Chapitre 1

Note :

Au moment où je poste cette note, la saison 2 de Miraculous Ladybug est en cours de diffusion. Pour rappel (ou pour info pour ceux qui ne le sauraient pas encore ;) ), JE NE VEUX PAS ETRE SPOILEE.

Ce qui veut dire que je ne veux voir AUCUN élément concernant les épisodes non diffusés dans les commentaires. Pas de noms, pas d'événement de grande ou moindre importance, RIEN. Et faites aussi attention pour les épisodes déjà diffusés, il est possible que je ne sois pas à jour alors au besoin demandez-moi où j'en suis avant de parler d'un des nouveaux épisodes. Promis, je ne mords pas ^^ .

J'estime que ce n'est pas trop demander, alors s'il vous plait faites attention.

Merci d'avance et bonne lecture ^^ .


Note 2 : Avertissement aux âmes sensibles, c'est loin d'être mon histoire la plus joyeuse. 

Note 3 : Cette histoire fera 2 chapitres, et uniquement 2 chapitres ^^ . (Oui, je suis sûre de mon coup)(et oui, je triche, parce que le chapitre 2 est suffisamment avancé pour que je sache qu'il n'y en aura pas de 3ème x) ). 








En dépit de son jeune âge, Gabriel est un styliste extrêmement talentueux. L'un des plus doués de sa génération et très certainement l'un des plus doué tout court.

A peine a-t-il fini ses études que l'on s'arrache déjà ses créations. Les plus grandes maisons lui proposent des collaborations, les plus célèbres stars le contactent dans l'espoir de se faire habiller par lui. Tous veulent s'associer à celui qui promet d'être LE futur grand nom de la mode.

La réussite de Gabriel est fulgurante, mais elle est loin d'être due à son unique talent.

En plus d'être infiniment doué, Gabriel est en effet un monstre de travail doublé d'un homme à la volonté de fer. Horaires impossibles, contraintes absurdes, exigences inhumaines, rien ne semble pouvoir lui résister. Sa rigueur et son professionnalisme terrifient ses collègues autant qu'ils les fascinent, et à sa réputation de génie excentrique s'ajoute vite celle de travailleur acharné.

L'ambition et la soif de créer de Gabriel semblent sans fin.

Rapidement, évoluer dans l'ombre des grands créateurs ne lui suffit plus.

Il fonde sa propre marque, travaille, travaille, travaille encore. Il embauche des collaborateurs pour réussir à mener à bien ses innombrables projets et déménage dans des locaux à la hauteur de ses objectifs.

Bientôt, son entreprise atteint une telle taille qu'il devient évident qu'il ne pourra pas la gérer sans une aide extérieure.

Il lui faut un assistant.

Quelqu'un pour le décharger de cet aspect administratif de son travail qui le rebute plus qu'autre chose et pour gérer ces milles tracas du quotidien dont il ne souhaite guère s'encombrer.

Sa décision prise, Gabriel passe une annonce.

Mais si les candidatures affluent, les déconvenues sont tout aussi nombreuses. Gabriel est un homme aussi exigeant avec lui-même qu'avec les autres, qui attend de ses plus proches collaborateurs la même rigueur professionnelle que lui.

Ses assistants restent un jour, deux jours, parfois même trois ou quatre, mais jamais plus d'une semaine.

Gabriel sait qu'il en demande beaucoup à ces gens qui prétendent vouloir travailler pour lui, mais peu importe.

Revoir ses standards à la baisse n'est pas dans son caractère.


***


Un jour, Gabriel est interrompu dans son travail par un coup sec frappé contre la porte de son bureau. Il lève les yeux pour découvrir une jeune femme aux cheveux sombres et à l'allure sévère, qui le fixe sans ciller de ses yeux d'un bleu polaire.

« Nathalie Sancoeur », se présente la nouvelle venue. « J'ai rendez-vous avec vous pour le poste d'assistante. »

« Bienvenue dans notre entreprise, Madame Sancoeur », la salue Gabriel en retour, avant d'entrer aussitôt dans le vif du sujet.

Sans perdre un instant, il confie à Nathalie un téléphone portable, une tablette tactile et une impressionnante liste de tâches à réaliser dans les délais les plus brefs. Réussir à satisfaire de pareilles exigences tient presque de l'impossible, il en a conscience, mais il n'est pas là pour faire des sentiments.

Soit cette femme s'adapte, soit il cherchera un nouvel assistant.

Encore.

Mais à l'agréable surprise de Gabriel, Nathalie s'avère être une personne extrêmement compétente.

Lorsqu'il parle avec elle à peine une heure après son arrivée, il réalise qu'elle non seulement a déjà mémorisé son emploi du temps sur les prochaines semaines à venir et les coordonnées de ses principaux contacts, mais qu'elle également largement entamé la masse pourtant imposante de travail qu'il lui a donné.

Les jours suivants, Nathalie ne fait que confirmer cette bonne impression.

Elle fait preuve d'une efficacité remarquable – bien plus que tous ses prédécesseurs réunis -, sait prendre des initiatives quand la situation l'exige et semble vouer à son travail la même dévotion que celle de son illustre employeur.

Nathalie devient rapidement un rouage quasi-indispensable de l'entreprise de Gabriel, et il ne faut que peu de temps à ce dernier pour lui confirmer qu'elle est définitivement embauchée.

Ce point à présent réglé, Gabriel peut se consacrer pleinement à son art et poursuivre la fulgurante croissance de sa société.

Il innove, imagine, conçoit d'extraordinaires collections et tisse sa légende.

Et avant même l'âge de trente ans, Gabriel finit par se retrouver à la tête d'un véritable empire.


***


La rencontre de Gabriel avec Emilie est tout ce qu'il y a de plus ordinaire.

Pas de coup de foudre, pas de battements de cœur qui s'accélèrent, pas de papillons dans l'estomac. Emilie n'est qu'une cliente comme les autres, l'une de ces innombrables actrices qui gravitent de temps à autre autour des hautes sphères de la mode.

Oh, elle est belle, bien sûr. Indéniablement, merveilleusement belle.

Mais Gabriel est styliste et côtoie tous les jours autant de femmes indéniablement, merveilleusement belles. Il faut bien plus que cela pour attirer son attention.

Emilie ne l'intéresse pas plus qu'une autre. Elle rejoint la liste de ses nombreux clients, au milieu d'artistes en tous genres et d'une infinité d'autres acheteurs ravis de faire appel à ses services.

Parfois, au hasard des galas et des défilés, Gabriel la croise.

Et parfois, au hasard des galas et des défilés, il échange quelques paroles polies avec elle.

Non pas que les mondanités soient ce que Gabriel préfère, d'ailleurs. Si cela ne tenait qu'à lui, il se passerait volontiers de toutes ces obligations sociales pour consacrer tout son temps libre à la mise en place de ses nouvelles collections. Hélas, il a un réseau de clients à entretenir. Impossible pour lui de se permettre de faire l'impasse sur de pareilles occasions de mettre son travail en avant.

Ainsi, de temps à autre, Gabriel se retrouve à parler avec Emilie.

Au début, il ne lui prête pas plus d'attention que cela. Il échange avec elle quelques banalités, deux-trois politesses, puis s'éloigne vers son interlocuteur suivant.

Mais à mesure qu'il discute avec elle, Gabriel se découvre avec surprise un certain intérêt pour sa conversation.

Emilie a l'esprit vif et la tête bien faite.

Elle pose à Gabriel des questions d'une précision déconcertante pour quelqu'un pourtant si peu au fait des subtilités du monde de la mode et à plus d'une occasion, elle lui fait des remarques particulièrement pertinentes sur son travail. Gabriel découvre une femme curieuse, cultivée et d'une rare intelligence, avec laquelle il prend plaisir à discuter.

Si au début ils n'évoquent que le stylisme et quelques banalités d'usage, les choses évoluent peu à peu au gré de leurs rencontres. Ils finissent par parler tour à tour de peinture, cinéma, théâtre, politique ou encore de littérature, et chacune de leurs conversations paraît à Gabriel plus enrichissante que la précédente.

De fil en aiguille, il se surprend à s'attarder auprès d'Emilie un peu plus longtemps que nécessaire.

Un jour, alors qu'elle se fend d'un immense sourire en l'apercevant, il réalise même qu'il est heureux de réaliser qu'elle est elle aussi présente à l'un de ces interminables galas auxquels il se doit d'assister.

Rapidement, Gabriel se rend à l'évidence. Ces rencontres aussi brèves que fortuites ne le satisfont guère et l'idée de laisser ses entrevues avec Emilie aux mains du hasard l'horripile au plus haut point.

Alors, il l'invite au restaurant. Une première fois. Une deuxième. Une troisième.

Et elle accepte. Une première fois. Une deuxième. Une troisième.

Avec Emilie, Gabriel passe d'excellents moments. Lui qui aime si peu parler passe des heures à discuter avec elle, partageant avec elle sa vision du monde et l'écoutant patiemment lui expliquer la sienne. Ils se découvrent une infinité de points communs qui ravissent Gabriel et tout autant de différences qui le fascinent encore plus.

Lentement mais sûrement, il tombe sous le charme.

Et lorsqu'il réalise que cette attirance est réciproque, Gabriel ne peut s'empêcher d'éprouver un étrange – mais merveilleux - sentiment de plénitude.


***


Si ce sont la culture et la vivacité d'esprit d'Emilie qui ont attiré l'attention de Gabriel, sa gentillesse et sa joie de vivre sont ce qui fait définitivement chavirer son cœur.

Durant la première année pendant laquelle ils se fréquentent, il découvre une femme d'une bonté sans bornes, au rire facile et au pardon plus facile encore.

Oh, bien sûr, il y a parfois quelques frictions entre eux. Trouver un équilibre entre leurs carrières et leur vie privée requiert des efforts parfois dignes de ceux d'un acrobate et des concessions de part et d'autre.

Mais au final, ils finissent toujours par trouver un terrain d'entente.

« Oh, Gabriel », s'exclame un jour Emilie dans un éclat de rire. « Il y a des jours où tu me rends folle, mais je ne sais pas ce que je ferai sans toi ! »

Gabriel se fige, avant qu'un sourire hésitant ne se dessine lentement sur son visage.

« Je ne sais pas ce que je ferai sans toi non plus », confie-t-il dans l'un de ses rares moments où il se surprend à faire ouvertement part de ses sentiments à sa compagne.

Surprise par cette confidence inattendue, Emilie s'immobilise à son tour.

Ses splendides yeux verts s'écarquillent de stupeur, ses pommettes rosissent délicatement, et Gabriel ne peut s'empêcher d'observer avec une certaine fascination combien son visage se fait une fois de plus le miroir de ses moindres émotions.

En comparaison, il n'est qu'un bloc de glace, incapable de faire quoi que soit d'autre qu'esquisser un malheureux rictus de temps à autre.

Mais cela ne semble guère formaliser Emilie, qui glisse ses bras autour de sa taille pour le serrer très fort contre elle.

« Et bien, tu as de la chance », lui fait-elle remarquer malicieusement, tout en déposant un léger baiser sur sa joue. « Je ne compte pas partir. »


***


Souvent, Gabriel s'émerveille qu'une femme telle qu'Emilie veuille bien partager sa vie. Ils ont beau avoir une vision du monde relativement semblable – ou du moins, relativement compatible -, leurs différences ne lui sautent pas moins aux yeux.

Gabriel peine à faire preuve d'empathie, Emilie est la personne la plus compréhensive au monde.

Gabriel est un solitaire qui est rarement plus heureux que lorsqu'il se réfugie seul dans son studio, Emilie aime à ce point être proche des gens qu'elle toujours privilégié le théâtre à une éventuelle carrière cinématographique.

Gabriel est réservé, Emilie porte son cœur en bandoulière.

Elle rit, pleure, chante, danse, croque la vie à pleine dents et rit encore.

C'est à n'y rien comprendre pour Gabriel. Comment une femme comme elle peut-elle bien vouloir rester avec un homme comme lui ? Emilie lui semble tellement, tellement plus éblouissante que tout ce qu'il pourrait jamais être.

Mais pourtant, elle reste.

Elle lui dit qu'elle l'aime avec un immense sourire et continue d'illuminer son existence avec sa joie de vivre.


***


Gabriel n'est pas un grand sentimental, mais pour la première fois de sa vie, il s'imagine volontiers vivre avec une femme.

Se marier avec elle.

Fonder une famille, même. Avoir un enfant, un héritier à qui il pourrait transmettre tout ce qu'il a si durement acquis et tout ce qu'il sait.

Alors, un jour, il propose à Emilie de l'épouser.

Et elle accepte.


***


Gabriel et Emilie se marient par un bel après-midi d'automne.

La cérémonie est discrète. Presque intime, même.

Les deux futurs époux sont loin d'avoir une immense famille et Gabriel ne peut guère se vanter d'avoir beaucoup d'amis avec qui partager cet instant. Son témoin n'est même nulle autre que Nathalie, réquisitionnée pour l'occasion.

Mais peu importe.

Le ciel est bleu, les arbres sont parés de couleurs chaleureuses et Emilie est la plus belle mariée du monde.

C'est largement suffisant à ses yeux.


***


La cérémonie est discrète, mais les rumeurs qui courent dans Paris le sont largement moins.

Le styliste le plus célèbre de la capitale épouse une ravissante actrice et tous les journalistes sont en ébullition. Durant des jours, ils cherchent à joindre Gabriel ou Emilie, tentent de soudoyer leur entourage pour obtenir de précieuses photographies de l'évènement et sortent article sur article au sujet des nouveaux époux.

Gabriel déteste voir sa vie privée étalée ainsi sur la place publique.

D'abord, il se contente de répondre aux questions par la froideur et le silence. Ensuite, il engage des armées d'avocats et laisse à Nathalie le soin de gérer toute ses communications, se taillant par la même occasion une réputation d'artiste inatteignable.

« Hors de question que je parle à ces parasites », lâche-t-il avec un mélange d'irritation et de dédain, alors qu'un reportage télévisé rapporte son refus catégorique de d'entrer en contact avec la presse. « J'ai d'autres choses plus importantes à faire. »

Durant quelques semaines encore, les journaux font la part belle à cette romance des temps modernes entre deux personnalités si disparates.

Puis, avec le temps, l'intérêt des parisiens s'essouffle.

Désormais libéré de la curiosité des journalistes, les deux époux peuvent enfin profiter pleinement de leur nouvelle vie maritale.

Ils achètent une immense maison entourée d'un impressionnant jardin. Ils sortent au musée, au cinéma, au restaurant, partent en voyage à l'autre bout du monde et reviennent avec des souvenirs plein la tête.

Oh, bien sûr, Gabriel n'en oublie pas pour autant cette entreprise qu'il dirige toujours d'une main de fer. Entre deux moments de liberté qu'il s'accorde pour profiter d'un instant avec sa femme, il travaille, travaille, travaille encore.

Emilie le comprend.

Elle sait qu'il a besoin de créer, d'inventer, de garder son esprit sans cesse en ébullition. Elle-même n'a pas renoncé à sa passion, continuant de se produire régulièrement sur les scènes des théâtres parisiens.

Elle le comprend, et elle le soutient.

Jamais Gabriel n'aurait cru pouvoir avoir autant de chance un jour.


***


Emilie est enceinte.

Garçon ou fille, peu importe. Les futurs parents ne veulent rien savoir. Ce sera une surprise, la plus extraordinaire et miraculeuse surprise de leur existence.

En attendant, ils aménagent leur maison en prévision de ce bébé à venir. Ils sécurisent le moindre escalier, préparent la chambre d'enfant, achètent tout ce qui leur semble nécessaire pour leur future progéniture. Entre son entreprise qu'il refuse fermement de négliger et ces préparatifs tous plus prenants les uns que les autres, Gabriel n'a plus une minute à lui.

Mais le sourire rayonnant de bonheur d'Emilie et son ventre qui s'arrondit de semaine en semaine lui font penser que toute cette agitation en vaut largement la peine.


***


C'est une fille.

Une merveilleuse et adorable petite fille, que ses parents prénomment Bridgette.

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