΅ XI ΅
Il ouvrit les yeux, dans sa chambre.
« Putain de merde ! S'exclama-t-il la voix éraillée, la gorge sèche et les yeux croûteux d'avoir dormi dans une position nawak faute à l'insomnie. »
Il n'avait pas rêvé. Et ça ne faisait que deux nuits, mais il commençait à avoir vraiment peur que ça ne se reproduise jamais, et qu'il ne rêve plus de Jésus et d'André et de Jacques, Jean, Marie, Joseph et les gens bronzés. Ça lui faisait un trou dans le ventre rien que d'imaginer sa vie sans eux — il s'en plaignait il y a trois jours, nous sommes bien d'accord.
La mort dans l'âme, il se leva et alla se préparer à manger, se disant qu'aujourd'hui allait être une longue journée. Son téléphone lui indiqua qu'il avait pas mal de commandes de la veille à exécuter, pour prendre de l'avance et ne pas traîner, et puis son cadran solaire à modifier, comme d'habitude. Il avait envoyé un schéma détaillé à son client de ce qu'il comptait lui faire et ça avait été approuvé par mail, alors il partait dans son idée, et puis si le client changeait d'avis en cours de route et refusait de lui payer ce qu'il lui devait depuis le début, Pierrot lui foutrait un procès aux fesses, non mais oh.
Peut-être bien que rêver me rendait plus détendu, remarqua-t-il en fixant son bol d'un air absent. ...Faut que j'arrête de penser à ça.
Il regarda autour de lui pour voir ce qui pourrait le distraire. La télé, et rien d'autre. Sauf qu'il devait aller bosser. Alors il alla bosser, mais s'habilla quand même avant. Histoire de.
אבא
« Merci de vous êtres déplacés pour venir écouter nos invités du jour, l'accueillit le maire de sa ville quand beaucoup de gens se furent entassés dans l'église et que, de toute façon, il était dix-sept heures. Le chœur que vous allez entendre a été fondé et est entretenu depuis quatre ans par mademoiselle Charlie Brannan, cheffe des activités musicales du campus de CUHA comprenant l'orchestre et le chœur, dont vous aurez la joie d'entendre nombre motets et œuvres, ma foi, sublimes. »
Pierrot écouta le blabla du maire d'une oreille distraite en regardant autour de lui. Étant arrivé presque en retard, il s'était faufilé à l'avant des bancs, mais n'avait pas pu prendre le temps de visiter l'endroit.
De toute façon ça lui faisait bizarre, il n'était pas entré dans une église depuis des années — plus de dix ans, hm — mais bizarrement, l'odeur qui planait là, un mélange de poussière et de machin-chose qui sent bon, le faisait se sentir bien.
Les quelques statues qu'il voyait pas loin de lui étaient un peu cassées et pas franchement magnifiques, mais la seule sur laquelle il bloquait était la croix sur laquelle reposait un gars, tout au fond. Il était pendu par les mains et, semblerait-il, les pieds, vu qu'il y avait une sorte de gros clou qui les maintenait l'un sur l'autre, et il regardait le ciel d'un air lamentable, du sang coulant d'un trou dans ses côtés, son corps n'étant vêtu que du drôle de slip que Pierrot connaissait bien pour devoir le porter à chaque fois qu'il partait en vadrouille mentale pendant la nuit.
Si ça se reproduit.. se lamenta-t-il, soudain triste.
« Et je vais vous laisser avec le chœur, veuillez les accueillir bien fort, termina justement le maire en recevant des applaudissements de la part du public — pas que son discours était ennuyeux, m'enfin bon. Et, si le cœur vous en dit, vous pouvez toujours leur faire des dons, pour les soutenir et permettre à CUHA d'évoluer dans ses organisations et activités ! Bon concert à vous ! »
Il partit et laissa l'assemblée comme ça, le fond de l'église étant pour l'instant vide — si on omettait les meubles ornés, la vieille pierre des murs et l'imposante table à prêtre — Pierrot était sûr d'avoir déjà su comment ça s'appelait. Progressivement, le silence se fit parmi les gens ; les enfants arrêtèrent de gigoter, les mamies arrêtèrent de disserter sur le prix des carottes, et le maire s'assit — ses chaussures couinaient.
Soudain, le début d'un chant, un peu partout et pourtant nulle part ; les étudiants ne s'étaient pas avancés devant la table à prêtre pour faire face au public. Pierrot leva la tête pour essayer de les apercevoir — il entendait le chant de par en-dessous — et vit une demoiselle perchée sur un des lustres de l'église, en train de diriger les autres, disposés sur des petits balcons tout le long des murs du bâtiment. Pierrot ne comprit pas les paroles du chant — c'est du latin chef — mais aimait bien l'air ; ça bougeait et c'était sympa.
Par contre, si la cheffe de choeur nous tombe dessus on est mal, grimaça Pierrot qui fixait la demoiselle — Charlie, non ? —, qui faisait de grands mouvements pour indiquer le rythme et d'autre trucs, sans doute, à ses chanteurs.
Pierrot chercha Dorémi du regard et la trouva sur un mur derrière lui ; elle était concentrée sur le chant, ses yeux verrouillés sur les mains de Charlie — il me semble que c'est ça oui — dont les cheveux virevoltaient avec les mots.
Le nez en l'air, le jeune homme remarqua que les gens de l'assemblée autour de lui avaient des feuilles avec les chants indiqués dessus — lui n'en avait pas. Il chercha un point où trouver une petite feuille, et réalisa que ça se passait à l'entrée du bâtiment, donc tout derrière lui, qui était au premier rang.
Ah.
Il attendit que le chant se termine — et en beauté s'il vous plaît, le rythme entraînant lui faisait bouger la tête même s'il ne comprenait rien — puis se leva, et alla le plus discrètement possible à côté de la porte de l'église, à la petite table où l'attendait sa petite feuille. Une fois la chose en main, il vit le titre du chant qu'il venait d'entendre : c'était Jubilate Deo, de Peter Anglea.
Connaîs pas. Mais c'était bien.
Il retourna à sa place en faisant plus de bruit qu'escompté, et se mordit la langue pour ça. Là-haut, Charlie bougea la tête, ses longs cheveux ondulant légèrement avec le mouvement. Elle lui faisait peur celle-là. En plus elle avait la frange tellement longue qu'on ne savait pas si elle était de dos ou de face. Perturbante.
Tu tombes pas, hein. En plus je crois t'es aveugle, folle va.
Plusieurs chants suivirent, la plupart sur le thème de Noël — en même temps, aussi proche de la date, c'était à prévoir. Sa petite feuille lui indiquait, quand il ne comprenait pas du tout les paroles, qu'il s'agissait notamment du Nuit de Noël de Julien Joubert, Eternity de Michael Bojesen — incroyable découverte —, Tuuti tuuti tummaistani de Charles Collins et You know me de Kristina Arakelyan — ces quatre chants étant chantés par les filles uniquement. His light in us de Kim André Arnesen — banger à la fin — avait suivi, ainsi que Lunar Lullaby de Jacob Naverud, In the shining darkness de Benjamin Rimmer, The rose de Ola Gjeilo — il serait bien incapable de prononcer son nom à celui-là, mais le chant était très entraînant —, le concert se terminant pas un chant quadrilingue, mélangeant italien, français, allemand et anglais — Pierrot n'avait aucun mérite de savoir ça, c'était écrit sur sa petite feuille. Honnêtement, il s'était juste enjaillé sur le dernier chant, Tu sei la mia vita, et avait un peu tiqué sur le couplet en français.
« Jésus notre frère, notre seigneur, avaient chanté les étudiants avec, tout comme le reste des œuvres chantées, une perfection de notes époustouflante — éternel comme le père, homme comme nous. Ton chemin mène à une vie nouvelle, où tu es uni avec le père ! Ton retour nous est annoncé ! Tu nous ouvriras ton royaume. »
Vous me spoilez, avait râlé le jeune homme en lui-même.
Le dernier couplet, il ne l'avait pas beaucoup compris car en anglais, mais il avait saisi ce que voulait dire la dernière phrase.
« Make us all God messengers of love ! »
Vous avez l'air bien convaincus, s'était dit Pierrot en repensant à son bouleversement à l'idée de ne plus rêver du pays des bronzés.
Le concert s'était ensuite terminé, et Charlie avait annoncé depuis son perchoir, avec une voix rauque témoignant sans aucun doute d'une habitude fumeuse, ou simplement d'un train de vie désagréable, que le concert joué dans le campus même le soir de Noël serait plus complet, avec orchestre et invités spéciaux que Pierrot n'avait pas retenus, puisque de toute façon il n'y serait pas — l'envie ne lui manquait pas, ce choeur chantait très bien, mais il avait une affaire familiale ce jour-là. Ce serait pour une autre fois.
En attendant, il regarda les étudiants descendre peu à peu des balcons pour aller saluer les gens en bas. Certains étaient en fauteuils, et se faisaient porter car ils ne pouvaient pas utiliser l'escalier en colimaçon camouflé dans le mur de l'église, leurs fauteuils se retrouvant pliés pour pouvoir passer dans l'étroite embouchure du minuscule escalier — à se demander comment les claustros étaient montés.
« Pierrot ! S'exclama derrière lui une voix grave que le jeune homme connaissait bien.
— Dorémi ! Répondit-il, bizarrement léger. C'était très beau, toutes mes félicitations ! »
Il se retourna complètement pour la voir, et l'aperçut les bras chargés d'un jeune homme aux jambes malingres.
Il doit faire partie des fauteuils celui-là, se dit l'orfèvre avec justesse.
« Bonjour ! Dit-il à l'handicapé pour ne pas paraître complètement rustre. Vous êtes ?
— Tutoie-moi si ça ne te dérange pas, Dorémi m'a dit qu'on a le même âge, sourit le jeune homme avec une voix aiguë éraillée que Pierrot trouva adorable, serrant la main que l'orfèvre lui tendait. Je suis Louis, ténor et étudiant en médecine.
— Et moi Pierrot, orfèvre et c'est tout, pouffa le brun en détournant légèrement le regard, pas habitué à se présenter aussi franchement. Vous chantez vraiment bien, j'ai été surpris. Et l'endroit où vous chantiez aussi, c'était assez inédit.
— Tu es un habitué d'ici ? S'étonna Louis, une lueur passant dans son regard.
— Non, pas du tout, c'est la première fois que je viens, bafouilla Pierrot en ne trouvant pas les bons mots. Mais... le lustre quoi, rougit-il en parlant de la cheffe de choeur, son doigt montrant faiblement le plafond.
— Ah, Charlie ! Réalisa Louis en levant la tête. Elle est toujours là-haut. »
Comme pour le prouver, la voix rauque de Charlie se fit entendre depuis le plafond, quémandant une échelle.
« En fait, expliqua l'étudiant devant l'incrédulité de son vis-à-vis, Dorémi suivant la conversation, au départ on voulait se mettre devant l'autel, là-bas, montra-t-il en indiquant la table à prêtre, mais on ne tenait pas tous, et avec les fauteuils c'était vraiment déséquilibré, on avait l'air... malades. Et ça rendait pas bien quoi. Donc on s'est dit ''ben tiens, mettons-nous là-haut vu que Charlie a les clefs'', mais du coup Charlie n'avait pas de moyen de se mettre devant nous pour nous guider, et quand elle était en bas on la voyait pas. Alors on l'a mise là.
— Merci de me considérer comme une bougie sur une cheminée Louis, railla Charlie en apparaissant derrière Dorémi. »
Elle descend vite les échelles celle-là !
« Toujours tout pour toi, love, lui sourit Louis en lui tapotant la tête — pas compliqué, elle était minuscule et lui immense car porté par Dorémi. »
En voyant le regard un peu ''help'' de Pierrot, il lui vint en aide.
« Je te présente Charlie, notre cheffe de chœur incroyablement exigeante et douée en musique, aka ma meilleure amie, sourit Louis en posant sa tête sur l'épaule de Charlie, dont on ne voyait du visage que la bouche, sous sa frange, et le menton.
— C'est toi qui as fait du bruit, au début du concert, non ? Demanda Charlie à Pierrot, qui se souvint avoir trébuché en allant chercher sa petite feuille.
— Euh... Oui. Ça ne vous a pas dérangés ? J'ai trébuché, avoua-t-il honnêtement.
— Non, ça allait, mais Dorémi qui étouffe un rire ça c'était moins correct, râla l'aveugle — Pierrot s'en souvenait, d'un coup. Franchement, Do ? Le copain se gamelle et on rigole ?
— Si tu l'avais vu tu aurais souri, se défendit l'étudiante. »
Contrairement à ce que Pierrot aurait pu penser, l'aveugle ne se vexa pas et continua sur la lancée.
« Alors ça, ça n'arriverait qu'avec Will, se vanta-t-elle en croisant les bras, relevant le nez.
— Vous parlez de quoi ici ? Lança une nouvelle voix derrière eux, plutôt très grave, mais masculine cette fois.
— Oh, Harry ! Sourit Louis en voyant le nouvel arrivant, un tout jeune aux cheveux bouclés et aux grands yeux verts. Regarde qui Dorémi a rencontré sans nous en parler !
— Techniquement, je l'ai fait il y a deux heures, crâna la rousse en remontant Louis dans ses bras. Tu commences à faire ton poids ma princesse, lui chuchota-t-elle à l'oreille — il lui mit un coup de coude.
— Enchanté, Harry, vous êtes ? Demanda le plus jeune, apparemment, en tendant sa main devant lui pour que Pierrot la lui serre. »
Le brun s'exécuta, se demandant combien de gens comportait cette chorale en fait.
« Pierrot, je travaille en ville, expliqua-t-il brièvement. Tu as une voix grave toi, non ?
— Que quand je parle, sourit le bouclé en montrant ainsi de jolies fossettes dans ses joues — le cerveau de Pierrot fit ''Oooooooooooh''. Mais j'ai une préférence pour chanter ténor.
— Euh, dit Pierrot avec une moue gênée.
— C'est la voix aiguë chez les hommes, lui souffla Dorémi sans discrétion. Tu n'as pas tiqué quand Louis te l'a dit.
— Non, parce que je craignais que Charlie nous tombe dessus, râla Pierrot en levant les yeux au ciel. Mais maintenant je tique.
— Il est marrant ton copain, ricana Charlie comme s'il avait dit une bonne blague.
— Disons qu'il est... simple, résuma Dorémi en le regardant étrangement. Mais on ne pourrait pas sortir ensemble hein, ajouta-t-elle en comprenant le sous-entendu.
— C'est ce qu'ils disent tous, murmura la cheffe de choeur en cognant doucement sa tête à celle de Louis, à côté d'elle. »
Louis sourit faiblement mais ne dit rien.
« Euh, lança Pierrot alors que la conversation s'essoufflait, du coup vous êtes dans un campus particulier ? De ce que j'ai compris ?
— Ouais, acquiesça Charlie. Il est organisé pour tous ceux qui ont des problèmes physiques ou psychologiques embêtants dans un cursus universitaire normal, type Louis qui ne peut pas utiliser ses jambes, ou Dorémi, qui peut pas faire cinq pas sans qu'on la regarde comme une grosse vache. Ou encore Harry, qui ne supporte pas qu'un téléphone vibre dans la même pièce que lui. Pauvre homme.
— Gna gna gna, grogna le garçon en regardant ailleurs.
— Et du coup, tous ces gens vont à CUHA, là où il y a des infrastructures adaptées, un hôpital à disposition, énormément de logements, et des soins à des prix réduits, tout comme le prix des études, qui sont elles-mêmes moins chères que les cursus normaux.
— C'est un truc de fou, souffla Pierrot, captivé.
— Ouais, t'as vu, sourit Dorémi de toutes ses dents. »
Quelqu'un arriva soudain entre eux, et demanda où était l'une des choristes.
« Aro ? Elle est là-bas, répondit Louis en passant son bras derrière le dos de Dorémi, montrant l'avant de l'église. D'ailleurs, t'as vu Thomas ? Il devait me descendre mon fauteuil.
— Je sais pas, répondit la personne en allant dans la direction indiquée.
— Euh, Charlie ? Intervint une autre personne à voix basse, ou parlant si peu fort que Pierrot ne l'entendit presque pas. »
Se disant qu'elle lui paraissait familière, Pierrot tourna la tête, et quelle ne fut pas sa surprise de voir sa cliente timide de l'autre jour, celle qui lui avait déposé un collier à remettre en état. La cliente le remarqua aussi et rougit immédiatement.
Ouais, c'est elle.
« Oh, Aro ! S'exclama Louis. Je viens de dire à Julien que tu étais de l'autre côté. Tu vas bien ? Tu es un peu rouge, non ?
— Euh, non, esquiva la jeune femme en allant trouver ledit Julien.
— Vous ne vous connaitriez pas, par hasard ? S'intéressa un gars en arrivant par derrière Pierrot, qui sursauta. »
Le fort accent du gars laissait facilement deviner qu'il n'était pas du pays, sans doute anglophone.
« Si, elle est déjà venue à ma boutique pour un collier, répondit Pierrot en luttant pour ne pas reculer devant l'attroupement que représentaient les étudiants. Je ne lui ai pas encore rendu.
— Quel est ton métier ? Demanda le gars.
— Orfèvre.
— Qu'est-ce que c'est ? Murmura le gars à ses amis, qui sourirent devant sa mine défaite.
— C'est un peu comme un bijoutier, répondit Pierrot lui-même, j'ai une formation de bijoutier en tout cas, mais grosso modo je façonne des sculptures en métaux précieux, ou des éléments décoratifs, en y incorporant des pierres précieuses ou semi-précieuses, selon ce que veut le client. La plupart du temps je sers de bijoutier, ou de restaurateur d'antiquités, mais ça me va aussi.
— C'est un beau métier, sourit le gars. »
Pierrot se surprit à sourire aussi.
« Je m'appelle Niall, se présenta le gars après une seconde. Irlandais et étudiant en médecine avec Dorémi.
— Ah, je n'arrivais pas à situer l'accent, sourit Pierrot. Je m'appelle Pierrot, et, bah, tu connais mon métier du coup.
— J'aime beaucoup ton prénom, on n'en a pas comme ça sur le campus ? S'assura Niall auprès de Charlie, qui secoua la tête.
— Nan. Mais c'est vrai que c'est un beau nom. »
Les autres autours d'eux restèrent bouches bées. L'orfèvre les regarda bizarrement.
« Charlie ne complimente pas, expliqua Louis. C'est rare qu'elle le fasse, ça surprend toujours. Et jolis yeux d'ailleurs.
— Euh, merci, rougit Pierrot, ne sachant pas comment le prendre.
— Oh c'est trop mignon ! Viens Do', on l'emmène avec nous et on le garde ! S'extasia Louis, tressautant dans les bras de son amie.
— C'est sûr qu'on part, mais sans lui, conclut la cheffe de choeur en faisant un pas en arrière, brisant le cercle qui s'était créé. Niall, tu dis à tout le monde qu'on y va s'il te plaît ? Et que quelqu'un rende son fauteuil à Louis, ça devient un peu dur pour sa virilité.
— Je t'emmerde. »
Pierrot souffla un rire. Ils étaient drôles. Bizarres, mais drôles.
« Tu viens au concert de Noël ? Demanda soudain Harry, ses yeux verts heurtant le regard hagard de Pierrot.
— Non, j'ai des trucs de prévus. Mais c'eût été un plaisir, répondit-il honnêtement, souriant un peu. »
Harry lui sourit en retour et s'éloigna avec les autres. L'église fut bientôt vide, et Pierrot n'y resta pas ; le gars sur la croix lui foutait bien trop le cafard.
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