La vie est une chienne

Présent – Prague

Tout son corps irradié de douleur, il cesse de se débattre.

Sa tête roule sur le côté, son regard caressant la silhouette dénudée de la jeune femme. Ses charmantes formes de femme-enfant ont de quoi le rendre tout chose, gonfler son membre, et lui donner soudainement très chaud.

Mais il ne lui accorde qu'un regard vide, rempli seulement d'une haine froide, pure, presque incroyablement belle tant elle est forte et indéniablement puissante. Le lycan souffre trop pour se sentir réellement excité par la jeune femme, pourtant la bosse dans son pantalon dit exactement le contraire.

Lascive, la poupée joue avec les formes de son corps pas entièrement achevés. Ses petits seins ressemblant à ceux d'une enfant, ses hanches trop fines, sa peau presque transparente. Son apparence fragile doit jouer pour elle. Tous les hommes doivent être à ses pieds.

Wolfgang rit intérieurement.

Le chasseur a toutes les femmes à ses pieds, lui aussi. Cette vampire croit l'impressionner avec ses mouvements de hanches, la manière dont elle ondule son corps, ses lèvres qu'elle pince, sa langue qui lèche sa lèvre ? Oui elle est une adorable poupée qu'il rêve de désosser morceau par morceau.

Les paupières entrouvertes, le souffle rauque d'avoir autant hurler, la douleur insupportable lui vrillant le cerveau et l'éloignant peu à peu des derniers reste de raison qu'il pouvait encore avoir, il sent la bête monter en lui. Ecumante de rage, elle veut de la chair froide ou chaude, elle s'en moque, tout ce qu'elle veut c'est répandre le sang, se repaître d'un être vivant, voir la dernière lueur de vie quitter son regard, voilà ce que désire la bête. Le lycanthrope la sent qui s'agite en lui.

Ses griffes déchirent les derniers restes de raison qui s'éparpillent en petits morceaux tandis que ses crocs laboure sa propre chair. Ses mains se transforment en griffes, son beau visage en un gueule terrifiante, il hurle et parvint à se détacher.

Bondissant, la bête mi homme mi loup, s'abat sur sa victime, son bourreau. Sa patte déchire le ventre de la belle poupée qui tombe sur le sol, un gros trou dans son ventre dont le sang s'échappe. Il grogne fébrilement avant de planter ses crocs dans la chair et de tirer.

Les hurlements de douleur, la peur, tout cela ne fait que nourrir la bête qui découpe en morceau sa proie. Ses crocs se referment sur la gorge de la vampire qu'il arrache littéralement. Le lycan rouvre les yeux.

La douleur irradie toujours son corps, les hurlements qu'il croyait être ceux de la vampire étaient les siens, la chair déchirée la sienne, la gorge en feu, soumise au pire des châtiments la sienne, la vampire toujours aussi lascive s'approche de lui avec une allure de félin. Ce n'est pas lui la bête, c'est elle.

Les doigts glacés de la vampire touche la peau du lycan véritablement en feu, à ce contact morbide, et bien que répugnant pour la pauvre créature ainsi torturée, c'est un véritable apaisement, un frisson lui échappe.

Il détourne son visage ne voulant offrir le désir malsain qu'elle vient de lui faire éprouver à la vampire. Non, il refuse d'être son jouet, il refuse d'être à nouveau le jouet d'une vampire.


Une lueur malsaine danse dans les yeux de l'atroce poupée.

« Arrête de crier ! Ta voix est infâme. De plus ça ne sert strictement à rien.

Le lycan lui offre pour toute réponse un grognement sourd, profond et infiniment menaçant. La bête est bel et bien en lui, luttant pour prendre le contrôle, pour le posséder tout entier.

Je serais douce, je vais prendre soin de toi, dit la bête fourbe rêvant de déchiqueté la chair et boire le sang. Il grimace. La douleur a atteint un point de non retour, un point où il ne sent même plus le bout de ses doigts et s'en moque. Il pourrait être dans un feu ardant ça serait la même chose.

– Toi comme moi, savons que je ne te détacherai pas. Alors cesse tes enfantillages, tu m'exaspères.

Son visage de poupée brisée s'approche de celui du lycan qui réplique aussitôt tendant la nuque pour claquer des dents, tentant de mordre la vampire, c'est lui qu'il blesse. Sa peau reste collée au métal, sa chair est à vif, il hurle comme un dément alors qu'il a l'impression que quelqu'un est en train de le peler comme une orange.

Elle enfouie ses mains glacées dans les cheveux du lycan qui éprouve à nouveau un frisson, mais la douleur insurmontable efface toute trace d'excitation, le laissant pantelant, aphone, incapable de se défendre alors qu'elle tire sa tête en arrière qui suit naturellement le mouvement.

Nouvelle douleur à la nuque formée par le collier en argent, insupportable, il hurle, encore, des larmes coulent sur ses joues, ultime humiliation.

– Dis moi comment tu te nommes.

Si elle pense une seconde qu'il va lui obéir sagement, elle se plante un doigt dans l'œil ou mieux qu'elle aille se planter un pieu dans le cœur cette folle furieuse ! Il enrage de ne pouvoir passer ses nerfs sur elle, sur qui que ce soit, il ne rêve que de meurtre, de sang, il veut tuer, massacrer, il veut se nourrir de chair humaine, il veut détruire et voir les flammes danser sous ses yeux.

La douleur le porte à rêver, imaginer un lieu différent, quelqu'un d'autre, une autre situation, il veut se libérer l'esprit. La réalité est une prison.

– Non ne dis rien. Pas encore.

Le lycan grogne, un long grognement sourd. Il rêve plus que de la tuer. Lui arracher le bras pour commencer. Peut-être lui enfoncer ce bras en travers de la gorge.

Elle a une bouche à sucer des bites par milliers. Il rêve de lui enfoncer son membre dans la bouche, de voir ses yeux s'écarquiller dans sa substance chaude glissera sur sa langue, ravagera son palais, tel de l'acide, il veut la voir humiliée devant lui, il veut la voir ramper à ses genoux. Il la déteste, il la hait, et il veut la souiller.

Elle s'approche de sa nuque, le forçant à tendre le cou, arrachant un nouveau hurlement de douleur. Il s'en moque. Qu'elle le morde ! Il veut crever plutôt que devenir une victime, crever ! Qu'elle le bute et qu'on en finisse.

Mais la vampire n'a pas l'intention d'arrêter son petit jeu aussi vite, claquant des dents dans le vide, elle relâche la nuque du lycan qui glapit de douleur, hurle, et grogne en même temps, se débat pour échapper à cette douleur insurmontable, il veut, il essaie, il tente, en vain, chaque mouvement ne fait que renforcer la douleur, qui l'enlace, l'enserre tel un étau. Il se sent piégé.

Et soudainement elle le gifle. Grimaçant le lycan serre les dents pour ne pas hurler, il encaisse, essayant de ne pas suivre le mouvement de la main, de conserver sa tête droite, pour ne pas laisser sa peau entrer en contact avec le collier d'argent qui a déjà découpé une belle bande rouge de peau sur sa nuque laissant la chair à vif, le sang coulant lentement.

Elle lui décolle une autre gifle mais il ne bouge pas, ne hurle pas, malgré la douleur irradiant son corps, ce ne sont que des putains de gifle alors que l'argent brûle sa chair, décolle sa peau, laissant son corps à vif, écorché.

– ET NE DIS PLUS JAMAIS PETITE !

Le chasseur ricane intérieurement parce que sa gorge le fait trop souffrir pour qu'il se permette de rire à cet instant. Le sang coulant sur sa joue, liquide chaud, capiteux, se mélange à ses larmes. Il s'en moque. Il ne sera pas un putain de victime !

Il ravale sa rage. Il va la tuer, la découper en petit morceau, il va faire durer ça très longtemps, il lui donner à boire quelques gouttes de sang de mort, l'aspergera d'argent par petite touche.

– Comment tu te nommes ?

Il sent quelque chose comme des petites griffes frappant à la porte de son esprit, se concentrant il la laisse fermer. En tant que chasseur il a apprit à résister aux pouvoirs des vampires. Ne jamais les laisser pénétrer son esprit. Il grogne, les babines retroussées, le regard haineux. Il ne sera pas une victime !

– Petite, petite, petite, petite, petite, petite, petite, petite, petite, petite, petite, petite, petite, petite, petite ! répéte-t-il un sourire rageux aux lèvres.

Oui il est suicidaire, mais quel plaisir jouissif de voir la poupée s'énerver. Elle pensait qu'il allait devenir son jouet ? sa chose ? Il l'emmerdait !

– Sale petite merdeuse, tu crois que tu m'impressionne ? J'en ai vu d'autres. Tu vas me torturer, je vais hurler, supplier, mais je ne ferais rien de ce que tu me demanderas. Ca va t'énerver, ça va m'énerver, et à la fin y'en a qui se fera arracher le cœur de la poitrine. Autant arrêter ces conneries, et aller directement à la partie amusante. Tu sais, celle où je t'arrache ce qui te sert de cœur.


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