Chapitre 17 : Confrontation
- Et bien Maëlle ! On dirait que tu n'as plus de voix ! s'exclama Jean lorsqu'elle pénétra dans la salle.
Il se tourna vers sa fille qui était à ses côtés.
-Regardes Mathilde, regardes cette femme qui prétend être ta mère !
Mathilde leva les yeux vers lui et lui sourit.
Lorsque Jean vit le sourire que lui lança sa fille, même si c'était lui-même qui l'avait rendue comme ça, il ne put s'empêcher de frissonner. Il ressentait confusément qu'elle commençait à lui échapper et qu'elle suivait sa propre mission. Son sourire était trop froid, ses yeux trop haineux... Même en le regardant. Pour se redonner contenance, Jean cligna plusieurs fois des yeux et s'appuya légèrement sur l'épaule de sa fille comme s'il l'étreignait.
*
D'un mouvement souple, Mathilde se dégagea et marcha vers le groupe à l'entrée de la grande salle. Sa démarche était élastique, silencieuse, sensuelle. Elle avait tout d'un prédateur. Elle s'approcha doucement de Jonathan et l'observa un moment en silence puis elle plissa les yeux et prononça d'une voix pleine de mépris et cinglante :
-Alors ainsi tu étais avec cette femme ? Tu comptais jouer combien de temps avec moi ? Et tu comptais faire quoi avec moi ? Me ramener comme un trophée ? Tu me déçois et me dégoûte ! Je pensais pouvoir te faire confiance ! Et bien ! Je me suis trompée !
Elle éclata soudain de rire.
En entendant ces mots, Jonathan tressaillit. Mais au moment où il entendit le rire froid de Mathilde il eut un mouvement de recul. Il jeta un regard paniqué à Maëlle espérant trouver du réconfort auprès de la femme qu'il aimait de tout son être. Pourtant, il n'eut aucun réconfort de sa part car elle regardait Jean et semblait correspondre avec lui. Ses yeux étaient légèrement écarquillés mais elle ne tremblait pas.
Mathilde se tourna vers sa mère, se mit face à elle et lui dit :
-Et toi, t'es qui ? Ma mère c'est ça ? Mais ma pauvre fille tu me fais pitié ! Tu t'es vu ? Tu n'es même pas capable de te défendre toute seule ou je ne sais quoi ! Tu as amené tout tes gentils petits toutous, qui remarquons le, ne sont pas très nombreux, à ce que je vois ! Oh ! Mais j'y pense ! On en a un ! J'espère qu'il ne t'a trop manqué parce qu'il est un peu amoché. Mais bon ! Vu que je pense que tu es trop intéressé par ton nombril, tu ne le remarqueras même pas !
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