16 - Pitoyables présents
Heya, ici Lily pour mon dernier jour~ En espérant que ça vous plaise :3
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Yosano poussa la porte de l'agence des détectives armés avec un petit soupir. Elle était en congé aujourd'hui, et pourtant, elle venait quand même. Elle ne pouvait visiblement plus se séparer du bureau et de ses collègues.
Seul Kunikida était présent. D'un autre côté, il était à peine sept heures. Pourtant, le blond était assis derrière son bureau, déjà en train d'écrire minutieusement les rapports déposés sur son bureau. Encore que, étant donné l'ordre qui régnait d'ordinaire dans ses affaires, il était aisé pour la jeune femme de deviner que ces papiers n'étaient pas les siens. Ils étaient très probablement ceux d'un certain suicidaire perpétuellement en retard et involontaire pour quoi que ce soit.
Sauf pour des bêtises, évidemment. Et c'était une des raisons pour lesquelles Yosano était ici aujourd'hui.
« Tu n'es pas en congé aujourd'hui ? » demanda le détective en relevant la tête et haussant un sourcil, se rendant soudain compte qu'il n'était pas seul. En effet, il était toujours le premier arrivé, et, connaissant les horaires de tous aussi précisément que son propre agenda, il n'attendait personne avant encore une bonne demi-heure.
La femme médecin haussa les épaules. « J'ai oublié quelque chose dans mon bureau hier » dit-elle, avant de se rendre dans l'infirmerie de l'agence, qui était en réalité sa pièce personnelle. Elle pouvait y faire absolument toutes les expériences qu'elle y souhaitait, tant qu'elle ne menaçait la santé mentale de personne, bien évidemment.
Elle avait effectivement oublié, la veille, de ramener chez elle le paquet de friandises qu'elle avait acheté pour son collègue au gavroche. Le problème, c'était qu'elle s'en était rendu compte trop tard, et, ne sachant pas à quelle heure devait arriver le brun, étant donné qu'il était assez inconstant, elle était venue assez tôt pour ne pas le croiser. Il aurait été capable de croire que ces bonbons faisaient en réalité partie de sa réserve secrète pas si secrète que cela, et les aurait alors chipées, laissant la jeune détective sans cadeau pour lui. Ce qui provoquerait à coup sûr une réaction disproportionnée et peu souhaitable.
« Est-ce que tu sais ce que Dazai compte nous offrir cette année ? demanda-t-elle en ressortant de l'infirmerie au blond, qui s'était replongé dans sa paperasse.
-Pas la moindre idée, et, franchement, je ne préfère pas le savoir. Ça me laissera encore l'espoir de ne rien avoir. » répondit-il aussitôt d'un ton dépité sans relever le nez.
En effet, le suicidaire n'était pas vraiment doué pour offrir des cadeaux aux gens. L'attention y était, cela on ne pouvait le nier car il y prenait beaucoup de soin et d'attention, mais peu importe de quoi il s'agissait, il y avait toujours un message subliminal plus ou moins évident qui était là pour rabaisser le receveur. Cet automatisme était-il inconscient ou totalement voulu ? Aucun moyen de le savoir, mais toujours était-il que lorsque l'on voyait déjà ce qu'il avait prévu pour certains de ses anciens collègues mafieux cette année -Yosano l'avait vu coudre grossièrement une sorte de mini chapeau et un carré de tissu noir censé symboliser un manteau sur une peluche limace qu'il avait dégoté on ne savait trop où, avant de l'emballer tout aussi grossièrement- cela ne promettait rien de mieux que l'année précédente.
La jeune femme, connaissant le destinataire de ce type de cadeaux, se demandait s'il préfèrerait cela à la carte de contact des alcooliques anonymes reçue à Noël dernier. Et elle craignait de ce qu'elle-même allait recevoir, étant donné que l'année précédente le goujat lui avait prépayé trois séances chez un psychologue avec une petite peluche papillon adorable.
Elle lança donc un regard appuyé à son collègue, avant de lui demander :
« Tu les as ? »
Il soupira. Il avait espéré que la jeune femme renonce à son plan insensé, ou l'oublie, mais en tout cas il regrettait déjà de s'y être mêlé. il disparut l'espace de quelques secondes derrière son bureau, avant de remonter, des clés dans la main.
« Je maintiens que c'est une mauvaise idée, et que ce n'est pas très légal, dit-il, désabusé, en replaçant ses lunettes. Si jamais on te demande, je n'y suis pour rien. »
Yosano récupéra le trousseau avec un petit sourire en hochant la tête, avant de finalement se diriger vers la sortie. Le brun avait déjà fait ses achats, cela elle ne pouvait pas le changer. En revanche, elle pourrait aller s'attaquer à la racine, en les remplaçant notamment par des choses plus convenables et de plus agréables, lorsque le suicidaire serait au bureau. Et elle avait ses petites idées sur la question. Son jour de congé serait utilisé à bon escient.
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