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Propriété Shelby, 14h22.

Peu après mon récit enflammé face à mon père, j'étais remonté à bloc. Certes à quelques minuscules centimètres de la folie, mais quand bien même j'étais remonté à bloc. Avec mon père on était apparemment diamétralement opposés, mais ça n'empêchait guère mon esprit de prévoir un plan de secours pour mon futur plan de secours. Comment aurais-je pu déraisonner l'inconcevable ? Ou même détériorer l'inaltérable personne qu'était Thomas Shelby? Les questions fracassaient mon crâne qui souffrait le martyr désormais, une aspirine deviendrait mon nouvelle objectif. Évidemment ce passage de m'a vie ne serais pas un simple moment épisodique, il devais sûrement jouer un rôle avec une importance capitale. Du moins c'est ce que mes dernières neurones voulaient m'informer avec beaucoup de peine. De toute manière je n'avais pas besoin de signer avec un quelconque parapher pour être sûr de moi. j'allais démonter sans vergognes tout les plans de Thomas Shelby. Enfin c'était bien trop facile à dire.

J'approchait ma douce maison tout en envisageant de me fracasser le crâne sur un parapet face à moi, ou bien de fracasser celui de mon père au choix. Avais-je le temps de cacher un cadavre ? Non. Du moins j'avais mieux à faire. Pour l'instant. Plus clairement je n'écartais pas l'hypothèse de tuer mon père.Faire un léger petit tour à l'entoure de ma tour d'ivoire ne me ferait pas de mal certes, mais si je n'allais pas voir ma mère je pense sincèrement qu'elle me tuerais.Et dieu sais qu'elle en était capable. J'espérais ne pas la croisé au fond c'est vrai, mais partir sans même lui dire causerait ma perte. Et mourrir jeune n'était pas dans mes plans bien que je serais étonnamment ravissante entourée de jolies petites plantes mortuaires.

Tandis que ma main saisissait la poignée boisé, tout mon corps voulais ou plutôt m'ordonnait de fuir à toute allure. Je ne pouvais pas le blâmer car même mon cerveau était d'accord. Ces deux traîtres n'avait pas tout les tords, mais pas tout les droits non plus. Enfin quand la douce chaleur de la cheminée entra doucement en contact avec ma peau je me suis senti en sécurité pendant quelques secondes je l'admet. Sensation qui s'envola aussitôt en apercevant le diable assis avec un verre de vin devant ladite cheminée. C'était du bordeaux, du moins ça se sentait à des kilomètres, qui dit bordeaux dit dur journée pour elle, j'étais définitivement morte. Blanc ou rouge.. C'était une bonne question pour des fleurs, les blanches s'accorderaient tellement bien avec mon cercueil couleur acajou. Quoique les rouges se donneraient des airs faussement dramatiques et ça serait sublime.

Le diable plus communément appelé Elizabeth Shelby ou Lizzie Stark me coupa dans mes pensées absurdes avec son couteau de boucher, enfin sa bouche plutôt.

J'ai passé les deux dernières heures à me faire plusieurs scénarios. Quelle questions
devrai-je te poser, devrai-je te frappé, est-ce que une claque ou six serait suffisante ? Ton père devrait-il intervenir ? Tu sais, ce genre de question Ruby.

J'étais déjà morte. Finalement des roses noir seront parfaites.

Mais maintenant que tu est face à moi avec cette air de chien qui attend qu'on l'euthanasie, j'ai pitié. Mais ne compte pas sur moi pour te donner ce privilège Ruby. Ta mort ne sera pas douce, tu va en bavé, un maximum. Tu regretteras même le fait que je ne t'ai pas achevé toute suite, tu verras. Je suis si déçus de ma petite fille, déçue qu'elle est tournée ainsi malgré mes conseils avisés.

J'étais à présent six pieds sous terre moralement, si elle ne mettait pas fin à mes jours je le ferais moi-même s'en était décidé. Elle repris malgré tout après une courte pose ainsi qu'une légère hésitation.

Mais je suis contre tout attentes encore plus fière de me dire que tu lui a tenue tête. J'ai parlé avec Ada, tu la connais quand il est question de toi elle implique toute la famille, mais elle avait raison. Je ne veux plus de scène entre toi et ton père et bizarrement je suis d'accord avec lui sur le fait de t'éloigner des affaires de famille, mais je suis de ton côté concernant le fait de l'impressionner dans un autre domaine. Alors n'impressionne pas que lui Ruby Shelby, impressionne moi.

Elle m'avais déterré avant que je ne touche le fond, de sa main pourtant si froide elle avait su rallumé le feu qui était pratiquement éteint suite au début de cette conversation. C'est pour ça que je respectais éperdument ma mère, elle étais la reine Shelby certes, mais elle étais surtout une femme forte et indépendante, bien avant de rencontrer mon père elle n'était peu être pas toute blanche, des rumeurs, des problèmes s'écroulaient autour d'elle en permanence. Mais elle avait su se forger et ça bordel c'était beau à voir. J'étais loin d'être comme elle, mais j'avais intérêt à me bouger le cul pour le devenir, oh que oui.

Je suppose que tu veux partir ? Bouder ton père en restant ici rendrai ton impact fastidieusement idiote, n'est-ce pas ? Je ne te retiendrais pas. Tu n'est pas en manque de neurones, tu est débrouillarde en plus de ça. Alors bouge ton cul de ce plancher et reviens donc avec un sourire triomphant et une carrière dans je ne sais quelle domaine incroyablement impressionnant, vas-y.

Je me suis surprise à sourire. Quand j'étais triste je souriais comme une idiote alors quitte à avoir l'air con je donnais le paquet la plupart du temps. Elle étais fière de moi alors que je n'avais encore rien fait. Alors quand j'accomplirai quelque chose d'extraordinaire comment réagirais t-elle ? Bonne question. Et je fournirais moi-même la réponse à ma cervelle dont les méninges s'efforçaient de travailler bien plus durement que d'habitude. Alors avec un hochement de tête digne d'un soldat, j'étais monté pour chercher mes affaires. J'avais beaucoup de vêtements. Beaucoup trop oui. Mais malgré le fait que j'étais amoureuse de mon placard bien fourni, je me suis moi-même surprise à emporter 4 valises seulement au lieu de 12. C'était déjà ça. Marjorie l'une des femmes de ménage m'aidât dans un triste sourire, je ne savais pas qu'elle m'appréciait à ce point.

Enfin mon bric-à-brac étais enfin prêt, tout comme sa charmante propriétaire, indice très léger, c'était moi.Bon maintenant que mes affaires étaient parfaitement rangées, je devais m'approprier la prochaine mission avec une toute nouvelle vigueur. Me trouvait un endroit où logé. Cette tâche étais d'ores et déjà la plus difficile à mes yeux. La plupart des hôtels craignaient les Shelby, pour ne pas dire tout les hôtels de la région. Mais bon comme mon très cher Paul Valéry l'a annoncé avec beaucoup d'audace, le vent se lève, il faut tenter de vivre ! Le vent se levais dès à présent pour moi la plus jeune fille Shelby, je devais saisir l'insaisissable et incroyablement inquiétante opportunité de me construire mon avenir.

J'étais dans un état que je qualifierait moi-même d'euphorique, pour ne pas dire une nouvelle fois au bord de la folie. C'était une sorte de liberté en fin de compte, quitter cette demeure entourée de pierres qui formaient depuis toujours les doux barreaux de ma cage doré. Une cage dont Thomas Shelby détenait la clé depuis trop longtemps, bien trop longtemps.Alors vêtu d'un joli chapeau, j'étais prête. J'avais pris une douche avant de descendre mes affaires avec l'aide de Dorothea, Marjorie pleurant à chaud de larmes à l'étage. Elle étais si sensible que ça ? Grand dieu. Enfin même les pleurs d'une femme de ménage quinquagénaire ne m'arrêterai pas pour autant, je devais me forgé. Du moins je devais trouver quelque chose qui me permettrait de vivre sans le besoin aussi bien financier que mental de mon tyrannique de père.

Inspire, expire. Inspire, expire. Tu est désormais livré à toi-même dans une ville que tu connais pour être radicalement violente, ce n'est pas si grave après tout, n'est-ce pas Ruby ? Bordel de merde j'ai peur. J'ai vraiment peur, mais je suis seule cette fois.
Et, étrangement... Ça me fait du bien. Alors tandis que j'attend dans ce taxi qui contient mes précieux bagages et moi-même, je me demande encore comment ai-je pu en arrivé là. Quand le jeune homme m'a demandé m'a destination je n'ai fait que lui demander de rouler dans un sourire que je qualifierait de bien trop sûr pour être vrai. La voiture était garée, les bagages immobiles en l'attente d'une réponse, mais une question me brulait les lèvres d'une insistance façon.

Quel genre de cœur ne regarde pas en arrière ?

Mademoiselle, votre compagnie m'est forte charmante, mais j'aurais malgré tout besoin d'une destination s'il vous plaît.

Je n'avais pas de plan, je n'avais rien. Mais j'avais une mémoire étonnamment mais surtout incroyablement bonne, alors durant une bride de conversation j'avais retenu ce dont j'avais besoin. Cette endroit qui apparemment avait besoins d'animaux égarés. Une place qui était libre, c'était ça. Une place libre dans un bar qui était dans l'ombre de mon Garrison. Mais je n'avais guère les moyens de faire ma difficile, du moins un peu d'argents en plus ne me ferais guère de mal, du moins je l'espérais inconsciemment. Alors avec le plus beau des sourires j'avais annoncé le Garrison. Non pas pour m'y réfugier en pleurant dans les bras de mon père, mais pour mieux accéder à cette ruelle sombre cachée de tous. Une ruelle qui cachait une serveuse aux cheveux de feu, ainsi qu'un vielle homme se donnant à des allures de boulanger.

— Le Garrison, déposer moi là-bas. Au Garrison.

La route fut aussi rapide qu'un cheval au grand galop, sa crinière balayant le vent, ses jambes bâtant vaillamment l'air dans un hennissement féroce.
Mes talons violets remplaçant les sabots, mes valises remplaçant cette crinière, et mon sourire impeccable en guise de hennissement féroce. J'étais le cheval.
Enfin trêve de comparaisons étranges, j'étais entrain de me faufiler dans la petite ruelle en vérifiant qu'aucun idiots de ma famille avait eut la charmante idée de traîner dans cette rue à environ 2 kilomètres à peine du Garrison. Quelle idée de génie... Bordel.
Comment Annette réagirait t-elle ? Je l'ai envoyé balader comme un vulgaire sans abri et pourtant elle m'a si gentiment aidé... Comme ci j'étais, son amie. Oui comme ci j'étais une bonne amie et non une parfaite étrangère au tempérament de chat sauvage.

Je devrais avant tout m'excuser. Oui je le devais.
Annette, je suis désolée d'avoir refusé tes croissants et... Non des tartelettes c'était des tartelettes pas des croissants bordel. Je suis désolé d'avoir refusé tes charmante tartelette et ton thé maison. Ou c'était peu être du café maison ? Bordel de merde ! Du thé à plus de 20% pour-cent ! Non. Du café ? RAH ! Mais non c'était du j...

Un rire retentit. Un rire cristallin que pour le peu de fois où j'avais eut l'occasion de l'entendre, me semblait étrangement familier, un rire saisissant l'âme. Elle étais face à moi, ses joues rosés et ses cheveux flamboyant qui dansaient dans l'air.
Un t-shirt rose hideux se vautrant sur elle.
Quand bien même elle le portait bien cette idiote.

Salut Ruby ! Tu parle souvent seule dans la rue à haute voix comme ça ? C'est flippant tu sais ! J'ai faillit appeler Henry ou pire te frapper avec ce balais à moins de 2 livre tu sais ! Il paye pas des mine mais n'est-il pas adorable ? Du moins peut-on qualifié un balais d'adorable ? C'est une question qui mérite d'être posé non ? Enfin bref ! Entre, j'ai fait du jus de fruit et il est divin ! C'était bien ça bordel de merde, un doux jus de fruit frais.

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