T1 | 6 | Réconciliation

Clairefontaine,
Maëva Payet,
29.03.2017, 17h30.

— Je te dirais plus tard. Va t'entraîner pour l'instant, Didier te regarde, dis-je.

Je lui indique du menton Didier au loin qui le regarde les bras croisés. Ce dernier, se remet à son entraînement, tandis que je m'éloigne du terrain.

Je dirige vers le château.

Allez je vais regarder le site de l'équipe en attendant que Paul me rejoigne là-haut, ai-je pensé.

Je monte les escaliers et rentre dans ma chambre, en la fermant après moi. Sans tourner le verrou.

Je m'écroule sur mon lit à plat ventre, je sors mon portable de la poche de mon jogging. Et hop je fais un petit tour sur le site Web, histoire d'actualiser le site.

18h37.

J'ouvre les yeux en entendant des fous criés dans le salon. Je me frotte les yeux, je déverrouille mon portable en plissant les yeux à la lumière LED encore vive.

J'ai oublié de baisser cette putain de luminosité, encore une fois.

Je regarde attentivement le site, avec les heures de sommeil que mes yeux ont absorbés.

Et merde... je me suis endormie sans avoir actualiser le site !

Et au vu de mon temps de réaction particulièrement réduit par l'heure de sieste non prévue, je ne vois pas venir le moment où Paul saute sur mon dos comme si j'étais un cheval de course.

Mon dos, ainsi que ma colonne vertébrale est vraiment très apprécié ces derniers temps ! ai-je pensé, irritée.

Ça me dérange un peu, parce que je n'arrive plus à respirer avec cet éléphant affalé sur mon dos !

— Paul… lève toi… t'es… aussi… lourd… qu'un éléphant ! ai-je dis.

Pardon ? Qu'est-ce que tu as dis ? s'exclame-t-il en riant.

— PAUL ! Sors de là...

J'ai une idée tiens, je ferme les yeux et essaie de faire de l'apnée.

S'il te plaît Paul.

Je ne réponds pas.

— Hé ho !

Je ne réponds pas.

Oh crevette répond !

Toujours pas de réponse de ma part.

Maëva ! Oh !

Je sens qu'il se lève de mon dos.

Putain j'ai trop mal au dos maintenant ! ai-je pensé, agacée.

Je me retiens de rire quand il commence à me donner des gifles pour me réveiller et à me secouer. Après deux ou trois minutes : j'ai mal aux joues, j'ai mal aux bras trop et mal au dos.

Franchement si je suis en train de mourir, je vais prier pour ne pas être avec lui, il aurait déjà fini de me tuer, ai-je pensé, très amusée.

— Bon t'a fini de me tuer oui ? me suis-je exclamée.

Il me lâche comme s'il a été brûlé, j'ouvre les yeux et je le vois me fixer. Je souris fière de moi.

— Ça t'apprendra à t'allonger sur moi, dis-je en lui tirant la langue.

— Gamine va.

— T'es mal placé pour me dire ça Paul, ai-je repliqué en souriant.

Il croise les bras en boudant.

Et il ose me dire que je suis une gamine ? Là c'est l'hôpital qui se fout de la charité ! ai-je pensé.

— Quand je t'ai dis que j'allais te parler après l'entraînement je ne pensais avoir signé mon arrêt de mort mais bon, ai-je continuer.

— Oh ca va je ne suis pas si lourd tout de même ! s'indigne Paul.

Je lui jette un regard noir.

— Paul, tu dois peser au moins 90 kilos avec tout les poulets que tu manges ! Et tu me dis que tu n'es pas si lourd ? Arrête t'a failli m'étouffer là ! me suis-je indignée.

— Méchante. Je suis pas venu pour souffrir ici ok ? s'écrit-il.

Je lève les yeux au ciel.

— Bon tu parle ou je pars !

— Me donne pas d'ordre ! Bon assied toi maintenant, ai-je dis.

— Toi ne me donne pas d'ordre !

Je le fixe en pointant la porte du doigt. Il souffle bruyamment, avant de faire ce que je lui dis.

Je souris d'un air satisfait et je m'assois également sur mon lit.

Alors pour répondre à ta question, Antoine est un traite car il m'a trompé avec une autre.

Paul reste bouche bée à cela et il me regarde sous le choc.

Pardon ?

— Antoine m'a trompé.

Nan ça j'avais compris... mais Antoine t'a trompé ? Je ne comprends pas il n'était pas amoureux de toi ? demande-t-il.

— C'est ce que je pensais.

— Avec qui il t'a trompé ?

— Erika.

— Cette fille !? Mais elle t'arrive même pas à la cheville ! Explique moi tout, demande Paul en s'installant plus confortablement.

— Eh bien tu vois deux semaines après la finale que vous avez perdus, je voulais aller lui rendre visite pour lui remonter le moral, mais en arrivant à quelques mètres de sa maison je vois cette abruti embrasser une brune, Erika en caleçon sur le pas de sa porte, ai-je expliquer.

Il me regarde d'un air choqué.

— T'es sûre que c'était lui ?

Je plisse les yeux vers lui.

— Ça veut dire quoi ça ? Que je peux pas reconnaître ce qui à l'époque était mon petit ami de loin ? ai-je demander calmement avec une voix menaçante.

Je croise les bras en attendant sa réponse. Il commence à paniquer.

— Arrête ce n'est pas ce que je voulais dire ! Juste est que tu es sûre que c'était lui ? Antoine est beaucoup trop loyal pour te faire un truc comme ça, déclare Paul.

— Donc c'est moi qui ment ?

— Maëva enfin arrête d'être sur la défensive ! Pourquoi tu ne veux pas voir que peut-être tu as eu tord et que tu as sans doute mal vu ? Quelque chose du genre ?

C'est lui que j'ai vu, Paul j'ai quand même assez de vision pour le reconnaître de loin enfin.

Si tu le dis.

Par contre un petit détail me trouble maintenant, lorsqu'ils s'embrassaient tout les deux… je ne voyais pas les fesses d'Antoine. Ils étaient cachés par la porte.

Est-ce que je me serais trompée ? Non c'est impossible, ai-je pensé.

— Bon c'est bientôt l'heure de manger tu viens ? demande-t-il.

Oui mais.. attends tu as vu mon frère ce matin, à part à l'entraînement ? ai-je demander.

À ce que je me souvienne il est monté dans sa chambre.

— Dis aux autres que j'arrive bientôt avec mon frère alors !

Je passe devant lui et ouvre grand la porte. Je trottine jusqu'à la chambre de mon frère, je frappe à la porte et j'attends là.

Lorsqu'il ouvre, je rentre dans sa chambre aussi vite que mes jambes peuvent me porter.

Je me retourne et il me regarde simplement les sourcils froncés, n'ayant pas bouger de l'entrée.

— Sors de ma chambre.

— Pas avant que tu ne m'écoute.

Il se contente de fermer la porte et croiser les bras le visage fermé.

— Je t'écoute alors.

— Je suis désolée.

Il me regarde simplement, avec l'impression de dire "Et ?".

Je sais que ce que je t'ai dis je n'aurais pas dû te le dire, ni même le penser. Tu m'as beaucoup aidé quand j'étais petite et même jusqu'à maintenant tu m'aide encore, ai-je déclaré.

Son visage se détend un peu.

— Je n'aime pas être fâché contre toi, puis j'ai personne à qui je peux faire chier. Paul m'emmerde plus que je ne le fais, aije essayer de plaisanter.

Je recolte un sourire en coin étire ses lèvres en reconnaissance de cause, mais qui s'évanouit aussi vite qu'il est venu sur ses lèvres.

— Je suis nulle pour m'excuser alors si tu peux m'épargner d'être ridicule en me pardonnant ce serait vraiment cool ! ai-je dis.

Il continue de me regarder fixement, neutre. Un instant, je me dis que cette dernière phrase j'aurais peut-être dû me la garder.

Mais quand il ouvre ses bras dans ma direction : j'y cours direct.

Je plonge mon visage dans le creux de son épaule.

— Tu me pardonne alors ?

— Je t'aurais pas prise dans mes bras si ce n'était pas le cas non ?

Un sourire traverse mes lèvres, je passe mes bras derrière son dos.

— Merci.

Il commence à me caresser les cheveux doucement.

C'est très réconfortant... et je suis désolée de rompre le moment de réconciliation, mais j'ai faim.

— On peut aller manger maintenant ? ai-je demander.

Il m'éloigne de lui et me regarde.

— T'es exaspérante !

— Je suis ta sœur c'est normal aussi !

Dimitri commence donc à me chatouiller, me faisant rigoler.

— Embêtante petite fille.

Hé !

Je le pousse et croise les bras.

Dimitri rigole au fait que je suis entrain de bouder, il me soulève et me jette sur son épaule comme un sac de pomme de terre.

— Nan dépose moi par terre !

Il cours à l'extérieur de sa chambre en portant toujours.

Pas envie.

— DIMITRI ! me suis-je exclamée.

Omniscient,
19h00.

Dimitri finit sa course dans la salle à manger, devant tout le monde, sans exception.

Tout le monde les regardèrent, surpris un instant avant que toute la pièce ne commence à rire de Maëva, perchée comme un sac de pomme de terre sur l'épaule de son frère. Lui-même partit dans un fou rire. Il l'a pose au sol, des larmes de rire aux coins des yeux.

Tu vas me le payer, Payet.

Puis-je te payer en paillettes ?

Maëva lève les yeux au ciel, en souriant brièvement, à la blague idiote de son frère idiot.

T'es nul et tu m'a foutu la honte ! s'exclame Maëva, indignée.

Il se contente de rigoler. Elle  pointe un doigt dans sa direction, pour le menacer mais c'est drôle.

Demain matin ou à commencer de ce soir, toute la France verra ma tronche perchée sur ton épaule comme un sac de pomme de terre dans la salle à manger !

Oui oui c'est très grave !

Il se tient les côtes alors que la majorité filme. En tournant brusquement la tête, Maëva vois une carafe remplie d'eau, posé juste à côté d'elle.

Elle sourit en la saisissant. Le plus rapidement possible, elle la jette sur la plus grande partie de joueurs qu'elle peut et s'en va.

Ah ça poulette tu n'aurais pas dû faire ça ! Maintenant tu vas prendre cher Payet miniature ! s'exclame Paul, très mouillé.

Tout de suite dit : Paul, Dimitri, Kylian, Blaise, Thomas, Ousmane, Hugo, Benjamin, qui sont trempés commence à la poursuivre dans le jardin de Clairefontaine.

Maëva dans sa course, finis par arriver sur le terrain, aussitôt elle cherche une cachette quand elle entend les pas de courses des gars.

Elle lève les yeux vers les tribunes. Ni une, ni deux, elle monte les marches à toute allure jusqu'au dernier rang et s'allonge sur le sol juste à tempss. Les mecs n'arrive sur le terrain après elle.

Elle passée où ? demande Blaise.

— Mec on voit comme toi qu'elle n'est pas là alors ne nous demande pas ! réplique Hugo.

Pourtant je suis sûr qu'elle est ici ! Sinon on l'aurait vu continuer de courir ! Elle aime beaucoup se cacher alors, ajoute Dimitri.

— Eh bien cherchons dans les tribunes alors, propose Kylian.

Hé merde ! En plus j'ai envie d'éternuer, c'est vraiment pas le moment de faire ça ! pense Maëva.

19h45.

— Je n'ai rien trouvé ici ! s'exclame Ousmane.

— Pareil ! renchérit Kylian.

— Ce que je vois n'a aucun rapport mais il y a une photo par terre ! s'exclame Blaise.

— Blaise !! disent les autres.

Maeva écarquille les yeux.

Une photo ce serait pas... pense-t-elle.

— Une photo de ta sœur et toi Dim ! s'exclame Blaise aux autres.

Maëva ouvre les yeux à la réalisation. Elle n'avait même pas remarqué qu'elle l'avait perdu.

Si je ne pars pas tout de suite ils vont finir par me voir ! pense-t-elle.

Elle se lève sur ses avant-bras et commence à avancer le plus bas possible.

Franchement si avec ça j'ai pas d'abdos demain matin c'est grave !

— Cherchons en haut ! dit Dimitri.

Ils se séparent et ils commencent à monter plus haut en regardant à droite et à gauche à chaque fois.

Maëva avance plus vite, mais elle voit la tête de Ousmane en face, dans la direction qu'elle voulait prendre.

Elle regarde l'escalier qu'ils ont délaissés et se laisse tomber dans une des marches, vite mais bien.

Elle retient sa respiration, de peur que l'un d'entre eux l'ai entendus. Lorsque rien ne vient, un soupir inaudible lui échappe malgré elle.

Ça fait mal en plus ! pense Maëva.

— Vous voyez un truc vous ? Parce que moi non ! dit Ousmane.

— Idem, ajoute Kylian.

— Ça caille ! Déjà qu'on est trempés ! renchérit Blaise en tremblant un peu dans le froid.

— J'ai faim surtout ! s'écrit Paul.

— Bon et bien partons, je ne tiens pas ce que l'un de nous sois dévorer par Paul et son ventre ! s'exclame Dimitri en plaisantant.

Ils éclatent de rire, Maëva entend ça et ne peut s'empêcher de rire. Aussitôt elle met ses deux mains devant sa bouche avec un air effarée : elle venait de se trahir !

Je vous avais bien dit qu'elle était là ! Dès qu'il est question de Paul et de son ventre tout le monde rigole ! s'exclame Dimitri.

Elle entend leurs pas se rapprocher d'elle, elle regarde les marches de façon incertaine.

Deux options s'offre à elle : Soit elle roule et risque de se faire des vieux os le lendemain, soit elle se fait jeter dans la piscine avec des suppléments glaçons en rentrant.

Va pour la première ! pense-t-elle.

Elle se laissa rouler au moment où les garçons arrivaient et la voit allongée sur une des marches de l'escalier, comme en attente.

— Mais tu fais quoi ?! demande Dimitri, avec un regard inquiet.

Dimitri regarde sa sœur rouler dans l'escalier ses cheveux noirs s'envolant dans tout les sens.

Dès qu'elle arrive à la dernière marche, elle reste sonnée.

Ils descendent rapidement les marches, elle se relève un peu trop rapidement, elle pose sa main sur son front et s'évanouit quand elle voit un filet de sang couler dans la paume de sa main.

MAËVA  !!! crient-ils.

// 2326 mots //
❀❀

OULOULOU !!!

Je vois d'ici vos têtes, en mode : WTF qu'est-ce qu'il va se passer ?! Wesh je vais vous laissez mijoter au prochain chapitre... ou pas 😂

PS : N'oubliez pas de mettre votre avis dans les commentaires 😉

भारतीय वंशज

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