Aux successeurs du 5 juin 1832


Les colombes s'en vont, les forêts ont pris feu.

On blâme le voisin, ou on blâme Dieu.

Chacun interroge le monde de demain.

Pourquoi ceux d'en haut ont-ils empoché leurs mains ?


Pourquoi fermer les yeux, quand nous frôlent les balles ?

L'éclat des bombes remplace-t-il les timbales ?

Est-ce pour profiter du triste carnaval

Que servent nos bouchers, attendant qu'on avale,

Sur la scène où les morts sont tournés en risées

Aux Halles, au Théâtre des Champs-Élysées ?


Le temps s'est ralenti, s'est figé. Oh le vil

Fait de nous prisonniers des ces idées stériles !

Stériles comme autour, la Nature, en silence,

Qui pleure ses enfants, lui retournant leurs lances.


Une haine en le cœur fait palpiter le sang

À se faire lever l'armée de Qin Shi Huang

Envers les vénérables hommes d'Al Capone,

Sa souveraineté sous qui, nos droits, mitonnent.


Tout comme Narcisse finit par se noyer,

La branche du vautour, un beau jour va ployer,

Et ce jour, les chacals, qui débattaient ses miettes

Se feront un festin, de ses pieds à sa tête.

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