes ou essayaient de marcher sur une, voire plusieurs, de mes queues. Arrivée à mon casier en ayant négocié le passage infernal avec succès je me mis à ranger mes affaires. J'en étais à considérer d'un œil las mon cahier de maths couvert de gribouillis - enfin, des œuvres d'art que le prof, qui n'a pas la moindre sensibilité artistque, décrit comme des graffitis - quand Ariaké me hurta l'épaule si fort qu'on tomba tous les deux à terre, lui par dessus. J'entendais d'ici le début des rumeurs que les autres chuchotaient déjà tout bas. Il s'excusa hâtivement en se levant avant de me dévisager avec une gêne inhabituelle et annoncer :
- J'ai un immence service à te demander.
- Vas-y, je suis toute ouïe. lui dis-je en claquant la porte de mon casier couverte d'insultes.
- Pas ici ! Attends-moi devant le portail, ce soir, je t'expliquerai. chuchota-t-il. Je trouvais qu'il agissait vraiment bizarrement. »
À la fin des cours, je me rendis là-bas. Comme promis il y était.
- Que voulais-tu me demander ? interrogai-je, curieuse.
- Alors, ça va te paraître un peu bizarre, mais est-ce que tu veux bien faire semblant d'être ma petite-amie pour une semaine et sortir avec moi le jour de la Saint Valentin ? me questionna-t-il si vite que je dus réfléchir un peu pour comprendre ce qu'il me disait.
- Euh... Pourquoi ? demandai-je, dubitative. Ça aurait été n'importe quel autre garçon, il se serait pris une claque, et je me retenais avec difficulté. Mais Ariaké était le seul ami que j'avais en fait...
- J'ai entendu Byron parler avec ses potes, vu qu'il sait qu'on sera tous les deux seuls pour la Saint Valentin il nous prépare un piège. Il compte t'enfermer dans une classe et te poser un faux rateau devant tout le monde, ils vont filmer et le mettre sur le site du lycée. m'expliqua-t-il l'air sérieux.
- Mais maintenant que je sais le coup qu'il prépare, je peux l'éviter.
- Pas forcément, je ne sais pas comment il va t'entrainer dans la pièce. Il pourrait te demander de l'aide ou quelque chose de plus sinistre. C'est une vraie brute, tu sais ! Bref, on est plus fort à plusieurs ! Moi aussi, je risque le coup fourré. Alors, tu m'aides ? m'implora le garçon roux.
- D'accord, je joue le jeu, mais seulement pour une semaine ! Pour UNE semaine ! décrétai-je.
C'était ma journée chelou. S'en étaient suivi des journées encore plus chelous ! Bizarrement, mon statut social changea brusquement dès qu'on était étiqueté "en couple". Je n'étais soudainement plus la yôkai victime de moqueries, mais la nouvelle petite-amie d'Ariaké. Le centre d'attention était moi, mais l'intention n'était plus méchant. De plus, c'était bien plus agréable que prévu que de passer du temps avec lui. J'avais fait des chocolats pour la première fois de ma vie, et Ariaké avait été bien surpris de leur qualité (carbonisés et sur le point de se transformer en cendres), il avait été obligé de les manger ! Soudain, des hordes de filles lui tournaient autour, je ne sais pas pourquoi et le meilleur était à venir : le jour de la St Valentin, pour être sûrs d'éviter le piège de Byron, on avait prévu un "faux rendez-vous". En gros on devait aller au parc et papoter une bonne heure jusqu'au coucher du soleil.
Une fois arrivés au parc, j'étais éblouie par la beauté du lieu, on avait planté des roses pour l'occasion et l'eau cristalline du lac reflétait parfaitement l'azur du ciel, c'était magnifique. À peine étions-mous assis qu'il s'approcha son visage du mien subitement. J'avais manqué de pousser un cri, mais il me cacha la bouche et me murmura dans l'oreille :
- Chut ! On nous observe ! Il y a une des groupies de Byron qui nous surveille, il va falloir jouer le couple.
Je me retournai discrètement et je vis en effet une fille mal-cachée derrière un arbre. Cependant, je fus légèrement plus occupée par la main d'Ariaké qui s'était posé sur la mienne. Je voulus la retirer mais il serra les doigts pour m'en empêcher.
- Il faut que tu joues le jeu, sinon on est grillés. Jamais on n'aura la paix s'ils découvrent ce qu'on fait ! Et arrête de me fouetter avec tes queues, on dirait une vague de poils ! s'inquiéta-t-il. Tu avais promis !
- D-D'accord, mais ne prends pas trop de libertés. Du moment qu'ils me fichent la paix...
L'après-midi continua, le soleil descendit lentement. C'était la première fois depuis longtemps que je me retrouvais seule avec Ariaké, alors on a surtout discuté. Soudain, le ciel s'embrasa et le lac l'imita. Aucun mot ne pourrait décrire ce paysage féerique. Puis, l'appui d'une grande main sur ma joue détourna mon regard. C'était presque une caresse tellement elle était douce. À présent, je ne voyais que les yeux anis de mon "amant". Je sentais quelque chose de chaud sur ma bouche, mais je mis un peu de temps à comprendre ce que c'était. Le choc que ça m'a fait quand je me suis rendue compte que que c'était ses lèvres ! Je fis mine de vouloir le repousser, mais franchement, je ne voulais pas qu'il arrête... J'imagine qu'une partie que j'avais enfoui au fond de moi était vraiment amoureuse de lui, et elle se réveillait maintenant. J'étais heureuse, très heureuse... Mais la partie de moi qui le voyait comme un frère était toujours dans le déni. Du coup, tout devenait flou, je ne savais plus où j'étais, j'oubliais mes soucis, dans mon monde il n'y avait plus que lui et moi.
Sa chaleur se retira et j'ouvris les yeux. J'étais plantée là, la bouche semi-ouverte dans une sorte de stupeur. Il me sourit et me hérissa les cheveux d'une main libre pour me rassurer, sans doute avais-je l'air absoluement perdue. L'autre était toujours posée sur la mienne.
- Tu jouais le jeu, là ? parvins-je à articuler.
- Non, ça, c'était pour moi... avoua-t-il, rougissant au point d'être de la même couleur que les fleurs autour.
C'est comme ça que nous sommes tombés amoureux, le 14 février 1951. Ça fait soixante-quatre ans aujourd'hui que ton grand-père et moi sommes ensemble. C'est l'histoire que tu voulais, Alice ?
- Oui grand-mère, merci. répondit l'adolescente aux cheveux roux et aux oreilles de renard qui regardait sa vieille grand-mère Shion avec des yeux étincelants.
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@reconnaissable
《 Il me reste du temps avant le prochain bombardement. L'odeur est insoutenable et la vue des corps me fait pensé que celà sera bientôt mon tour. Alors, j'en profite pour t'écrire mes dernières paroles. Je sais ce que tu penses en lisant ceci, tu penses que je racontes des âneries, j'entends déjà ta douce voix me glissé à l'oreille que je vais survivre à cette guerre, que je rentrerai à la maison, que cette guerre finira vite.
Je me souviens de la première fois que je t'ai vue. Je m'en rappelle chaque fois que je m'élance sur le champs de bataille.
Tu te souviens de cette soirée là ? Tu portais une robe rose poudrée, une nouvelle m'avais-tu dit, acheté spécialement pour l'occasion. Tes cheveux avaient été attaché dans ta nuque et deux de tes boucles blondes s'en échappaient. Je me rappelle encore de l'odeur de ton parfum à la violette et la douceur de tes cheveux dans le creux de ma main. Je nous revois, jeunes et insouciants, valser sur la piste en compagnie d'autres couples qui s'aimaient d'un amour forcé. Tu avais par mégarde marché sur mon pied et de gêne ton visage avait viré au cramosi et tes yeux maquillés pour l'occasion était baissé. Tu t'excusais maintes fois et avait dit une phrase qui m'avait fait sourire, je crois que c'étais une phrase dans le style de :
- Je crois être la seule femme de cette salle à bousculer un homme sans que celà ne sois prémédité ou pour engager une conversation !
Alors je mettais souvenu des paroles de mon copain Niels (tu te rappelles de lui ? Le flamand un peu bourru.) Il m'avait averti quand allant à cette petite réception je n'allais plus être le courreur de jupons que j'étais en ce temps là. Je lui avait répliqué que la première femme dont j'allais tombé amoureux n'allait pas être l'une de ces petites demoiselles de la bourgeoisies et j'avais raison ! Car ma chère Louise. Tu ne fais pas parti de la bourgeoisie mais tu étais l'une des rares villageoises a avoir fais le déplacement pour te trouver un mari respectable d'après ton défunt père mais ton choix s'est porté sur moi, un homme banal fesant la cour à de belles dame sous leur balcon... Je suis sûr Louise que si tu avait écouté ton cher père, ton choix aurait porté sur un homme au placé qui n'aurait pas du aller à la guerre et qui ne t'aurait pas laisser seul face à nos problèmes économiques.
Mais alors que tu te souciais de mon pied je te posa plusieurs questions, car tu m'intriguais, tu n'étais pas n'importe quelles jeunes dames, tu étais une des seules à avoir suscité mon intérêt . Tu étais la seule femme que je connaisse à ne pas savoir danser.
Ton Jacques dont le coeur bat et continura de battre pour toi. 》
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@Dreamsfree
Leïla observait d'un air morne les couples s'embrassant avec fougue sur la terrasse du café où elle s'était installée. Le soleil était éclatant malgré la saison. Paris respirait la joie.
Mais pas elle.
C'était la Saint-Valentin et pourtant, elle était seule. Ses meilleurs amis, Maeva et Lucas, qui sortaient ensemble depuis quelques semaines, cherchaient à se débarrasser d'elle. Cependant, elle les comprenaient, c'était la fête des amoureux et ils avaient le droit d'en profiter. De plus, ces derniers temps, elle était tellement triste et maussade. La rupture avec Dimitri avait plongé la jeune métisse dans une profonde mélancolie. Déjà que ses parents l'avaient limite reniée à cause de lui...
Leïla se sentait plus seule que jamais. Personne avec qui fêter la Saint-Valentin. Personne avec qui rire. Personne à enlacer et à embrasser.
Elle qui comptait passer cette journée avec Dimitri. Elle avait même préparé son cadeau: un Polaroïd.Toutefois, elle avait jeté dans un moment de colère après leur séparation. Elle voulait le sortir de sa tête mais impossible. Rien à faire.Même après avoir brûlé toutes les photos qu'il avait pris durant leur liaison. Des centaines et des centaines de photos car Dimitri était vivement intéressée par la photographie. Elle avait allumé le bûcher de leur amour et avait jeté toutes les photos, une par une. Ainsi elle avait clos deux ans de folle passion.
Soudain, une pensée étrange la traversa.
Peut-être que la magie de cette journée fera en sorte qu'un miracle arrive? espéra t-elle en son for intérieur. Puis elle se moqua de cette idée. La magie et puis quoi encore?
Elle héla un serveur et commanda un expresso.
À cet instant, quelqu'un s'assit en face d'elle, sans lui demander la permission.
- Bonjour. Je m'appelle Jérémy et vous? dit-il
"Encore un séducteur qui veut un coup d'un soir''pensa Leïla, exaspérée.
Cependant, cela la rassura. Elle n'était pas la seule célibataire à se morfondre.
Elle l'ignora et quand elle vit qu'il la fixait, elle s'écria:
- Je ne vous connais pas
- Drôle de nom. Eh bien, comment allez vous madame "je-vous-connais-pas"?
- Je vous emmerde,Ok? Allez faire chier quelqu'un d'autre et laissez-moi!
L'homme -Jérémy- explosa de rire. Il avait un rire et une voix grave remarqua Leïla.
Jérémy finit par se taire mais ne changea pas de place. Au bout de quelques minutes, Leïla lui lança un coup d'œil curieux. Il avait des cheveux bruns et des yeux verts. Sa chevelure mi-longue était attachée en une queue de cheval. Il avait une cicatrice sur la joue droite et sur son menton poussait une barbe de trois jours. On devinait la forme d'une guitare dans une housse près de lui calée sur la table.
- T'es musicien? ne pus s'empêcher de lui demander Leïla.
Sa curiosité impulsive avait pris le dessus et le tutoiement avait jailli spontanément.
Jérémy rit de nouveau. Plus elle l'entendait, plus Leïla aimait ce rire.
- Non. En fait, cette guitare est à ma sœur. C'est elle la musicienne dans la famille. Moi, je suis étudiant en physique.
- Tu peux me jouer un morceau?
- Je sais pas jouer. Ah si! Je peux te jouer "Petit Papa Noël"...avec beaucoup de fausses notes et très lentement. Ma sœur a essayé de me l'apprendre mais je n'ai pas du tout l'oreille musicale.
Il saisit l'instrument et commença à jouer. Très très très mal. Leïla se boucha les oreilles, ses tympans menaçaient d'exploser.
- STOP! Arrête! Mon Dieu, c'était ho-rri-ble! hurla t-elle
- Je t'avais prévenu!
Et pour la première fois de la journée, Leïla rit aussi.
Soudain Jérémy jeta un coup d'œil à sa montre puis en lança un autre à Leïla.
- Je suis désolé. Il faut que j'y aille.
Il désigna la guitare et ajouta:
- Sinon ma sœur va me tuer.
Il passa une main sur son cou et fit une grimace.
- Salut!
Jérémy saisit l'instrument et commença à s'éloigner. Leïla était restée abasourdie devant la rapidité du jeune homme. Tout à coup, il était de nouveau devant elle et laissait un petit papier sur la table à côté de l'expresso qui était arrivé durant leur discussion sans qu'elle y fasse attention. Elle voulut le retenir mais il avait déjà disparu. Elle regarda le papier.
Un numéro de téléphone...
Leïla se sentit euphorique.
Après avoir bu son expresso, elle rentra chez elle le sourire aux lèvres et s'endormit en rêvant de guitare, de voix horrible et de yeux verts.
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@Silver-Night
Le quatorzième jour du mois le plus court
Elle courait dans la forêt sans relâche depuis des heures. Les branches lui fouettaient le visage, marquant ses joues inondées de larmes. Mais peu importe. Il fallait qu'elle rejoigne le lac avant minuit, sinon tout serait perdu. Car elle se souvenait. Elle se souvenait de tout. De cette légende qui devenait réalité.
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Elle datait des temps anciens, lorsque l'ombre et la lumière n'étaient pas encore réunis. Le contact entre les deux peuples était interdit, et imossible. La nuit tombante, la lumière faiblissait; le soleil se levant, les ombres s'évaporaient. Pourtant la jeune femme descendait de son balcon, comme tous les ans, le quatorzième jour du mois le plus court, pour rejoindre son amant. Sur leur terre, cette journée marquait l'équilibre du jour et de la nuit. Pendant une heure, clarté et obscurité se confondaient. Chaque année, le coeur battant, la jeune femme rejoignait son amant. Comment pouvaient-ils s'aimer, eux, deux êtres si différents? Comment pouvaient-ils s'aimer, eux, que tout opposait? La jeune femme n'en savait rien. Elle l'aimait, c'est tout, elle le sentait au plus profond d'elle même, sans se demander où cette passion la mènerait.
A l'aube de ce nouveau jour, elle retrouva au bord du lac, ce jeune homme qu'elle aimait tant. Elle retrouva ses baisers, ses caresses sans que rien ne puisse briser leur union. Mais encore une fois, ils allaient devoir se dire adieu. Encore une fois, ils ne vivraient une année que dans l'espoir de revoir l'autre. Mais cette fois-ci fut différente. Lorsque le soleil se leva enfin, il ne parvint pas à les séparer de leur étreinte, si bien que quand la jeune fille se releva, une ombre noire se déplaçait au gré de ses mouvements, sans ne jamais la quitter. Une larme traversa le visage de la jeune femme. Plus jamais ils ne seraient séparés.
Depuis ce jour, clarté et obscurité vivent ensemble. Une prophétie annonça alors que les deux amants se réveilleraient chaque année dans un nouveau corps, au quatorzième jour du mois le plus court, pour partager une heure ensemble et ne plus se quitter.
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Elle s'était réveillée, elle le savait maintenant, et courait de plus belle, pensant au temps fuyant qu'elle ne pouvait maîtriser. Elle arriva enfin à son lieu de rendez-vous et glissa jusqu'à la rive. Un frisson parcourut ses membres lorsqu'une main frôla la sienne. Les biens-aimés se regardèrent longuement. Puis timidement, leurs lèvres se trouvèrent et échangèrent un baiser passioné, celui d'amants séparés depuis bien longtemps. Trop longtemps.
- Tu es revenu!
Le son de la voix de l'homme raisonna dans tout son corps.
- Oui, lui répondit un murmure, pour l'éternité...
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@zino3386
Je fixe longuement l'horizon. Le soleil se couche au loin, derrière les montagnes du désert donnant au ciel une teinte orangée et se dégradant dans les violets. Léon m'a déjà dit qu'il trouve ça beau. Pourquoi ? Je ne sais pas. Personnellement, je trouve cela si insignifiant, si normal ! Pourquoi s'extasier devant un coucher de soleil ? Il n'y a que les Bêtes pour ressentir cela. Nous autres les Êtres ne pouvons pas goutter à ce sentiment. Comment l'appelle-t-il, Léon ? Je ne sais plus. Il a beau m'expliquer en détail les sentiments humain, je ne comprends jamais. C'est dans ma nature d'Êtres de ne pas pouvoir ressentir. Nous sommes programmés pour ne pas avoir de sentiments depuis notre naissance. Nous ne ressentons ni peur, ni tristesse, ni jalousie, ni colère, ni amour. Tout ce qui pourrait être nuisible pour l'Homme a été éradiqué de notre corps. Nous sommes des êtres insensibles mais nous sommes ceux qui ont le plus réussi au cours de l'histoire. Jamais la paix n'a autant régnée. Jamais la science n'a autant évoluée. Jamais l'homme n'a été aussi parfait.
Mais il reste toujours des nuisances. Les Bêtes. Ce sont les êtres humains qui nous précédaient il y a très longtemps. Des gens comme Léon. Des êtres qui ressentent. Des animaux. On nous a toujours dit que ce sont des sauvages. Pourtant comment dois-je me considérer? Comme une Être qui est née et a grandi grandi parmi les hommes parfaits, ou bien comme une Être avec une partie de Bête. Avec un défaut dans sa programmation de femme idéale. Un défaut qui fait que par moment elle est capable de ressentir des émotions.
Je tourne la tête en sentant mon estomac se serrer. Voilà. C'est ça. L'anxiété m'a tordu l'estomac. Une sensation étrangère pour moi, nouvelle et presque... Délicieuse. Non je ne suis pas une Bête. Mon mur entre mon animal intérieur et moi se redresse et mon corps redevient détendu et mon esprit, immuable.
Même si j'aide Léon a sauver son père malade, ce n'est pas pour autant que je vais me laisser dominer par mon défaut.
Je me lève de ma chaise, quittant la fenêtre sale. Je sors de la petite cuisine et entre dans le salon. Le planchers en bois, vieux de l'époque où les Bêtes étaient encore maîtres sur Terre, grince à chacun de mes pas. Une couche de poussière astronomique recouvre les meubles en bois. La télévision à écran plat ancienne génération a l'écran brisé. Le canapé en cuir est troué et rongé par le temps.
Je regarde cette pièce avec mon indifférence habituelle. Puis je pivote et emprunte les marches de l'escalier. Je dois sauter par dessus un trou dans celui-ci. Les parasites que Léon déteste tant, ont rongé le bois. Et tout ce qui existe dans cette maison. Même les vêtements. Après notre escapade dans le désert, nous étions couvert de poussière. Nous avons été obligés de nous laver avec le peu d'eau que nous avions trouvé dans un super marché abandonné car dans les maisons, les canalisation étaient bouchées ou l'eau s'était évaporée. Alors j'ai dû prendre des vêtements de rechanges, mais en fouillant dans les armoires de cette maison, pas un seul bout de tissus n'a été épargné. Heureusement que quelques un survivaient à l'attaque parasite. J'avais enfilé vite fait un jean troué au niveau des genoux et une chemise bleu clair trop grande pour moi.
J'arrive à l'étage. Je ne sais pas trop comment m'occuper. Toute la journée j'ai arpenté la maison en observant chaque artefact humain et j'essayais de trouver comment pouvaient fonctionner les machines qui devaient servir comme électroménager. Quand Léon n'est pas là, la vie redevient toujours en noir et blanc. Quand il est là, une petite nuance de gris s'infiltre et rend se monde insensiblement un peu plus coloré. Il est en ce moment en train de fouiller les alentours à la recherche de quelque chose à manger. Il m'a ordonné de rester ici pour ne pas le gêner. Il aime être seul quand il part en raid. Il déteste s'embarrasser de quelqu'un qui ne sait rien de la discrétion et de la recherche. C'est mon côté à ne pas pouvoir ressentir la peur et la méfiance. Je ne ressens pas ce besoin de se cacher donc j'avance sans me faire discrète et il n'aime pas donc il me laisse là. Il s'en excuse toujours de peur que je sois vexée sauf que le hic c'est que je ne peu pas être vexée. Donc je suis là à l'attendre. Le pire c'est que je ne m'ennuie même pas, pourtant je peux rester des heures assise sans bouger. Il y a des avantages à ne rien pouvoir ressentir.
Je remarque dans la lumière déclinante du jour, une porte fermée. Tiens, je ne l'ai pas explorée? J'avance et ouvre la porte.
C'est une chambre. De fille à en juger les couleurs du papier peint qui auparavant étaient dans les violets roses mais qui aujourd'hui tend vers les mêmes couleurs mais en ternes. Les résidus de papiers sont collés sur les murs. Certains bouts sont assez intact pour me laisser distinguer des visages de cinq garçons tout juste sortis de l'adolescence. J'avais déjà entendu parlé que les humains avaient des fantasmes et certaines les affichaient sur leurs murs. Je les trouve en aucun cas séduisants ces garçons. Je me détourne des cinq gigolos pour observer le reste de la pièce.
Un grand lit deux places est placé au milieu de la chambre. Les draps sont défaits. Le bois d'une ancienne table de chevet et rongé. Un bureau en verre se trouve juste en face du lit. Les papiers dessus sont dévorés par le temps. Un placard est incrusté dans le mur mais les portes qui devaient être coulissantes, ne sont plus là.
Je me demande bien ce qui a bien pu arriver à cette famille. C'est alors qu'un objet dépassant de sous le matelas, attire mon attention. Je tends la main et le prends. C'est un carnet. Il n'y a plus de couverture mais les feuilles sont presque intacts. Elles sont jaunies évidemment mais l'encre est sans bavures et il ne manque pas de bout de page. Je le feuillette rapidement. C'est un journal intime je crois. C'est écrit à la main et il y a parfois des petits dessins. L'auteure avait du talent pour le dessin. Je continue à regarder puis une page attire mon attention. Des petits cœurs recouvrent la feuille. Je crois que le cœur chez les Bêtes représentent l'amour. Je pose mon regard sur la page suivante où des lignes et des lignes ont été rédigées. Je ne me gêne pas de lire. De toute façon la jeune fille qui a écrit ça est soit morte soit très loin d'ici.
" 14 février 21... ( mince ! La date est effacée par le temps. À la place il ne reste qu'une tache d'encre bleu tirant sur le jaune vert. )
Cher journal,
Aujourd'hui c'est la saint Valentin ! Il est venu me voir au lycée ! J'en fonds encore sous son regard gris. Il est si beau... Je pensais que je n'allais jamais réussir à sortir avec lui. Nous sommes amis depuis si longtemps que je me demandais si je devais abandonner l'idée de sortir avec. Mais cette fois il est venu ! Comme d'hab' tu me dirais, mais là c'était autrement. Il ne m'a pas faite la bise mais il m'a regardé si intensément que j'ai cru que mon cœur allait cesser de battre. Je sentais mes joues s'enflammer et mon estomac dansait frénétiquement.
C'est là qu'il m'a prise la main et m'a tirée dans un coin. Oulalala j'avais chaud, des milliers de questions se bousculaient dans mon esprit.
Une fois dans un coin il m'a attiré contre lui. J'étais pétrifié. Ma déesse intérieur était aux anges. Des milliers de papillons se sont envolés dans mon ventre.
Et il m'a embrassée. Je n'arrivais plus à respirer. C'était tendre. Juste nos lèvres collée l'une contre l'autre. Et il c'est écarté. J'en pouvais plus ! C'était vraiment délicieux ! Même si ce n'était pas ce baiser fougueux qu'ils s'échangent dans les films. C'était quand même merveilleux.
Je l'ai regardé, lui aussi. Puis il a sourit en rougissant.
- Je voulais le faire depuis tellement longtemps, a-t-il murmuré.
Moi aussi ! Je me suis jetée à son coup et je l'ai... "
- Lucy ? Tu es où?
Je relève la tête lentement et fixe le cadrant de la porte. Quelques secondes après il apparaît dans le cadran de la porte. Sa poitrine se soulève rapidement et il a le souffle court. Il a dû courir et je remarque ses traits se détendre en me voyant. Il a dû s'inquiéter en ne me voyant pas tout de suite. Son débardeur gris est trempé de sueur est couvert de sable, tout comme ses autres vêtements. Son jean en est presque devenu jaune ! Son gilet marron aussi. Il passe une main sur son front, chassant une mèche de ses cheveux châtains au quelques cheveux d'or.
- Tu m'as fait peur, souffle-t-il. Je croyais que tu étais partie.
Je me lève en reposant le journal intime sur le matelas.
- Quel est l'intérêt de partir ? Dis-je.
Il reste un moment silencieux puis balaye l'air de la main.
- Laisse tomber. Ce n'est rien. Bon j'ai réussi à trouver de la nourriture. Tu veux manger quelque chose?
J'acquiesce et il s'éloigne et descend au rez-de-chaussée. Je regarde encore le journal. L'amour... Cette jeune fille devait être si heureuse en écrivant ses lignes. Est-ce si bon l'amour ? Je sens un frisson me parcourir l'échine. Je ne le repousse pas. Est-ce que je souhaite savoir ce qu'elle a ressenti ? Étrangement, je me surprends à répondre oui. Mais c'est si effrayant ! Pour moi, une Êtres, comment puis-je une seule seconde considérer vouloir ressentir ce qui a détruit l'espèce humaine ? Je secoue la tête. Le frisson disparaît. Je reprends ma ligne monotone en sentiment. On dirait un électrocardiogramme. Une ligne plate. Attendant le soubresaut qui annoncerait la vie.
Je pivote et rejoins Léon en bas. Il est dans la cuisine. Je me place dans le cadran, cachée par l'ombre de la pièce. Il est éclairé par la lumière déclinante du jour. Elle est plus atténuée que tout à l'heure. Est-ce que si j'avais été humaine je l'aurais trouvées beau ? Une musculature féline, des cheveux châtains aux éclats blonds, des yeux noisettes et des lèvres tellement... Attirante. Je m'en mords celle inférieure. C'est étrange cette réaction. Je me ressaisie et redevient impassible.
Léon s'attelle à la tâche de trier les provisions qui sont, ma fois, insuffisantes. Je crois qu'il a senti ma présence car il se retourne. Me fixant d'un œil pétillant, il me sourit :
- Tu veux boire ? Propose-t-il en attrapant une bouteille.
Je m'approche et prend l'eau qu'il me tend. Je porte le goulot et avale de petites gorgées pour économiser les ressources. Je me surprends à être assoiffer et malheureusement je me laisse à prendre de plus grosses gorgées. Léon me regarde tendrement. Je ne le quitte pas des yeux. Je décide alors de m'arrêter. J'ai englouti les deux tiers du litre. Je lui rends. Il pose la bouteille sur l'évier et nous nous scrutons des yeux. Il lève la main, je suis le mouvement du regard, et il replace une de mes mèches blondes derrière mon oreille droite. Ce geste est étrangement tendre.
- Quel jour sommes-nous? Demandé-je.
Il se fige puis plisse le front. Son bras retombe le long de sa hanche.
- Le 14 février, je crois. Pourquoi ?
Oh ! Le même jour que dans le journal. Un jour spécial à en croire la jeune fille du journal. Une saint, qu'est-ce qu'une saint ?
- Qu'est-ce que c'est la saint Valentin?
- La saint Valentin? Oui c'est vrai que c'est aujourd'hui. Mais comment connais-tu ?
- J'ai trouvé le journal intime d'une jeune fille qui parler de ça. Et je voudrais savoir ce que c'est.
Bien. La saint Valentin c'est la fête des amoureux (il sourit ) et ce jour là on offre... Enfin on offrait un cadeau pour notre élu du cœur comme des fleurs ou des chocolats. Cette fête n'est plus pratiquée mais de temps en temps on en parle. Bien évidemment, je suppose que vous n'avez pas de fête pour les amoureux, si ?
- Nous n'avons pas d'amour.
Il se crispe. C'est la dureté de mes paroles. Je voudrais m'excuser mais je ne suis pas désolée. Il se reprend et se tourne vers la fenêtre.
- C'est vrai que vous faites les enfants dans des bocaux.
J'acquiesce même si ce n'est pas une question. Lorsque j'étais étudiante, on nous avait appris la reproduction ancienne-méthode chez les êtres vivants. C'était intéressant mais tellement répugnant. Je me demande s'ils ressentent du plaisir à faire des pratiques aussi malsaine. Je me rappelle très bien la démonstration. Comment peut-on aimer se faire...? Non je ne préfère pas continuer. Mais j'aimerais savoir quelque chose.
- Quel effet ça fait d'embrasser?
Il se tourne pour me fixer avec de grands yeux. Je l'ai surpris vu cette réaction physiologique.
- Et bien... (il est hésitant) c'est assez difficile à décrire mais je dirai que c'est agréable. Mais pourquoi cette question?
- La fille du journal embrasse un garçon et j'avais envi de savoir ton avis sur le sentiment que l'on ressent.
- Tu ne peux pas comprendre puisque tu ne ressens pas.
Ses parole sont dures. Encore une fois mon problème de programmation me fait ressentir de la vexation pendant une fraction de seconde. Léon n'a rien vu. Je soutiens son regard.
- Je sais que je ne ressens rien, mais je veux essayer.
- Quoi ?
Il s'accroche à l'évier, stupéfait.
- Mais tu sais Lucy, il faut le faire avec une personne qu'on aime vraiment sauf que là...
- Tu m'aime non ?
Il s'empourpre.
- Mais... Mais de quoi tu parles ? Et arrête de me fixer comme une statue de marbre !
- Je n'y peux rien, dis-je platement. Et je sais que tu as le... Béguin pour moi ? Je crois que vous dites ça. Comment je le sais ? En analysant chacun de tes faits et gestes. Tu me caresses, tu es tendres et tu tiens à moi. N'est-ce pas une preuve suffisante? Je t'offre une occasion de pouvoir me toucher alors tu la saisis ou pas ? Tu es une Bête et vous agissez comme tel lorsqu'on agite un bout de femme devant vos yeux.
- Non ! Lucy écoute moi. Il ne faut pas simplement avoir l'autorisation, il faut que les deux personnes s'aiment. Moi je... Je ressens peut-être un petit truc pour toi ( il rougie encore plus) mais toi il n'y a rien de ta part. Tu es une Être.
Ce dernier mot sonne comme une insulte pour ma lionne intérieure. Elle manifeste son agacement en me faisant serrer les mâchoires. Cette fois s'en ai trop. Je repousse mon côté bête et je m'adresse à Léon :
- Embrasse moi, je veux savoir. Je veux ressentir.
Il ne répond pas. On se regarde sans réagir. Puis enfin, il soupire et se passe une main dans les cheveux.
- Si tu insistes.
Il s'approche de moi d'un pas lent et félin. Il me passe ses doigts sur ma joue, de l'autre main il m'attire contre lui. Nos corps sont collés. Je sens qu'il brûle d'excitation, mais moi je reste impassible, les bras ballants, le cœur battant à un rythme normal et la respiration lente. Je cherche les "papillons dans l'estomac" mais rien. Je ne suis même pas anxieuse. Je fixe juste ses lèvres en attendant.
Il approche son visage du mien. Ses lèvres sont hésitantes. Les miennes ne sont qu'une ligne rose fermée. Il m'effleure du bout des siennes. Pas de courant électrique comme je l'attends. Je crois que pour cette fois mon défaut dans mon programme ne se manifestera pas.
Et enfin il se décide à poser ses lèvres. C'est léger, doux. Il n'appuie pas. Rien ne bouge. Dans mon corps, c'est aussi désertique que le groenland. Bon en fait embrasser, c'est nul. L'humaine qui a écrit le journal serait-elle une menteuse ? Je trouve répugnant de devoir rester là à partager ma salive avec un homme.
Je sens son pouce me caresser la joue. Je devrais au moins ressentir quelque chose, non ? Et sa main dans le creux de mes reins ça devrait me procurer un truc, tout comme cette proximité. Non rien. Ma Bête intérieur reste silencieuse. Je ne peux même pas être déçue, et encore moins être frustrée d'être déçue.
Il retire ses lèvres et me regarde d'un air interrogateur. Au moins j'aurais essayé.
- Alors ?
Je secoue la tête.
- Oh...
Une partie de lui est déçue de ne pas avoir réussi. Dommage, en effet.
- Tu veux retenter ? Demande Léon.
Je le regarde longuement et hausse les épaules. Pourquoi pas, mais je sais que c'est peine perdue.
Il se repenche vers moi, plus déterminé que jamais. Ses lèvres se reposent sur les miennes, un peu plus fort que tout à l'heure. Son pouce arrête ses mouvements circulaire et sa main remonte en direction de l'oreille. Pas de souffle haletant. Pas de réaction. Je suis encore inerte. Il me presse un plus et sa main descend légèrement. Celle sur mon visage continu sa course et passe dans mes cheveux pour se diriger à l'arrière de mon crâne. Ses lèvres commencent à remuer doucement et à triturer les miennes qui sont toujours aussi immobiles. Je regarde chacun de ses traits. Il a les yeux fermés, lui. Toujours pas de réactions de la part de mon corps. Les lèvres de de Léon réclament une réaction mais rien. Ses doigts effleurent l'intersection entre ma colonne vertébrale et mon lobe occipital.
Wouah ! C'est une décharge qui est soudain envoyée dans chacun de mes muscles. Tous se contractent en même temps et je sens venant de mes entrailles un feu se propager dans mes artères. Je suis ébranlée comme dans une centrifugeuse. Un tourbillon s'enclenche en moi. Mes paupières papillonnent. Les couleurs deviennent si vives. Ma peau me pique et s'enflamme. Mais qu'est-ce qu'il m'arrive? Je suis si déstabilisée! Mais tellement en extase. Ma bouche devient aussi sèche que le désert et le contact de Léon me lance des décharges tellement excitantes. Ma gorge se tord dans tous les sens, mon cœur s'emballe et ma respiration se bloque. Les papillons apparaissent enfin et c'est des milliers qui battent leurs ailes en moi. Mes jambes tremblent comme tout le reste de mon être. C'est si intense, si bon.
Mes mains ne m'appartiennent plus. Avides, elle se jettent sur le visage du jeune homme si séduisant. Elles s'agrippent à lui comme à une bouée de sauvetage dans une mer déchainée que sont mes sentiments. Je suis en feu. Je brûle tout entière pour lui. J'entremêle mes doigts dans ses cheveux et je plaque son visage contre le mien. Il sent mon excitation et son corps se laisse au grès du courant de ses sentiments. Il me cramponne. Mes hanches vont à sa rencontre et je ne veux plus le lâcher. Ma bouche s'ouvre et nos langues s'entremêlent pour danser une valse sensuelle.
Sauvagement il me pousse et me plaque contre le mur. Le peu de souffle qui me reste, fuit de mes poumons. Je sens les muscles de Léon rouler contre mon corps. Instinctivement mes jambes s'enroulent autour de ses hanches. Il me plaque encore plus. Oh oui... Il retire sa bouche, me laissant prendre mon souffle. Ses lèvres embrassent la commissure des miennes, puis mon la courbe de ma mâchoire et il descend dans mon cou. Je rejette la tête en arrière en gémissant. Je suis à fleur de peau donc tout ce qui me touche m'enflamme. J'enfonce mes ongles dans la peau de sa nuque. C'est vraiment délicieux! Je ne veux pas que cela s'arrête, je refuse catégoriquement que ce côté insensible d'Être me domine une nouvelle fois. Je suis une Bête et j'appartiens à Léon. Je le veux lui et personne d'autre.
J'agrippe son débardeur et j'en déchire une partie. Mes doigts tremblants caressent ses magnifiques muscles. Je fonds. Il attrape ma chemise et commence à déboutonner. Je frissonne d'excitation. Il embrasse chaque centimètre carré de ma peau. Il arrive à la base de mes seins mais je lui agrippe la tête pour la relever et j'embrasse fougueusement sa bouche. Il me mordille la lèvre et tire un peu dessus. Je soupire de plaisir. Vas-y Léon ! Fait moi valser ! Je glisse un peu contre le mur. Il me redresse, me compresse. Il me soutient d'une main sur les fesses. De l'autre, il m'attrape les poignets et me les plaques au-dessus de la tête. Encore, encore, j'en veux encore ! Nos corps fusionnent dans une harmonie parfaite. J'ai choisi de ressentir et je ne le regrette pas.
Je rejette une nouvelle fois la tête en arrière. Il fait courir sa langue le long de ma nuque. Je crois que je vais mourir à force de m'enflammer. Je soupir une nouvelle fois de plaisir, mais il se bloque dans ma trachée.
Tout mes muscles se détendent, mon cœur reprend un rythme normal, tous comme mes poumons. Mon corps redevient glacé. Mon visage redevient impassible. Je n'ai même pas le temps de protester ou de regretter.
C'est fini.
Je suis redevenue une Être.
Léon sent que je ne suis plus comme à l'instant. Mes jambes se dressèrent et retrouvent le sol. Le jeune homme me regarde, haletant. Il me lâche les mains qui retombent sur mes hanches, mollement. La Lucy bestiale n'est plus, la Lucy insensible est de retour.
- Lucy ? Ça va ?
Je voudrais ressentir la tristesse mais je ne peux pas. Je voudrais pleurer pour avoir perdue ce bien être. Je m'écarte de lui et commence à m'éloigner, mais il m'attrape le poignet.
- Lucy...
- Laisse moi. C'était une erreur de ma part.
Il me lâche. Je sort de la cuisine et monte quatre à quatre l'étage. Je rentre dans la chambre de la fille et je ferme la porte. Je reste un moment les doigts autour de la poignet. Je n'aurai jamais du le faire. Maintenant c'est prouvé. Je suis en train de tomber... Amoureuse.
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voilà voilà les textes, les résultats arriveront dans la prochaine partie avec la critique des textes envoyés.
Commentez, votez, dites qui vous pensez qui va gagner et à la prochaine! Et bonne saint valentin!
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