T1 | 4 | Incompréhension

Clairefontaine,
Antoine Griezmann,
29.03.2017, 11h30.

On se lèvent à Clairefontaine, les mecs font les cons sur Snapchat. Dimitri je ne sais pas ce qu'il fait et je m'en fou. Puis moi je suis devant la porte de sa sœur avec un poing levé comme un con.

"Vous me décevez beaucoup."

C'est vrai qu'on a merdé sur ce coup là, j'imagine que…

— Tu fais quoi là ?

Je me tourne et je vois Dimitri me regarder. Je lève les yeux au ciel.

— Par pitié fou moi la paix.

— Si tu le donnais à ma sœur peut-être je le ferai, dit Dimitri.

— Menteur, ai-je répliqué.

— Traître, déclare Dimitri avec une voix tranchante.

Je fronce les sourcils. Je m'approche de lui avec curiosité.

— Comment ça je suis un traître ? Explique moi, ai-je demander.

Il me fait un sourire amer.

— En plus tu as les couilles de faire semblant de ne pas savoir ce que je dis ? s'enquit de façon rhétorique en tapant des mains. Bravo, déclare-t-il ironiquement.

— Je t'assure que je ne vois vraiment pas de quoi tu parle.

Il fronce les sourcils et recule un peu en me jetant un regard noir.

— Tu sais quoi ? Je ne préfère même pas te répondre parce que si je perds mon sang froid, je ne suis même pas sûr que tu ne sois pas défiguré, dit-il, d'un air furieux.

Sur ces mots, il s'en va et rentre dans sa chambre sans me laisser le temps d'en placer une.

Confus, je frappe à la porte de la chambre de Maëva pour avoir, enfin, plus d'explication à cette déclaration.

— J'arrive !

Elle ouvre la porte quelques secondes plus tard. Dès qu'elle voit que c'est moi derrière, elle soupire et tente de refermer la porte… mais je l'en empêche.

— Non attends je voudrais te parler !

Maëva me regarde droit dans les yeux attentivement, comme si elle savoir si ce que je dis est vrai.

— Pourquoi faire ?

— Tu peux me laisser entrer ?

— Répond d'abord, réplique t-elle.

— M'excuser.

Elle m'étudit un instant avant d'ouvrir la porte. J'entre dans sa chambre en observant vaguement la pièce.

Elle s'avance vers moi, les bras croisés mais avec des yeux observateurs.

— Je suis désolé d'être aussi con. Je suis désolé d'être aussi immature et d'être aussi injuste envers les supporters. Je n'aurais pas dû faire ça sur le terrain surtout quand ils nous soutiennent depuis tout ce temps, ai-je déclarer.

Elle décroise les bras.

Je me force à ne regarder que ses yeux et ne pas penser à sa poitrine mise en valeur dans sa jolie robe noire.

Elle ouvre la bouche, mais je la coupe avant qu'elle ne puisse parler.

— Je sais ce que tu vas dire. Que ce n'est pas auprès de toi que je devrais m'excuser mais je tenais à le faire. Pour te prouver que j'essaierai de m'entendre avec ton frère même si ce sera difficile.

Elle hoche la tête en grimaçant… mais il y a un truc qui m'intrigue toujours depuis que j'ai croisé Dimitri dans le couloir.

Maëva Payet.

— Je peux te poser une question ?

— Heu… ouais ?

— Pourquoi Dimitri a dit que je suis un traître ?

Je me fige sur place. Mes yeux brillent, mais je continue de sourire, alors que j'ai une envie monstrueuse de tordre le cou de mon frère immédiatement.

Surtout celui d'Antoine.

Le culot il fait comme si il ignorait de quoi Dimitri parle ! ai-je pensé.

Bon je vais la jouer subtile.

— Tu ne vois vraiment pas pourquoi il te dirais ça, vraiment ?

Il plisse les yeux en retour.

Il faut que je trouve quelque chose pour le faire partir de ma chambre, avant que je ne finisse par éclater en sanglots.

— Bon maintenant je dois aller… aider Paul pour… sa stratégie pour son jeu FIFA et comme je suis la meilleure dans ce domaine, ai-je dis en bégayant.

Pour mon malheur, au lieu de rire et de sortir de ma chambre, Antoine sourit et s'approche calmement de moi.

— Mais oui bien sûr. Je ne te crois pas, tu veux juste te débarrasser de moi. Pourquoi ? demande-t-il.

— Je ne vois pas de quoi tu parles Antoine, mais je dois vraiment aller aider Paul, ai-je déclaré fermement.

J'essaie de sortir de ma chambre, mais il attrape mon bras gauche, me retourne et m'attire vers lui.

J'essaie de ne pas réagir au contact de sa main sur ma peau. Je suis très contente de réussir à ne pas frissonner.

— Pas avant que tu ne me dise pourquoi je suis un traître.

— Laisse-moi sortir sinon je hurle et mon frère te refera le portrait !

— Dis-moi Maëva !

— Et puis quoi encore ? Tu veux peut-être que je te rafraichi la mé… ai-je commencer à lui dire.

TOC TOC TOC !!!

Le bruit soudain interrompt ma phrase sanglante. On se figent en regardant la porte de ma chambre.

— Hé sœurette qu'est-ce que tu fais ? On t'attends tous pour manger et Paul m'harcèle pour savoir où t'es ! Parce qu'il a faim ce groinfre alors dépêche toi ! s'exclame Dimitri.

— Oui j'arrive !

— Puis il demande Antoine et je l'ai pas vu dans sa chambre, tu ne l'aurais pas vu par hasard ? demande-t-il.

Mes yeux s'arrondissent à son ton suspicieux. Je le vois pratiquement d'ici froncer les sourcils et se renfrogné.

— Non ! ai-je dis brusquement.

— Tu es sûre que ça va ?

— Oui je vous rejoint je cherche juste  quelque chose ne t'inquiète pas !

Il ne dit rien pendant un moment.

Ok mais grouille toi !

J'entends ses pas rapidement s'éloigner de la porte. Je regarde Antoine avec un sourire satisfait sur les lèvres.

— Tu vois je te l'avais dit, ai-je dis.

J'essaie de me libérer de son emprise, mais je n'arrive toujours pas. Il me rapproche encore plus prêt de lui.

— Pourquoi tu ne me répond pas ?

Déjà lâche moi et après je te dis d'accord ? lui ai-je proposé.

Je mens bien sûr.

Il plisse les yeux suspicieux. Je lui fait un grand sourire avec un air innocent.

— Promis.

Il me lâche, dès qu'il le fait je cours très vite vers la porte et je l'ouvre en grand pour sortir de la chambre.

— Bon moi je vais manger !

Il cours vers moi, mais je lui claque la porte au nez et je pars aussi calmement que possible.

Sauf que…

Pourquoi tu cours ?

Je n'avais pas prévu qu'il soit encore là.

5 minutes plus tôt…

Dimitri Payet,
29.03.2017, 11h35.

— Oui je vous rejoint je cherche juste quelque chose ne t'inquiète pas !

Elle me cache un truc… ? ai-je pensé.

— Ok mais grouille toi !

Je m'éloigne rapidement de la porte pour lui faire croire que je suis parti et je reviens le plus doucement possible devant.

Je pose ma tête contre la porte et j'écoute. Je sais que c'est mal, mais Maëva me cache quelque chose et je veux savoir ce que c'est.

— Pourquoi tu ne me répond pas ?

Je plisse les yeux, les sourcils froncés.

Qu'est-ce que celui-là fait dans la chambre de ma sœur ?! ai-je pensé.

— Déjà lâche moi et après je te dis d'accord ? demande-t-elle.

Le silence répond à sa question, j'imagine qu'il se méfie d'elle.

— Promis.

Je recule doucement et marche rapidement dans un autre couloir pour l'attendre. Je croise les bras et m'appuie contre le mur.

J'entends la porte s'ouvrir, puis…

— Bon moi je vais manger !

J'entends les pas de courses qui résonnent dans les couloirs. Je la vois venir en courant et s'arrêter brusquement en me voyant.

— Pourquoi tu cours ?

À peine, je lui demande ça que je vois Antoine apparaître juste derrière elle en courant aussi pour la rattraper.

— Et pourquoi celui-là cours juste derrière toi ? ai-je demander.

— Je… bah enfaite on…

— On faisaient la course ! dit-il.

Je les fixe tour à tour pour bien leur faire comprendre que leur "course" ne marchera pas avec moi.

— C'est sans doute pour ça que tu lui demandais de répondre à ta question ? Parce qu'en courant je ne vois pas trop ce qu'il faut poser comme question ! ai-je dis, irrité.

Antoine ouvre la bouche, mais Maeva l'interrompt.

— Tu nous a entendu ?

— Pourquoi tu évite tout le temps le sujet enfaite ? ai-je demander.

— Je me demande aussi.

— Je ne crois pas t'avoir sonné Griezmann, dis-je brusquement.

Il s'avance vers moi, mais ma sœur s'interpose entre nous.

Moi je n'ai pas bougé d'un pouce, les sourcils toujours froncés en le fixant.

— Tu ne m'a toujours pas répondu.

— Ça ne te regarde pas !

Je la regarde choqué et vexé.

Je sers la mâchoire, pour éviter de dire que je regretterait. Je cligne des yeux et je souris sarcastiquement. Je décroise les bras et m'avance vers elle.

— Ah ouais ça ne me regarde pas ? Et bien quand il te trahira encore une fois, ne viens pas pleurer sur mon épaule Maëva puisque ça ne me regarde pas ! me suis-je exclamé, les sourcils froncés.

Je m'en vais en les toisant.
Je m'éloigne d'eux en ignorant le fait qu'elle m'appelle.

« Ça ne te regarde pas ».

Bah pleure ailleurs quand t'auras le cœur brisé sœurette ! ai-je pensé.

Maëva Payet.

Et merde... ai-je pensé.

— Bon tu peux me dire pourquoi je suis un traitre ? Il vient de le redire et je sais toujours pas pourquoi il le dit ! Dis… essaie-t-il.

— Mais ta gueule ! Tu me soule Antoine tu comprends ça ! Je viens de m'engueuler avec mon frère et tu t'occupe que de ta tronche ! Vas y je me casse ! dis-je.

Je pars rapidement, furieuse et agacée contre lui, Dimitri et moi.

Putain pourquoi j'ai autant de journées de merde surtout le dernier jour ! ai-je pensé, dépitée.

Faut que je parle à Dimitri... mais je lui dis quoi ? "Hé je suis désolée pour ce que je t'ai dis Dimitri… mais je ne peux rien te dire" ?

Ça ne fera que l'énerver encore plus ! Je vais lui parler demain quand il sera moins énervé c'est mieux. Du coup il reste toujours le cas Griezmann. Il me colle comme pas possible lui. Je l'aime toujours, mais je n'arrive pas à digérer ce… me suis-je résonner mentalement.

— Hé oh la cruche qu'est-ce tu fou on t'attend pour manger et toi t'es là à rêvasser dans le salon ! s'exclame Paul d'un ton pressé en interrompant mes pensées.

J'ai à peine vu Paul, qu'il m'emmène déjà dans la salle à manger où tout le monde est là sans que je ne respire.

Et par le plus grand des hasard… les deux places restantes sont celles près de mon frère et d'Antoine... J'imagine que cupidon Paul Pogba en est le responsable.

Alors... deux solutions s'offrent à moi. Solution n°1 : Aller à la place près de mon frère qui me fait encore la gueule et me prendre un gros vent si je ose lui parler.

Solution n°2 : Aller à la place près d'Antoine qui veut à tout prix savoir pourquoi c'est un traître et devoir lui dire sans chialer qu'il m'a trompé, ce qu'il sait déjà.

Quel charmant dîner !

Me prendre un vent ou prendre la honte devant tout le monde ? Au pire je mange dans la cuisine au calme toute seule. Ok, ai-je pensé.

Adjugé vendu ! Cuisine.

Je recule et commence à sortir quand Paul met son bras sur mes épaules pour m'en empêcher.

— Bah tu vas où mini Payet ?

— Manger.

— Bah c'est par ici minette ! dit Paul en me trainant à la salle à manger avec tout le monde.

Paul fait que me sourire, mais moi je ne souris pas. Je déteste les surnoms qu'il me donne.

— Bon t'as fini avec tes surnoms de merde ! Tu voudrais que je t'appelle Paulette toi ? me suis-je exclamée avec mécontentement.

— T'as pas intérêt !

— Et bah refile moi ta place !

— Il y a de la place ailleurs !

— Paulette....

— Ta gueule !

— Pourquoi tant de vulgarité ?

— Parce que tu fais chier ! s'exclame-t-il en me prenant par les épaules pour me mettre à côté de mon frère.Voilà qui est régler maintenant mange et arrête de me regarder avec ta tête là !

Paul... t'es mort mais mort. Dead.

Je regarde mon frère qui parle tranquillement avec Kylian, juste pour ne pas avoir à me parler. Vraiment ?

Dimitri tourne la tête vers son plat, prends sa fourchette, l'a rempli et l'apporte à sa bouche.

Il interrompt son geste en sentant sans doute mes yeux sur lui.

— Ce n'est même pas la peine de m'adresser la parole, dit Dimitri.

Je souffle bruyamment en le voyant poursuivre son geste. Lorsqu'il repose sa fourchette et qu'il s'apprêtait à reprendre sa conversation avec Kylian. Je dis :

— Mais arrête de me faire la tête !

Il me prête guère la moindre attention.

Quel vent s'il vous plaît ! J'aurais dû me taire ! Mon frère me fait la gueule, j'ai un traitre sur le dos c'est une super journée ! me suis-je plains intérieurement.

// 2205 mots //
❀❀

Je suis désolée du retard et que ce ne soit pas Corazón del Amor qui fasse une mise à jour dans votre bibliothèque.
😩😩😩

PS : Je n'ai toujours pas mon portable avec moi du coup… bah pas de chapitre puis hier j'étais à la communion de mon cousin pendant toute la journée. 😅

भारतीय वंशज

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