Il y a deux minutes vous étiez avec les autres, dans cette maison que vos amis ont louée pour la semaine. De grandes fenêtres, beaucoup de lumière, de hauts plafonds, de grandes pièces et une odeur d'été. 

Votre chambre est simple, un lit, du parquet au sol, la fenêtre avec un rebord sur lequel s'assoir et vue sur l'olivier du jardin, un bureau en bois avec un large plateau presque vide et, sur le côté, une ouverture menant à la salle de bain et son immense douche.  

Juste après être rentrés, il s'est précipité sur toi, à peine le temps de lâcher vos valises que les tissus coulaient au sol, dans un bruit de froissé. Il t'a soulevée, plaquée contre son torse, tes mains sont naturellement venues s'agripper à ses larges épaules. Arrivé devant le bureau il t'y a déposée, tout naturellement, et tu as pu te plonger dans l'expression mesquine de son visage, ses yeux noisette, ses cheveux ébouriffés, ses fossettes. Il s'est alors approché de toi, et a lentement commencé à faire glisser sa langue sur ta poitrine, ça aussi ça t'avait manqué. Tes mains entrelacées aux siennes, tu t'es laissée  tomber en arrière, les omoplates sur le bureau, sentant sa langue se frayer un chemin de plus en plus bas. Il a attrapé tes jambes et les a mises sur ses épaules, toi, tes mains, tu les as mises dans ses cheveux. Ses talents t'avaient manqués, tu as ressenti comme un vide qui, enfin se comblait pendant que ta respiration s'accélérait. La fenêtre ouverte tu as vaguement perçu le bruit des discussions de tes amis et la musique du vieux vinyle. Le soleil qui réchauffait ta peau, sa langue qui éveillait des sensations qui s'étaient enfouies l'attendant, ta peau, collant légèrement au bois, mouillée de sueur.  Lorsque les vagues de plaisir t'ont envahie après ces trois longs mois, ton esprit s'est vidé, tu as perdu tout contrôle, et pendant ces quelques secondes, tu as réalisé que jamais tu ne le laisserai partir.