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Propriété Shelby, 11h43.
J'étais entrain de déjeuner seule face à cette grande table faite de marbre, le journal ouvert à la première page, racontant l'explosion d'un bar dans le sud de notre très cher Birmingham. Je savais déjà que nous avions la mainmise sur la ville mais je ne comprenais guère l'explosion de ce bar sordide. Il ne faisait même pas un millimètre d'ombre au Garrison. Les affaires des Shelby étaient et sont toujours florissantes, alors pourquoi faire exploser ce bar ?
Encore une question qui obtiendra sa réponse uniquement après mon petit déjeuner. En espérant que cette histoire ne finisse pas tel le derby d'Epsom, papa ne se laissait jamais de cette histoire.
L'éternel et ambitieux Thomas Shelby. Tommy pour les intimes. Petite j'avais l'habitude de jurer, donc papa m'avait conseillé de jurer sur la tête de quelqu'un d'approprié selon lui, Winston Churchill était mon favori.
Bref. Après avoir finis mon petit déjeuner qui c'était transformé en brunch à ce rythme-ci, j'entreprenais de sortir de cette maudite maison triste comme la mort. Lizzie Starke c'était absenté pour une affaire top pour ne pas dire trop secrète. Selon Charly elle était surtout partie rendre visite à tante Ada en espérant que nous lui fichions la paix pour aujourd'hui. D'ailleurs suite à la dispute d'hier soir nous étions comme qui dirait en très mauvais terme. Elle voulait ma peau actuellement, et je voulais sauver la mienne tout en lui faisant la sienne. L'amour familial me diriez-vous, un véritable cocon d'amour.
Grande nouvelle, Charles Shelby avait enfin réussi à porté ses couilles et c'était rendu compte qu'il possédait un rôle important dans notre douce entreprise familiale. Et dire qu'il était l'héritier Shelby. J'eus peine à croire qu'un jour ce petit con dirigerait l'entreprise. Ce rôle était fait pour papa, pas pour lui. D'ailleurs franchement je doutais du rôle que Charly pouvais apporter à l'entreprise, un gros con comme lui. Enfin, ainsi va la vie. Enfin non. C'était totalement injuste, et même si j'étais une femme je savais éperdument et sans nulle doute au monde que je possédais deux fois plus de couilles que Charly Shelby. Mais encore une fois je ne garderai pas le silence, papa m'écoutera. J'en étais presque sûr.
De la propriété Shelby à la ville nous comptons environ 6 kilomètres, puis pour rejoindre le Garrison il faut compter cent cinquante-six pas, mais cela peut monter jusqu'à cent quatre-vingts pour quelqu'un qui n'est pas du genre pressé. Ou qui est chaussé de talon haut d'un noir vernis et brillant, ce qui était mon cas actuellement. Je n'avais pas forcément envie de prendre un taxi, ce n'était rien d'anodin de marcher dans cette ville. Qui plus est ce n'était pas une quatre-vingtaines de pas qui viendrait à bout d'une fille comme moi, j'étais une Shelby bordel de merde !
Le soleil était présent pour la première fois depuis longtemps. Se tenant fièrement, j'observais l'ombre qui glissait au flanc de la maison face à moi, comme de la cire en fusion sur le point de m'engloutir toute entière. Finalement après avoir été salué par certaines personnes dont le nom avait était sûrement volontairement totalement effacé de ma mémoire, j'eus la possibilité d'enfin pousser les portes du vieux Garrison, en espérant trouver une certaine personne dans cette endroit précis. Je le savais.
Charles Shelby dans toute sa splendeur, riant fortement face aux blagues d'une lourdeur sans égal d'un certain flamant rose possédant un accent français très pour ne pas dire un peu trop prononcé.
Je m'étais renseigné sur cette jeune fille, elle n'était qu'à moitié française. Peu être que cette accent si prononcé voulais compenser toute autres chose? Ou peu être que j'étais d'une mauvaise foi incroyable.
Penchons plutôt pour la première option.
— Charles. Queenie.
— Ruby chérie ! Tu est sublime aujourd'hui ! Comme toujours. D'ailleurs j'étais justement entrain de raconter à Charly à quelle point je te trouvais jolie ces derniers temps ! Un nouvelle routine pour ton teint si sublime ?
Souriant avec des traits dignes d'une publicité contre les rides précoces, Queenie Libourne ne cessait de jacasser des âneries pitoyablement mielleuses qu'elle ne pensait guère. Un mot. Flamant rose.
— Ah oui ? Ça me fera sans doute fondre le cœur dans ma prochaine vie. Qui sais je serais peut-être une jeune femme naïve et encore une fois peu être aussi française que toi ?
— Ruby!
— Abandonne Charly... Je crains que Ruby se méfiera toujours des femmes. Surtout celles qui ne serait-ce espèrent entrer dans ta vie...
— Charly où est papa ? Je croyais qu'il était avec toi. J'ai lu les journaux, nous devons parler lui et moi.
— Deviendrait-tu aussi suspicieuse que maman Ruby ? Ça ne m'étonnerais pas. Plus sérieusement, il est avec Arthur, tape plutôt vers son bureau. Tu sais, la porte juste à côté de toi.
J'avais autant de haine actuellement envers mon frère amoureux que maman envers les anciennes conquêtes de papa. La douce chaleur ou sûrement les vapeurs d'alcools du Garrison me ramenèrent à la raison.
Dans mon entourage la plupart des gens n'étaient pas très fan du Garrison mise à part ma famille et quelques habitués courageux du temps. J'aimais le Garrison comme l'amour que porte une fillette à sa première poupée, la chaude atmosphère des quelques habitués, les brusques courant d'air frais quand un client osé ouvrir la grinçante porte. Le murmure des conversations qui se pensaient silencieuses alors que pas du tout. Le son nasillard du vielle appareil à musique dans le coin de la pièce qui semblait jouer simplement pour lui-même. C'était ça mon Garrison. Alors ce flamant rose était sur ma propriété, peu importe l'amour aveugle que mon frère pouvait lui porter, je haïssais les femmes comme elles.
— Je parle avec papa, j'en ai pour environ un
quart-heures ci la conversation ne tourne pas au massacre, alors vous avez intérêt à être parti ou sinon j'espère que tu comprendra si une pastille de mort au rat atterrit dans l'un de vos délicieux verres de whisky.
Un silence de mort. J'en avais peu être trop fait, mais la tête de Queenie me fit éclater de rire, ça en valait la peine, même Charly ne dit rien, préparant sans doute sa future vengeance. M'engageant désormais vers la porte du bureau du diable, un indescriptible sourire au creux de mes lèvres. J'ouvris la porte comme un enfant fière de montrer sa nouvelle trouvaille aussi banale qu'un dessin vulgairement mal colorié.
Il étais bien là. L'éternel survivant, Thomas Shelby.
Il me considéra du regard, puis sa voix rauque sortie enfin de ses cordes vocales qui emplissait désormais l'air.
— Ruby. Que me vaut cette visite chérie ?
Prenant place sur le siège face à lui, relevant la tête dans un adorable sourire, j'étais prête à tout pour en savoir plus. Le problème c'est que malgré mes capacités hors pair à faire cracher quelconques morceaux à n'importe qui, papa était bien plus fort que moi, et me connaissais bien trop. Ces temps-ci un ange ou un démon ou je ne sais quelle créatures ou maladies l'avait frappé. Thomas Shelby voyait en moins une parfaite Shelby, convaincante, prête à tout, obéissant aux ordres, j'étais parfaite pour continuer et faire partie de cette bourrasques de problèmes, ou appeler communément famille chez nous. Mais du jour au lendemain, plus rien.
J'avais étais littéralement effacé de ses affaires, plus de place pour une fille comme moi dans l'entreprise. Papa n'était pas misogyne, il voyait les femmes de la famille aussi compétente que n'importe quelle homme. Alors cette options avais était effacé. Mais alors pourquoi diable du jour au lendemain mon géniteur avait t-il voulu m'exclure de cette folle course qu'étais ma famille ? Une question importante qui se devait d'avoir une réponse toute aussi importante.
— Je ne suis pas ici pour te demander de l'argent ou te parler du menus du dîner de ce soir papa. J'ai une petite question et j'espère que tu pourra justement me répondre, avec sincérité si possible.
— Je t'écoute.
sa voix était rassurante quand j'étais petite, j'avais l'impression qu'un chevalier indomptable veillait sur moi, et que je ne craindrais jamais rien. En grandissant j'avais découvert que ce chevalier deviendrait ma plus grande peur.
— Pourquoi tu essaye de m'exclure de cette famille ? Au début je pensais simplement que tu voulais que je prennes je ne sais quelle vacances. Mais évidemment je me suis trompé. C'est évident que tu évite de m'impliquer dans n'importe laquelle de tes affaires ! Si tu avais fait ça depuis ma naissance je ne me serais rendue compte de rien évidemment. Mais tu ne m'a pas élevé comme ça, ni toi, ni maman. Vous m'avez tout expliqué et même montrer ma place dans cette famille, ma place de Shelby. Alors pourquoi diable ce silence radio du jour au lendemain ? Je ne suis plus assez bien pour être une Shelby ? Je devrais peu être m'engager dans des quelconques minauderies et ne rien faire comme Charles ? Foutaises bordel ! Tu sais éperdument que je vaut bien mieux que ça ! Tu le sais ! Bordel évidemment que tu le sais.
Après mon long récit qui se voulait plus que sérieux, Thomas Shelby fit tourner son alliance, avant de me lancer un regard indescriptible. Un léger sourire creusant ses fine lèvres petit à petit, il ouvrit la bouche en laissant s'expulser une phrase qui me fit bouillir le sang d'une manière horriblement désagréable.
— Alors tu as déjà compris.
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