T2 | 14 | Conférence de presse
Musée New Jérusalem, Istra,
Maëva Griezmann,
01.07.2018, 10h35.
Je m'installe sur une chaise derrière la vitre teintée pour assister à la conférence de presse de mon grand frère et de Antoine.
Je suis encore fatiguée. On n'a pas beaucoup dormir avec les gars encore euphorique et l'histoire de Adil avec son extincteur.
Il a quand même embarqué un extincteur dans sa chambre.
Je regarde la conférence juste parce que Antoine m'a dit ce matin qu'il voulait annoncer qu'il reste à l'Atletico au monde et qu'il voulait que je sois présente.
J'ai juste bâiller et je lui ai dis oui. Du coup me voici, assise derrière une vitre teintée à attendre. Les yeux encore fatigués avec quelques cernes sous les yeux.
J'ai mis des lunettes de soleil, ouais même dans un espace clos.
Je n'ai pas trop envie de voir mon visage de zombie en première page dans quelques minutes dans tout les magazines du monde.
Heureusement ma tignasse est dompté. Je me suis fait une queue de cheval, ramenant mes boucles bien en évidence sur mon épaule.
Je porte actuellement sa veste de survêtement avec un jean bleu. Donc Antoine reste en t-shirt bleu pour le moment. En tout cas tant que je ne lui rends pas sa veste.
Je souris simplement.
— Yo ! Il y a de la place pour nous ? demande quelqu'un.
Je tourne la tête et je vois Paul, Blaise, Samuel et Hugo. Je souris.
— Faîtes comme chez vous !
Ils s'installent aussitôt à côté de moi ainsi que de Didier et le staff. On attend tous impatiemment le début de la conférence de presse.
— Il va dire quoi Grizou ? me demande soudainement Samuel.
— Tu verras, ai-je répondu.
Je souris simplement quand il souffle bruyamment, frustré de ne pas avoir plus d'informations.
— T'es relou, dit-il.
— Et toi t'es chiant, ai-je répliqué.
Paul et Blaise se donnent un "high five" en riant de la tête de Samuel.
— Chut la conférence va commencer ! s'exclame Hugo.
On regardent tous la conférence de presse de Antoine sur la télévision puisque la salle est immense. Silencieusement.
Mais je me pose une question : pourquoi il m'a dit de venir en conférence alors que je sais déjà ce qu'il veut en club ? ai-je pensé.
Et ce n'est pas comme s'il allait dire quelque chose aux journalistes que je ne savais pas.
Je regarde Antoine entrer et s'asseoir dans son siège. Je tords une mèche de cheveux bouclés autour d'un de mes doigts.
— Pour Been, Samuel Olivier, annonce un homme d'une trentaine d'années. Bonjour Antoine, dernièrement lors d'un discours de Lionel Messi, il disait qu'il veut jouer avec les meilleurs et il vous incluait dans le lot. Mais vous avez déclaré à vos fans et à vos coéquipiers que vous restez à l'Atletico de Madrid, tout en refusant au début de la coupe du monde de nous dire ce que vous comptez faire cette été. Est-ce que vous pouvez répondre à cette question concernant votre avenir ?
Je regarde simplement Antoine, tandis que les autres me regardent avec un air choqué.
Antoine reste imperturbable devant la question. Je vois qu'il commence à imiter mon expression quand je suis gênée et que je ne veux pas le montrer.
Je souris doucement avec fierté.
J'arrête d'enrouler mes boucles autour de mon doigt pour mieux écouter ce qu'il va leur dire.
— J'ai entendu ce qu'il a dit et c'est vrai que ça m'a beaucoup touché qu'il pense ça de moi, mais comme je l'ai dit je reste à Madrid. Je continue encore avec eux, répond Antoine calmement avant de sourire au journaliste.
Je plisse les yeux à sa réponse évasive. Il faudra qu'on parle, j'ai l'impression qu'il cache un truc.
Pendant mon temps de réflexion, Samuel gémit de déception. Je suis sûre qu'il aurait été ravi d'avoir Antoine au Barça avec lui.
Dans la salle de conférence, ils restent un instant silencieux.
— Bonjour Antoine, Parca de l'Alliance effet, déclare un journaliste espagnol avec un fort accent. Félicitations pour la qualification d'hier. Je voudrais te poser la question par rapport à ta relation avec Diego Godin. Quelle était le poids de Diego dans ta décision de rester à l'Atletico ?
— Diego, voilà c'est un grand ami, voilà je suis tout les jours avec lui que ce soit aux vestiaires ou en dehors des terrains. Et… voilà donc ouais ça va être un match avec beaucoup d'émotion pour moi, mais voilà ça va être aussi un beau match. Donc voilà après, Diego la première fois que j'ai signé à l'Atletico c'est lui que j'ai appelé voilà il m'a parlé en bien du club et c'est ce qui m'a donné envie de signer à l'Atletico, répond Antoine calmement.
Beaucoup de "voilà" dans une simple réponse. J'en ai compter au moins six, ai-je pensé, très amusée.
— Pour TF1, Yann Hovine, annonce un homme plus jeune. Bonjour Antoine, après la finale de l'Euro 2016, l'émotion après votre victoire avec l'Atletico de Madrid en Europa League, cette victoire ci vous la situer où ? C'est au-dessus de tout ? demande-t-il.
— Non, après c'est vrai que ça nous a fait du bien parce que c'était l'Argentine en face. Pour moi c'était ma première fois contre l'Argentine, c'était un huitième de coupe du monde. Et après c'était un match un peu « foufou », commence Antoine.
Au mot « foufou », je me dis que c'est l'euphémisme du siècle. J'ai quand même perdu la voix durant ce match. Ma voix est légèrement revenue ce matin, mais je tousse encore beaucoup quand j'essaie de parler plus fort.
— Donc après voilà la finale de l'Europa League est au-dessus parce que ça m'a donné un titre, mais c'était vraiment un bon match et c'était… c'était un vrai kiff d'être sur le terrain, finit-il.
— Pierre Ligué pour la chaîne l'Équipe, annonce quelqu'un.
Je vois que le journaliste à oublié ce qu'il était censé faire ici. Je ris légèrement. Cette fois, je n'ai pas toussé. En tout cas pas encore.
— Oui bonjour Antoine, plus généralement tu as un rapport avec l'Uruguay assez particulier. D'abord avec Martin Lasarte à la Real Sociedad et Carlos Bueno, tes coéquipiers avec l'Atletico, ou ton petit bol de maté que tu as en permanence avec toi. Quel est ton rapport avec ce pays, avec cette culture ? demande-t-il finalement.
— Bah c'est voilà, ça à commencer à la Real Sociedad où mon entraîneur était uruguayen. Carlos Bueno m'a pris sous son aile qui est uruguayen qui m'a appris à boire le maté. Voilà… presque chaque année j'avais un ou deux uruguayen dans l'équipe donc ouais c'est vraiment des nationalités que j'adore, des gens que j'adore donc ouais ça va être ça va être très fort émotionnellement mais comme j'ai dis voilà je suis en pleine confiance, j'ai fais un bon match et j'espère continuer comme ça.
— Rmc BFM, Mohamed Boafid. Bonjour Antoine, tout tes coéquipiers notamment ton ami Paul Pogba nous a parlé hier de
match décisif, de match qui va apporter un peu plus de motivation, est-ce tu es d'accord avec eux pour dire que ça peut-être un match fondateur pour le reste de la compétition ?
— Je sais pas mais il va nous donner énormément de confiance voilà parce … tactiquement le coach a jouer juste, l'équipe a répondu présent et ouais on a très bien travaillé tactiquement sur le terrain on a été… on a été au top et… et ouais on a vu que ça a marcher. Donc ça va nous donner un peu plus de confiance dans ce qu'on fait, répond Antoine, finissant de répondre en souriant.
— Sébastien Hasard pour Radio France. Bonjour Antoine, vous avez déjà dit que vous aimez particulièrement le football uruguayen… Qu'est-ce qu'il vous plaît tant dans ce type de football ? demande le suivant.
C'est l'un des seuls à ne pas tourner autour du pot avant de poser sa question bien construite.
Cependant… ils se répètent tous !
— C'est ennuyeux, ai-je dis à voix haute, sans m'en rendre compte.
— Tellement, accepte les autres.
Je souris largement.
— Bah je pense, que peut-être si vous étiez pas dans l'avion vous avez vu le match contre le Portugal. Voilà c'est un 4-4-2 bien resserrer, compacte et les deux devant qui voilà… qui laisse un peu plus d'espace sur le terrain pour pour aider dans les contre-attaques et voilà ils défendent tous ensemble et ils donnent tout pour le coéquipier et c'est beau parce que c'est ce c'est ce que je vis tout les jours à l'Atletico donc j'adore ça et après voilà c'est un peu le style de Edison Cavani qui voilà à Paris défend, en Uruguay il défend. Il travaille pour l'équipe et c'est ce que j'aime, répond Antoine.
— Sud-ouest, Nicolas Legardien. Bonjour Antoine, je voulais te demander un petit peu ton regard sur le match de Kylian Mbappé et savoir quand est-ce que tu te souviens la première fois que tu l'as vu et que tu t'es dis que : Lui il a un truc ? demande le journaliste suivant en souriant à la question.
Antoine sourit à la question, tout comme nous derrière la vitre.
— Moi je pense que dès la première fois, vous comme moi quand on la vu, on se disaient : Putain quel joueur ! s'exclame-t-il.
Les gars rigolent et moi je souris.
Je ne peux pas trop rire sinon je vais tousser à nouveau et ne plus avoir de voix. C'est pas possible… parce qu'il faut que j'en ai pour engueuler Antoine pour m'avoir réveillée pour rien pour venir ici pour voir la conférence de presse ennuyeuse de ce matin. Je bâille.
— Donc voilà après il confirme ce qu'on pense de lui. Après… après voilà il faut pas trop non plus attendre qu'il fasse pareil en quart parce que maintenant ils vont voir… ils vont voir le match, ils vont changer leur façon de défendre sur lui mais c'est à nous de le mettre dans les bonnes conditions et tout faire pour qu'il se sente bien sur le terrain, dit-il.
— C'est le Télégramme, Luc Moisan. C'est une petite question concernant vos penaltys, ça fait le deuxième pénalty que vous tirer en coupe du monde. Le premier vous le tirer à gauche du gardien et le deuxième au sol à ras de terre, fin en plein centre… Qu'est-ce que… comment commencer cette mécanique pour tirer les tirs au but, est-ce sue c'est à l'instinct ou est-ce que vous regarder le gardien, vous étudiez le gardien d'abord ? demande le journaliste, un peu trop curieux.
Antoine sourit. Je sais ce qu'il va dire avant même qu'il ne le fasse.
— Je ne peux pas te dire mon petit truc quand même ! Au cas où !
— Au moins un petit peu ? demande à nouveau le curieux.
On rigolent tous, que ce soit ici ou les journalistes dans la salle.
— Mais non il y a un an ou deux ans, euh voilà je les ratait tous et je pense que j'ai trouvé le petit truc pour les mettre, dit Antoine.
Sa touche d'humour et un peu d'autodérision fonctionne, parce qu'ils rigolent un peu. Et moi pas.
C'est les premiers à le féliciter et le lendemain ils sont déjà entrain de le rabaisser et le critiquer sans aucune retenue.
Sales ingrats ! ai-je pensé.
— Pour L'équipe, Vincent Duluc à gauche… dit le suivant à la recherche visuelle d'Antoine pour le regarder. Oui, bonjour Antoine, bon ce sera un peu le match de l'Atletico, il y a un moment en deuxième mi-temps où… quand vous menez. Lucas Hernandez fait un appel côté gauche et en gros tu l'engueule. Tu lui dis non… commence le journaliste.
Je mets ma main devant ma bouche pour m'empêcher de rire. Je vois déjà la tête d'Antoine se secouer avec son grand sourire.
— Non… lui il sait ça, lui il sait ça. Lui il est habitué, il sait que quand il y a deux buts d'avance y'a pas besoin que nos latéraux montent. Donc reste derrière, laisse nous ça ! répond joyeusement Antoine en souriant.
Les autres assis avec moi dans la cabine ne se font pas prier pour rire de la manière qu'il l'a dit.
— Mais justement est-ce que ça c'est un peu la signature Simeone… enfin… la manière de gérer l'événement de l'Atletico, c'est un peu à ça que vous allez être confronté contre l'Uruguay ? demande encore le journaliste.
Je bâille encore.
— Ouais ça va être exactement ça. C'est… voilà, ils vont jouer leur match euh ils vont prendre leur temps ils vont… ils vont tomber, ils vont aller sur l'arbitre, c'est c'est leur jeu et c'est ce qu'on fait nous à l'Atletico donc non je pense qu'on va être … on va voir les vidéos de toute façon et euh voilà. Il va falloir s'habituer à ça parce que le match va être vite chiant. Ils vont vouloir nous amener de leur côté… donc voilà faudra être calme et… et faire jouer cette défense, répond Antoine.
— LeParisien, Dominique Sévérac. Bonjour Antoine. Est-ce que vous êtes surpris, même bluffé par la coupe du monde de Pavard ? demande ce dernier sans tourner autour du pot.
— Surpris un petit peu parce que… il vient de nulle-part. Euh comme Lucas. Lucas je le connais un peu plus parce que je l'ai tout les jours avec moi, mais ouais les deux on n'entend pas parler énormément mais voilà ils répondent présent. C'est leur première grosse compét… et ouais les mecs ils sont là, ils défendent, ils amènent offensivement donc ouais chapeau à eux, répond Antoine.
— Europe1, Syrie de la Morinerie. Antoine il y a un joueur qui a vraiment été extraordinaire hier avec l'équipe de Uruguay, c'est Edinson Cavani. Quel regard vous portez sur lui et dans la mesure où il n'est pas encore certain de pouvoir jouer, on va voir le résultat des examens aujourd'hui, par rapport à sa blessure, est-ce que ça sera un handicap sérieux pour l'équipe d'Uruguay qu'il ne soit pas aligné vendredi prochain ? demande ce Syrie.
— C'est un attaquant pour moi c'est… pour ma façon de penser, c'est le meilleur attaquant. Voilà il travaille pour l'équipe, il fait dix milles appels sur le terrain, il lâche rien et après dans la surface il n'a besoin que d'une ou deux touches pour tirer. Donc ouais s'il est blessé bah ça va changer énormément, parce que c'est un joueur très important. C'est lui qui a mis les deux buts, mais voilà après il y a Stuani qui peut jouer et qui est aussi un attaquant chiant qui va défendre et… qui est très bon de la tête. Donc il faudra faire attention sur les coup de pieds arrêtés et quand nous… quand on aura le ballon en phase offensive, répond Antoine.
Ensuite un journaliste espagnol, demande à Antoine si il pourrait envoyer un petit mot d'encouragement à ses coéquipiers, Koke, Saül et Diego.
Antoine leur parle en français avant de le traduire en espagnol.
— Guillaume Duffy, pour l'Équipe. Bonjour Antoine, je voulais savoir si tu avais eu peur lors des dernières minutes de cette rencontre que tu as vécu sur le banc ? Et deuxième question on a l'impression des tribunes que ta relation avec Olivier Giroud par rapport à ce que vous aviez pu faire pendant l'Euro est un peu plus difficile, comme si vous avez du mal à vous trouver, est-ce que tu as aussi cette sensation également sur le terrain ? demande ce dernier rapidement.
Antoine pose ses mains sur la table et s'apprête à répondre mais :
— C'était quoi la première question déjà ? s'exclame Antoine.
Les gars et moi on rigolent.
Et après c'est lui qui me dit que je deviens alzheimer, ai-je pensé.
— Est-ce que dans les dernières minutes vous avez tremblé, est-ce que tu as eu peur sur le banc ? répète le journaliste du nom de Guillaume Duffy en souriant.
— Ah non j'aime pas être sur le banc ! Parce que tu vois le match c'est pas pareil, chaque action où les argentins arrivaient vers notre surface, c'est caca-culotte ça j'aime pas ça ! s'exclame Antoine.
Je rigole de bon cœur. Les gars et les journalistes rigolent aussi. Je tousse longtemps. Ma gorge est devenue très sèche. Je bois de l'eau.
— Donc non. Après Olivier mon problème c'est que j'ai Diego Costa en club et il me fait qu'un appel. Et on l'a vu hier l'appel contre-appel qu'il me fait Olive j'étais pas… j'étais pas prêt, mais ça va venir ça va changer. Et ma relation avec Olive est excellente et je suis sûr qu'on va voir pendant les quarts, répond Antoine à la deuxième question.
— Juste à côté sur ta gauche, Alexander Zhukov pour Sofoot, indique ce dernier. Depuis le début de la compétition tu n'as jouer aucun match en entier. Tu es toujours sorti avant la fin des quatre-vingt-dix minutes. Pourquoi ? demande Alexander.
— Très bonne question, dit Antoine en souriant. On va la poser au coach, mais non après c'est lui qui fait un choix il y a d'autres joueurs sur le banc et… et voilà peut-être qu'il me voit fatigué, mais… après c'est le coach qui décide, répond Antoine.
— Baptiste des Prés pour le Figaro… ici Antoine, dit-il en levant la main pour se faire repérer par Antoine. Après le match d'hier… qu'est-ce qui te fait croire un peu plus que cette équipe de France peut être championne du monde ?
Je souris simplement à la question. Depuis qu'ils ont perdu la finale à l'Euro en 2016 et par conséquence … moi aussi j'ai perdu. Je leur ai dis que la coupe du monde en 2018 était pour eux.
Et j'y crois toujours, ai-je pensé.
— Bah parce que voilà comme j'ai dis on était soudée, on a très bien défendu et qu'on a commencé… à la perdre 2-1, on a vu des mecs qui voilà qui doutaient pas et qui avait confiance en eux. On est allé chercher cette cette victoire et après dans une ambiance voilà sud-américaine où il y avait plus d'Argentins que de français, mais euh voilà on a répondu présent, répond Antoine en souriant.
— Marc Money, Eurosport. Bonjour Antoine, en 2014 on se souvient de tes larmes après l'Allemagne en quart de finale, est-ce qu'en quatre ans, selon toi cette équipe à progresser et pour faire suite à la question de Baptiste, qu'est-ce qui peut lui permettre de franchir ce cap sur lequel elle a buté en 2014 ? demande ce Marc Money.
J'ai envie de le taper moi ce Marc Money. Non mais vraiment. Depuis le début de l'interview ils remuent le couteau dans la plaie.
D'abord la finale perdu à l'Euro 2016, ensuite la Ligue des Champions où Antoine à, malheureusement, raté le penalty. Puis là ils parlent de la coupe du monde où on a perdu contre l'Allemagne en 2014 et où il a pleuré quand on a été éliminé.
Sales petits morveux, ai-je pensé.
— Je pense qu'on est sur la continuité de l'Euro où voilà c'est le 4-4-2. Défendre tous ensemble et montrer qu'on va être une équipe dur à battre, après on a des nouveaux joueurs qui sont arrivés, des plus jeunes et devant plus percutant. Donc eux ils peuvent faire la différence que ce soit au début du match ou quand ils vont rentrer en cours de jeu, donc nous voilà il faut se tenir prêt à n'importe quel moment et on a vu Flo qui n'arrêtait pas de jouer de l'épaule. Il est rentré hier donc voilà ça m'a fait plaisir pour lui et voilà ça prouve que tout le monde doit être dans le coup, répond Antoine simplement.
Le prochain journaliste parle essentiellement de Kylian et sa pointe de vitesse pendant le match contre l'Argentine, où son talent a explosé en Mondovision.
Le prochain reparle du style de jeu de l'Uruguay et celui d'après reparle à nouveau de Kylian.
— L'Équipe, Damien Degorre. Bonjour Antoine, tu disais tout à l'heure que Diego est ton ami. Est-ce que jouer contre un ami c'est facile, on sait que Godin c'est un défenseur très rugueux ou est-ce que tu penses qu'en jouant contre toi, il sera peut-être un peu plus doux ? demande Damien.
Je roule des yeux, agacée.
Pourquoi je suis là ? J'ai juste envie de dormir, ai-je pensé. Et j'ai très envie de tuer les journalistes là. Que les mêmes questions sérieux !
— Non je ne penses pas, mais euh après c'est… je pense que c'est plus difficile parce qu'il connait tout de toi comme moi je connais tout de lui et de Gimenez qui est l'autre défenseur central. Donc ouais ça va être… moi comme j'ai dis, ça va se jouer à des détails il va falloir faire attention aux coup de pieds arrêtés, à leur contre-attaque et nous voilà être patient et tranquille dans les bons moments, dit Antoine en souriant.
— LeParisien, Yves Leroy. Bonjour Antoine, tu as beaucoup parler des autres mais parlons un peu de toi… qu'est-ce qu'il y a chez toi d'Uruguayens dans ton jeu, ta personnalité et est-ce que c'est vrai que tu es socio de Penarol ou est-ce que c'est faux ?
— Si moi j'adore Penarol, c'est à cause de Carlos Bueno qui était … qui a jouer là-bas et je commençais à voir les matchs avec lui et après les chants de supporters. Après qu'est-ce que j'ai d'uruguayen ? se demande Antoine un instant. Je pense un peu le style à Cavani et à Diego, ils ne lâchent rien, qui donne tout et voilà qui font les efforts pour … pour les coéquipiers, répond-il.
Antoine je vais le taper quand il sort. Je suis toujours fatigué et il m'a fait venir écouter et voir un défilé de questions qui se ressemblent tous à quelques mots et intonations près … pour rien.
Je caresse mes cheveux en attendant la fin de l'interview. En plus il y a quelque chose qui m'énerve. Ici l n'y a que des hommes qui font la conférence et aucunes femmes n'est présentes.
Comme si on était inférieures aux hommes. Même si je suis jalouse qu'une femme parle à mon mec, ça ne veut pas dire qu'elle ne peut faire son boulot comme les mecs.
Je lève les yeux au ciel. Je retire un instant mes lunettes de soleil pour éviter de m'endormir durant la fin de la conférence de presse.
— Louis Lamarre de RMC BFM, s'annonce ce dernier. Bonjour Antoine… une question un peu plus personnel. On t'a vu hier à la fin du match embrasser Maëva Payet ta fiancée … comment ce passe votre relation et est-ce que ça influence sur ta manière de jouer et de communiquer avec Dimitri Payet ? demande-t-il.
Ma bouche s'ouvre.
— Il ne manque pas d'air celui-là ! me suis-je exclamée, indignée.
Antoine le regarde abasourdi, choqué comme nous de la question très personnelle.
Antoine regarde rapidement… ce Louis, de haut en bas en prenant un instant pour lui répondre.
— Notre couple fonctionne comme tout les autres couples. Maëva me tire vers le haut et je pense que ça se voit à ma manière de jouer et ma relation avec Dimitri fonctionne à merveille, répond Antoine.
L'attaché presse de l'équipe met ensuite un terme à la conférence, à notre plus grand soulagement.
— Enfin fini ! s'écrit Samuel.
// 4007 mots //
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Coucou les Ladybugs 🍀🐞
En vrai je ne sais pas pourquoi je me suis dis que ce serait une bonne idée de faire un chapitre entier sur ça, j'ai galérer à finir 😂
J'espère qu'il vous a pas trop endormi et que vous avez bien retenu quelques petites phrases qu'il dit pour la suite du livre 😏
Oui je sais je suis chiante 🤣🤣🤣
Si vous avez écouter sa conférence de presse pendant la coupe du monde… il y a deux ans ou dernièrement, vous avez sans doute remarqué qu'il y a des changements dans les questions comme dans les réponses.
(Certaines en tout cas 😂)
BREF.
Je vous souhaite à tous un agréable Jeudi à mes lecteurs 😘
😂😂😂
भारतीय वंशज
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