Chapitre 13 : Changement de camps
Olivier était allongé, en sang sur la table de torture que venait de quitter Mathilde. Ce que les hommes lui avaient infligé était mille fois pire. La salle au début parfaitement calme et silencieuse n'avait pas tardé à résonner de ses cris. Pourtant, malgré la douleur de plus en plus dure à supporter, pas une seule fois il n'avait donné d'informations sur ses compagnons et Maëlle. Il espérait juste qu'ils ne tarderaient pas à venir le délivrer des hommes de Jean.
*
Mathilde était recroquevillée dans un coin de sa cellule, en essayant de se boucher les oreilles et faire taire les hurlements de l'homme. Une peur croissante lui tordait le ventre et des larmes d'impuissance coulaient sur ses joues. Elle ne comprenait pas pourquoi ils torturaient cet homme. Si sa mère était si méchante que ça, pourquoi torturait-on un de ses hommes ? Au bout d'un certain moment qui lui parut interminable, plus aucun bruit ne lui parvint.Elle se releva avec difficultés en tremblant de tous ses membres et s'approcha avec précaution de la porte. A travers les barreaux, elle put voir les hommes de son père traîner un homme inanimé et couvert de sang dans une cellule voisine à la sienne. Elle se retint de justesse de crier en se mettant une main sur la bouche.
Brusquement, à la vue de cet homme, Mathilde ressentit une bouffée de rage cuisante pour cette femme qui était sa mère et qui était la cause de tous ses malheurs. Là où Jean avait commencé le travail,l'homme de Maëlle venait de le finir inconsciemment.
Lorsque les hommes de Jean vinrent chercher Mathilde, ils la trouvèrent debout, avec dans le regard une lueur qu'il n'y avait pas quelques minutes auparavant. Ils l'emmenèrent devant Jean, s'inclinèrent et ressortirent la laissant seule avec lui.
*
Jean remarqua directement le nouvel aspect qu'avait pris le regard de sa fille. Un sourire de satisfaction mauvaise étira ses lèvres. D'une voix encore plus mielleuse que d'habitude il lui dit :
- Ah ma fille ! Je vois que tu es prête ! Cela me fait beaucoup de peine de t'envoyer si jeune te confronter à ta mère, mais tu comprends, elle voudra sûrement encore chercher à tuer quelqu'un,et seule toi peux l'amadouer. Au pire, je vais t'apprendre à te battre, veux-tu apprendre pour te purifier ma fille adorée ?
-Père ! Apprends moi à tuer pour que je puisse plonger ma lame dans la poitrine de cette femme ! Que lorsque ma lame sera dans sa poitrine je sente les derniers soubresauts de son cœurs le long de mon arme !
Le tonde Mathilde était dur, sans appel.
Jean appela ses hommes et leur donna l'ordre de commencer l'apprentissage de sa fille.
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