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Je faillis m'étouffer une nouvelle fois avec mon café.

- Qu, quoi !? toussais-je. Mais non, bien sûr que non enfin !

Tony leva les yeux au ciel tout en me tapotant consciencieusement le dos avant de commander un verre d'eau au serveur.
Il me fallut encore quelques instants pour reprendre mes esprits, et surtout pour comprendre l'entièreté de ses paroles.

- C'est Peter qui vous l'a dit ? finis-je par dire en fronçant des sourcils.

Évidemment, le garçon n'avait pas réussi à tenir sa langue. Alors qu'il m'avait pourtant promis la veille qu'il ne dirait rien !

- Disons plutôt que je lui ai fait avouer, me corrigea Tony en replaçant nonchalamment ses lunettes de soleil sur ses yeux. J'ai bien vu que quelque chose n'allait pas ce matin quand il est venu me voir à la tour. Alors je l'ai un peu cuisiné. Un peu menacé de te dire qu'il avait le béguin pour toi et...

- Peter n'a pas le béguin pour moi ! le coupais-je brusquement en sentant le rouge me monter aux joues.

- Mens-toi si ça te chante..., marmonna Tony avant de poursuivre. Toujours est-il qu'il a fini par tout me raconter de ce qu'il s'était passé.

Je baissais les yeux, honteuse de lui avoir menti pour quelque chose d'aussi important alors qu'il avait fait tant de choses pour moi.

- Pourquoi vous n'êtes pas rentré alors, tout à l'heure ? finis-je par dire doucement. Si vous saviez qu'il était là, pourquoi ne pas en avoir profité pour le voir ?

- Parce que je ne veux pas le voir, répliqua-t-il brusquement, la voix tremblante en portant sans s'en rendre compte une main à son cœur bleuté.

Je le soupçonnais de n'être simplement pas prêt à le voir. Mais je me gardais bien de le lui dire. Ce n'était pas pour rien que nous avions dormis jusqu'à si tard Steve et moi. Nous avions discuté jusqu'à pas d'heure. Il m'avait raconté tout ce qui lui était arrivé dans les moindres détails. Et notamment toute la discorde qu'avait engendré les accords, ainsi que ce qu'il s'était passé avec Bucky.
Il m'avait également confié à quel point il regrettait ce qu'il s'était passé, mais de nouveau, je me retenais d'en parler à Tony.

- À vrai dire je crois que je voulais aussi m'assurer que tu n'étais pas repartie avec lui, fit Tony.

J'eus presque un hoquet de surprise face à sa confidence. Je m'étais définitivement pas attendu à ce qu'il se livre ainsi.
Je décidais donc de jouer la carte de la franchise à mon tour.

- Autant que je puisse aimer Steve et tout ce qu'il m'apporte, avouais-je donc. Je ne suis pas encore prête à quitter toute la vie que j'ai construite ici. Ça a été déjà assez compliqué comme ça pour avoir un minimum de stabilité grâce à tous les gens qui m'ont aidé, je lui lançais un léger regard. Alors je me vois mal repartir en cavale avec lui.

- Même pas pour rejoindre Barnes ?

Je me rendis compte que Tony me connaissait bien mieux que je ne le pensais. Cependant, je secouais tristement la tête. Et pour cause, Steve n'avait rien voulu me dire quant à sa localisation. Juste qu'il était en sécurité et en convalescence dans un endroit dont il ne pouvait pas me parler.
Ça m'avait bien agacé et j'avais beau avoir insisté, boudé et faussement m'énerver, il n'avait pas voulu lâcher le morceau.

- Bon on ne va pas tourner autour du pot pendant mille ans, m'arrêta Tony. Je ne t'ai pas non plus fait venir ici pour rien. On a réellement trouvé des informations avec Peter.

Il me mit une petite tablette entre les mains et l'alluma pour faire apparaître un flot d'image et de texte sur Octopus.

- Il a une entreprise scientifique dans la recherche génétique. Mais ce n'est qu'une couverture pour cacher ses véritables activités. Ils ont peut-être été assez forts pour vider leur bureau sans laisser aucune trace dans le bâtiment. Mais malheureusement pour eux ce n'est pas le cas de leur système informatique.

Il tapa du bout des doigts sur la tablette pour montrer des vidéos sur le laboratoire où nous avions trouvé Harley.

- Comment vous avez fait ? ne pus-je m'empêcher de demander sincèrement surprise.

- Fait pour quoi ? s'étonna Tony.

- Pour avoir des images de l'intérieur du bâtiment alors que vous ne saviez rien du docteur il y a quelques jours.

Tony m'accorda un regard amusé avec un sourire compatissant tandis que je continuais de fixer la tablette avec curiosité.

- Tu t'es si bien adaptée à la modernité que parfois j'oublie que tu ne viens pas de cette époque.

- Eh ! Je sais me servir d'un téléphone maintenant ! ajoutais-je fièrement.

Cette fois il ne put retenir un petit rire amusé tandis que je levais les yeux au ciel. Je ne me sentais pas vraiment agacée pour autant. À vrai dire, j'étais rassurée de voir qu'il s'était un peu détendu depuis notre conversation sur Steve. Plus j'y réfléchissais, plus je me disais qu'il avait proposé cette virée au café simplement pour s'enlever le Captain de la tête.

- De nos jours il y a des caméras de surveillance partout, se contenta-t-il de répondre finalement.

- Oh. Je vois.

Je ne voyais pas du tout. Mais ce n'était pas le moment de m'éterniser sur le sujet. Nous finîmes tout deux par reporter notre attention sur les vidéos. Il n'y en avait aucune avec du son et à vrai dire je préférais cela ainsi. Ni Harley ni moi n'étions les premières, des dizaines de personnes, la plupart assez jeunes avaient subis les expériences de ce malade mental. Et à part le garçon au cheveux blanc et le soldat qui nous avait poursuivi semblait-il (parce qu'il ne pouvait définitivement pas être normal), aucun n'avait survécu.

- C'est horrible, finis-je par dire, les yeux écarquillés d'horreur.

La main de Tony se posa doucement sur mon bras et je me rendis soudain compte que je tremblais et que j'étais à deux doigts de fondre en larme.
Je venais d'avoir un aperçu très détaillé de ce qu'ils auraient pu me faire à moi, de ce qu'ils avaient certainement fait subir à Bucky.

Tony m'arracha la tablette des mains.

- Désolé, bredouilla-t-il sans me quitter des yeux. Vraiment je suis désolé je n'aurais pas dû te montrer ça, je ne sais pas ce qu'il m'a pris...

- Non, l'arrêtais-je en essayant du mieux que je pouvais de me ressaisir. Non vous avez eu raison. Il faut arrêter de vouloir me ménager, je suis le soldat de l'hiver et je vais méchamment leur botter les fesses.

Stark sourit de nouveau avec fierté, il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais il ne put jamais terminer sa phrase. Des coups de feu retentirent. Le temps sembla se dérouler au ralenti.
Je vis du coin de l'œil les balle fuser sur nous, fuser sur Tony plus précisément.
Je n'eus pas une seconde d'hésitation. Je bondissais de ma chaise et me jetais sur lui pour le projeter au sol.

Je n'eus même pas le temps d'y retomber, déjàles balles venaient de transpercer les grosses vitres derrières lesquels nousétions, les éclats de verres rentrèrent dans ma peau. Mais ce qui fut le plusdouloureux fût certainement la rafale de balle que je me pris de plein fouet.

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Vous l'aviez pas vu venir celle là hein !

En vrai j'ai trop aimé écrire ce chapitre, la relation Tony/Esther est beaucoup trop cute à faire (comme toute ses relations avec les adultes en fait x)

J'espère que vous aurez aimé ce chapitre malgré cette fin plus que dramatique (dites vous que la suite c'est le pire de ce que j'ai pu écrire depuis le début niveau angst :))

Aussi, je vais reprendre le rythme de publication normal avec deux chapitres seulement le mardi et vendredi donc il n'y aura pas de nouveau chap avant mardi pro, ce pour une simple et bonne raison : j'ai plus que six chapitres d'avance et j'aimerai avoir le temps d'en écrire d'autre histoire de toujours en avoir d'avance pour pas vous faire attendre 800 ans pour le prochain chapitre (les vrais sauront que c'est malheureusement ce que je fais sur toute mes autres histoire ;-;)

Voilà, voilà...

Teaser du prochain chapitre :

- Tu as moins d'une minute pour venir récupérer ta copine si tu ne veux pas qu'elle s'éteigne dans mes bras. fit la voix rocailleuse de Tony.