Chapitre 15
Je me réveille en sentant une brise froide me caresser le corps et sentis aussitôt mes poils se redresser. L'air était humide mais surtout lourd. Je pouvais entendre un léger écho permanent comme si la pièce résonnait en continu. Un horrible mal de crâne s'empara alors mon esprit, je me rappela aussitôt de tout ce qu'il s'était passé la veille.
C'est péniblement que j'ouvris enfin les yeux pour voir ce qui semblait être un sous-sol dans le style des années 2000 mais en bien plus glauque. De ce qui devait être du sang sur les murs noircis par la vieillesse, à ma gauche, une table de bois en fin de vie avec des sortes de couverts ou outils en métal posés, étalés dessus. Je remarque alors que j'étais sur une chaise en bois elle aussi, dont des énormes cercles en métal me retenaient assise par les extrémités à savoir les poignets et les chevilles. Ça y est, je savais où j'étais : en enfer.
J'entendis alors une voix venant d'une petite caméra placée au plafond dire d'un ton joyeux :
- Tiens, la moche aux bois ronflants a fini par se réveiller ? Super ! Je vais enfin pouvoir m'amuser !!!
Pas besoin de le voir pour connaître son identité. Il sorti aussitôt de écran de la petite caméra avant de s'approcher de moi calmement en disant d'un ton ironique :
- Comment va ma chère et tendre esclave qui sera bientôt aussi ma victime ?
Moi : Qu'est-ce que tout ça signifie au juste ?!
Ben : Simple, notre petit jeu étant à présent fini, tu redeviens pour moi une victime banale ! Mais comme tu es quelqu'un de redoutable, j'ai décidé de faire de toi une V.I.P. en t'amenant ici et en te disant que je vais te laisser en vie le plus longtemps possible avec moi. Voilà !!!
Moi : Non...Tu...Tu n'as pas le droit !
Ben : J'ai TOUS les droits, ma belle ! Tu semblais si triste quand je t'ai dit dans ton rêve que j'allais partir alors j'ai eut pitié de toi et je t'ai amené avec moi, tu devrais être heureuse !
Moi : Sors-moi d'ici !
Ben : Mort, je me suis pas donné autant de mal à te kidnapper pour au final te libérer juste après ! Bref, maintenant, je vais vite fait t'expliquer les règles : de 1, tu as l'interdiction formelle de fuir cet endroit. Sanction : je te couperais les orteils à chaque tentatives d'évasion que tu feras. De 2, Aucune rébellion, haussement de ton, tentative de me tuer ou quoique ce soit dans ce genre ne sera toléré. Sanction : Torture qui durera de plus en plus longtemps selon le nombre de fois que tu enfreindras cette règle. De 3, Tu dois te laisser faire, ne pas te débattre si je veux te torturer. Sanction : la même que la règle numéro 2. De 4, ne pas enfreindre les règles 1, 2, 3 et 4. Sanction : Au choix. Je peux te torturer, te couper un orteil, voir pire et carrément t'enlever la vie si tu es vraiment insupportable a vivre. Des questions ?
Wow, je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi stricte. Ça doit être avec l'habitude. Mieux vaut pas que je le provoque alors, je veux garde mes orteils, moi ! Je sais vraiment pas comment je vais faire pour me sortir de là sans pour autant y risquer la vie...
Alors que j'étais dans mes pensées, je sentis une main me caresser tendrement la joue. Je releva la tête pour voir le démon vert me regarder d'un air doux mais aux yeux moqueurs en disant :
- Bien sûr, je sais que tu vas forcément tenter de fuir un jour ou l'autre dès que j'aurais le dos tourné. Donc, pour que j'ai plus de chance que tu restes avec moi...
Son air devint alors fou à me glacer le sang avant de poursuivre :
- Je vais te donner un avant goût de ce qui se passe quand on ne respecte pas mes règles...
Je m'enfonça au fond de mon siège tandis qu'il continua :
- Mais avant de s'amuser, parlons un peu de ton cher ami...Comment il s'appelait déjà ? Hmm...Ha oui ! Le citron !!!
Moi : Il s'appelle Simon !!!! Qu'est-ce que tu lui a fait ?!!
Ben : Calme-toi voyons. Sans parler que je viens de te dire les règles et ces sanctions ! Franchement, je sens que tu ne vas pas tenir longtemps, toi et ton arrogance. Mais passons ! Ton cher petit amoureux ou copain, je m'en fiche, est mort. Tu veux des preuves ? Attends voir...
Il sorti alors son portable de sa poche et commença a pianoter dessus avant de tourner l'écran vers moi en disant :
- Voilà ce qu'il en reste de ton cher petit ami !!! Hahaha !!!! Tu trouves pas qu'il ressemble à un citron épluché comme ça ?!
C'était une photo, on pouvait clairement voir Simon dans le même couloir que je l'ai vu pour la dernière fois. Il avait l'air inconscient, voir mort. Je me mordis la lèvre à cette pensée. Son corps avait été tellement mutilé qu'on avait du mal à le reconnaître. Autour de lui, quelque mètre plus loin, était des creepyhunters que je ne connaissais pas, sûrement les fameux renforts. Je releva la tête vers Ben qui semblait fier et satisfait de ce qu'il avait fait devant mon visage complétement anéanti. Je ne pouvais pas clairement le distinguer à cause des nombreuses larmes qui restaient coincées dans mes yeux.
Ben : Pauvre chou, on dirait que tu te retiens de pleurer, mais tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. C'est toi qui a essayé d'attraper Lost Silver au lieu de t'enfuir comme tout être faible comme toi, tu te rappelles ? C'est aussi toi qui m'a provoqué en voulant jouer contre moi à un jeu aussi stupide que ces enjeux sont dangereux. Si tu n'avais pas joué avec le feu, tu ne serais peut-être pas ici, et ton "copain" serait peut-être toujours en vie. Tu ne crois pas ?
Je n'ai plus les mots pour parler, il continu donc d'une voix provocatrice :
- Que la vie est cruelle, n'est-ce pas ?
Moi : Pourquoi...?
Ben : Hmm ?
Moi : Pourquoi tu fais tout ça, hein ?! Pourquoi tu aimes tant faire souffrir les autres ?!! Quel plaisir tu y vois là-dedans ?! N'as-tu vraiment plus aucune humanité en toi ?!
Ben : ...Tout ce que je peux te dire c'est que la vie m'a fait du tort par le passé. J'étais trop gentil, trop timide, trop...Seul. Bref, pas fait pour ce monde. Donc, je plie la vie à ma faveur plutôt que de me plier à SA faveur ! Excuse-moi d'être comme je suis !
Moi : Je te hais.
Ben : T'es pas la première à me dire ça. Bref, des questions ou je peux commencer à m'amuser avec mon nouveau jouet ?
Moi : ...On peut faire un jeu...?
Ben : ENCORE ?!! Non, j'en ai marre et puis quand moi j'étais en cellule et que je t'ai proposé un jeu, t'as pas voulu donc crève toujours !
Moi : ...Un marché ?
Ben : Nope !
Moi : ...Même pas u-
Il me coupe :
Ben : Non plus ! Je me suis fait avoir une fois pas ta vieille pièce de monnaie là, donc pas deux fois !
Moi : ...En gros tu ne me laisse pas le choix de rester ici, quoi...
Ben : T'as tout compris ! Et encore, tu devrais être heureuse, c'est rare quand j'emmène mes victimes chez moi !!!
Moi : ...
Ben : ...Quoi ? Me fixe pas comme ça !!!
Moi : ...J'espère que le jour où tu disparaîtra définitivement de ce monde, tu souffriras. Énormément.
Ben : ...Que de gentillesse, dis donc. On sent que ça vient du cœur et ça me fait très plaisir !!! J'aime me faire détester par mes victimes, pas toi ?...Ho pardon, j'ai oublié qu'une victime ne peux pas avoir de victime !!! Hahaha !!!
Moi : Pourquoi as-tu tué Simon ? Il n'as rien fait dans l'histoire !!!
Ben : Parce que tu crois que je tue au mérite, moi ? C'est un creepyhunter, ça suffit amplement comme raison à le butter !
Moi : De toute façon, les renforts t'ont vu et savent donc que tu m'as enlever, ils ne vont certainement pas prendre longtemps à venir me chercher !!!
Ben : Mais bien sûr ! Comme si je leur avais donné mes coordonnées avant de partir ! Tu sais, c'est pas parce qu'on est maintenant 80 milliard sur Terre aujourd'hui et que seulement 30% du globe terrestre est encore inoccupé que ça veut dire que je suis voisin avec une ville ! On est en ce moment en pleine Beauce perdu au milieu des champs, vallées, rivières, forêts, lacs, collines, montagnes, océans, e-
Je le coupe :
- Dis tout de suite qu'on est dans l'espace, ça ira plus vite.
Ben : Et bien j'allais y venir...Tu sais que dans l'espace y a des satellites...
Moi : Non, sans déc.
Ben : Et qu'on peut y vivre dedans pendant des années et des années...
Moi : Ha bon, je savais même pas...
Ben : Ouais t'as vu comment on apprend des choses avec moi !!!
Je dis en roulant les yeux d'un air plus qu'ironique :
Moi : Woaa...Je suis époustouflée franchem-... Attends, où tu veux en venir exactement ?!
Ben : Enfin tu fais le lien ! Mais ne t'inquiètes pas, je te rassure, on est bien sûr Terre. C'est juste pour te dire que...même si les creepyhunters découvre ma planque, je pourrais toujours m'enfuir par les satellites et t'emmener avec moi dans mes bagages !!! Et vu que les satellites c'est de la technologie, encore dire que je suis tranquille pendant un bon nombre d'années ! Au pire du pire, je peux toujours me cacher dans les jeux vidéo et t'enfermer dans l'un d'entre eux. Là je suis sûr que les humains viendront pas me faire chié ! Ni moi ni les autres virus d'ailleurs !!!
Qu'est-ce que je peux détester quand il a raison...Faut le reconnaître, je suis fichue pour de bon cette fois...Personne ne pourra me sauver. J'ai envie de pleurer rien qu'à cette pensée. Ma vie entière est foutue dorénavant...
Ben : Pauvre chou, elle vient de comprendre qu'elle est bloqué avec moi pour le restant de sa vie, qu'elle tragédie !!!!
Il se paye ma tête. Encore.
Ben : Bon, c'est pas le tout mais je m'ennuie. Et ça me fait chié de te voir sans blessure sur le corps...
Son regard devint alors petit à petit de plus en plus malsain...Ces doigts qui étaient positionnés sur ces lèvres commencèrent a devenir...électriques et la peur s'empara de moi. Il approcha lentement ces doigts électrisés vers moi avant de frôler a peine mon bras nu que je cria tandis que mes larmes redoublèrent. L'elfe vert ricana :
- Je ne t'ai même pas toucher que tu pleures déjà, je sens que ça va être dur de te préserver en vie mais tant pis !!!
Je ne réponds pas et baisse la tête tristement avant de la tourner ensuite sur le coté pour voir sur mon bras une petite brûlure se former à l'endroit où Ben m'a touchée. Je ne veux pas de cette vie, je ne veux pas souffrir jusqu'aux restant de mes jours !
Mais je sentis alors deux doigts, non électriques cette fois-ci, me prendre le menton pour me retourner de nouveau vers l'elfe maléfique qui dit d'une voix douce et faussement bienveillante :
- Ne sois pas triste de ce qui t'arrive...Sois complétement accablée.
Mes yeux se remplirent de haine. Il me souriait innocemment avec un regard sadique et supérieur.
Promis Simon...je te vengerai...Je supprimerais Ben Drowned...ainsi que tous les autres virus de ce monde...à jamais.
Je te le promets.
Fin du Flashback
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