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Le Garrison, 17h53.

Alors tu as déjà compris.

J'avais déjà compris ? J'avais déjà compris quoi ? Rien du tout bordel de merde. J'espérais sincèrement qu'il me traiterait de folle et m'enverrai chez Arthur ou Finn pour qu'il me donne quelque chose à faire. Mais non. J'avais raison encore une putain de fois.

J'étais sensé répondre quoi ? Mon taux de dopamine était entrain d'exploser, d'ailleurs il n'y avait pas que mon cerveau qui était entrain d'exploser, moi-même j'avais désormais une puissante envie de lui déglinguer sa grande gueule. Mais évidemment cette pensée resterais bien au chaud sagement dans ma boîte crânienne. Je devais dignement faire face désormais, en essayant vainement de rattraper ma fierté perdue.

Il faut croire. Je suis, enfin je devrais dire j'étais une Shelby avant non ? Avant que tu m'exclus.

Ma tête était comme une grande partie de poker, et la rancune était toujours là grande gagnante.
à chaque fois.

Ruby, tu connais nos rapports actuels avec la loi. Ta mère et moi, enfin plutôt ta mère trouve que tu va trop loin. Et je suis d'accord avec elle pour une putain de fois. Tu n'as même pas encore dix-sept ans, tu devrais t'amuser avec tes amis. Loin de nos affaires. Loin de mes affaires. Fin de la discussion.

Si le mot enfer était assez horrible pour en faire taire certains, le mot enfer s'avérait finalement être une douce bénédiction pour moi. N'importe quelle autre enfer serait parfait. Comparer à cette enflure de Thomas Shelby. Pourquoi pas me jeter sous les roues de la première voiture dehors ? C'était un bon plan.

Ruby sort d'ici. Et préviens ta mère que je rentrerai tard, j'ai des appels à...

Et il se coupa. Plus rien. Plus un mot. Les syllabes arrachées de ses fines lèvres. Comme-ci la suite de sa phrase pouvait déjà m'en dire trop. Tante Gina m'avait dit un beau jour qu'offrir des roses pouvaient estomper les bleus sur nos cœurs quelquefois. J'avais besoin d'un bouquet plus gros que l'égo de Charly et d'une bouteille de whisky irlandais aussi grande que la gueule de Arthur. Sage décision. C'était ça où je commencerai sérieusement à envisager le meurtre.

J'en avais déjà bien assez entendu, je devais sortir d'ici ou quelques minutes plus tard je sortirai le cadavre encore tout chaud de mon défunt père.

— Petite je haïssais l'école, je haïssais Charly ce petit con, je haïssais aussi les garçons. mais j'étais sûr et certaine que je ne serais jamais capable de te haïr, toi. faut croire que superman a égaré sa cape. je ne te hais pas papa ne t'inquiète pas pour ça. Je te méprise avec tout mon âme.

J'étais sorti. Il ne m'a pas retenu. La chaise avait glissé dans un horrible grincement sur le plancher, un grincement digne de l'enfer. Et j'avais doucement refermé la porte, je n'avais même pas pris la peine de la calquer pour et la simple et bonne raison que si j'avais claqué cette putain de porte, ça n'aurait que confirmé ma colère. Et je n'étais pas en colère, j'étais déçu. Blessé, dégoûtée, accablée, tout ces mots qui s'accordaient si bien ne m'était pas si inconnue finalement. Mais la bille qui empoisonnait ma gorge ne cessais de vouloir remonter. Charly lui avait le droit d'être un Shelby, d'avoir une place à part entière malgré son côtés petit séducteur impénitent qui me dégoûtait au plus haut point. Mon propre avis qui ne se trompe presque jamais avait tranché, je devais sortir de ce bar moisi avant que mes larmes entreprennent de couler.

Tu a étais horrible avec elle.
Une voix si stricte pour un caractère de feu.

J'aurais du te laisser faire Ada ? Et en plus de ça tu écoute au porte ? Jolie.
Le Messi de la famille Shelby n'était apparemment point d'accord sur ce sujet qui n'avait même pas encore eut le temps de bien commencer.

Je devait passer prendre quelques affaires. Et oui j'ai écouté à cette putain de porte si ta fille avait pris la peine de la claquer correctement. Tu va la perdre Tommy. Un beau jour tu te réveilleras dans ton lit au côté de ta femme qui te détestera à cause de ton putain de comportement, tu entendras la porte se refermer et tu constateras avec effroi que ta petite princesse sera partie pour de bon. Évidemment Lizzie te quittera tu la connais forte tête ou pas elle aime Ruby bien plus que toi. L'amour d'une mère, un phénomène. Il te restera Charles au moins. Mais n'espère pas qu'il garde son joli sourire d'ange après que sa sœur et sa mère soient toutes les deux parties par ton unique faute.

Une minute de silence en l'honneur du récit de Ada Shelby. Ou tout simplement la disparition de toute répartie. Mais c'était peu probable. Thomas Shelby demeurant muet comme une tombe. L'ancienne princesse qui étais devenue la reine Shelby avait frappé tout droit dans l'égo de son grand frère.
Et cette myriades de paroles qui étaient loin d'être fluettes avaient su attirer l'attention de Thomas.
Enfin pas bien longtemps. Juste après avoir jeter un regard indescriptible à Ada, il ouvra lentement une boîte couleur acajou sortant le contenu, une cigarette.
Il ne se gêna pas pour l'allumer, questionnant même du regard sa sœur si elle en désirait une également.

Non merci.

— Comme tu voudras.

La discussion étais aussi tendue que les
sous-vêtements que porter la petite copine actuelle de Charly. Un véritable monastère. Enfin dieu sais que ma tête était entrain d'imploser. J'avais besoin de boire, et de me sortir cette cacophonie de parole de ma maudite caboche. Boire au Garrison n'était même pas une idée envisageable, Thomas Shelby hanté les lieux. Il étais mort à mes yeux. Enfin pour l'instant. Après tout je n'étais plus une Shelby non ? J'étais dehors. Le vent frais frappant mon visage tandis que les doigts de ma main serraient la bouteille de whisky que je venais de voler sur le comptoir. Rectification ce n'était pas du vole, disons plutôt un emprunt à long terme. Voilà, à long terme.

Enfin peu après avoir fini m'a bouteille j'avais découvert qu'après la rage, viens évidemment la tristesse. J'étais triste à en crever. Mon père m'avait trahis. Balancer à la flotte, enfin du moins toute trace de ma présence dans la famille. J'étais un clebs sans collier et ivre. Les chiens peuvent être saoules j'en étais presque sûr. Disons à plus de 14%. J'avais donc fini ma journée dans ce bar à faire des calculs de ce genre.

Peu après avoir descendu la rue sinueuse une vigoureuse lumière pris possession de mon champ visuel, réduisant à néant le reste de mes pauvres rétines. Comme un stupide papillon j'entrepris donc d'aller voir dans cette dite direction si lumineuse.
L'alcool ne m'aidait pas vraiment à vrai dire mais enfin cette route infernale pris fin en me laissant découvrir... Un bar. J'avais donc failli rentrer dans une stupide poubelle pour un bar parmi tant d'autres.
Il étais peu visible pour ne pas dire invisible. J'estimais donc ce bar clandestin à plus de 78%.

Le propriétaire voulait-il faire fuir sa clientèle dans un endroit pareil ? La rue n'était pas bien grande, les poubelles et vielles bouteilles jonchaient sur le sol humide et des vapeurs pestilentielles d'urine flottaient dans l'air. Pendant un instant la typique phrase qu'est-ce qui pourrait m'arriver de pire surgit sans prévenir dans mon esprit, et dieu sais que ma stupide personne s'en aurait effectivement bien passé.

Hé ma jolie, t'sort toute seule comme s'za ?

Jesus Marie Joseph. Ignore moi cette ivrogne Ruby et bouge ton joli petit cul de cette endroit vite fait bien fait. Allez vas-y ma fille. Oui j'avais besoin de ma propre motivation.

— J'allais partir voyez-vous, le travail le matin vous connaissez, sans mes 3 heures de sommeil je divague.

Plus polie tu meurs. Sérieusement j'étais un sucre parfois, même avec les ivrognes. Enfin avec mon coup dans le nez j'étais disons mal placé actuellement pour aborder ce sujet disons, juteux.

Mais viens vas-y j'te paye un verre p'tit chou ! T'men dira des nouvelles.

— T'comprend pas quoi dans j'veux pas mon choux ? T'sais c'est clair pourtant.

Il m'avait saisi le bras. Pour un poivrot complètement con il n'avait pourtant eut aucun mal à réduire la distance entre nous en m'agrippant le bras comme un sauvage. Il étais où le prince charmant qui devait arriver en criant lâcher la ? Maintenant ? Une prochaine fois. Laissons cette épisode à ma sauce.

T'fou moi en plus ? J'vais faire voir qui c'est z'qui est l'chef.

Alors oui je me foutait complètement de sa gueule ça c'était clair, mais ce n'était pas la question.
L'homme masculin. Si fort, si intelligent, d'une force de persuasion sans limite parfois. D'un brin de courage à un élan de gentillesse. L'homme ahh.
Mais chaque homme possède son talon d'Achille, et bizarrement il est toujours au même endroit.
J'étais une femme. C'est à dire bien meilleure.

Petite maman ne voyait aucun mal à ce que je prenne des cours de danse, j'étais si souple avec mes jolies gambettes. Alors venir exploser les bijoux de famille de cette abrutie avec mon genoux gauche fût d'une facilité déconcertante. Les cours de danse, tant de souvenir mais surtout la femme, une œuvre d'art incomprise. Le pauvre malheureux tomba à terre, se tenant fermement ses bijoux d'Achille. De toute manière il avait pas intérêt à se lever car mon pied droit me démangeait tout à coup. Enfin bref.

Finalement j'avais bien envie de ce verre.
Enjambant la loque humaine qui étais au sol, j'ouvris avec le bout de mes doigts le rideau de perles rosés qui cachaient plutôt bien l'entrée.

Bonsoiiir !

Bordel, j'étais si saoule que ça moi ?

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