Chapitre 16

KAYLEE

— La bleue ou la rose ? demande Nolan en agitant les deux cintres devant mes yeux.

Je relève la tête de mon bouquin en soupirant, puis analyse les deux chemises.

— La bleue, elle s'assemble mieux avec ton pantalon.

Son regard se balade entre les deux vêtements puis un sourire satisfait vient orner son visage.

Je lève les yeux au ciel sans masquer un sourire. Nolan fait bien trop attention à son apparence, surtout quand il sort. J'ai l'impression d'être entourée de narcissiques superficiels.

— T'as raison, elle me fait des bras d'enfer, en plus.

Qu'est-ce que je disais ? Mais bon, Nolan a la chance d'être dans mes bonnes grâces depuis deux ans. Je lui pardonne donc presque tout.

Nous sommes samedi, et comme tous les week-ends, je passe ma journée avec mon meilleur ami. Je suis de repos deux soirs par semaine et le samedi fait partie de ces jours.

Je ne sais toujours pas si c'est le meilleur choix, car tous les étudiants sont de sortie ce jour-là et que les pourboires doivent pleuvoir.

Mais bon, j'ai au moins le loisir de ne pas croiser des gens plus cons que leurs pieds ou des gros lourds que je devrais remettre à leur place.

Ce soir, Nolan sort avec la bande, et ça va faire plus d'une demi-heure qu'il me casse les pieds avec sa tenue. Ce n'est pas comme s'il avait besoin de draguer. La seule personne qu'il doit impressionner, c'est Clay. Et je suis sûre qu'il serait toujours fou de lui, même s'il était déguisé en sac à puces.

Ouaip, l'amour rend complètement barge.

— Tu es sûre de ne pas vouloir venir ? Hayden sera là.

— Raison de plus pour rester à la maison, maugréé-je.

— Hmm, n'avez-vous pas passé une soirée entre copains, il y a quelques jours ? me rappelle ce traître d'un sourire malicieux.

Je le fusille du regard puis ferme mon livre, comprenant que je ne pourrais plus lire en paix.

— Qui t'en a parlé ?

Son sourire s'étire davantage lorsque je ne démens pas ses propos. Oh ça va, il est au courant, je ne vais pas me prendre la tête à trouver une excuse. Par contre, il se pourrait que j'aille briser les jambes d'un certain hockeyeur un peu trop bavard.

Oui, à part Hayden, je ne vois pas qui aurait pu le mentionner.

— Clay. C'est ton coloc qui a lâché l'info. Je n'arrive pas à croire que tu ne m'aies rien dit.

Il pose une main sur son cœur pour appuyer son air de fausse diva.

Je murmure une douce injure à l'attention de mon imbécile de colocataire avant de me concentrer sur mon ami.

— Arrête de jouer ta drama queen, Nono, ça ne marchera jamais sur moi. Deuxièmement, je ne voyais pas en quoi cette information allait faire avancer notre journée.

Il prend un air offusqué avant de me rejoindre rapidement sur le lit.

— Dois-je te rappeler le cinéma que tu nous as fait lorsqu'on t'a proposé cette coloc ? Ça fait des semaines qu'on attend une possible entente entre vous. Alors quand ça arrive, j'estime être en droit d'être mis au courant, m'informe-t-il sur un ton faussement autoritaire.

Je ne peux réprimer un petit rire devant le sérieux de cette conversation. J'aime Nolan, mais il en fait toujours des tonnes pour rien. Incroyable.

— Qui t'as dit qu'on s'entendait bien ? Je ne lui ai pas ouvert mon lit, non plus. Je ne dormais pas, il m'a tenu compagnie malgré mes protestations et on a fini par se faire quelques épisodes de Desperate Housewives. Rien de bien extravagant.

— Ne sous-estime pas les petites avancées, Parky. Rome ne s'est pas faite en un jour.

Je soupire pour la énième fois. Lui et ses comparaisons idiotes. Comme si j'avais envie d'enterrer la hache de guerre avec ce petit con prétentieux.

Si j'avais su qu'être sympa cinq minutes, pouvait engendrer autant de complications, je l'aurais dégagé du salon à coup de pieds au cul. Même si je dois quand même avouer que cette soirée était plutôt agréable.

Ça ne va pas la tête, Kaylee ?! Retire ça tout de suite ! hurle la voix dans ma tête.

Roh, ok, peut-être pas agréable, mais pas si terrible.

Mais bon, si ça devait se reproduire, ça ne serait jamais rien de plus qu'une simple entente entre colocataires. Pas d'attache, pas d'amitié, et encore moins le stade au-dessus. J'ai enfreint ma règle pour Nolan, hors de question de réitérer la chose.

Je me suis fait deux promesses en arrivant à Boston : terminer mes études sans problème. Ne plus donner ma confiance, ni mon amour à personne.

Nolan était l'exception et Clay la deuxième. Mais comme ces deux-là sont collés comme des siamois, ça ne compte pas.

— La ferme et fou moi la paix avec ça. Surtout que ma grand-mère s'y met aussi.

— Ah, mamie Parker l'a enfin rencontré ? me questionne-t-il sans masquer sa joie.

Je hoche la tête en repensant à leur conversation.

Hayden a été plutôt bavard avec elle. Pas qu'il ne l'est pas habituellement, mais cette fois-ci, il s'est réellement confié. Autant vous dire que j'en ai appris autant que ma grand-mère.

Je ne savais pas qu'Hayden était un enfant adopté par deux hommes. Mais c'est vrai qu'il n'a jamais mentionné une quelconque mère. À chaque fois qu'il était au téléphone, c'était avec son père. Je comprends mieux maintenant qu'ils sont deux.

La deuxième chose qui m'a surprise, c'était son « inquiétude » envers moi. Lorsqu'il a mentionné le fait de ne pas pouvoir dormir tant que je ne suis pas rentrée ; je ne sais pas si c'était vrai ou s'il voulait simplement rassurer ma grand-mère, mais je mentirais si je disais que ça m'avait laissée indifférente.

Bon, ne croyez pas que je déborde d'amour à son égard et que je vais lui concocter des petits plats maison pour lui déclarer ma flamme.

Rien que d'y penser, ça m'écœure.

Mais oui, d'une façon ou d'une autre, ça m'a fait plaisir. Parce que mis à part mon gros doudou de meilleur ami, personne ne s'était soucié de moi depuis longtemps.

Mais bon, la partie bousillée de mon cerveau me supplie de ne pas tomber dans le panneau et de continuer à instaurer cette distance.

Après tout, il ne faut jamais se fier aux jolis sourires, ils cachent souvent les pires vices.

Je l'ai appris à mes dépens.

— Oui, elle l'a passé au peigne fin, comme avec toi, il y a deux ans, réponds-je simplement.

— Et alors ? Il a réussi le test ?

— Haut la main. Même Grace était sous le charme, me lamenté-je.

Nolan arque un sourcil en croisant les bras pour me montrer sa désapprobation.

— C'est quoi cet air de chienne battue ? On te prouve par A+B que ton coloc est un type bien, sur qui tu peux compter. Et tu trouves le moyen de t'en plaindre. Tu mériterais un bon coup sur la tête ma pauvre fille.

Il m'assène une petite tape sur la main pour me réprimander comme une grosse. Je tire alors la langue pour appuyer le ridicule de la situation.

Je sais qu'Hayden est gentil, que tout le monde dans ce putain de campus est à ses pieds. Et que je suis la plus grande emmerdeuse, car je ne le traite pas à sa juste valeur.

J'ai compris, qu'on me foute la paix avec ça.

— On peut arrêter de parler de lui ? le supplié-je.

— T'es déjà à court d'arguments ? Tu m'as habitué à mieux, Parky.

Je grimace en le mitraillant du regard.

— Je ne suis jamais à court d'arguments, Grey. Mais si on continue, le ton risque fort de monter et j'ai besoin d'un chauffeur pour rentrer.

Il me sonde un instant avant d'éclater de rire.

C'est toujours comme ça entre nous. On se chamaille comme des grosses, mais il nous est impossible de se disputer réellement.

On va dire que pour une fois, mon instinct a bien fait les choses.

— Bon, je te laisse gagner pour cette fois, Parky. Mais on en reparle dans très peu de temps, me prévient-il d'un ton assuré.

Je roule des yeux en hochant la tête. Si ça peut lui faire plaisir.

— Bon, pour cette soirée ? Je t'assure que ce n'est pas quelque chose de trop démesuré. On sera simplement entre amis, discutant autour de quelques verres. Bon, je ne te promets pas qu'Ian ou Jake ne vont pas faire les idiots. Mais ça sera bon délire.

Nolan a compris que je n'aimais pas trop sortir ni faire la causette aux gens. J'ai d'ailleurs rencontré sa fameuse bande de copains, et mis à part Kyle ou peut-être Jamie, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre.

Ian est un petit con qui passe son temps à baiser toute la gent féminine du campus. Je l'ai d'ailleurs vu loucher sur mon cul et je ne me suis pas gênée pour le menacer de lui arracher les couilles, s'il recommençait. Autant vous dire que ça l'a vite calmé.

Miles parle trop, Elliott fait autant de blagues salaces que Ian et Jake boit trop. Une bonne bande de bras cassés.

Très surprenant.

Moi qui pensais que leur capitaine était le pire. J'étais loin du compte.

— Sans façon. J'ai ce qu'il faut pour me tenir compagnie, lui rappelé-je en agitant mon livre sous son nez.

Il grimace en dévisageant longuement mon précieux.

— Change de tête tout de suite, tu connais ma susceptibilité lorsqu'on touche à mes bouquins.

— Malheureusement oui. Je ne comprends toujours pas comment tu peux passer tes journées à lire de la romance, alors que l'idée même te révulse, râle-t-il.

— La vie est un océan de mystère, mon ami.

Il me pince le bras, grommelant davantage alors que je m'esclaffe en haussant les épaules.

— Allez, aide-moi à me préparer au lieu de raconter des bêtises, gronde-t-il en m'entraînant dans la salle de bain, malgré mes protestations.

***

Je passe la porte d'entrée vers huit heures et demie. Nolan a encore une fois mis une éternité à se préparer. Si bien que Clay a dû le traîner de force hors de la salle de bain. Quand je vous dis que ce garçon est pire qu'une fille, je ne mens pas.

Après ça, ils ont eu la gentillesse — l'obligation, étant donné que je n'ai que mes pieds pour me déplacer — de me déposer à l'appartement et sont vite repartis. Une longue soirée avec un surplus d'alcool les attend. Les gars ne peuvent pas vraiment boire en semaine, à cause du sport. Alors ils en profitent le samedi soir.

En tout cas, qui dit sorti, dit Hayden absent. Qui dit Hayden absent, dit Kaylee tranquille pour une longue soirée.

À moi ma nuit avec Trent Rexroth. Oui, je suis une grosse hypocrite. Je déteste l'amour dans la vraie vie, mais c'est mon genre préféré dans les livres.

Au moins, la fiction ne peut pas te faire de mal, alors autant en profiter.

— Ah moi la soir... Qu'est-ce que tu fous là ?! m'exclamé-je en découvrant l'individu indésirable sur mon canapé.

En effet, monsieur Hayden Jones, en bas de survêtement et tee-shirt blanc, est en train de s'enfiler une part de pizza devant la télé.

Non mais je rêve, pourquoi n'a-t-il pas encore décampé ? Tous les gars se sont déjà mis en route, d'après Clay. Sans mentionner le fait que mes deux amis sont toujours les derniers à arriver. Alors pourquoi cet imbécile est avachi sur mon canapé ?

Je croise les bras fermement, attendant une explication.

— Je crois que je mange une pizza devant ma télévision. Ah, et c'est aussi chez moi, jusqu'à preuve du contraire, répond-il d'un ton insolent.

Ah, en plus il se fout de ma gueule. De mieux en mieux.

— Ce que je veux dire c'est que tous tes copains sortent ce soir. Pourquoi tu ne les as pas encore rejoints ?

Il semble percuter car il hausse les épaules sans masquer un sourire en coin.

— Oh, ça. Je n'avais pas envie de sortir, ce soir.

Pas envie de sortir ? Parce qu'il pensait avoir le choix ? J'étais censée avoir l'appart pour moi toute seule et voilà que les envies de monsieur viennent faire capoter mes plans.

— Hayden Jones qui n'a pas envie de sortir ? T'as de la fièvre ? demandé-je sur un ton à la fois ironique et à la fois sérieux.

Il hausse ses deux sourcils avant de s'esclaffer. Eh ben, j'ai l'impression d'être le clown de service lorsque je suis avec lui.

— Hmm, non non, je vais parfaitement bien. Je suis juste trop claqué pour faire la fête.

Je pousse un grognement de frustration. Super, voilà ma soirée gâchée.

— Pourquoi t'es si remontée ? T'avais un rencard avec qui ?

— Trent Rexroth, réponds-je en le fusillant du regard.

Mon coloc fronce les sourcils à cette mention. Il cherche sûrement à savoir de qui il peut s'agir.

— Il étudie sur le campus ? Ça ne me dit rien.

Je lève les yeux au ciel face à ce manque de culture. Bon, on va dire que la littérature érotique n'est pas au goût de tous. Mais comme je suis en droit d'être en colère, je ne vais pas me gêner pour lui reprocher ça aussi.

— C'est le protagoniste de mon bouquin, idiot, dis-je en lui montrant ma copie dans ma main.

Il balade ses yeux entre l'ouvrage et moi avant de rire à nouveau.

— Tu lis, toi ? Et c'est quoi cette couverture avec un mec torse nu ? T'es une petite cachotière, piccola.

Bon, c'est vrai que j'aurais pu lui montrer un meilleur exemple de couverture, mais je n'avais que ça sous la main. Et puis, l'histoire est géniale et les protagonistes hyper badass. Surtout Eddie.

— La ferme, je lis ce que je veux, répliqué-je sèchement.

Il rit de plus belle en hochant la tête.

— Bien évidemment. Je peux savoir de quoi ça parle ?

— Non.

Il arque un sourcil pour me mettre au défi, il observe attentivement mon livre avant de dégainer son téléphone. Il tape rapidement quelque chose puis affiche un sourire malicieux lorsqu'il semble trouver ce qu'il cherchait.

— Alors voyons : « Trent Rexroth. Insensible, froid, calculateur » ouhh ça me rappelle quelqu'un ça. « Et c'est l'homme qui va me briser le cœur » ma pauvre chérie.

Il prend un malin plaisir à lire le résumé et à faire ses petits commentaires. Quel gamin.

— « Il a trente-trois ans. Moi, dix-huit » ah bah oui, elle ne fait pas les choses à moitié celle-là. « Autant dire qu'à ses yeux, je ne suis qu'une gamine » tu m'étonnes bébé, ça pourrait être ton père.

Bien que je m'ordonne de garder un visage impassible, je dois avouer que sa dernière remarque m'arrache un sourire.

Bon, c'est vrai que je n'ai pas choisi le trope le plus mignon. Toute cette saga est pleine de scènes érotiques avec des gars très influents et froids. Et non, aucun d'eux ne me ressemble.

Hayden continue de lire le résumé en ajoutant sa petite touche. Il a l'air plutôt surpris à chaque phrase, mais ne s'en formalise pas. J'aimerais bien voir ce que donnerait la lecture complète de l'ouvrage. Rien que d'y penser, l'envie de rire me prend.

— « Malheureusement pour moi, l'interdit ne m'a jamais semblé aussi irrésistible ». Eh bien, je ne sais pas qui est cette fille, mais elle n'a pas froid aux yeux. Être attiré par un sale con froid, qui en plus de ça, est l'ennemi de son père. On peut dire que l'interdît ne lui fait pas peur, commente Hayden lorsqu'il termine le résumé.

L'envie de ne rien dire me tente, mais quand on me lance sur le sujet, c'est plutôt difficile de rester de marbre.

— Ouais, c'est vrai, mais son père est une ordure qui traite Eddie comme son objet. Elle veut simplement se débarrasser de ce monde de riches cons et aider un membre de sa famille. Sauf que Trent arrive et bouscule un peu ses choix. Franchement, elle aussi va beaucoup l'aider avec sa fille et...

— Parce qu'il a une fille ? Elle a un besoin à combler ou quoi ?

— Rohh la ferme, tes jugements tu te les gardes, grommelé-je.

Il rit plus fort en s'excusant.

— Désolé, piccola, je ne voulais pas insulter ta meilleure copine. Mais c'est quand même un peu tordu, me fait-il remarquer.

— L'amour n'a pas d'âge, apparemment.

— Hmm mouais, mais la prison a des barreaux.

— Oh ferme-là, elle est majeure.

— Si tu le dis.

Je roule des yeux, mais n'ajoute plus rien, afin de conclure cette conversation absurde.

Mes yeux se reposent sur Hayden qui me fixe intensément. Comme s'il voulait me dire quelque chose, mais qu'il n'osait pas.

— J'avais pensé que...

J'arque un sourcil lorsqu'il ne termine pas sa phrase. Hayden Jones à court de mots, c'est une première, ça.

— J'ai acheté une pizza et j'avais pensé qu'on aurait pu passer la soirée ensemble. On pourrait poursuivre notre série de nanas, ajoute-il avec une pointe d'humour pour détendre l'atmosphère.

Je le sonde un instant, peu sûre qu'une nouvelle soirée avec mon coloc me soit bénéfique. Plus je vais passer de temps avec lui, plus il va tenter de me prouver qu'il est une bonne personne, à qui je devrais m'ouvrir. Chose qui ne doit pas se produire.

Mais bon, il sait aussi comment m'acheter. Le jour où je dirais non à une soirée en compagnie de mes housewives préférées, je serai carrément malade.

Je finis par me résigner et accepte.

Je passe rapidement par ma chambre pour troquer mes vêtements du jour pour un pyjama afin d'être plus à l'aise.

J'attache mes cheveux en un chignon désordonné, me débarbouille le visage et retourne dans le salon.

— Tu sais que ta pizza est un affront à mes origines, dis-je avec une touche d'humour.

Il sourit.

— Désolé, piccola. Mais tu verras, pour une Américaine, elle est plutôt pas mal.

— Hmm, si elle ressemble à son acheteur, on est mal barré, répliqué-je d'un sourire taquin.

Il fait mine d'être offusqué, mais ne parvient pas à dissimuler son amusement.

— J'ignorais que tu avais autant d'humour, Parker.

— Oh il y a tellement de choses que tu ignores à mon sujet, Jones, réponds-je en haussant les épaules.

Il me reluque un instant avant d'esquisser un demi sourire.

— Ça, c'est sûr.

— Arrête de me mater, pervers, grogné-je.

Je croise les bras, mais c'est inutile, étant donné que je suis bien plus vêtue que lui. Je ne mets pas souvent de vêtements qui dévoilent ma peau afin de masquer des zones que je n'aime pas montrer. Des complexes qui me collent à la peau depuis quelques années.

— Le jour où tu me donneras matière à mater, on en reparlera. Même si je dois avouer que ton petit pull rouge près du corps était plutôt sexy.

J'écarquille les yeux face à son manque de tact. Puis mes joues virent au rouge, peu habituée à avoir ce genre de discussion.

Hayden a le don particulier de me mettre mal à l'aise. Il n'est pas grossier, ni insultant, c'est d'ailleurs tout le contraire. Malheureusement pour lui, c'est les compliments que j'aime le moins.

— Bah alors, piccola. On est forte pour répondre aux piques et aux critiques, mais quand on te fait des compliments, tu perds le nord ? s'exclame l'idiot à mes côtés.

Je lui lance mon plus beau regard noir avant de lui balancer un coussin à la figure.

Ce con se marre et m'arrache un léger sourire, par la même occasion.

— La ferme, Jones. Laisse-moi de la place, histoire que je goûte à cette horreur que vous osez appeler pizza, râlé-je en m'asseyant à ses côtés.

Je ne manque pas de le bousculer en prenant place, lui arrachant un énième rire.

Tu auras ma peau un de ces jours, Hayden Jones.

📚🏒🎨

En vrai, plus je relis les chapitres, plus je tombe amoureuse de Hayden ! Oui c'est moi qui l'ai créer mais je me lasse pas de ses petits commentaires et de sa façon d'être.

Prochain chapitre, on retrouve nos bébés devant leur série, puis à discuter à nouveau.

Et les rapprochements vont poursuivre, je peux vous l'assurer ❤️☺️

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top