🎄Chapitre 12 : Créatif 🎄
Ce matin, je suis de bonne humeur. Marco est resté me faire un petit câlin, et cette douche que je suis en train de prendre m'aide à réchauffer mon cœur un peu plus.
Ça va être une belle journée.
Nous sommes encore en mer, et la prochaine île sur laquelle nous allons faire escale est magnifique.
Je suis super excité à l'idée que Marco et Père l'aient ajouté à la dernière minute sur notre itinéraire.
C'est un archipel que j'affectionne beaucoup, l'archipel de Mata.
Là bas, ça caille, bien-sûr, mais c'est absolument génial.
Plein de petites îles proches, espacées par un peu de mer, et chacune a sa spécialité culinaire...
J'en bave déjà.
Il y a même de la bouffe sur les ferry pour aller d'une île à l'autre. C'est vraiment le rêve.
Père veut en faire son territoire, et je suis à deux doigts d'aller le supplier pour que tout ce qui concerne cet archipel à l'avenir me soit confié.
Sans déconner, la nourriture est excellente, là bas.
Allez, demain, on y sera. Un peu de patience.
Je sèche mes cheveux en frottant frénétiquement une serviette sur ma tête et me dépêche d'enfiler mes habits pour rejoindre la cafétéria.
En arrivant, il n'y a personne. Satch est là, mais il n'y a même pas de bouffe sur le comptoir.
Je m'approche et je commence à m'affoler :
"J'ai loupé le service ?!"
Mon ami se retourne, une poêle à la main.
Il ironise :
"Bonjour, Satch. Comment ça va, Satch ? Oh bonjour, Ace. Bien, merci de demander, Ace. Et toi, comment ça va ?"
Je me racle la gorge.
"Hum...Pardon... Salut.
_Non, tu n'as pas loupé le service. Tout le monde est dehors, c'est tout.
_Pourquoi ?"
Il hausse les épaules.
"Bah, ça commence à sentir Noël. Je vous rejoins dans deux minutes, je finis ma vaisselle."
Je sors de la cafétéria pour aller sur le pont.
Une lueur chaleureuse éclaire le Moby Dick, conférant au navire une atmosphère féerique.
Le pont fourmille d'activités, chaque membre de l'équipage contribuant à transformer le bateau en un spectacle éblouissant.
Plusieurs tables sont installés dehors, et plusieurs personnes prennent leur petit déjeuner dessus.
Des espèces de petits stands sont en train de s'installer petit à petit.
J'attrape quelques viennoiseries et un café au lait sur la table, et je décide de déambuler un peu sur le pont.
Tout en avalant mon troisième croissant, je m'approche d'un atelier animé où des coquillages, des perles et des étoiles de mer sont métamorphosés en guirlandes étincelantes.
"Salut, Ace ! Tu viens nous aider ?"
Je souris à Haruta, et décide d'avaler mes petits gâteaux et de terminer mon café d'une traite pour m'assoir à côté de lui.
Alors que mes doigts s'activent pour essayer de faire ma propre guirlande, Marco s'approche, un sourire complice éclairant son visage.
Il fait basculer ma tête en arrière et embrasse mes lèvres. Je ricane.
Il murmure :
"C'est très joli.
_Merci."
Nous continuons à travailler côte à côte, engagés dans une compétition amicale pour créer la plus belle guirlande.
Les rires fusent alors que les membres de l'équipage rivalisent d'ingéniosité pour ajouter leur touche personnelle aux décorations.
Izou sort des coquillages absolument magnifiques d'un sac.
Ils sont tous complètement nacrés, révélant des reflets multicolore magnifiques. Leur forme montre également qu'il s'agit de coquillages assez rares.
Voyant que je bloque un peu dessus, il m'éclaire :
"Collection personnelle."
Je siffle.
"T'as eu ça où ?
_Bah, à la plage."
Haruta se penche pour me murmurer :
"Il triche, il demande à Namur de lui ramener les plus beaux qu'il trouve au fond de l'eau."
En réaction, j'ouvre la bouche, faisant mine d'être choqué. Marco hoche la tête et ajoute :
"Il a déjà fait faire pas mal d'accessoires pour ses cheveux avec la nacre de plus gros coquillages. Ça coûte super cher, tout ça."
Les activités se diversifient, et bientôt, je me retrouve impliqué dans la décoration du bateau avec des lumières scintillantes. Alors que je monte sur les cordages du mât pour accrocher des guirlandes lumineuses, je vois que Marco me nargue, tout en haut, dans le nid de pie.
Je m'exclame :
"S'envoler, c'est tricher !"
Il me tire la langue.
La magie de Noël qui approche à grands pas semble rapprocher encore davantage l'équipage. Les lumières scintillent au rythme de nos rires et de nos conversations animées.
Les visages sont illuminés par la joie partagée, la fin de l'après-midi est vite arrivée, et je regrette presque que la journée soit si vite passée.
"Ace, viens par ici, on a besoin d'aide pour installer ces lanternes le long du bastingage, lance Haruta, arborant un large sourire."
Chaque coin du Moby Dick devient le théâtre de notre créativité collective. Les ateliers se transforment en un kaléidoscope de couleurs et de formes, symbolisant la diversité qui fait la force de notre équipage.
"On devrait accrocher cet ornement près de la barre, non ?"
"Ah, attention ! Tu vas tout faire tomber !"
"Il reste du chocolat chaud ?"
J'esquisse un sourire. Partout où j'écoute, partout où je regarde, tout le monde est heureux. J'aime cette ambiance, elle est rassurante.
Je me sens chez moi, ici.
Autour du majestueux sapin de Noël dressé sur le pont du Moby Dick, l'équipage se rassemble avec enthousiasme. Les lumières scintillent, créant une ambiance magique qui réchauffe nos cœurs.
Chacun tient fièrement les ornements confectionnés tout à l'heure. Des étoiles de mer aux coquillages étincelants, en passant par les guirlandes artisanales, les mains habiles de l'équipage ont créé des merveilles.
Sous le regard bienveillant de Père, nous ajoutons nos décorations au sapin. Chacun partage ses créations avec le reste de la famille, et le sapin devient le tableau de notre unité.
Les rires et les discussions animent la scène alors que nous échangeons des anecdotes et des plaisanteries. Le sapin, symbole de notre fraternité, prend vie avec chaque nouvel ornement.
"Hey, Izou, regarde l'étoile que j'ai faite !
_Satch, t'as vraiment mis des paillettes partout... C'est toi l'étoile."
Je ricane.
Les taquineries fusent, mais dans chaque mot et chaque geste, on peut sentir l'amour et le respect qui unissent cet équipage.
Le sapin devient un collage de nos personnalités variées. Chacun y ajoute une touche personnelle qui représente la richesse de notre diversité.
Père pose une étoile tout en haut en ricanant.
Je contemple avec fierté le sapin de Noël, alors que Marco attrape ma main.
"Ce soir, il sera encore plus beau, avec toutes les lanternes."
J'acquiesce, un grand sourire sur les lèvres.
Au cœur de cette atmosphère festive, l'excitation monte d'un cran lorsque la quatrième flotte, dirigée par Satch, organise une séance culinaire.
Gâteaux, chocolat chaud, et autres délices de Noël embaument l'air, créant une symphonie olfactive qui stimule nos sens. Marco et moi décidons de mettre la main à la pâte, littéralement.
Satch me surveille de très près. Il doit se souvenir du désastre du gâteau à l'ananas...
...Flambé.
Nous nous retrouvons devant le fourneau, une scène de cuisine improvisée où les rires se mêlent aux arômes sucrés.
Marco, avec son habituelle taquinerie, lance une pique sur mes compétences culinaires :
"Tu es sûr que tu devrais être autorisé à toucher à ça, Ace ? On ne sait jamais ce qui pourrait arriver. Tu pourrais foutre le feu à un fruit, ou que sais-je."
Je lui adresse un regard faussement offensé.
"Je te rappelle que je suis capable de manipuler le feu, alors je pense que la cuisine devrait être à ma portée... Théoriquement."
Les éclats de rire fusent autour de nous, les membres de l'équipage prenant visiblement plaisir à nos échanges taquins.
Ignorant les moqueries, je décide de relever le défi et de montrer à Marco que je peux réussir une recette.
Satch, appuyé contre l'évier, m'encourage en un murmure, mais je le vois croiser les doigts derrière son dos. Je le vois même jeter des regards furtifs vers un sceau d'eau posé plus loin sur le sol de la cuisine.
Je soupire.
Marco continue de ricaner avec quelques membres d'équipage, alors je le coupe :
"Bon, d'accord, monsieur le sceptique. Je vais te prouver que je suis capable de bien plus que de simples flammèches."
Je me lance dans la préparation d'une recette simple, mais chargée de souvenirs.
Alors que je m'active avec les ingrédients, Marco, curieux, s'approche.
"Qu'est-ce que tu prépares, Ace?
_Une recette que je cuisinais pour mon p'tit frère. C'est simple, mais ça lui a toujours fait plaisir."
... À vrai dire, il lui en fallait peu pour être content, niveau bouffe. Ça pouvait bien être dégueulasse, il mangeait quand même, tant qu'il mangeait beaucoup.
Mais ça, je ne vais pas le dire.
Les conversations animées de l'équipage continuent en toile de fond, mais je suis plongé dans ma propre bulle, concentré sur la préparation.
Ne pas nous recouvrir de farine, surtout...
Nan, j'en suis largement capable. Je suis sûr que j'étais juste stressé par un truc, la dernière fois.
Pitié, que les oeufs ne m'explosent pas dans la main...
Je souffle.
Faisons comme si c'était pour Luffy. J'avais pas de pression, c'était bon.
Je casse délicatement la coquille du première oeuf et le verse dans le plat.
Bah, voilà.
J'entends Satch souffler son soulagement, et je me retourne pour le regarder. Il s'empresse d'afficher un sourire crispé et lève son pouce en l'air pour me montrer son soutien.
Je ricane discrètement.
Il s'approche un peu. Sa démarche est hésitante, comme s'il avait peur que tout explose. Il se penche pour me demander :
"Tu fais un gâteau au yaourt, en fait ?"
Je hoche la tête. Il penche la sienne, analysant mes mouvements sans rien dire. Il me chuchote :
"...Bah, il est bien parti. Bravo."
Il retourne s'appuyer contre l'évier, et ça me prouve qu'il a confiance en moi, sur ce coup.
Je souris, regagnant en assurance.
Un gâteau au yaourt, c'est pas bien compliqué, ça demande peu d'ingrédients, et c'est hyper simple de se souvenir du dosage. Mais moi, je mets un peu de cannelle dedans. Je suppose que c'est ça qui change tout.
Alors que je termine la cuisson, une bonne odeur se répand dans la pièce.
Les membres de l'équipage commencent à s'approcher, attirés par le parfum.
Je sers les portions sur des assiettes, en offrant une à Marco.
"Tiens. Tu goûtes, et après tu critiques."
Il prend une bouchée, et un sourire sincère étire ses lèvres.
"Wow, Ace. C'est bon, en fait.
_"En fait", qu'il dit. V'là la confiance."
Je lève les yeux au ciel, mais je lui souris en retour, savourant ce moment de partage.
Satch me tape dans le dos.
"Tu vois, j'savais que t'étais pas une cause perdue. La dernière recette était trop compliquée, voilà tout..."
Je le remercie en souriant.
-🎄-
La nuit s'installe doucement, enveloppant le Moby Dick dans son manteau étoilé. Le majestueux sapin de Noël trône sur le pont, ses lumières scintillant comme des étoiles, créant une atmosphère féerique.
L'équipage se rassemble autour d'un feu de camp dans un énorme braséro, formant un cercle chaleureux.
Des rires résonnent alors que nous nous installons sur des couvertures dispersées ça et là.
Je laisse mes yeux danser avec les flammes. Satch m'interpelle :
"Hey, Ace, tu te souviens de cette fois où tu as essayé de faire cuire un énorme poisson avec tes pouvoirs et ça a fini en barbecue incontrôlable ?"
Son intervention déclanche une salve de rires.
Je lui lance un regard faussement offensé.
"C'était de l'art culinaire expérimental. Tu n'as simplement pas compris ma vision. Tu devrais comprendre, toi qui es cuistot."
Il secoue la tête, souriant.
"Ta «vision» a failli incendier le bateau, petite allumette. Avoue que t'avais juste trop la dalle pour attendre qu'on s'en charge.
_P'tet bien, mais moi je l'ai trouvé bon, ce poisson.
_Il était même pas comestible !"
Tout le monde éclate de rire.
La soirée continue dans cette atmosphère légère. Les membres de l'équipage partagent des histoires de leurs aventures passées, des souvenirs qui réchauffent nos cœurs.
L'alcool coule à flot, au plus grand plaisir de Père, et je sirote une bière en écoutant attentivement chaque histoire, blotti dans les bras de Marco.
"Vous vous rappelez de cette île où nous avons affronté ce monstre de mer géant ?, lance Haruta, sa voix pleine d'excitation, On aurait dit un truc sorti tout droit des légendes marines !"
Namur, assis à côté de lui, hoche la tête. Joz lance :
"Et cette fois où nous avons eu une bataille de boules de neige ? J'ai rarement ri autant.
_Ça c'était cette semaine, ricane Vista."
Les rires s'entremêlent aux souvenirs, créant une symphonie joyeuse. Père observe l'équipage avec un sourire paternel.
"Vous avez tous grandi ensemble. Ces moments sont précieux, dit-il, sa voix résonnant doucement dans le calme de la nuit."
Je sens la chaleur de Marco à mes côtés. Il me glisse à l'oreille :
"Tu te souviens de notre premier rendez-vous ?"
Je ris doucement.
"Bien-sûr, t'étais stressé.
_Pas plus que toi."
Une guitare résonne, introduisant une mélodie douce. L'air se charge de nostalgie alors que l'équipage entame des chansons, chacun ajoutant sa voix à la symphonie de l'amitié.
Dans les bras de Marco, je regarde les étoiles scintiller au-dessus de nous. C'est dans ces moments que je réalise à quel point cette fraternité est précieuse. Les liens tissés au fil des années résistent à l'épreuve du temps.
Les flammes crépitent, les voix chantent. C'est une bonne soirée.
La nuit s'étend, et le feu de camp brûle doucement, projetant des ombres chaleureuses sur le pont du Moby Dick. Couché sur les genoux de Marco, je sens la douceur de sa présence, de ses mains qui glissent dans mes cheveux, tendrement. Un silence complice règne entre nous, bercé par les rires et les conversations passionnées de l'équipage.
L'atmosphère, pourtant animée par les rires et les récits, prend une teinte de calme. Les flammes vacillent, projetant des ombres dansantes sur les visages souriants de l'équipage.
La nuit s'étire doucement, et le feu de camp qui danse dans le braséro commence à faiblir. Sans dire un mot, je m'étire doucement et me tourne un peu pour regarder le feu.
Sentant que j'ai bougé, les yeux de Marco se posent sur moi, curieux.
Toujours la tête appuyé contre ses genoux, mes mains s'ouvrent, et la lueur de quelques flammes apparaît au bout de mes doigts.
Les flammes dansent entre mes paumes, réagissant à mes pensées. Je les guide avec délicatesse, les élevant un peu dans les airs, puis je me concentre sur le braséro.
Les flammes se redressent d'un coup, faisant sursauter quelques membres de l'équipage. Elles dansent avec une nouvelle vigueur, s'élevant très haut dans le ciel. Je les fais virevolter, créant des arabesques ardentes qui illuminent la nuit.
Haruta lève un sourcil, amusé.
"On dirait un spectacle de rue, Ace. Tu t'es trouvé une nouvelle carrière ?"
Je ricane, Marco passe son bras sur ma hanche, amusé. Je répond à Haruta:
"Peut-être bien. L'équipage a besoin d'un divertissement de temps en temps."
Je souris. J'ai une idée.
Les flammes prennent soudainement une nouvelle forme. Un lapin de feu émerge des braises et gambade dans l'air, suscitant des exclamations. Les éclats de surprise et d'admiration de l'équipage se mélangent aux crépitements du braséro, alors que le petit lapin rebondit dans l'obscurité.
"C'est incroyable ! Comment tu fais ça ?, s'exclame Izou, les yeux écarquillés."
Je leur adresse un sourire en coin.
J'ajoute un deuxième lapin, mais je décide d'élargir le champ un peu plus.
Marco observe silencieusement, un éclat d'émerveillement dans le regard. Mes mains esquissent des mouvements doux, façonnant des oiseaux de feu qui s'envolent avec grâce dans la nuit étoilée.
Maintenant, j'essaye de faire un cerf, une biche, et tous les animaux qui me passent par la tête prennent forme, alors que je joue doucement à les faire bouger à distance, du bout du doigt.
C'est un spectacle silencieux orchestré par la connexion entre mes pouvoirs et mes pensées. La lueur des flammes souligne les contours du visage de Marco, captivé par cette démonstration spontanée.
Mon blond, au dessus de moi, arbore des yeux brillants d'étonnement.
Je tourne la tête vers lui, un sourire joueur sur les lèvres.
Les membres de l'équipage suivent la performance avec fascination. Les petits animaux de feu virevoltent au-dessus d'eux, créant une ambiance onirique qui éclaire leurs visages émerveillés.
Je ne dis rien, préférant laisser la magie du moment opérer. La douceur du feu de camp, la chaleur humaine, et ces petites flammèches qui virevoltent créent une harmonie apaisante.
Joz souffle, la tête relevée, comme bloquée :
"Wow, c'est génial..."
Marco, lui, reste silencieux, observant avec fascination mes créations de feu. Ses yeux reflètent l'étonnement, et ça me fait rire.
Il murmure, sa voix empreinte d'un émerveillement sincère :
"Tu ne m'avais jamais montré ça avant."
Je lui fais un petit clin d'œil.
"Je garde quelques tours dans ma manche..."
Enfin, les flammes retombent, laissant place à un crépitement plus doux.
Couché sur les genoux de Marco, je partage un sourire complice avec lui.
Les étoiles scintillent au-dessus de nous, l'atmosphère est gaie, et je me sens bien.
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