Mauvaises rencontres
Hey, à nouveau Lily au studio pour ce jour 6, en espérant que ça vous plaise toujours~ (vous avez vu, mes textes sont courts cette année! X))
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Koyo avait décidé qu'elle ferait ses achats de Noël en ce début du mois de décembre. D'habitude, elle s'y prenait bien plus tôt, pour éviter d'être noyée sous une foule d'individus -cela ne la gênait pas vraiment, mais elle y faisait souvent de mauvaises rencontres et cela n'avait rien de gracieux.
Cela dit, venir à cette période avait quelque chose de plus festif : des gens chantaient et dansaient dans les rues, certains marionnettistes s'étaient installés au coin des avenues les plus fréquentées après que la neige eut fondu, et des guirlandes colorées étaient visibles sur tous les murs des maisons et des boutiques environnantes.
Cette ambiance n'était pas sans lui rappeler le Noël qu'elle avait passé l'année dernière, alors qu'Elise avait fait des pieds et des mains pour que d'immenses festivités soient tenues -des mafieux qui faisaient la fête en toute convivialité, cela sonnait plutôt étrange, même totalement décalé, mais c'était ainsi depuis que Mori avait pris la tête de l'organisation, et ce n'était pas franchement déplaisant.
Elle venait si tardivement car elle avait longuement réfléchi aux présents qu'elle offrirait à ses proches. Elle voulait qu'ils soient parfaits, parce qu'ils le méritaient tous.
Elle avait décidé d'acheter pour Kyoka, qui restait sa protégée bien qu'elle soit passée dans le camp adverse, une peluche lapin qui faisait également bouillotte. Et elle ferait ensuite une couture à l'intérieur, pour y ajouter une petite dague indétectable, évidemment.
Il fallait donc qu'elle choisisse un lapin suffisamment grand. Elle était en train de regarder une vitrine d'un magasin de jouet, quand elle vit quelqu'un qu'elle aurait préféré ne jamais recroiser.
Elle s'approcha discrètement de lui, comme le ferait un assassin en face de sa cible, et appuya sa lame entre ses omoplates avant même qu'il n'ait le temps de se retourner.
« Qu'est-ce que tu fabriques ici ? » murmura-t-elle, ne voulant pas se faire remarquer par la foule. Il suffisait qu'un policier circule en ce moment pour qu'on la remarque armée et qu'on cherche à l'emmener au poste. Elle avait décidé de ne pas tuer aujourd'hui. Encore que le brun devant elle remettait sérieusement sa décision en question.
« Je me promène simplement, répondit-il malicieusement sans faire le moindre mouvement. À ce que je sache, la rue appartient à tout le monde, et je ne suis pas sur le territoire de la mafia. Tu fais tes achats pour Noël ? » demanda-t-il ensuite.
Koyo ne voyait pas son visage, mais elle savait qu'il arborait un sourire horripilant.
« Je devrais te tuer maintenant, traître que tu es, soupira-t-elle.
-Mais Chuuya serait triste que tu le fasses, dit-il alors tout en se retournant et en envoyant voler la dague de la mafieuse. Tu ne devrais pas relâcher ton attention comme cela si tu veux vraiment tuer quelqu'un » ajouta-t-il maintenant qu'il lui faisait face, sur un ton presque désolé.
La rouquine arbora une moue à la fois boudeuse et distinguée et ne répondit rien. Effectivement, elle aurait put le faire un an plus tôt que tout aurait été pour le mieux. Son protégé haïssait Dazai à l'époque, sincèrement, car il s'était senti abandonné, même s'il ne l'avait jamais admis.
Mais depuis qu'ils s'étaient retrouvés à devoir à nouveau coopérer, Koyo savait très bien -ou plutôt elle le sentait – que cette haine n'était plus qu'une façade, et que leur lien était peut-être même plus fort maintenant qu'auparavant.
Elle ne pouvait donc pas tuer le brun, bien que l'envie ne manquât pas.
Il eut l'amabilité d'aller ramasser sa dague et de la lui tendre avec une courbette grandiloquente. Sa désinvolture agaçait sincèrement la jeune femme, mais elle savait que ce caractère était ancré dans sa personnalité. Elle récupéra donc son bien en soupirant de nouveau, et tourna les talons.
« Oh, j'allais oublier ! » s'exclama alors le suicidaire, avant de farfouiller dans le sac de course qu'il tenait au bras gauche.
Koyo tourna la tête dans sa direction, étonnée. Il lui tendit alors un paquet cadeau immonde -il n'avait aucun côté droit, le papier était à moitié chiffonné et il était terriblement enroulé d'un ruban criard, comme si un enfant de trois ans l'avait réalisé, en somme- mais une lueur étrange brillait dans le regard du détective. Une pointe d'amusement, et... de fierté, peut-être ?
La rouquine lui lança un regard interrogateur et ennuyé, ne comprenant pas trop ce qu'elle était censée en faire.
« J'ai cru comprendre que le nain de jardin serait trop occupé pour les fêtes pour passer comme d'habitude, alors pourrais-tu lui remettre ça, la vieille ? » sourit-il tout en lui enfonçant dans les mains et en partant immédiatement dans l'autre sens.
Le temps que Koyo assimile ces paroles, il était déjà perdu dans la densité de la foule. Elle fulminait intérieurement contre cet imbécile. Il faisait tout pour jouer avec ses nerfs, mais elle se jura qu'à leur prochaine rencontre elle lui ferait payer.
Quand elle disait qu'elle faisait toujours de mauvaises rencontres lorsque la foule se pressait dans les rues...
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