Sale bête
Présent - Pragues
Tirant la porte pour la fermer, le lycan regarda la rue s'étendant devant lui, les passants si joyeux, ignorant même les ténèbres qui les entouraient. Il sorti sa flasque, et but une longue gorgée de whisky. La nuit risquait d'être longue, et il avait à peine dormit deux heures. Le temps d'aller chercher une nouvelle arme après que son flingue ai été brisé par une sangsue la nuit dernière, plus devoir passer à l'Enclave récupéré un stupide ordre de mission, et puis il avait ramené cette fille chez lui au milieu de l'après midi.
L'une de ses nombreuses conquêtes, qu'il pouvait appelé à n'importe quelle heure. La petite ingénue avait vibrer de plaisir sous son corps musclé, elle en avait redemandé la petite garce, alors il lui avait offert son second round qu'elle chérissait tant. Il lui avait offert son petit lot d'orgasme puis l'avait viré de chez lui pour dormir.
C'était presque devenue une drogue. Le sexe curieusement le détendait suffisamment pour lui permettre de dormir sans rêver de monstres, de son oncle qui lui disait qu'il en était un, et de gorges déchiquetés par ses crocs. Jamais il ne s'était attaqué à un humain, mais ses rêves lui disait qu'un jour ça arriverait.
Vampire ? oui bien sûr, il en avait mordu plus d'un, et avait même une technique pour leur arraché un membre rien qu'avec ses crocs d'acier. Mais un mortel ? Non jamais, et c'était sans doute son pire cauchemar. Il allait verrouiller la porte lorsque son regard s'abîma sur cette sublime silhouette d'une femme enfant à l'apparence fragile, à la délicieuse chute de rein, qui marchait comme un félin.
Une créature ombrageuse mais délicieusement savoureuse songea-t-il en la désahabillant du regard avant de comprendre son erreur. Vampire ! Il pouvait le sentir d'ici. Elle rit en cachant son visage derrière ses mains. Le lycan fronce les sourcils, méfiant il tend sa main vers son arme accrochée à la ceinture de son jean mais c'est trop tard. Elle est dans son dos, il sent son souffle froid dans sa nuque. Immobile, il continue de faire descendre sa main le long de ses hanches pour dénicher son arme, lentement, sans même bouger ses épaules, retenant son souffle.
Et la douleur soudaine à l'arrière de son crâne lui vrille le cerveau. Il songe à sa connerie de ne pas se montrer plus méfiant, à sa saleté de bite avec laquelle il réfléchit plus qu'avec son cerveau, et murmure un « Fuck ! » avant de sombrer.
Le noir. Il n'est pas pourtant inconscient, c'est seulement ses paupières qui refusent de s'ouvrir, ses jambes qui refusent de bouger, son bras qui refuse de se lever. Il l'entend renifler. Son cœur se serre et rate un battement. Il est physiquement HS, KO, et elle peut faire tout ce qu'elle veut de lui. Elle ignore dans doute qu'il est un chasseur, mais un lycan, ça elle peut pas l'avoir raté. Merde ! songe le loup-garou.
***
La douleur vrillant son cerveau, la peur que lui insuffle son état d'impuissance, le pousse à inviter la vampire sans même s'en rendre compte. Dans l'état dans lequel elle l'a mit, elle pourrait même obtenir la clé de son coffre fort où il planquait ses joujous, et même ses confessions écrite de tous les meurtres qu'il avait commis ignorant la loi de l'Alliance. Il était à sa merci, et il venait de lui livrer l'accès à sa maison, son foyer, sa demeure qu'elle salissait de ses pas, de sa présence. Il se sent traîné à l'intérieur comme un sac à papate, en même temps il ne peut rien faire.
Sa main s'accroche cependant à l'encadrement de la porte mais oppose une bien faible résistence à la vampire qui n'a qu'à le tirer plus fort. Son pied racle sur le sol, il cherche un obstacle. Ses yeux entrouvert semblent crier d'horreur, appeler à l'aide, hurler à plein poumon, mais d'entre ses lèvres aucun son ne sort. Sa mâchoire est crispé comme dans un cri glacé, silencieux.
La peur tremble dans ses prunelles. Il ne sait ce que la vampire compte faire, mais l'idée d'être à sa merci l'angoisse, le plonge dans les ténèbres glacés et effroyable, son hurlement résonne dans sa tête, mais il doit rester froid... non, rester froid, garder le contrôle. La bête en lui monte, grogne. Garder le contrôle.
– Jolie maison. Je reviendrais... C'est... Comment dit t'on déjà ?
Sa bouche est pâteuse. Sa gorge se serre. Il a envie de hurler et de la tuer en même temps. Perdre le contrôle, il déteste. Se faire manipuler est encore pire mais là... il est absolument incapable de lui échapper. Son cerveau se noie dans les ténèbres, ses paupières se ferment doucement alors qu'il lutte pour rester éveillé, les ténèbres sont d'autant plus effrayantes qu'elles sont accueillantes.
– Pittoresque ! Oui ça doit être ça. Atypique ? Hum... Tu es à l'origine de la décoration ?
Son souffle est court, mais il sombre déjà à nouveau dans les ténèbres. L'impression qu'on le porte, une vague caresse, et puis la douleur, une douleur insupportable, une odeur, affreuse, de chair humaine brûlant, il plisse le nez dans son demi-sommeil, alors que la douleur monte, grimpant le long de ses os, comme si quelqu'un s'amusait avec des couteaux à rayés ses os, à écharpé ses muscles avec la même lame, la brûlure est si intense, et soudainement une gifle brutale et violente l'éveille.
– DEBOUT !
Ses paupières s'ouvrent.
Et le lycan hurle.
Son cri est déchirant. Il hurle de douleur. Les larmes coulent sur ses joues. La douleur est absolument insoutenable. Il voudrait qu'on lui plante un couteau dans la jambe pour ressentir autre chose que cette horrible brûlure. Tout son corps irradie d'une douleur insupportable.
L'odeur de sa propre chair en train de brûler le rend nauséeux. Il hurle encore, et encore, son cri de douleur se transforme un grognement raque alors que sa gorge s'enflamme, sa douleur est terrible, sans pareil.
Imaginez chaque parcelle de votre corps soumis à une intense brûlure, où vous pouvez imaginer la peau fondant sous le métal, collant littéralement aux chaines d'argent, au tissus de son jean, de son tee-shirt, imaginez la souffrance, sans nom, non vous ne pouvez pas, il faut le ressentir pour le savoir.
Le lycan la ressent, il veut qu'on l'achève. Le hurlement grognement apaise, sa voix retrouve presque son ton normal, excepté une rage folle dansant dans ses prunelles, se déroulant dans sa langue.
– Tu vas regretter ça, sale sangsue. Je vais te découper en morceau, et ça sera pas... arrrg ! joli à voir ! siffle-t-il dans une voix si proche du grognement que du hurlement qu'aucun humain n'aurait pu comprendre ces mots.
La bête en lui gronde, rugit, rêvant de découper cette adorable silhouette qui se met si délicatement à nue devant elle en charpie, en morceau, de se repaître de son sang, de s'enivrer en dévorant sa chair. Le chasseur enrage, alors que sa propre chair brûle, et qu'il sent la morsure de son arme s'enfonçant dans sa chair alors que son corps est secoué d'un tremblement nerveux.
Il veut échapper à cette douleur, à cette réalité.
La vampire se dévêtit devant lui. Imprudente créature, il va la déchiqueté vivante ! Il se secoue, tire sur ses chaînes et s'épuise dans ces efforts qui enfonce l'argent dans sa peau, dans ses muscles, pénétrant tout son être, l'irradiant de douleur et il hurle. Il hurle de douleur. Son visage s'était levé vers le ciel, mais il n'y a rien de bon là-haut. Sa tête retombe, il fixe la vampire, le regard rempli de haine.
– Détache moi, sale petite pourriture, et je te promet de ne pas te tuer.
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