Fatale attraction
Plongé dans les ténèbres, le lycan ne sait plus où est la lumière, n'y en a-t-il jamais eut ? Pour lui ? Il n'y a jamais eut la moindre lumière, le moindre espoir, monstre condamné à la naissance, monstre dont personne ne voulait. La seule créature de ce monde qui ne l'a jamais regardé sans cette espèce d'horreur et de dégoût dans les yeux c'était sa mère. Il avait beau être la preuve vivante qu'elle avait été violée, elle ne l'avait jamais regardé avec la moindre peur, le moindre dégoût, mais simplement avec amour. Elle avait été le seul soleil de son existence, elle représentait tous ses espoirs et à sa mort, eh bien, il a chuté sans jamais cherché à se relever.
Elle voulait pénétrer son esprit ? Qu'elle y lise donc ces ténèbres épaisses où il vivait, cette solitude qu'il cherchait. Il aurait pu tenter de pousser plus loin, de trouver l'amour, l'amitié, le réconfort, même les monstres peuvent être aimé, au fond, c'est pas si compliqué, mais il ne voulait pas souffrir. Voilà pourquoi il avait rejeté Isobel. Parce qu'il ne pouvait pas supporter qu'un jour elle le regarde comme un monstre, parce qu'il ne voulait pas. Naamah le regardait comme ça. Elle voyait le monstre, et ça l'excitait sans qu'il sache pourquoi, peut-être parce qu'elle n'avait jamais éprouvé de la pitié pour lui ni du dégoût d'ailleurs, mais elle ne ressentait rien.
Alors à quoi bon ? Il ne voulait rien ressentir. Il aurait vu être un robot. Qu'on lui arrache le cœur et qu'on y mettre une horloge à la place, qu'on lui enlève son cerveau et qu'on mettre une carte mère à la place, qu'est-ce que cela changerait au fond ? Il n'était rien, qu'un soldat défectueux qu'on gardait auprès de soi parce qu'il était pire encore en lâché en électron libre, on lui collait une laisse, on le baladait et puis on le rentrait. La vie était si triste. Rien n'avait de saveur. Et puis il y avait les combats.
Offrir la mort était la seule chose qui faisait battre son cœur mort et froid depuis longtemps. Il se shootait à l'adrénaline, c'était la seule chose qui le faisait éprouver une once de sentiment, et ce n'était qu'une joie vide et malsaine, tournée uniquement vers le désir de tuer, de voir les créatures s'effondrer, mourir sous ses coups, il aimait frapper, il aimait faire mal, mais ce n'était pas de la torture, c'était différent. Il ne voulait pas ressentir cette espèce de paix vide et creuse, il voulait souffrir.
N'était-ce pas le but de sa présence sur terre ? Souffrir et uniquement souffrir, il le savait au fond, qu'il avait été envoyé pour détruire le mal et ressentir toutes ces souffrances, parce que c'était ça qui le rendait aussi bon. Il était un tueur impitoyable parce qu'il n'avait rien à perdre, il était un excellent soldat parce qu'il ne craignait pas la mort, la souhait presque.
La succube ne répond pas, sans doute troublée par ce qu'elle vient de voir, de ressentir, elle voulait entrer dans son esprit, est-ce que le spectacle lui a plu ? Est-ce que cela l'a fait jouir ? Parce que lui en a foutrement marre de ce monde à la con, ce monde sans espoir, ce monde qui n'avait rien à lui offrir. Il regarde tous ces crétins dehors qui s'entassent dans des bus, des métros, vont à leur petit boulot, voir leur petite femme, gagner leur petit salaire, et au fond tout ça l'emmerde. Il vomit ce monde. Ces gens qui font semblant d'aimer parce qu'ils ont trop peur de mourir seul, qui sortent parce que chez eux c'est bien trop triste, qui versent quelques larmes sur les tristesses de ce monde pour la bonne conscience et qui foutent leur parents à l'hospice dès qu'ils ne leur servent plus à rien. Il exècre ce monde putride.
On le traite de monstre, d'asocial, de connard, mais au fond, il a l'impression d'être le seul à avoir compris comment fonctionnait ce foutu monde. Soit t'a les couilles de te battre pour survivre, soit tu les a pas et tu crève. Son plus grand malheur ? Il avait les couilles mais pas l'envie. Putain, il avait pas envie de continuer sur ce fichu chemin pourris qui ne menait à rien. On se persuade qu'il y a quelque chose derrière mais au fond ça sert à quoi ? Juste à se berner un peu plus d'illusion comme tous ces fichus connards qui croient en l'amour, qui parle d'amitié, qui parle de dieu, et de valeurs. Les enfants qui crèvent de faim, c'est ça leur foutue morale ?
Putain, il les emmerdait tous à commencer par cette fichue sangsue qui croyait pouvoir lui faire mal, pouvoir le manipuler, entrer dans sa tête et faire mumuse avec lui. Si aucun vampire n'était parvenu à le manipuler ce n'était pas parce qu'il était le plus fort, le plus malin, parce qu'il résistait mieux que les autres, oh, non, c'était parce qu'il en avait rien à secoué de ce monde, rien à faire de ces fichus gens qui pensaient valoir mieux que lui. Ce monde pourris prendrait fin un jour, et à ce moment là, il sortirait le champagne et rirait bien, rigolerait à s'en péter le bide de la bonne blague qu'on lui a fait.
La gamine immortelle s'agite au-dessus de lui, ondule la petite sirène, elle se caresse, se touche. D'un mouvement elle a fait basculer la chaise sur le sol. Le choc était brutal, juste ce qu'il fallait pour ramener le lycan à la réalité, juste ce qu'il faut de douleur des chaînes entourant ses jambes qui continue à lui brûler la peau. Elle n'a libéré que ses bras, la garce. Au fond, il s'en fout. Elle peut crevé ou se barrer et le laisser seul, est-ce que cela a la moindre importance ? Le monstre bouffi s'en moque. Le monde déraille depuis si longtemps. Elle l'a libéré de ses chaines mais il est encore trop faible pour bouger.
La saloperie en profite, l'ayant poussé au sol, elle danse au-dessus de lui, exhibant sa petite culotte toute mouillée, ses hanches fines, son ventre plat, ses petits seins ronds. Elle croit que ça l'excite ? Et oui, il est un homme. La bosse grimpe, grossit, grandit dans son calbut. Il n'en a pas honte, il ne rougit pas, il n'a pas envie et en même temps l'excitation monte en lui. C'est une autre forme de drogue. Quand il ne se shoot pas au danger et aux combats perdus d'avance, s'avançant sûr de lui dans la gueule du loup, il apprécie la compagnie des femmes qui durant quelques heures lui feront oublié ce fichu monde stupide. Il n'était plus qu'une bite, et il s'assurait de rester bien dur. C'était ça qu'elle voulait alors ? Sa bite bien dure ? Elle voulait la bouffer, la sucer, s'en remplir la bouche ? Bien qu'elle le répugnait au fond, il n'était pas contre.
Ce monstre suave qui dansait au-dessus de lui, se penchait vers lui comme si elle réclamait des caresses, puis s'asseyait sur lui avait tout d'une vrai barjot. Au fond, qu'est-ce que cela faisait qu'elle soit une vampire et lui un loup-garou, il n'était qu'une bite bien dure et elle était une chatte, qu'un trou qui ne demandait qu'à être fourré encore et encore.
– Egoïste, égocentrique jouvenceau. Crois-tu être l'unique à ambitionner la mort et sa splendeur ? Je la réclame depuis prêt de deux siècles, depuis le début de cette renaissance que j'exècre.
C'est ta putain de maison que tu crame imbécile ! fit une petite voix dans sa tête mais il l'ignora. Il ne contrôlait rien, pas même sa bite qui se durcissait alors que la vampire jouait avec ses crocs effleurant sa peau telle une petite chatte en chaleur.
– Rien ne m'attache à ce monde, si ce n'est ce besoin, ce devoir. Je dois les tuer, je dois venger cette humanité et l'innocence qu'ils m'ont arraché. Je vais t'offrir la mort, je t'offre ma mort, celle que je ne peux m'accorder.
– Vas-y pourriture, je t'attends, répliqua-t-il dans un sifflement.
Qu'elle le crève et qu'ils en finissent, après tout n'était-elle pas venu pour ça. Non je veux la baiser ! il ricane. Pauvre fou. Elle tient sa vie entre ses mains, et il a déclencher un incendie qui va finir par les tuer tous les deux. Il la regarde, et tout ce qu'il éprouve c'est... rien... sa bite est toute dure, ses yeux sont posés sur ces deux seins parfaits sous son nez, il a envie de les mordre pas pour les bouffer mais pour les sucer, les téter, c'est malsain et il s'en fou.
Elle est folle mais lui aussi sauf qu'il ne sait pas bien ce que c'est d'être sain d'esprit, à son avis personne ne l'est. C'est juste que la moitié de cette planète se voile la face en espérant vivre heureux, en espérant qu'avec leur grosse ils seront bien pénard avec leurs morveux et leur fichu barrière blanche.
Mais au fond, les monstres, ce sont eux.
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