20 ►I admit it, maybe he's not such a pain in the ass
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- J'ai gagn..., commença Spider-Man un genou sur mon torse ses doigts dirigés vers mes poignets prisonniers de ses toiles.
Je gelais ces dernières et les brisais sans aucune difficulté avant d'empoigner ses épaules pour le faire basculer sur le côté afin d'échanger nos positions.
- Tu disais ? fis-je avec un sourire en coin.
- Je disais...
Il empoigna mon poignet et usa de son agilité surprenante pour m'envoyer un coup dans la cuisse avant de me plaquer d'un coup à plat ventre au sol, me coinçant définitivement d'une méchante clé de bras.
- J'ai gagné !
- Attends un peu..., maugréais-je.
- Non, non, non ! intervint Tony d'un air passablement épuisé. Ça ira pour ce soir ! Pas besoin de vous pousser à bout. On sait comment ça finit et je n'ai pas envie de devoir subir de nouveau la colère de May...
Je ne pus m'empêcher d'avoir une légère grimace face à son évocation. Cela faisait déjà une dizaine de jours que mes entraînements avec Spider-Man avaient commencés et disons que nous nous étions tous les deux emportés plus d'une fois, allant jusqu'à me fouler la cheville par "accident". Heureusement j'avais réussi à limiter la casse grâce à ma mystérieuse vitalité, mais ça n'avait pas empêché Tony de se prendre une sonnée par May lorsqu'elle m'avait récupérée boitillante et couverte de blessure un soir. À ma décharge Spider-Man ne s'en était pas si bien tiré non plus.
- Le coup de geler mes toiles était bien joué, admit ce dernier en me tendant la main pour m'aider à me relever.
- T'es juste terriblement prévisible Spider-Man, rétorquais-je en repoussant sa main d'une tape.
Je me relevais en maugréant un chapelet de juron à son égard. Il avait bien de la chance que Tony ait arrêté le combat ici, il n'était clairement pas terminé pour moi et j'étais toujours prête à lui mettre une dérouillée.
- Et tout ça est une très bonne chose ! s'exclama Tony en arrivant derrière nous pour poser fermement sa main sur nos épaules. Parce que rappelons le bien les enfants, le but de ces petits "entraînements", c'est de développer les pouvoirs d'Esther et qu'elle apprenne à bien les contrôler, pas de vous entre tuer, termina-t-il en administrant à moi comme à Spider-Man une œillade sévère.
- Pas ma faute si l'idée de nous écharper me motive à contrôler ces chers pouvoirs, fis-je en me détachant de sa poigne. Maintenant vous m'excuserez, mais si vous voulez vous arrêtez là je vais rentrer chez moi, Peter et May doivent m'attendre vu l'heure.
Stark pinça des lèvres en secouant la tête avant d'échanger un regard avec Spider-Man, cela ne présageait rien de bon.
- May m'a envoyé un message, m'informa-t-il. Elle a un problème au travail elle ne pourra pas te récupérer avant un bon bout de temps.
- Appelez Peter, réfutais-je platement en rassemblant mes affaires. Oh et puis non vous savez quoi je peux me débrouiller seule pour rentrer.
- Non ! s'écrièrent en chœur Tony et Spider-Man.
Je me figeais sur place alors que je renouais mes lacets et relevais lentement la tête en arquant un sourcil.
- Puis-je te rappeler ce qu'il s'est passé la dernière fois que tu es sortie ?
Je poussais un long râle d'agacement en me redressant.
- C'est pas parce que je me suis fait attaquer une fois dans le métro que je ne suis plus capable de prendre les transports en communs.
- Le problème c'est que justement c'est le cas, réfuta Tony. Tu as mis en danger des innocents cette nuit-là, et je ne veux pas que ça se reproduise.
- Mais vous avez aussi bien vu que je sais me défendre. Je maîtrise ces pouvoirs !
- Pas parfaitement bien, tu t'en rends compte Esther je le sais. Et peut-être que tu arrives à maîtriser Spider-Man, mais qu'en sera-t-il lorsque des dizaines d'hommes viendront t'attaquer ?
Je ne répondis rien et me contentais de bougonner un nouveau chapelet de juron en croisant les bras pour leur signaler mon mécontentement. Rien de tout ça ne serait arrivé si j'avais mon arc... Les souvenirs étaient parlant quant à ses pouvoirs, avec je pourrais dégommer n'importe quelle armée en quelque coup. Si seulement ce crétin de Spider-Man ne m'avait pas empêché de le récupérer.
- Je peux la ramener, dit finalement ce dernier.
- Pardon ?
- Je peux te ramener, ce sera bien plus sûr et rapide que n'importe quel transport en commun.
Je le regardais longuement avant de m'avancer vers la grande baie vitrée de Stark qui donnait sur la ville, et accessoirement le vide qu'elle surplombait.
- Tu veux me ramener chez moi... avec tes toiles ?
- Oh allez Esther ne me dis pas que tu as peur de faire un peu de voltige avec moi ! me taquina-t-il en me tapotant le nez du bout du doigts.
Je prenais brusquement sa main entre mes doigts tout en le foudroyant du regard. Mes yeux affichaient leur teinte la plus glacial.
- Je n'ai peur de rien, et certainement pas de ça.
Je cranais bien sûr. La vérité c'était que j'avais peur d'énormément de choses mais ce n'était pas vraiment le moment de toutes les énoncer.
- Bon alors le problème est réglé, déclara joyeusement Spider-Man.
Il passa fermement son bras autour de ma taille tout en envoyant une toile sur la commande de la baie vitrée, la faisant s'ouvrir en grand. J'eus à peine le temps de répliquer que déjà il avait balancé une nouvelle toile, et bondi dans le vide.
- À la prochaine Mr Stark.
J'aimerais sincèrement penser que j'ai réussi à gérer la situation grâce à mon calme légendaire. Mais la vérité c'est que je ne pus m'empêcher de pousser un long hurlement de terreur alors que nous sombrions dans le vide. Je ne m'arrêtais que lorsqu'il balança une nouvelle toile vers une autre tour, nous faisant remonter d'un coup sec.
- Ne me lâche pas, ne me lâche pas ! m'égosillais-je en serrant fermement ses épaules.
- Je croyais que tu n'avais peur de rien Soldat de l'hiver !
- Oh la ferme !!!
Il éclata de rire avant de lancer une nouvelle toile, et je parvins à m'habituer à cet étrange déplacement qu'au bout de longues minutes de panique. Je dû prendre sur moi à chaque fois que nous nous approchions dangereusement du sol mais les ricanements de Spider-Man étaient bien assez motivants pour ça.
- Tu vois ce n'est pas si mal, dit-il finalement lorsque je m'arrêtais de crier.
Je lui répondis par un simple grognement. Si j'avais l'air calme à l'extérieur, mon angoisse de tomber d'un coup sur le sol ne m'avait pas quittée et j'avais toujours les bras fermement entourés autour de l'araignée.
Il s'arrêta au-dessus d'une immense tour où il me déposa doucement. Je me laissais mollement retomber sur le toit avec un long soupir de soulagement.
Je m'apprêtais à lui faire une remarque sur le fait que nous n'étions clairement pas à l'appartement mais mon regard se perdit sur la vue de New York que nous avions. J'avais l'impression de surplomber toute la ville, l'heure était tardive et pourtant on pouvait apercevoir des dizaines et des dizaines de gens se promener dans les rues. Encore plus de lumières illuminaient la ville, la remplissant de milliers de petites étoiles.
- Alors ? Ça valait le coup de prendre le Spider-Man express ,on ?
- C'est pas si mal, admis-je avec une petite moue. Ça doit être sympa de faire ce genre de truc tous les soirs.
- Ne parles pas trop vite, tu ne viens de voir qu'une infime partie de la vie trépidante de l'araignée sympa du quartier. Il y a d'autres points bien plus négatifs.
- Comme quoi ?
- Le manque de sommeil, les risques auxquels je m'expose qui inquiète ma... Mes proches, devoir entraîner une jeune fille effrontée qui semble prendre un malin plaisir à m'exploser la tête.
Je laissais échapper un petit rire face à cette dernière allusion me concernant.
- Je ne prends pas tant de plaisir que ça. Disons que c'est simplement amusant de t'entendre pousser tes petits couinements de gamins à chaque fois que je mets ta vie en danger.
- Je ne fais pas des couinements de gamins ! répliqua Spider-Man en me donnant un coup dans les côtes. Et puis tu peux parler, qui de nous deux vient de hurler à gorge déployée pendant plus de dix minutes ?
- C'est vachement plus effrayant que ça en a l'air ton petit voltige là ! J'ai cru mourir dix fois !
Je devinais qu'il souriait sous son masque alors qu'il secouait légèrement la tête.
Nous nous tûmes quelques instants, profitant tous deux de la vue qui s'étendait sous nos pieds.
- C'est bientôt noël, constatais-je face à toutes les illuminations.
- C'est plus que bientôt noël ! fit Spider-Man d'un air scandalisé. On est le 23 décembre Esther, c'est le jour du réveillon dans quelques heures.
- Oh. Le temps est passé terriblement vite ces derniers jours.
- C'est ma superbe présence qui te fait oublier tes longues journées.
- Permet moi d'en douter, riais-je avant de ramener mes jambes devant moi. Je ne sais même pas ce que je vais faire, je ne me souviens même plus de la dernière fois où j'ai fêté noël.
Spider-Man tourna la tête vers moi et posa lentement sa main sur mon bras. Je l'aurais bien repoussé si je n'avais pas été tant concentrée pour repousser mes souvenirs de missions, ce n'étaient pas le moment de décrocher.
Finalement, je me forçais à sourire et tournais ma tête vers le super-héros à mes côtés.
- Et toi, qu'est-ce que tu comptes faire ? demandais-je pour ramener la conversation sur lui.
- Le grand Spider-Man n'a pas le temps pour ce genre de frivolité.
Je penchais la tête en arquant un sourcil avec une légère moue, pas convaincu le moins du monde qu'un enfant tel que lui puisse ne pas fêter noël.
- Bon d'accord, d'accord. Je vais prendre majournée, juste pour demain. Il s'arrêta un instant et tourna de nouveau sa têtevers la ville. Comme ça je vais pouvoir passer du temps avec les gens quej'aime.
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Yoooooo, j'ai l'impression il y a personne qu'a lue le dernier chap je comprends pas ce qu'il s'est passé ;-;
Anyway, j'espère que vous avez aimez celui-ci, je développe la relation Spidey Esther lentement mais surement (et croyez moi elle aura des répercutions pour la suite huhu)
Je vais revoir endgame demain, est-ce que je me sens mentalement aussi peu prête que la première fois ? Oui.
extrait du prochain chap :
"- Oh. Mon. Dieu. murmurais-je sans cesser de sourire pour autant. Ils ont complètement péter une durite."
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