- Excuse-moi, Ben. J'ai envoyé les objets aux c-

Je fus couper par un fracas de porte. Nous sursautâmes en coeur avec Ben avant de se retourner vers la porte d'entrée et voir...

- YO LE LUTIN !!!

Ben : Ho non...Pas lui...

Il y avait dans l'antre de la porte un garçon d'environ mon âge portant un sweat blanc à capuche taché de sang ainsi qu'un jean et des baskets noires. Mais ce qui me terrifiait le plus chez lui était son sourire...gravé. Ainsi que ses paupières inexistantes et une peau blanche comme neige comme s'il avait été brûlé. Attends, sweet blanc et rouge sang à capuche, pas de paupières, sourire gravé...Jeff The Killer. L'une des rares creepypastas qui n'est pas un virus que je connaisse. Jeff s'approcha de Ben et dit d'un air quelque peu irrité :

- C'est ça ta p*tain de réaction en me voyant ?! Même pas un "merci d'être passé par la porte pour une fois", sérieux moi je fais des efforts et toi à coté tu t-

Jeff s'arrêta net de parler quand il me remarqua enfin. Il resta muet en voyageant ses yeux bleus de moi à Ben avant de lancer un regard plein de sous-entendu à l'elfe vert en disant :

- Houlala Ben...Moi qui pensais que les meufs ne t'intéressaient pas et que t'étais en couple qu'avec tes jeux vidéos, on dirait que je me suis bien trompé...

Ben : Ose même pas la toucher, le cachet d'aspirine.

Le surnommé cachet d'aspirine m'inspecta minutieusement du regard sans gêne en disant :

- Hmm...Pas mal, permets-moi de te dire que tu as du goût, Ben. Malgré qu'elle soit un peu planche à pain.

Sympa.

Ben : Ne la matte pas ouvertement comme ça, mec, elle est à moi !

Jeff retourna son regard vers Ben en disant :

- T'inquiètes, j'avais pas l'intention de te la prendre. Je viens de te le dire; elle est trop planche à pain pour moi.

Ben : C'est vrai que toi t'en a vu des meufs dormir que tu matais ouvertement avant de les buter.

Attends quoi ?!

Jeff : Ça reste toi le pervers de la bande, Ben.

Ben : T'es un voyeur, je vois pas la différence.

Jeff : Qu'est-ce est le plus pervers entre mater des meufs entrain de dormir ou mater des meufs entrain de se masturber devant du porno.

Ca y est je veux fuir. Loin.

Ben : Fais pas genre que tu te contentais seulement de les mater, avoue que t'en a tripotée plus d'une avant de les buter !

Je suis mal à l'aise.

Jeff : NON ! Là, je t'arrête tout de suite ! De un, c'était des fangirls qui me le suppliaient limite à genoux et de deux, j'air refusé...difficilement, mais j'ai refusé ! 

Ben : Idem.

Jeff : Parce que toi aussi t'as des fangirls ? Depuis quand ???

Ben : Très drôle. T'as qu'à taper mon nom sur Wattpad et t'inquiète que tu vas en voir des fanfictions de moi ! 

Jeff : Parce que tu lis les fanfictions de toi-même ?

Ben : Bah oui, pourquoi ? Tu le fais pas toi ? Narcissique comme tu es.

Jeff : ...Bon ok j'avoue j'en ai lu pas mal. Mais moi c'est compréhensible, je suis si magnifique tu  vois, c'est dur de ne pas rêver d'avoir une amourette avec le grand Jeff The K-

Ben le coupa :

- Bah moi c'est un peu pareil mais c'est plus pour rire, des fois je dis des trucs que je dirais jamais dans la vraie vie et ça me fume !

Jeff : La même !

Ben : Au moins on est quitte.

Jeff : Ce qui fait de nous des meilleurs potes.

Ben : Exactement !

Je les regarde blasée et en même temps dégoûtée de leur conversation.

Jeff : Mais sinon, tu ne m'as pas répondu sérieusement...

Il me pointa vulgairement du doigt en continuant :

- C'est ta meuf ?

Ben : Non c'est ton frère. À TON AVIS ?!!

Jeff : J'avoue que si c'était mon frère, il a bien changé...Mais tu lui a laissé le choix où c'est un peu comme ton esclave sexuel ?

Ben : Non, c'est ma VRAIE meuf !

Je roule des yeux en soupirant bruyamment.

Jeff : Elle semble pas de ton avis.

Moi : Pas du tout même.

Ben : ...C'est en cour...

Jeff : Ouais en gros tu l'a séquestrée ici et maintenant t'attend juste le syndrome de Stockholm, quoi.

Ben : En autre, ouais.

Jeff : Et ça marche ?

Ben : Ça met du temps mais ça vient.

Franchement, j'ai l'impression d'être un animal de compagnie où l'on parlerait de toilettage, là !!! Je bouille intérieurement pour éviter les ennuis en écoutant silencieusement leur conversation :

Ben : Sinon, tu viens pour ?

Jeff : Plusieurs choses, d'un, te faire chier. De deux, te dire que t'es en retard pour la mission...

Ben : Ha ouais m*rde, j'ai pas vu l'heure, déso.

Jeff : Et de trois, pour te dire qu'on doit avant tout aller au manoir de Slender car Bloody Painter doit askip, te dire un truc très urgent. Il a essayé de t'appeler ce matin mais t'as raccroché.

Aie. Ouais, il est vraiment temps que mon plan de termine au plus vite avant que Ben ou quiconque le découvre...C'est décidé, la prochaine fois que je suis seule à la maison, même si ça n'est que de courte durée, il faut que j'y aille le plus tôt possible.

Ben : Normal, j'ai perdu mon portable depuis ce matin mais je n'ai pas pu raccrocher, c'est sûrement car la batterie est tombée en panne au moment de l'appel ou un truc du genre.

Ça se voit que Ben me fait vraiment confiance, il émet tout de suite l'hypothèse que le portable s'est éteint et à disparu de lui-même plutôt que de m'accuser directement. Quand on dit que l'amour rend aveugle, ce n'est pas qu'une expression toute faite. Je m'en veux terriblement de lui faire ça, certes il est méchant et cruel avec les humains mais gentil et attentionné avec moi. Je sens que, après l'avoir tué, on aura beau me féliciter, me respecter, m'aimer...J'aurais toujours sa mort sur la conscience.

Jeff : Bref, en gros faut qu'on se téléporte au manoir.

Ben : Ok, bah go alors.

On allèrent tous les trois devant la télé du salon et Jeff y sauta dedans tête la première tel en enfant en hurlant :

- J'EMM*RDE SLENDER ET J'ENC*LE VOS DARONNE !!!!

Moi et Ben affichons un air blasé avant de soupirer longuement comme exaspérés.

Moi : Mais Jeff The Killer n'est pas un virus, alors c-

Ben me coupe :

- Je lui ai permis d'y aller, je peux faire entrer importe quel humain et creepypasta seulement dans les écrans qui sont à moins de cinq mètres de moi si je le veux.

Ben me sourit ensuite avant de s'approcher à son tour de la télé mais je m'arrête en lui prenant faiblement le bras. Il se retourna alors vers moi et j'en profite pour foncer tête la première dans ses bras, enfouissant cette dernière dans le creux de son épaule, me retenant de m'écrouler en pleurs à tout moment.

Ben : Wow...Heu...C...C'est bien la première fois que tu fonces de toi-même dans mes bras, comme ça. Mais c'est pas pour autant que ça me dérange...

Il me rendis tendrement mon étreinte en disant :

- Si c'est à cause de la discussion avec Jeff, ne t'en fais pas, j'ai arrêté de voir les filles se masturber depuis un bon moment. Je trouve ça dégoûtant quand ce n'est pas toi...

Moi : Non, c'est pas à propos de ça...

Ben : Tiens ? Alors c'est à prop-

Je le coupe en disant rapidement, toujours pas tête dans le creux de son épaule :

- Je t'aime, Ben.

Il resta un long moment silencieux avant de m'obliger à le regarder en me soulevant le menton de trois doigts.

Ben : C'est...C'est vrai...?

Comme seule réponse, je l'embrassa rapidement avant de détourner le regard de gêne.

Il resta de longues secondes sans rien faire avant de me caresser tendrement la joue en me chuchotant d'un air moqueur à l'oreille :

- Je t'avais dit que tu m'aimerais un jour....

Il me fis tourner la tête vers lui et m'embrassa d'abord doucement puis de plus en plus passionnément et cette fois-ci j'y répondis avec plaisir. Nous nous séparâmes après quelques secondes, sachant pertinemment que nous n'avions pas beaucoup de temps en ce moment. Ben me dit un grand sourire aux lèvres et les joues quelque peu rosies :

- Je t'aime tellement, (T/p).

Je lui répondis avec un sourire triste :

- Moi aussi Ben, mais bientôt tu ne m'aimeras plus...

Ben : Comment ça ? Tu n'en sais rien d'abord ! Tu me crois si infidèle que ça ?!

Moi : Non mais... Ben... Promets-moi une seule chose à l'avenir...

Ben : Tout ce que tu veux, ma belle !!!

Moi : Promets-moi de... De ne pas trop m'en vouloir et d'essayer de... Me comprendre... Comprendre mon geste...

Ben : Ton geste ? Celui de m'embrasser y a deux secondes ?

Moi : Non, de comprendre mon geste, celui que tu apprendra à l'avenir... Désolée... Ben... Je suis sincèrement désolée...Je sais que tu ne me le pardonneras pas, que tu me le pardonneras probablement jamais... Ce qui serait serait compréhensible, mais... Sache Ben Drowned que... Je t'aime...

Ben : Mais qu'est-ce qu'il t'arrive à la f-... Heu... Attend, qu'est-ce que tu fais ?! (T/p) ?!! (T/p), non !!! (T/P) !!!!

Je l'ai poussé du plus fort que je peux en arrière le faisant tomber dans l'écran de la télé sans plus d'explications, les larmes aux yeux. Désolée Ben... À partir de maintenant, quand Bloody Painter t'auras raconté ce qu'il sait de moi... Quand tu auras fait le lien avec ça et la disparition des cartouches et des cassettes... Quand tu auras compris mon plan... Mon objectif... Mon choix. Quand tu sauras tout, il sera peut-être déjà trop tard. Je ne veux pas te tuer Ben, si tu savais comme je ne veux pas...Mais si tu savais aussi comme je n'ai pas le choix...Adieu Ben Drowned, c'est surement la dernières fois que je verrais ton visage s'illuminait de joie en me regardant de tes yeux rouges. Aussi rouges que le sang que je vais perdre en mourant par ta main ou celle de tes semblables. Je risque fortement de mourir juste après toi de toute façon. Dans quel triste destin je nous ai embarqué Ben...? J'étais aveuglée par la gloire et toi par le sang. Au final, nous aurions tous les deux déviés de nos principes pour mieux se concentrer sur l'autre.