Chapitre 25 : Révélations

Jean se leva doucement. Il se dirigea vers le miroir et vint se poster devant. L'image que lui renvoya le miroir était celle d'un homme d'âge mur, livide, les yeux hagards. Il se passa doucement de l'eau sur le visage. Il voulait chasser les images de sa tête. Ce dont ils'était souvenu lui faisait peur. Il s'agrippa au lavabo et n'y tenant plus, il regarda à nouveau ce qu'il avait redécouvert avec horreur, il ferma les yeux.

                                                                                              *

« Jean était en train de vomir. Il revoyait en boucle devant ses yeux la scène qu'il n'aurait jamais dû voir. Il était descendu de son cheval et était entré dans la maison. Il s'était dirigé vers la cuisine lorsqu'il avait entendu des murmures qui l'avaient stoppé net. Il était allé sur la pointe des pieds en direction des chuchotements. Par la porte entrebâillée il avait put observer sa mère, un homme qu'il n'avait jamais vu auparavant et sa fille. Sa fille regardait l'homme, les yeux grand ouvert et complètement vide. L'homme eut un sourire satisfait et dit :

-Lorsque tu auras quinze ans ou seize ans, tu tueras tes parents. Tu ne garderas aucuns souvenirs de cette conversation. Tu ne m'as jamais vu, jamais rencontré. Quand je claquerais des doigts, tu t'endormiras et oublieras tout, sauf cette envie de tuer tes parents.

Il claqua des doigts et Jean vit sa fille s'endormir aussitôt comme un chaton. Horrifié,  incapable de faire quoique ce soit, il ne put qu'assister à cette scène.

Il aurait voulu se précipiter dans la salle et réveiller sa fille, lui dire que ce n'était qu'un mauvais rêve, un cauchemar et qu'elle ne tarderait pas à se réveiller. »


La scène changea de nouveau.


« Jean était en train de marcher de long en large dans la salle, des larmes de rage et d'impuissance coulant sur ses joues. Le matin même il avait piqué une crise à sa mère sous prétexte qu'il ne supportait plus de voir sa fille, qu'elle l'insupportait. Sa mère avait parut surprise, mais elle ne pouvait pas se douter qu'il les avait surpris la veille. Il avait choisi d'abandonner sa fille pour protéger Maëlle et lui. A l'insu de sa mère qui ne pouvait se séparer de sa petite-fille, il avait abandonné sa fille chez un villageois, devant sa porte. Dans les vêtements de sa fille, il avait glissé une bourse et une lettre conjurant le villageois de quitter le village au plus vite avec sa femme et l'enfant. Il ne pouvait pas faire plus pour se protéger et protéger Maëlle. Quant à sa mère, il lui avait dit que sa fille était morte. »


Jean ouvrit les yeux.  Ainsi, ça se reproduisait. Il était donc condamné. Tout ça, parce que sa mère ne supportait pas l'idée d'un amour entre Maëlle et lui. Il inspira profondément.



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