Chapitre 2 Nouveau patron
Chapitre 2 Nouveau patron
Nobuko venait de finir de déjeuner. Elle faisait sa vaisselle et rangeait sa cuisine en écoutant son émission de radio favorite. Depuis plusieurs semaines, elle ne manquait pas une émission. C'était devenue sa petite habitude du samedi, jour où elle se forçait à faire ses corvées ménagères et il faut que c'était bien plus plaisant en écoutant ce talk-show.
Le samedi était le seul jour de la semaine où elle pouvait l'écouter en direct. En effet, cette émission était diffusée entre 21 heures et minuit à New York, soit en plein durant l'heure du déjeuner pour les auditeurs japonais. Nobuko n'avait jamais le temps en semaine, elle mangeait toujours rapidement le midi ou profitait de cette pause pour discuter avec ces collègues.
Un jour, en surfant sur le net, elle était tombée par hasard sur cette mystérieuse Miss Love. Cette animatrice n'avait jamais dévoilé son identité et c'est un peu ce qui avait intrigué Nobuko au départ. Cependant, ce qui lui avait surtout plut, c'est le ton de l'animatrice. Elle était comme la bonne copine qu'on appelle pour pleurer parce qu'on vient de se faire larguer ou pour qu'elle nous dise que ce mec qui nous plaît tellement ne nous mérite pas du tout. Ce qui plaisait à Nobuko, c'était la constante bonne humeur et surtout l'optimiste de cette femme. Le fait qu'on ne sache rien d'elle lui donnait également du charisme évident.
Nobuko terminait de ranger sa vaisselle propre dans les placards tout en écoutant Miss Love conseiller à une jeune auditrice une manière d'avouer ses sentiments. Tout ces conseils amoureux lui rappelèrent le goukon de la veille. Elle aurait peut-être dû se forcer et rester, elle aurait peut-être rencontrer quelqu'un d'intéressant. Ces derniers temps, elle ne rencontrait personne sauf dans son travail, et c'était bien le dernier lieu où elle voulait faire des rencontres. Nobuko n'aimait pas mélanger vie personnelle et professionnelle. Elle s'était toujours interdit de sortir avec un collègue même si ce n'était pas les propositions qui manquaient. Elle avait été plusieurs fois draguée mais avait toujours refusée, se voyant mal côtoyer un ex tout les jours, si la relation n'avait pas durée.
On sonna soudain à la porte. Nobuko fut surprise, elle n'attendait personne. Elle se pressa d'aller voir et vit qu'il s'agissait de sa meilleure amie : Akane. Le hasard faisait bien les choses, elle voulait lui parler, elle avait d'ailleurs prévu de lui téléphoner. Faire le point après un rencart, c'était devenue une habitude, un vrai rituel entre les filles. D'ailleurs, elles s'appelaient même tard le soir pour raconter leurs bonnes ou mauvaises soirées avec des hommes. Ce genre de soirée était depuis quelques temps plus l'apanage d'Akane que le sien.
- Lâcheuse ! Lui lança son amie.
Nobuko n'eut pas le temps d'ouvrir complètement sa porte qu'Akane commençait déjà à critiquer son départ de la veille. Sans attendre d'y être inviter, cette dernière rentra dans l'appartement. Nobuko était habituée à voir son amie débarquer de cette manière et se contenta de refermer la porte et de la rejoindre au salon.
- Tu aurais dû rester hier, on s'est bien amuser, continua Akane. Akira-kun t'aurais plu.
- Akira-kun ? Qui est-ce ?
- Celui qui était encore plus en retard que toi au goukon. Non, franchement, il t'aurait plu : brillant, riche et très mignon pour ne rien gâcher. Il est PDG d'une société et il n'a que 24 ans.
- Mais bien sûr et moi je suis la reine d'Angleterre ! S'exclama Nobuko.
- Quoi, tu crois qu'il a menti ?
- Dans ce genre de rencontres, tout le monde embellit la réalité.
- Possible, fit alors son amie qui voulait croire aux paroles d'Akira.
Nobuko laissa son amie redescendre sur terre et se rendit à la cuisine où elle prépara rapidement du thé. Elle revint ensuite au salon et chercha alors à orienter la conversation sur Akane plutôt que sur elle-même.
- Et dis-moi, quand je suis partie, le courant semblait plutôt bien passer entre Hiroki et toi. Tu vas le revoir ?
* * *
A plusieurs kilomètres de là, l'ambiance était beaucoup mouvementée. A New York, il était désormais minuit passé et dans une boite branchée, une jolie jeune femme âgée d'une vingtaine d'années, vêtue d'un mini-short et d'un petit top pailleté fendit la foule au rythme de la musique. Elle semblait sûre d'elle, en tout cas c'est l'image qu'elle donnait. C'était une façade, elle était en réalité une personne plutôt discrète dans la vie de tout les jours. Cependant, lorsqu'elle se retrouvait dans les night-clubs, elle laissait ses inhibitions à la porte, elle était là pour s'amuser. Elle rejoignit en souriant deux femmes qui prenaient un verre, elles semblaient l'attendre.
- Sarah, c'est quoi cette micro-tenue ?
La jeune femme se regarda rapidement, elle ne voyait pas ce qui choquait sa colocataire et amie. Adena aurait dû être habituée depuis le temps. Et puis, elle n'était pas la mieux placée pour la juger, ce genre de tenue sexy, elle les trouvait dans ses placards le plus souvent. Elle ne cherchait pas à discuter mode et aperçut à la droite d'Adena une tête qu'elle voyait trop peu ses derniers temps.
- Nikki, ça fait un bail qu'on est pas sorti comme ça toutes les trois.
- J'ai réussi à trouver une baby-sitter pour garder Charlie.
- Ton mari aurait pu le faire, fit en ronchonnant Adena.
- Il aurait pu mais il en séminaire ce week-end.
- Qu'il dit... fit Sarah suspicieuse.
- Dis tout de suite que mon mari me trompe ! S'offusqua la mère de famille.
- Je plaisante, il n'oserait jamais...
- Il sait très bien ce qu'il risque à aller voir ailleurs, fit Nikki le regard pleins de malice.
Ses deux amies savaient que Ben n'était pas un coureur de jupons et que Nikki ne lui le laisserait jamais la possibilité ne serait-ce que d'envisager de la tromper. Cette dernière était l'opposée de Sarah. Au premier coup d'oeil, on lui donnait le bon dieu sans confessions. Elle respirait la gentillesse et la candeur. Mais il suffisait de peu de chose pour que Nicole, que tout le monde appelait Nikki, montre les crocs. Il ne fallait surtout pas s'attaquer à sa famille au risque d'en laisser quelques plumes.
- Eh les filles, ne stressez pas ! Je plaisantais... quoi que.. fit Nikki rêveuse.
- Tu as fait ton émission dans cette tenue ? Demanda Adena.
- Tu fais une fixette sur mes vêtements ma parole. Oui, j'étais habillée comme ça. Je n'avais pas le temps de rentrer à l'appartement pour me changer. C'est quoi le problème, c'est de la radio je te rappelle.
- Désolé c'est l'habitude. Je passe mon temps à reprendre mes élèves.
- Je ne suis pas une de tes élèves ! J'ai le droit de faire ce que je veux !
- Ce que tu veux, j'aimerais que tu y ailles mollo tout de même ! Une gamine de 15 ans est venue me voir ce matin. Elle avait écouté Miss Love dire que...
- Bon allez les filles, coupa Nikki, on est là pour s'amuser, pas pour se faire des reproches. Pour une fois que je suis à New York, il faut en profiter.
* * *
Le lundi suivant, Nobuko retrouva ses collègues qui semblaient paniquées. Le petit groupe d'employés était rassemblé autour du panneau d'affichage. La raison de ce soudain rassemblement : la note de service fraîchement accrochée. Elle indiquait au personnel la démission du directeur. Ce qui inquiéta l'ensemble des salariés, c'est surtout la seconde partie de la note. On indiquait la nomination d'un nouveau directeur et la mise en place d'une nouvelle politique de management.
- On sait bien ce que ça veut dire nouvelle politique, fit un employé.
- Quoi ? Des licenciements ? Demanda une secrétaire.
- Bien sûr ! J'ai entendu dire que résultats de la société étaient en baisse depuis des mois...
Comme tout le monde, Nobuko était étonnée. Elle commença à se dire qu'elle serait probablement l'une des premières licenciées, elle était dans l'entreprise depuis peu. L'effervescence gagnait les salariés, la peur de perdre leur emplois les angoissait, ça pouvait se comprendre.
Toute la journée, les rumeurs allèrent bon train. Nobuko tenta de les ignorer et préféra attendre la grande réunion de présentation. La prise de poste officielle avait en effet lieu en fin d'après-midi devant l'ensemble des employés. Tout le monde était impatient de savoir pourquoi on nommait un nouveau directeur et surtout qui était cette personne. Une démission laissait présager des difficultés que le prédécesseur n'était pas en mesure de surmonter. Le nouveau aurait-il les compétences pour redresser la barre ?
Il était un peu plus de dix-sept heures trente et tout les employés étaient rassemblés dans hall de l'immeuble. Une estrade avait été installée sur laquelle était déjà présente les dirigeants. Il ne manquait plus qu'une seule personne : le nouveau directeur mais ce dernier ne semblait pas particulièrement ponctuel. Nobuko sentit son portable vibrer, elle venait de recevoir un message. Constatant que le nouveau patron ne montrait toujours pas son nez, elle lut le message laissé par Akane. Cette dernière l'informait qu'elle lui avait arrangé un nouveau rendez-vous. Nobuko n'était pas d'humeur mais Akane ne semblait pas vouloir en démordre. Surtout qu'elle l'appela directement en voyant qu'elle ne répondait négativement.
- Allez, Nobuko, fit Akane au téléphone, il a l'air vraiment sympa et il voulait s'excuser d'être arriver en retard..
- De qui tu parles ?
- Akira-kun du goukon.
- Qui ? Ce prétentieux ?
Nobuko ne tenait pas particulièrement à rencontrer ce garçon. Le si peu qu'on lui avait raconté à son sujet avait suffit à en faire un portrait plutôt déplaisant.
- Tu ne l'as jamais vu, comment tu peux le juger si vite ?
- J'ai pas le temps maintenant. Je dois raccrocher...
- Tu as rendez-vous ce soir avec lui, coupa Akane.
- Quoi ?
Nobuko attira malgré elle les regards en élevant la voix de surprise. Elle s'éloigna et se mit dans un coin, à l'abri des oreilles indiscrètes. Elle n'avait pas envie de se disputer avec Akane mais cette dernière l'énervait avec ce rendez-vous qui tombait comme une cheveu sur la soupe. Avec ce qui se passait dans sa société, elle avait d'autres priorités que de se trouver un petit ami.
- Akane, j'ai de gros soucis au boulot, j'ai pas...
- Le travail, le travail, toujours le travail ! Allez, je te promets de ne plus jamais essayer de te trouver un mec si tu vas à ce rendez-vous.
- Tu me promets, c'est ton dernier faux plan ?
- Je te le jure !
- Très bien, j'irais mais c'est la dernière fois que tu me fais ce genre de coup !
- Génial, fit Akane ravie d'avoir réussi à faire plier son amie, je t'envoie l'adresse du resto par mail.
Nobuko coupa la conversation et retourna à la réunion qui semblait avoir démarrée. La jeune femme tenta de reprendre sa place sans se faire repérer. Elle essayait de voir à quoi ressemblait son nouveau patron lorsque soudain son téléphone annonça l'arrivée d'un email. Elle qui voulait passer inaperçue, s'était fichue. Elle attira même l'attention de son nouveau directeur qui arrêta brusquement son discours. Nobuko releva la tête et se demanda un instant si ses yeux ne lui jouaient pas un tour. Etait-ce le fait d'avoir entendu le prénom Akira quelques instants plus tôt ? Il lui semblait voir quelqu'un ressemblant beaucoup à Akira Okayasu, son amour de lycée. Elle continua à fixer cet homme qui lui aussi la regardait fixement. La jeune femme sentit soudain le rouge lui monter aux oreilles. L'ambiance était étrange. Tout le monde se demandant pourquoi cette pause durait. Nobuko regarda autour d'elle, cherchant à savoir si son nouveau patron n'était pas attiré par quelque chose ou quelqu'un autour d'elle. Cependant, elle comprit rapidement que c'était elle qui était le centre de son attention.
- Nobuko-chan ! S'exclama-t-il soudain.
Quelques minutes plus tard, lorsque le nouveau directeur eut enfin finit son speech, Nobuko se pressa de quitter les lieux. Elle n'avait aucune intention de s'éterniser. Les regards interrogateurs de ses collègues devenaient pesants. Elle savait qu'elle n'allait pas pouvoir éviter leurs questions mais n'avait pas envie d'y répondre maintenant. La jeune femme était d'un naturel discret et ses collègues savaient peu de choses sur elle. Elle était sûre que ça allait jaser sur le lien qu'elle entretenait avec leur nouveau patron dans les couloirs dans les jours à venir. Il faut dire qu'en l'interpellant de la sorte, il avait semer le trouble dans toute l'assemblée.
Cependant, Nobuko ne pensait pas à cela. Elle essayait surtout de digérer le nouvelle. Elle n'avait plus jamais revu Akira depuis leur séparation et même s'ils ne s'étaient pas quittés en mauvais terme, ils n'avaient pas garder contact. Le revoir après tout ces années la retourna plus qu'elle ne l'aurait penser. Il faut dire qu'Akira la reliait à son année à New York, une année riche en souvenirs, bons et mauvais. Elle avait parfois l'impression que cette époque était très lointaine alors qu'elle avait terminé le lycée il y seulement 7 ans.
La foule se dissipait et tout le monde prenait le chemin de la sortie. Nobuko s'apprêtait à faire de même lorsqu'elle sentit que quelqu'un la faisait sortir du troupeau d'employés. Quelques secondes plus tard, elle se retrouva encerclée par ses collègues qui apparemment n'étaient pas décidées à attendre. Elle n'aimait pas tellement être prise à partie de la sorte, cela lui rappelait un peu trop l'époque du lycée, lorsqu'elle se faisait harcelée notamment par Nikki, une période de sa vie qu'elle préférait oublier. Aujourd'hui, cela était moins agressif et ses collègues étaient plus curieuses que méchantes.
- Kotani-san, on pourrait savoir comment tu connais Okayasu-sama ?
Okayasu-sama ? En entendant cela, Nobuko eut du mal à l'associer à Akira. Le temps avait passé mais pour elle, il restait toujours Akira, juste Akira. Il faut dire que l'un comme l'autre avait laissé laisser tomber l'utilisation des suffixes honorifiques lorsqu'ils vivaient aux Etats-Unis. Cependant, aujourd'hui, il était de bon ton de les réutiliser si Nobuko ne voulait pas qu'on interprète mal leurs relations.
- On était juste... dans le même lycée, expliqua Nobuko brièvement.
- Et c'est tout ? Demanda une autre collègue.
- Je l'ai juste côtoyé quelques mois lorsque j'étais à New York. On était dans la même classe. Cela fait des années qu'on s'est perdu de vue.
Nobuko n'avait pas envie d'en dire davantage. Tout le monde n'avait pas besoin de savoir qu'elle avait eu une aventure avec le patron, même si cela datait des années lycées. D'ailleurs, à première vue, il n'avait plus grand chose à voir avec l'adolescent qu'elle avait connu. Elle en fut d'autant plus convaincue lorsque ses collègues, dont cette succincte explication semblait suffisante, commencèrent à papoter sur le nouveau PDG.
La réputation de ce dernier le précédait. Nobuko fut surprise du portrait qu'on faisait de lui, elle devait avouer que même après toutes ses années, elle était surprise qu'il puisse avoir changer autant. Elle n'aimait pas beaucoup ce qu'il était devenu, enfin si tout ce qu'on racontait sur lui était véridique. La jeune femme savait qu'il ne fallait pas accorder trop de crédit aux commérages.
Akira avait certes vieilli mais il était devenu un bel homme. Il semblait sûr de lui et en imposait en qualité de directeur malgré son jeune âge. Pourtant, pour Nobuko, il restait l'adolescent fragile et mystérieux qui l'avait fait craquer. Elle n'arrivait pas à croire qu'il puisse être devenu si imbu de lui-même comme le racontait les ragots, elle aimait croire qu'au fond, il était resté le même.
- Kotani-san, tu viens ou pas ?
La demoiselle était si accaparée par ses souvenirs de jeunesse qu'elle n'entendit pas l'invitation de ses collègues. Apparemment, on venait de lui répéter la question.
- On va dans un bar pour boire un verre, tu veux te joindre à nous ?
Elle aurait accepté avec plaisir mais elle n'était pas d'humeur ce soir, elle voulait juste rentrer chez elle. Elle savait que si elle buvait un peu trop, elle aurait pu dire un peu trop de choses sur Akira. Il ne valait pas mieux donner à ces collègues matière à colporter. Cela faisait à peine une heure que le patron avait pris en main la société et déjà, ses employés ne l'aimait pas beaucoup. Il faut dire qu'en annonçant de probables licenciements, il n'arrangeait pas sa côte de popularité.
* * *
Le lendemain, Nobuko fut assez surprise, personne ne lui reparla de l'incident de la veille. Elle fut assez étonnée que personne ne lui pose pas plus de question sur Akira. Finalement, son explication avait dû convaincre.
Elle reprit son travail en essayant de faire abstraction que quelques étages plus haut, à la direction, se trouvait son ex petit ami. La jeune femme avait bien du mal à se concentrer aujourd'hui, elle manquait de sommeil. Nobuko s'étonnait qu'Akira envahisse ses pensées de la sorte. La nuit dernière, elle avait eu du mal à trouver le sommeil. Ces retrouvailles avaient fait remonter à la surface un tas de souvenirs. Elle s'était mise à penser à toute la petite bande d'amis de New York. Elle s'en voulait d'avoir couper tout contact lorsqu'elle était partie à la fac de Los Angeles. Après la mort de Charlie, il lui était difficile d'affronter la tristesse de Sarah et surtout celle de Nikki. Nobuko se sentait toujours un peu coupable de cet accident malheureux et elle avait préféré se faire un peu oublier. Finalement, à vouloir se faire discrète, elle avait fini par ne plus les revoir. Elle avait démarré une nouvelle vie, espérant que tout le monde en avait fait autant.
Alors qu'elle se demandait ce que pouvaient bien faire aujourd'hui ses anciens amis, elle vit débarquer Akane. Elle fut surprise de la voir à cette heure-ci de la journée. Sa meilleure amie avait sa tête des mauvaises jours, Nobuko se demanda ce qui pouvait la rendre aussi grognon.
- Nobuko-chan, tu avais promis !
- J'avais promis ? Répéta la dite Nobuko perplexe.
- Le diner, hier soir ! Fit Akane.
- Le diner ? Oh oui ! Je l'ai complètement zappé... Tant pis ce sera pour une prochaine fois.
Elle avait en effet promis de se rendre à ce rendez-vous arrangé mais elle avait complètement oublié. Il faut dire que la veille, elle avait été plutôt chamboulé en retrouvant Akira. Cependant, elle ne tentait pas à parler de ce dernier à Akane. Elle avait beau être une très bonne amie, Nobuko ne lui avait jamais raconté sa vie new-yorkaise. Elle n'aimait pas trop parler de cette année scolaire qui s'était mal terminée. C'était une partie de sa vie qu'elle préférait garder pour elle.
- Akane-chan, j'ai d'autres soucis en tête en ce moment...
- Justement, il faut te changer les idées. Tu as vu ses rides affreuses sur ton front ! Tu as trop de soucis, il te faut un copain !
- Je vis très bien sans, tu sais. Et c'est pas un flirt qui empêchera les rides.
- Tu es d'un sinistre ! Bon allez ! On y va. Tu as rendez-vous dans une heure.
- Je travaille là... Attends, c'est quoi cette histoire ? Comment cela j'ai rendez-vous dans une heure ?
- Il a accepté de te revoir pour déjeuner. Il était déçu que tu ne sois pas venu hier mais apparemment, tu l'intéresses beaucoup, il tient absolument à te rencontrer. Bon allez, dépêches-toi, on a qu'une heure pour te trouver une jolie tenue et pour passer chez le coiffeur.
- Akane....
- Tu me remercieras plus tard !
Nobuko n'eut pas le temps de dire non qu'elle se retrouvait déjà dans l'ascenseur. Son amie l'entraina, elle eut tout juste le temps de prendre son sac à main. Visiblement, Akane ne lâcherait pas l'affaire tant qu'elle n'aurait pas rencontrer ce mystérieux garçon du goukon. Nobuko finit par la suivre sans discuter. De toute façon, elle n'était d'aucune utilité à son bureau, son esprit était tout le temps envahi par l'image d'Akira. Elle se dit alors que ce rencard serait peut-être un bon moyen de penser à autre chose.
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