Prologue

Ils disent que l'amour est un sentiment inexplicable. Première source de plaisir, d'épanouissement, de plénitude. L'amour est une force, il est signe de chance, de fortune, de succès. Certains disent même qu'il nous est impossible de ne pas aimer. L'amour est partout : universel, intemporel. Il n'a pas de couleurs, de règles, d'origines, de limites.

L'amour d'un parent est signe de protection, de sécurité. Il est naturel, inconditionnel, presque inévitable.

L'amour fraternel nous apprend le partage, l'entraide, la solidarité. Il est là pour t'épauler, t'encourager et te défendre envers et contre tous.

L'amour amical est différent, il s'apprend, se cherche, se développe. Il n'est pas forcément naturel et inévitable. Il se mérite, se cultive. Il est fondé sur la confiance, la complicité, la fidélité. Il existe pour nous rappeler que les liens du sang ne font pas tout et qu'il peut être tout aussi puissant.

Enfin, il y a l'Amour avec un grand « A », le plus rare, le plus difficile à obtenir. Il ressemble à l'amour amical : il nécessite de la confiance, de la complicité, de la fidélité. Il est cependant plus profond, plus intime. Il nous aide à mieux nous connaître, nos pensées, notre corps, nos envies. Il nous pousse dans nos retranchements, nous pousse à comprendre et à extérioriser nos désirs les plus enfouis.

Ils sont tous différents, nous apprennent diverses choses, nous comblent d'une manière non similaire. Mais en réalité, ils ont un point commun : ils peuvent nous briser en un clin d'œil.

Tes parents peuvent te tourner le dos, ils peuvent te rejeter sans même avoir essayé de te connaître. Ils peuvent s'en aller : par choix ou par accident.

Tes frères et sœurs peuvent te jalouser, te dénigrer, te trahir par égocentrisme.

Tes amis peuvent se lasser, t'abandonner, changer et ne plus te correspondre.

L'Amour, quant à lui, peut te juger, te contrôler, te tromper, te déchirer.

Au fil des années, j'ai appris que l'amour était ce qu'il pouvait nous arriver de meilleur ou de pire...

Qu'il était hors de notre contrôle et que ses conséquences pouvaient être terribles, brutales, redoutables, tragiques.

L'amour se présente au départ comme ta meilleure amie, ta protectrice, ta sauveuse, ta bonne fée. Dans l'unique but de t'apprivoiser et de mieux t'écraser.

L'amour est un cercle vicieux : il te sort de ta bulle, t'aide à t'ouvrir, te donne la clé du bonheur, te fait découvrir ses merveilles, ses prouesses, ses bienfaits. Puis te les retire et te renvoie d'où tu viens sans le moindre accord de ta part.

J'ai lu quelque part qu'il était préférable d'avoir aimé et perdu ce qu'on aime, plutôt que de n'avoir jamais connu l'amour...

Clairement, le petit malin qui a écrit ça, n'a jamais expérimenté la perte, la vraie. Celle qui te détruit à petit feu, qui te comprime les poumons jusqu'à la suffocation. Celle qui te hante, te froisse, t'entaille, te détraque et te tue progressivement, lentement, impitoyablement.

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