Chapitre 41

KAYLEE

Des bras entourant ma taille, me font sursauter soudainement alors que le jet brûlant de la douche continue de me brouiller la vue. Mais alors que je me préparais à le couper, une voix que je reconnaîtrais parmi mille, vient chuchoter à mon oreille :

— Pas de geste brusque, piccola. Ce n'est que moi.

Mais mon corps ne se détend pas pour autant, car la pression de son corps nu contre le mien, fait remonter mon désir ardent pour sa personne, instantanément. Il le sent et poursuit son manège, pour me faire céder. Rien que je ne permettrai pas, évidemment. Ce n'est pas la première fois qu'on assouvit nos désirs primaires dans la douche, depuis qu'on a couché ensemble, une semaine auparavant.

Pour être honnête, je n'avais jamais ressenti quelque chose d'aussi puissant. Lorsque Marco a instauré ce blocage sexuel en moi, c'est comme si mon corps avait oublié toute sensation, qu'une étreinte intime pouvait lui procurer. Comme si je n'avais jamais été consumée d'une telle manière.

Et d'une part, c'est le cas. Le sexe avec Marco était différent — je parle du Marco dont j'étais amoureuse, pas cette espèce de monstre qui a détruit ma vision de l'amour — il n'était pas mauvais, loin de là. Après tout, c'est lui qui m'a tout appris. Mais j'avais surtout l'impression que la connexion qui nous unissait, n'a pas été assez forte pour que je ressente les explosions d'un réel orgasme. Celui qui te prend aux tripes, qui te transporte jusqu'en oublier ton nom. Et il m'a fallu une seule fois avec Hayden pour comprendre tout ça.

Hayden et moi partageons quelque chose de totalement différent, un lien si fort que je n'arriverai jamais à nommer ou à parfaitement expliquer. J'ai simplement l'impression d'avoir trouvé une moitié de moi en lui, une moitié qui a réanimé la fille meurtrie en moi. Un phœnix renaissant de ses cendres. Une vie après la mort. La verdure florissante après l'hiver. Un trop plein d'émotions qui me terrifie tous les jours.

Peu à peu, je combats mes démons, mais ça ne veut pas dire qu'ils ont disparu, loin de là. Et j'ai peur de tout détruire, de le détruire. La pessimiste en moi ne parvient pas à vivre pleinement son bonheur. Pas tant que je n'aurais pas guéri complètement.

Pourtant, quand ses mains sont partout sur moi — comme à l'instant précis — j'oublie tout. Je le laisse prendre possession de mon entièreté, tout en appréciant chaque minute.

— J'étais assez frustré de ne pas te trouver près de moi, ce matin, piccola. Qu'as-tu à dire pour ta défense ? poursuit-il en remontant ses mains le long de ma poitrine, m'obligeant à serrer les cuisses, tellement mon envie qu'il aille plus loin s'amplifie.

— Je dois me préparer pour retrouver Nolan, et tu as un dernier entraînement avant le match de cet après-midi. Alors on n'a pas de temps à perdre pour certaines... choses, tenté-je d'articuler alors que ses attouchements persistent.

Il sait que j'en ai envie, peut-être même plus que lui, je dois simplement être la plus raisonnable. Mais difficile de penser clairement lorsque son membre me nargue contre mon fessier. Sa bouche longe ma nuque, alors que sa main malaxe un de mes seins, m'obligeant à m'accrocher contre les parois de la douche.

— Hmm, et quelles sont ces choses qui ne peuvent pas être réglées, en un minimum de temps, piccola ?

Il ponctue sa phrase en pressant ma fesse droite de sa main droite, tout en titillant mon téton gauche de son autre main. Hayden aime les défis, et celui de me faire jouir en un minimum de temps est le premier en liste, depuis quelques jours.

Alors comme la faible personne que je suis, je me tourne enfin pour cesser cette douce torture en plaquant mes lèvres sur les siennes. Il répond à mon baiser avec ferveur, tout en me hissant sur ses hanches, afin de plaquer mon dos contre le carrelage. Sa langue ne lâche pas la mienne, alors que ses lèvres me dévorent avec puissance. Ses mains agrippent fermement mes fesses, alors que mes bras resserrent leur emprise sur sa nuque, afin d'avoir un accès plus contrôler à sa délicieuse bouche.

Il cesse notre baiser pour s'attaquer à ma poitrine, celle que je détestais autrefois est devenue l'attraction préférée de mon copain. Je le soupçonne de vouloir me faire reprendre confiance en moi, en lui accordant une attention particulière. Chose qui commence à marcher.

Ma gorge ne peut réprimer un long gémissement, lorsque ses dents viennent mordiller mes tétons sans ménagement. Hayden a un côté doux et attentif que j'apprécie en toute circonstance, surtout les premières fois qu'il m'a réellement pénétrée. Mais progressivement, il m'introduit son côté sauvage, farouche presque bestiale, et celui-là m'excite plus que de nature. Il fait ressortir mes envies les plus perverses et je dois avouer que j'ai une petite préférence pour ce côté, dans certaines situations. Comme celle actuellement.

— Je sais que d'habitude, on se contente des préliminaires dans la douche, mais j'ai terriblement envie de toi, murmuré-je alors que ma main s'acharne sur son membre.

Et à la manière dont il durcit et se gonfle de plus en plus, je comprends qu'il ressent la même chose.

— Je n'ai pas de préservatif sous la main, mais je suis clean avec le hockey.

— Et je n'ai touché que toi depuis mes derniers tests. Je prends aussi la pilule.

J'ai d'ailleurs eu du mal à croire que Marco ne m'avait pas refilé la pire des maladies, durant ces six mois de captivité. Lorsqu'il abusait de moi, il ne prenait jamais la peine de mettre des préservatifs. La pilule était mon seul moyen de contraception, mais il ne constituait en aucun cas une protection contre les MST.

Par chance, lors mon retour à Seattle, les résultats sont ressortis négatifs. M'enlevant un problème parmi tous ceux que j'avais déjà.

Coucher avec Hayden sans protection revient à placer toute ma confiance en lui. Mais si je ne la place pas en la seule personne qui a su m'aider à retrouver mon corps peu à peu, en qui le puis-je ?

— Je te fais confiance, articulé-je.

— Je te fais confiance, répète-t-il avant de s'enfoncer en moi.

Il agrippe plus fermement mes hanches, tout en laissant son membre coulisser en moi. Nos regards s'accrochent, alors que les va-et-vient se font plus rapides. J'aime le fait que nos regards ne dévient pas durant tout le processus, il y a cet aspect réel, cet aspect d'intimité inégalable. Une proximité et une exclusivité totale. Une union de nos âmes au même titre que nos corps. C'est ce qui rend le moment unique, magique et prodigieux.

— Hayden, braillé-je, alors que ses coups se font plus forts, plus intenses.

— Ne retiens pas tes gémissements, piccola, je ne me lasserai jamais de les entendre, m'intime-t-il en m'empalant davantage.

Chaque coup de rein me fait perdre progressivement toute notion de la réalité, m'embrase tellement que j'ai l'impression de m'immoler à chaque fois que l'orgasme me ravage. Comme si mon corps me lâchait, ne laissant que mon âme pour témoigner de l'effervescence du moment.

— Hayden, je viens, je viens...

Un dernier mouvement de son pouce sur mon clitoris, suffit à m'achever en accueillant pleinement l'orgasme. Mon corps se contracte et les soubresauts le font trembler en un temps qui me semble interminable. Parfois, je me dis que mourir d'un orgasme serait la mort la plus plaisante qu'une personne pourrait connaître. Un pur instant de bonheur, où tout ce que tu ressens se décuple en un million de sensations.

Hayden se déverse pour la première fois en moi, sans la moindre barrière, me laissant le plaisir d'accueillir sa jouissance et de la laisser se mêler à la mienne. Il me fait de nouveau face, et il n'a pas besoin de prononcer le moindre mot pour que je comprenne ce qu'il ressent, à ce moment-là.

Aucun mot ne pourra jamais s'exprimer aussi bien que l'intensité de son regard.

Nos lèvres finissent par se rejoindre, achevant ce moment de joie intense. Si tous mes matins ressemblent à celui-ci, je dormirais tous les jours.

— Mission accomplie, lance Hayden lorsque nous sortons de la salle de bain, tous les deux vêtues d'une simple serviette pour nous couvrir.

— Tu m'as soudoyée, petit être vicieux.

— Ça n'avait pas l'air de te poser problèmes, lorsque mes coups de reins te procuraient le plaisir de ta vie, se vante-t-il en esquissant un demi sourire craquant.

Je tire la langue pour toute réponse. Il rit de ma réaction, avant de venir entourer ma taille de ses bras.

— Non, plus sérieusement, ça faisait des années qu'une partie de jambe en l'air ne m'avait pas procuré autant de plaisir.

— Que veux-tu, je suis exceptionnelle, plaisanté-je alors que sa remarque me touche plus que je ne le laisse penser.

— Oh oui, tu l'es, ajoute-t-il en enfouissant son visage dans mon cou.

Je l'attire un peu plus contre moi, appréciant pleinement les moments où la chaleur de nos corps se mélange, dans une étreinte douce et sans agitation.

— Prêt pour le dernier match du semestre ? murmuré-je contre son oreille.

— Toujours prêt, même si le stress ne disparaît pas pour autant.

— Le bon stress n'est jamais mauvais. Vous avez fait un sans-faute depuis le début de l'année, vous vous entraînez tous les jours comme des malades, il n'y a aucune raison que ça se passe mal, tenté-je de le rassurer.

Il s'éloigne de moi pour me gratifier d'un large sourire.

— Tu seras là ?

Il sait que je ne suis pas la plus grande fan des matchs de sport, mais il m'arrive de faire quelques exceptions. Je les faisais surtout pour Nolan et Clay à une époque. Mais maintenant que mon copain est le capitaine de l'équipe de hockey, je ne pense pas pouvoir y échapper.

— Je serai là.

— Alors tu as l'obligation de porter mon maillot. Tu seras mon porte bonheur humain. Et t'avertiras tout le campus que tu es mienne, au passage.

— Hmm, un peu trop possessif à mon goût, Jones. Tu vas me faire fuir en continuant ainsi.

Il rit de ma remarque en secouant vivement la tête.

— Impossible, tu t'ennuierais trop sans moi, affirme-t-il.

— C'est vrai que ton narcissisme légendaire me manquerait terriblement, raillé-je, lui faisant lever les yeux au ciel.

— Pas plus que mon corps de rêve, réplique-t-il.

— C'est toi qui le dis.

— Et tes gémissements par milliers.

Je le fusille du regard, à cette dernière mention, augmentant son hilarité. En couple peut-être, mais nos joutes verbales ne cesseront jamais. Et honnêtement, elles n'en ont pas intérêt.

***

— Mais putain, quel con ce Scott !! Entrer dans la zone offensive avant Kyle, il ne connaît pas les règles ou quoi ? grommelé-je depuis mon siège.

Nolan, à mes côtés, explose de rire face à mon enthousiasme démesuré. Bon, il se pourrait que quand je suis totalement impliqué dans quelque chose, je m'emporte un tout petit peu. Mais bon, quand j'ai des petits cons face à moi, qui jouent leur place pour les Frozen Four, c'est difficile de rester silencieuse.

Voilà plus d'une demi-heure que le match a commencé, et même si notre équipe a pris une certaine avance face à Denver, ils ne doivent pas relâcher leurs efforts. Ils ont travaillé trop dur pour ça. Surtout leur capitaine, et je ne dis pas ça parce qu'on sort ensemble. Bon peut être un peu, mais c'est aussi mon coloc et je suis aux premières loges de sa fatigue, lorsqu'il rentre des entrainements.

— Parky, tu devrais venir plus souvent. On te nommerait présidente des supporters de l'équipe. Tu as carrément le bon profil, se marre mon crétin de meilleur ami.

— La ferme, Grey. Je ne suis pas une supportrice, j'ai simplement un esprit de compétition supérieur à la moyenne.

— Alors prépare-toi à te battre, lorsque les groupies de ton mec sauront qu'il n'est plus libre.

Je grogne en levant les yeux au ciel. Ma relation — depuis qu'elle est officielle — fascine Nolan. Il passe son temps à me rappeler que c'est grâce à lui blabla. Comme s'il avait réussi l'exploit du siècle. Bon, en soit, ce n'est pas faux, mais hors de question d'assumer. Il a passé les dernières heures à me lister les différents surnoms qu'il a trouvés pour notre couple. Ce mec a vraiment cru qu'on était dans un film. Non mais sérieux, il a tout essayé : Haylee, Kayden, Haydlee, Kaylden, Parkjones (affreux si vous voulez mon humble avis). Enfin bref, un concept qui m'a donné des hauts le cœur. Mais si je devais choisir le moins pire, je dirais que Haylee remporte haut la main, même si Kayden n'est pas loin.

Roh mais qu'est-ce que je raconte ? Ces surnoms sont aussi débiles que celui qui les a suggérés. Alors pas le temps d'épiloguer sur la situation.

— Je me contenterai d'embrasser leur fantasme, en portant son maillot. Pas besoin de s'époumoner pour des idiotes, dis-je en haussant les épaules avec nonchalance.

— Il faudrait déjà le porter, son maillot, me fait-il remarquer en louchant sur mon haut.

Ah oui, il se pourrait que je n'aie pas apprécié les ordres du capitaine, lorsqu'il m'a assuré que je devais porter son maillot. Bon, dans la logique, je l'aurais fait pour lui faire plaisir, mais comme il a souhaité m'imposer sa loi, j'ai voulu le provoquer en portant celui de Kyle. J'ai demandé à ce dernier de m'en apporter un, en lui expliquant mes intentions. Il a ri et juste pour voir la réaction de son pote, il a accepté.

Enfin bon, j'ai quand même mis celui d'Hayden en dessous. J'ai pris celui de Kyle pour la blague, mais je suis évidemment ici pour célébrer l'idiot qui fait battre mon cœur. Néanmoins, j'avoue que voir sa tête de jaloux sera amusant.

— Je le porte, mais il ne le verra qu'après avoir compris qu'il n'a pas le droit de m'imposer ses choix.

— Tu es mauvaise, Parky. Mais c'est comme ça que je te préfère, alors bien joué ! ajoute-t-il en tapant dans ma main.

Je ris de sa remarque, puis me reconcentre sur le jeu. Hayden a profité de la minute de pause pour parler à son équipe. Aujourd'hui, j'ai vraiment pris le temps de l'observer dans son environnement. J'ai été fascinée par sa façon de patiner, lors de notre premier rendez-vous, mais je suis carrément admirative de sa façon de jouer. Malgré son casque et ses mouvements rapides, j'arrive à voir qu'il est vraiment dans son élément. Il dirige son équipe tel un vrai leader, il était fait pour ce rôle.

— Hayden est vraiment trop canon ! Tu crois que j'aurais une chance avec lui, si je lui donnais mon numéro, gémit une fille à quelques sièges du mien.

Nolan et moi tournons la tête au même moment, telles les commères que nous sommes. Surtout que cette fois, le sujet me concerne à moitié.

— Je ne pense pas, j'ai entendu dire qu'il ne sortait avec personne. Il préfère les histoires d'un soir, lui répond sa copine.

Un petit sourire prend forme sur mon visage, en constatant que monsieur a bien revu ses priorités depuis que je suis dans sa vie.

Vous avez tous les deux changé, me rappelle ma conscience.

Oui, bah on ne parle pas de moi, donc la ferme.

— Et moi j'ai entendu dire qu'il n'était plus un cœur à prendre, depuis quelques semaines, s'exclame soudainement Nolan, à mes côtés.

Je lui lance un regard interrogateur et son sourire satisfait ainsi que la tête des deux filles, suffisent à me faire lâcher un petit rire.

— Sérieux ? C'est une source sûre ? demande la petite brune.

La source sûre se trouve devant toi, ma belle, ai-je envie de dire.

— Plus que sûre, étant donné qu'Hayden est un de mes meilleurs potes, réplique Nolan.

— Oh, mais oui, tu es Nolan Grey. Tu joues pour l'équipe de basketball et tu sors avec Clay O'Connell, remarque la blonde.

— En chair et en os, mesdemoiselles.

Les filles gloussent bêtement, avant de jeter un coup d'œil dans ma direction. Eh ben, j'ai cru que j'allais devoir me faire pousser des couilles, pour qu'elle me remarque enfin. Pas que leur attention m'intéresse, loin de là.

— Et tu dois être la copine de Kyle Jennings, commente la brune, en louchant sur mon maillot.

La remarque m'arrache un sourire. Si vous saviez, mes jolies.

— Pas exactement, me contenté-je de répondre.

— En tout cas, la copine d'Hayden est une sacrée pétasse. Elle ruine toutes nos chances de passer une nuit de folie avec lui, ajoute la brune.

Je lui lance mon regard le plus noir, prête à sortir les crocs. On va voir qui est la pétasse quand je t'aurai mis mon poing dans la gueule.

— Tout doux, tigresse. Tu lui feras fermer son clapet lorsque t'iras rouler la pelle de sa vie à ton mec.

Je réfléchis au concept un instant, avant de hocher fièrement la tête. C'est vrai que ce sera plus satisfaisant. Même si je ne suis pas une grande fan des démonstrations publiques. Au moins, ce genre d'idiotes fermeront enfin leur bouche.

J'ignore donc leurs commentaires et me concentre sur les dernières minutes de jeu. Notre équipe a repris du poil de la bête. Jamie fait une passe à Kyle, qui fait une passe à Miles. Hayden se rapproche de la zone offensive, mais un joueur de l'équipe adverse intercepte le palet avant qu'il n'ait pu l'attraper.

Merde.

Miller, le joueur adverse, s'élance en direction de notre zone défensive, puis lance le palet à Carter, un de ses coéquipiers. Ce dernier parvient à atteindre la zone, mais Jake et Elliott, nos défenseurs, parviennent à intercepter le palet, avant qu'il n'atteigne les cages. Je soupir de soulagement, puis jette un coup d'œil au chrono.

Mince, plus qu'une minute.

Jake lance le palet à Jamie, qui le lance à son tour à Clay. Ce dernier sort de la zone neutre, afin de repérer Kyle, qui est proche de la zone offensive. Ce dernier attrape le palet lorsqu'il lui parvient, mais se fait vite bloqué par deux joueurs adverses.

Quarante secondes.

Hayden fait signe à Kyle. Il n'est pas hyper proche de la zone, ce qui considère un lancer risqué, mais c'est actuellement notre seule chance. Alors Kyle ne réfléchis pas plus et lance le palet à son meilleur pote, qui l'intercepte avec succès.

Oui !

Hayden ne perd pas plus de temps et fonce en direction de la zone offensive. Par chance, il l'atteint avec succès, donnant champ libre à ses coéquipiers de le rejoindre. Il lance le palet à Clay, qui le lui renvoie lorsqu'il est totalement démarqué. Hayden parvient à feinter les défenseurs pour se rapprocher au maximum de la cage.

Quinze secondes.

Il slalome encore un peu, s'arrête face au gardien, réfléchit rapidement à la meilleure technique pour marquer. Ma respiration et celle de toute l'assemblée se coupe, attendant le moment fatidique.

Allez, piccolo, rend moi fière.

Il se lance enfin, et le palet rentre parfaitement dans les cages ! Tous nos supporters se lèvent en hurlant de joie.

— On a gagné, on a gagné !! m'écrié-je en sautant dans les bras de mon meilleur ami.

Il resserre mon emprise, hurlant à son tour. Je n'ai jamais été aussi impliquée dans un match avant celui-là. Mais on dirait bien que mes sentiments pour leur capitaine, ont complètement changé ma vision de la chose.

Nolan et moi rejoignons rapidement les premiers rangs, afin de pouvoir féliciter nos copains respectifs. Je cherche Hayden qui est entouré par des dizaines de fans. Mais son regard balaye la salle du regard et lorsqu'il me trouve enfin, il m'adresse le plus étincelant des sourires. Mais ce dernier se fane très vite, lorsqu'il remarque le nom sur mon tee-shirt. La jalousie le consume et j'éclate de rire face à la tête qu'il tire.

Oh oui, ça en valait la peine.

Mais lorsqu'une blondinette s'accroche à son cou pour le féliciter, c'est à mon tour de perdre toute joie.

Mon regard s'assombrit alors que je m'empresse de retirer ce foutu maillot. Il est temps de marquer mon territoire une bonne fois pour toutes. Je rejoins les tourtereaux avec une vitesse qui m'était encore inconnue.

— Tu as été super, Hayden. Tu viens fêter ça avec moi, minaude-t-elle en se dandinant contre lui.

Hayden la repousse sans ménagement, puis accroche à nouveau son regard au mien. La fierté prend forme sur son visage, lorsqu'il aperçoit mon maillot et il ne lui en faut pas plus pour m'attraper dans ses bras.

— Tu aimes me rendre fou, piccola, murmure-t-il avant de plaquer furieusement ses lèvres sur les miennes.

J'approfondis le baiser et en fait des tonnes, de sorte à faire comprendre à la blondinette et à toutes les autres nanas de cette salle, que le capitaine est désormais un homme casé.

— Désolé, Macy, je ne fêterai cette victoire qu'avec une seule fille désormais, annonce Hayden face à la moue consternée de la blonde.

Elle balaye son regard entre lui et moi, avant de me fusiller du regard. Allez dégage, ma grande, il n'y a plus rien à voir ici.

Hayden m'attire à nouveau contre lui, lorsque Macy se retire enfin. Il me contemple de son regard émerveillé.

— Pourquoi tu me regardes comme ça ? demandé-je en arquant un sourcil.

— Je t'aime, lâche-t-il soudainement.

Je me décompose face à ces trois mots... Je savais que c'était le cas, mais je n'étais pas préparée à les entendre si soudainement. Pas alors qu'ils sont encore capables de me faire flipper. Hayden le remarque et s'empresse d'encadrer mon visage de ses mains.

— Tu n'es pas obligée de répondre quoi que ce soit. J'avais simplement besoin de te le dire, me rassure-t-il alors que mes yeux s'embuent.

— L'envie de t'aimer me terrifie. Parce que le résultat de mon amour n'est toujours que chaos et destruction. Et si je te brisais, je n'y survivrai pas, avoué-je en baissant la tête.

Mais comme à son habitude, il s'empresse de la relever, en plongeant ses prunelles dans les miennes, tout en caressant délicatement mon visage.

— Tu ne me briseras pas. Tu es celle qui a recollé les morceaux d'un cœur en miettes, Kaylee. Je suis fou de toi et rien sur Terre ne m'empêchera de t'aimer, comme je le décide.

Et comme pour faire taire mes pensées, il scelle à nouveau ses lèvres aux miennes. Me laissant dans un mélange de sentiments entre soulagement et terreur. Un paradoxe qui résume très bien le type de personne que je suis.

Suis-je vraiment capable de t'aimer comme tu le mérites, Hayden ?

📚🏒🎨

Ah le fameux mot est enfin sorti...

A votre avis, ça va faire flipper Kaylee ?

Plutôt Haylee ou Kayden pour le nom de couple ?

Les prochains chapitres vont vous tenir en haleine.

En tout cas, les voir aussi proches est bcp trop satisfaisant ! Et Kaylee impliquée dans son match, a mourir de rire 😂

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