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P.D.V de Peter :

- Aoutch ! se plaignit Esther en me fusillant du regard. Fais un peu attention.

Je ne pus m'empêcher de pousser un long soupir avant de reprendre la désinfection de sa blessure au bras. Elle m'avait sérieusement inquiété lorsque j'avais vu tout le sang qui en coulait mais après nettoyage on s'était rapidement rendu compte qu'elle était plus superficielle qu'elle en avait l'air.
Jamais Esther n'avait été aussi acerbe avec moi. Si elle possédait un semblant de respect pour Peter Parker ce n'était certainement pas le cas de Spider-Man. Elle ne l'aimait pas, et j'avoue qu'au fond de moi ça me faisait peut-être un léger pincement au cœur de la voir aussi énervée contre moi. Si au moins j'avais pu lui dire qui j'étais. Mais là encore c'était un ordre de Mr Stark, mon identité devait rester la plus secrète possible afin de ne pas blesser ceux qui m'entouraient. Et malgré tous les coups qu'elle m'avait envoyé ce soir-là, Esther était bien la dernière personne que j'avais envie de blesser.

- Voilà de quoi panser ta blessure, intervint alors Pepper en arrivant vers nous un rouleau de bandage dans les mains.

Nous nous trouvions dans les appartements de Mr Stark tandis que ce dernier réparait et rangeait comme il pouvait le laboratoire saccagé par les hommes d'Hydra.
Esther me laissa entourer sa blessure de bandage à contre cœur tandis que Pepper nous observait pensivement.

- Sans vouloir vous vexer les enfants, je pourrais savoir ce que vous faisiez ici au beau milieu de la nuit.

- C'est une très longue histoire..., soupirais-je.

- Pas tant que ça, me coupa Esther. Le fait étant que votre cher conjoint détenait quelque chose qui m'appartient, j'ai juste décidé d'aller le récupérer et l'autre araignée en collant à essayer de m'en empêcher.

- Oh. Fit Pepper avec un sourire forcé. Je vois. Je vous laisse quelques instants je vais voir comment Tony se débrouille avec... tout ça.

Elle repartit bien rapidement vers l'ascenseur, fuyant certainement les ondes terriblement négatives que transmettaient Esther.
Cette dernière repoussa ma main d'un coup sec lorsque j'eus fini de la soigner. Elle se renfrogna et s'enfonça dans le gros fauteuil sur lequel elle était installée, ramenant ses jambes contre elle dans un geste de défense inconscient. Elle resta encore silencieuse de longs instants et je n'osai rien dire, ne voulant pas l'énerver davantage.
Finalement ce fut elle qui prit la parole :

- Tu aurais dû me laisser. Tu aurais dû me laisser aller chercher cet arc.

- Et te laisser une nouvelle fois entre les mains de ces hommes ? Tu rigoles j'espère ?

- J'aurais aimé..., elle redressa alors la tête en m'observant d'un air suspicieux. Attends un peu, comment ça encore une fois..., comment est-ce que tu es au courant de...

- Des tortures qu'ils t'ont fait à ton réveil pour essayer de te laver le cerveau ? complétais-je.

Je la vis frissonner d'horreur à ce souvenir et je dû sérieusement me contenir pour ne pas la prendre dans mes bras.

- Je le sais parce que c'est moi qui t'ai trouvé, expliquais-je comme si c'était une évidence.

J'avais toujours été persuadée qu'elle le savait, pourtant les yeux écarquillés d'étonnement qu'elle m'afficha me prouvèrent le contraire.

- Quoi ?!

- Attends tu n'étais pas au courant ?!

Elle secoua la tête avec une petite moue, visiblement le fait que je lui avais sauvé la vie ne semblait pas l'emballer.

- Peter m'a toujours dit qu'ils m'avaient simplement trouvé dans ce bâtiment. Il ne m'a jamais précisé qui exactement, je pensais que c'était lui ou Stark. Enfin je ne sais pas si tu sais qui est Peter, il travaille ici de temps en temps quand il n'est pas occupé à faire n'importe quoi avec Ned ou moi..., elle termina avec un petit sourire songeur.

Je ne pus m'empêcher de sourire derrière mon masque. Elle n'aimait peut-être pas Spider-Man mais au moins je savais qu'elle appréciait Peter Parker.

- Et tu ne te souviens de rien de cette nuit ?

- Rien de concret..., tu me diras ça ne change pas de d'habitude..., juste de la douleur. J'étais complètement perdue, je ne savais pas où j'étais ni qui j'étais. Des centaines de pensées se bousculaient dans ma tête et à l'heure où je te parle je ne m'en souviens d'aucune. Juste la douleur qu'ils m'ont fait subir.

Ses yeux devinrent vitreux alors qu'elle posait sa main sur son crâne, comme si cette douleur dont elle parlait était toujours là. Cette fois je ne pus m'empêcher de poser doucement ma main sur son bras.

Si les souvenirs de cette soirée étaient flous pour elle, pour ma part je m'en souvenais distinctement et elle continuait de peupler bien trop souvent mes cauchemars.

C'était une soirée comme les autres, j'avais fait un dernier tour de nuit avant de rentrer. Il ne s'était rien passé de très palpitant jusque-là. C'était à ce moment qu'un étrange bruit d'explosion avait retentit dans la ville. Du haut de la tour sur laquelle je me trouvais j'avais pu voir une forte lumière sortir d'un petit bâtiment d'une des banlieues de New York. Il ne m'avait pas fallu plus que quelques instants pour y arriver alors qu'un étrange blizzard s'était mis à emplir la ville en plein mois d'août ! Lorsque j'arrivais devant je fus plus qu'étonné que, plutôt que d'être carbonisé, l'immeuble était couvert de verglas et de glace. Une agitation se faisait entendre derrière les murs et ça n'avait donc pas été très compliqué pour moi de m'introduire par une fenêtre à la vitre brisée. J'avais ainsi évolué dans l'immeuble sans voir personne avant d'arriver au rez-de-chaussée où j'avais vu des hommes sortirent en courant de ce qui semblait être une immense cave. Ils transportaient deux grosses caisses qui émettaient une étrange lumière bleutée.

- Il faut qu'on les déplace au plus vite ! s'était exclamé un homme. Il ne faut pas qu'elle les trouve avant qu'on la reformate.

Les hommes avaient ainsi redoublé de cadence et je les aurais bien suivis... Si un hurlement déchirant n'avait pas instantanément détourné mon attention. Il provenait de la cave et j'avais profité de la disparition des hommes pour y entrer du plus vite que je pouvais. La cave était encore plus immense que je ne le pensais et je découvrais en y arrivant qu'il s'agissait en fait d'un bunker, dissimulé par l'immeuble au-dessus de lui. Un mur avait volé en éclat à un endroit, y plaçant un énorme trou lui aussi couvert de glace. Le hurlement n'avait pas cessé et il fallait que je trouve d'où il venait, au plus vite. J'évoluais donc avec rapidité dans le bunker, me fiant au bruit pour finir par déboucher sur une grande pièce où se tenait deux scientifiques penchés sur un brancard. Ils semblaient si occupés par leur expérience qu'ils ne me virent même pas arriver. Je m'étais alors rendu compte que la dites expériences était l'origine du hurlement et qu'une jeune fille aux longs cheveux blanc convulsait sur la table de médecin à laquelle elle était attachée. Des machines reliées au haut de son crâne grésillaient autour d'elle et semblaient être la source de sa souffrance. Il ne m'en avait pas fallu plus pour bondir au-dessus des deux scientifiques et détruire les appareils au plus vite.

Les deux hommes n'eurent même pas le temps de réagir que je les avais déjà collés au mur avec mes toiles. Je me ruais par la suite sur la fille et débranchais négligemment tous les appareils auxquels ils l'avaient relié. Elle se redressa difficilement et je l'aidais du mieux que je pouvais.

- Tout va bien ? demandais-je inutilement.

Évidemment que ça n'allait pas. Elle s'était alors mise à murmurer des paroles plus incompréhensibles les unes que les autres, mentionnant son prénom plusieurs fois. Comme si elle ne voulait pas qu'il lui échappe également. Elle avait bredouillé des phrases incohérentes sur la mort de certaine personne en particulier puis de celle de centaines de gens.
Elle avait finalement perdu connaissance, et c'était ainsi que j'avais découvert Esther.

Les doigts hésitant qu'elle posa sur ma main me ramenèrent alors à la réalité, ce simple contact suffit à totalement me sortir de mes pensées.

- Merci, dit-elle finalement, et je vis bien que ça lui coûtait de le faire. Je pense que c'est à cause de ce qu'ils m'ont fait que j'ai tant de mal à me souvenir, je ne sais pas ce qui se serait passé si tu n'étais pas arrivé. T'es peut-être un crétin mais tu sais quand même te rendre utile de temps en temps...

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Je sais pas si vous avez remarqué mais j'essaie d'être vraiment régulière, genre je publie tout les mardi et vendredi de la semaine (pour ceux que ça intéresserait), j'espère vraiment que vous en profitez tant que j'ai encore des chap d'avance !

Sinon, qu'avez vous pensez de ce chapitre ?

Ce qu'on apprends sur Esther vous éclaire ou au contraire vous perd d'avantage sur ce qui lui est arrivé ?

Vous aussi vous êtes pas mentalement prêt pour le 26 avril (sisi vous savez exactement de quoi je parles, perso il y a de grande chance que j'ailles le voir seule, et que j'en ressortes transformé en loque humaine)