Prologue
-Croyez-vous vraiment qu'elle vous suivra de son plein gré ? »
La question, pleine de sarcasme, resta suspendue en l'air. La salle plongée dans l'obscurité de la nuit resta silencieuse. Le seul bruit et la seule lumière provenait du feu dans l'âtre. Il crépitait, joyeusement, insensible à l'ambiance devenue brusquement tendue dans la salle du château.
Les hommes se regardèrent. Aucun d'eux ne voulaient attirer sur lui la colère de la femme qui marchait en longues foulées furieuses de long en large dans la salle. Elle était belle et le savait. Elle avait de longs cheveux descendant en une cascade charbonnée le long de son dos. Ses yeux, deux éclairs bleutés pour le moment,pouvaient paraître aussi limpides qu'un ciel sans nuage par une journée ensoleillée. Un nez fin et aquilin surplombait une bouche légèrement boudeuse en tant normale, mais qui pour le moment était pincée.
Brusquement elle s'arrêta. Elle promena son regard sur la petite troupe d'homme qui se regardaient mais qui n'osaient pas la regarder. Sauf un. Un adolescent de seize ans si sa mémoire était bonne. Il la regardait avec les yeux légèrement écarquillés. Mais elle savait déjà qu'elle pourrait tout obtenir de lui. Elle le fixa pendant un moment, lui faisant voir un visage impassible. Puis, d'un coup, un sourire fendit son visage, mais n'atteignit jamais ses yeux.
-Approches, dit-elle de sa voix la plus mélodieuse.
Tous les hommes relevèrent brusquement la tête. Tous rêvaient qu'elle leur parle de cette façon. Ils braquèrent leur regard étincelant de haine sur leur plus proche rival. Le jeune homme rentra la tête dans ses épaules. Il n'avait rien demandé, il l'avait juste regardé plus longtemps que les autres, admirant la beauté de la jeune femme.
Lorsqu'il arriva devant elle, il baissa la tête. Il sentit deux mains douces et fraîches la lui relever. Relevant les yeux, il plongea dans les yeux les plus beaux qu'il eut jamais vu.
-Comment t'appelles-tu ?
Encore abasourdit par le fait qu'elle lui adresse la parole, il resta sans voix. Il s'éclaircit la gorge en souhaitant qu'elle laissa à jamais ses mains sur son visage.
-Jonathan, répondit-il dans un souffle.
Un sourire se dessina de nouveau sur le visage de la jeune femme. Elle prit une profonde inspiration et lui dit d'une voix émerveillée.
- Quel joli prénom ! Si j'avais un fils il le porterait !
En entendant cela, Jonathan sentit son cœur se mettre à battre plus fort et plus rapidement. Une bouffée de joie monta dans sa poitrine. Un sourire se dessina sur ses lèvres.
- J'ai un projet que je veux faire et... je ne sais pas à qui le confier.
Elle marqua une pose théâtrale, comme si elle hésitait. Pourtant tous les hommes s'y laissèrent prendre.
Elle lâcha doucement la tête de Jonathan et s'approcha alors du feu. Évitant de les regarder, ne regardant que le feu elle prononça, comme si elle réfléchissait à haute voix et avait oublié leurs existences.
-Il me faudrait quelqu'un d'assez jeune... Oui, mais je ne peux pas demander à Olivier... Non, il va aller avec Nicolas faire une autre mission... Qui me reste-il ? Brian, Benjamin, Alexis,Kevin, Quentin... Ah oui ! Et il me reste Jonathan !
Elle se tourna vers la salle où ses hommes étaient rassemblés. Elle écarquilla doucement les yeux comme si elle venait de se souvenir de leur présence. Jonathan se précipita vers elle et s'agenouilla à ses pieds.
-Madame, que puis-je faire pour vous ?
-Jonathan..., murmura-t-elle comme si elle ne voulait et ne pouvait pas se résoudre à lui avouer son plan.
Elle leva les yeux qu'elle tenait baissés sur le jeune homme et croisa le regard de Benjamin. Sans s'en apercevoir, elle se raidit et se dégagea doucement des bras du jeune homme, qu'il avait passé autour de ses jambes. Pour reprendre contenance, elle promena son regard sur ses hommes. Aucun n'avaient remarqué le regard échangé avec Benjamin. Elle regarda de nouveau le jeune homme à ses pieds. Un sentiment de pouvoir se répandit dans tout son être.
-Jonathan..., chuchota-t-elle.
Le jeune homme releva des yeux émerveillés vers elle. Elle prit son courage à deux mains. Son regard devint dur et elle déclara :
- Une jeune fille me gêne. Je veux que tu la séduises et que tu la tues.
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Voici donc, cette nouvelle histoire, j'espère qu'elle vous plaira. Donnez moi des retours, votez, commentez, je vous attends.
Pain d'Epice
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