Musique : Avé Maria
Auteur : Schubert

Adieu la Terre,

Il est temps de dire au revoir à la Terre
Depuis le siège de la navette
En tentant d'effacer les larmes qui viennent
Troublant ce moment solennel et spécial
La tristesse est grande quand on se fait avoir
Je ne suis là que pour nourrir l'insatiable
En symbole ultime de conquête
Dont on sait déjà qu'on ne revient pas
Et dont on dit ah elle nourrira l'humanité
De preuves irréductibles
Qu'ils vont tous mourir ici bas
De faim, de soif, de maladie
Ou à s'entretuer pour des morceaux de territoire
Qui disparaîtrons dans quelques décennies
Car l'Homme ne pense pas à l'après
C'est un rêveur du toujours plus
Et j'en suis presque dégoûté derrière mon hublot
D'appartenir à ce monde qui se vide de son sens
En hémorragie perpétuelle
Et qui s'enlise toujours plus profondément
Vers un avenir pas si glorieux
Dont on ne revient pas non plus
Mais moi au moins je ne les verrais pas dépérir
Ni ma planète ni l'espoir
Je mourrais en héros pour ceux qui restent
Quand moi je ne verrais que les obscurs travers
Et les contradictions infinies
Qui font que en voulant aider l'humanité
Je lui montre son destin
D'être fragile et hasardeux
Confiné sur un tas de déchet
Que j'ai participé à créer
Adieux la Terre
Il est temps pour moi de partir